• Exposition solaire et cancers de la peau.

    Exposition solaire et cancers de la peau.

         Cet été a été très chaud, notamment dans le sud de la France, et pourtant la télé nous a souvent montré des personnes qui se faisaient bronzer, allongées au soleil sur la plage.
        En les voyant, je frémis en pensant aux futurs cancers de la peau.

       En fait 40% des cancers pourraient être en partie évités, car il ne sont pas spontanés mais correspondent à dermiques que nous prenons. Le schéma ci dessous montre ces divers facteurs de risques et, même si les deux plus importants sont le tabac et l'alcool, l'exposition aux UV représente néanmoins 3% des cancers.

    Exposition solaire et cancers de la peau.

       Le cancer de la peau augmente en Europe de 5 à 7 % par an. En France, environ 70 000 carcinomes et 10 000 mélanomes sont diagnostiqués chaque année.
        L'exposition aux UV solaires augmente le risque de cancer de la peau, c’est connu, mais on pense que cela n’arrivera qu’aux autres. Mais il existe des nuances concernant le type d'exposition et la période au cours de la vie qui sont importantes.
       Selon les chiffres de 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense chaque année :

                    - 130 000 cas de mélanomes dans le monde ;
                    - 1,2 millions de carcinomes (en 2020).
                   - Un doublement du nombre de cas tous les 10 ans depuis 1945 a été constaté, avec une oscillation de 3 à 7 % selon le pays considéré.
        Chez l’homme, le nombre de cas incidents de mélanome de la peau a presque été multiplié par 5 (+ 371 %) entre 1990 et 2018 et a été multiplié par 3 (+ 189 %) chez la femme.
        L'incidence a atteint des sommets en 2018 avec 14,2 hommes sur 100 000  et 14,2 femmes sur 100 000.

          Des chercheurs de l'université Brown, à Providence (États-Unis), dont les études font toujours référence, ont analysé les liens entre type d'exposition et cancer de la peau chez 109 000 infirmières américaines, suivies pendant vingt ans entre 1989 et 2009. Ils ont recensé 6955 carcinomes baso-cellulaires, 880 carcinomes épidermoïdes et 779 mélanomes.

        Les carcinomes cutanés, basocellulaires et épidermoïdes, représentent 90% des cancers de la peau.
        Les carcinomes basocellulaires
    , les plus fréquents (70 % des cancers cutanés), sont aussi les moins graves. En effet, leur développement, à partir de la couche basale de l'épiderme, (les cellules souches) reste local. Ces carcinomes ne métastasent pas et leur ablation complète assure donc la guérison du patient. Leur traitement doit néanmoins être précoce car ces tumeurs peuvent s'étendre en surface.

        Les chercheurs américains ont montré que les carcinomes baso-cellulaires, dégagent une odeur particulière susceptible d'être détectée grâce à des «nez électroniques», qui vont être mis au point à des fins de diagnostic.
       
        Les carcinomes épidermoïdes sont plus rares (20 %) mais plus agressifs que les carcinomes basocellulaires. Ils se développent à partir des couches supérieures de l'épiderme et ont la capacité d'envahir les ganglions lymphatiques et, à partir de là,de se disséminer dans d'autres organes (métastases). D'où, là encore, la nécessité de détecter ces carcinomes précocement.
       
        Les mélanomes de la peau représentent 10 % des cancers cutanés. Le mélanome cutané peut apparaître sur peau saine (70 à 80 % des cas) ou résulter de la transformation maligne d'un grain de beauté. Ce sont des cancers avec un très bon pronostic lorsqu'ils sont détectés à un stade précoce et qu'il n'y a pas de métastase. Le traitement est alors chirurgical. Un diagnostic tardif réduit en revanche considérablement les chances de guérison, car le mélanome peut s'étendre rapidement aux relais ganglionnaires et à d'autres parties du corps par la dissémination de métastases.
       
        Alors que les carcinomes touchent essentiellement des personnes de plus de 50 ans, les mélanomes peuvent affecter des personnes jeunes La survie dépend du stade de la maladie au moment du diagnostic : la survie relative à 5 ans est de 98 % au stade localisé, de 62 % en cas d'extension proche, et de 15 % en cas de métastases.

        L’analyse statistique américaine a montré que parmi les infirmières interrogées, les femmes qui se sont le plus exposées au soleil au cours de leur vie ont près de deux fois et demi plus de risque de carcinome que celles qui se sont protégées. En revanche, cette exposition chronique n'a pas augmenté le risque de mélanome.
        Les femmes qui ont subi au moins cinq coups de soleil avec cloques avant l'âge de vingt ans ont 80% de risque en plus d'avoir un mélanome que celles qui n'ont pas connu ce type d'incident. Ces coups de soleil augmentent également le risque de carcinome de 68%.
        Les risques sont encore plus élevés chez les sujets sensibles, blonds et roux à peau claire.
        Les sujets qui ont une quantité de mélanine plus importante (noirs, populations autochtones de certains pays) sont peu sensibles et n’ont que très peu de risques. En Australie, le risque de cancer a été importé avec les anglais à peau blanche.

        Face à l’augmentation importante des cancers de la peau au cours de ces dernières années),il est donc très important de se protéger contre tous les rayons ultraviolets et à tous les âges de la vie. L'Institut national du cancer recommande d'éviter de s'exposer entre 12 et 16 heures, de se couvrir en cas d'exposition (vêtements, lunettes, chapeau) et d'utiliser de la crème solaire régulièrement en cas de baignade. Il met en garde contre l’utilisation des cabines ou appareils de bronzage.
        Et au moindre élément suspect sur la peau, il convient de le montrer au médecin.

       Il y a beaucoup d'études sur les crèmes solaires et et souvent les chiffres trouvés sont  différents de ceux indiqués par la publicité correspondante.
        Il semble qu’il y ait une grande dispersion entre les résultats d’essais en laboratoire, car ils dépendent des peaux utilisées (les résultats de protection sont plus élevés avec des peaux sensibles), ainsi que certains produits ajoutés, comme les anti-inflammatoire, qui retardent l'apparition de l'érythème et font artificiellement augmenter l'indice lors des tests réalisés sur la peau, alors qu’il n’apportent aucune protection supplémentaire.
        En particulier, pour faire plaisir aux écologistes, les industriels cherchent à remplacer les filtres organiques utilisés traditionnellement (et qui polluent l’eau), par des composés minéraux, comme le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc, mais avec lesquels il est impossible d'obtenir de forts indices égaux ou supérieurs à 50.

        Théoriquement au laboratoire, sous une source qui émet un rayonnement constant dans le temps et pour une crème qui inclut des produits photostables, si une personne a un coup de soleil au bout de 10 minutes sans protection, un indice de Protection de  15 signifie qu'il faudra 150 minutes (soit 15 fois 10 minutes ou 2h30) pour obtenir le même coup de soleil avec ce produit solaire. Donc plus l'indice est élevé, meilleure est la protection, contre le coup de soleil. Mais il ne faut pas perdre de vue que toutes les personnes ne sont pas égales au regard des risques, et que par ailleurs la source d’exposition qu’est le soleil sur une plage n’est pas constante dans la journée, notamment en raison de la couche d’atmosphère traversée, beaucoup plus faible aux environs de midi (14 heures heure, locale).
        Les crèmes solaires ne sont pas destinées aux bébés, qui ne doivent pas être exposés au soleil.
        En Europe et au Japon, les produits solaires sont considérés comme des cosmétiques, alors qu'en Australie, au Canada et aux États-Unis ils sont classés comme des médicaments.
        Le terme « écran total » est interdit en Europe depuis 2006 pour les crèmes solaires, car aucune d'entre elles, même à haut indice de protection, ne peut bloquer 100 % des UV.

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