• Comment se comparer aux autres

    Comment s ?e comparer aux autres

                 Nous avons vu hier que nous avions tendance à nous comparer à nos semblables, quant à notre place sur l’échelle sociale et que nous ne recherchons pas seulement un statut élevé, mais nous désirons un statut plus élevé que les autres.

               Plus généralement les comparaisons de toutes sortes que nous faisons avec nos semblables nous gâchent la vie, par envie et jalousie.
               Un modèle a été proposé par les psychologues, pour expliquer nos difficultés de nous satisfaire de ce que nous avons : le modèle des « trois gaps ».
              Pour gвcher son bonheur actuel, je n’ai qu’à le comparer :
                          - à celui de mes semblables (comparaison avec les autres) ;
                          - à celui que j’espérais avoir (comparaison avec mon idéal) ;
                          - à ce que j’ai connu autrefois (comparaison avec le passé).
             D’autant plus que, dans chacune de ces comparaisons, nous sommes victimes de distorsions :
                           - pour les autres, nous voyons toujours l’herbe plus verte dans leur jardin ;    
                           - le fait d’avoir des attentes quant aux bonheurs à venir; altère l’actuel;
                           - pour le passé, on l’embellit presque toujours, principalement au niveau de ses souvenirs personnels (le fameux « c’était mieux de mon temps »).

             Les personnes se déclarant heureuses ont moins tendance à comparer leur situation а celle des autres, et si elles le font, elles se comparent plutôt « vers le bas », avec des gens moins chanceux qu’elles.
            A l’inverse, les personnes qui souffrent d’anxiété et de dépression, ne procèdent qu’à des comparaisons défavorables, c’est-à-dire avec des individus mieux lotis qu’elles.

            Christophe André, , médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris explique nos  difficultés à être satisfaits par le fait que nous sommes des « animaux sociaux perturbés ».
           Les animaux ont une hiérarchie le plus souvent très précise et la comparaison permet d’apprendre des compétences de ses semblables, mais aussi de juger si une situation est socialement acceptable. La comparaison sociale peut être difficile à supporter, mais elle est utile car elle évite d’entrer en compétition avec plus fort ou plus puissant que soi, et de s’en trouver puni.
           Enfin nous sommes des animaux sociaux perturbés par les sociétés que nous avons créées,  qui sont parmi les plus inégalitaires du monde animal. Elles sont très compétitives et insécurisées, et engendrent donc des comparaisons incessantes et épuisantes. Elles sont enfin, dans leur version actuelles, très mensongères : (voir les réseaux sociaux !).

           Les comparaisons sont inévitables, et donc il faut essayer de les faire de telle sorte qu’elles soient le moins possible traumatisantes.
          On peut choisir à qui se comparer selon les situations et les besoins. Penser aux moins biens lotis et aux chances que nous avons aussi.
          L’envie peut être culpabilisante par manque de confiance en soi, ou bien agressive, par jalousie. Il vaudrait mieux essayer d’en faire une émulation : comment faire pour réussir aussi bien qu’autrui. Se comparer à soi-même pour mieux progresser.
          Il faut être conscient du miroir aux alouettes que constituent les vitrines des médias ou des réseaux sociaux. Il est préférable de ne pas s’engager dans des compétitions inutiles.
          Les comparaisons, auxquelles notre esprit ne peut échapper, ne doivent pas être un prétexte à « toujours se démener pour rejoindre ou pour dйpasser autrui ».

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