Premier réacteurs SMR en construction au Canada

          Je vous avais expliqué dans un article du 18/11/2021 ce qu'est un SMR (small moduler reactor) , les 20 et 21/04/2024, je vous ai dit la différence entre SMR et AMR, (Advanced Modular Reactor ». Je vous ai parlé les 22 et 23/04/2024 des SMR dans le monde, d’un AMR chinois et du projet NUWARD français. Mais ces réacteurs sont en cours d’étude, sauf en Chine où des prototypes ont été réalisés.

         En Occident la construction du premier SMR a été lancée au Canada, le 8 mai 2025, dans la région d’Ontario, sur le site de Darrington, au bord du lac Ontario, à quelques kilomètres de la frontière américaine.. 4 réacteurs doivent être installés pour une puissance totale de 1 200 MW.
        Ce SMR est un petit réacteur classique à eau bouillante de 300 MW (le BWRX300), conçu par la société General Electric Hitachi Nuclear Energy, dont le siège est à Wilmington, et qui résulte d’une alliance entre la société américaine General Electric et la société japonaise Hitachi, afin d’étudier et de mettre au point des réacteurs nucléaires.
      
         L’intérêt des SMR est leur conception modulaire, qui apporte d’une part plus de sécurité, et qui, d’autre part, doit permettre de fabriquer le réacteur lui-même, en usine et donc d’avoir une construction en série, plus rapide et moins chère.
        J’ai été étonné par le prix annoncé pour la fourniture de ces quatre réacteurs de 13 milliards d’euros pour 1200 MW, qui est proche du coût de l’EPR Flamanville de 1630 MW qui, premier EPR construit, a connu une importante dérive des coûts.
        Le premier des 4 réacteurs a été chiffré à 4 millards, ce qui donne pour les trois autres un coût moyen de 3 milliards.

         GEH a actuellement beaucoup de contacts en Europe pour essayer d’obtenir des commandes, mais je ne suis pas sûr qu’il ait beaucoup de succès pour des coûts de ce niveau. Mais les SMR européens sont en retard et seulement au stade de développement, comme le SMR français Nuward, destiné à la production d’électricité et de chaleur, dont la construction n’est prévue qu’en 2030.
        Les États-Unis et la Russie sont les principaux acteurs des SMR avec chacun 18 projets, loin devant le Japon (4), la Chine (4) et l’Europe (3 dont 1 en France).