Les mines de charbon de Lorraine et du Pas de Calais, ont été, au XIXème siècle la principale source d'énergie pour alimenter les premières usines, les transports ferroviaires et les centrales thermiques.
Au XXe siècle, l'importance des mines et des centrales à charbon a progressivement diminué en France, en raison de l'épuisement des gisements, puis des préoccupations environnementales et du développement de l'énergie nucléaire tce qui a entraîné la réduction de sa dépendance au charbon.
La dernière mine de charbon en France a été fermée en avril 2004 à Creutzwald, après trois siècles d'exploitation dans le pays.
De nouvelles zones d'activités ont vu le jour et l'industrie s'y est développée.
Mais quand il fait très froid, il est difficile de ne pas utiliser les centrales à charbon, en particulier en Bretagne, le site de Cordemais étant le principal site d'alimentation en électricité de cette région. Le développement du chauffage électrique entraîne, pour chaque degré de température en moins en hiver, un appel de puissance supplémentaire de 2 400 MW sur le réseau RTE
La France avait encore en 2020 4 centrales à charbon en service : Cordemais (Loire-Atlantique), Gardanne (Bouches-du-Rhône), Le Havre (Seine-Maritime) et Saint-Avold (Moselle), mais elles ne produisaient déjà plus que pour 0,2% de la production électrique en France métropolitaine, contre 1,8% en 2017.
A partir de 2022 leurs émissions de CO2 avaient été plafonnées à 0,7 kilotonne d'équivalents dioxyde de carbone par mégawatt de puissance électrique installée,.et on conservait la possibilité d’y avoir recours ponctuellement lors de pointes de consommation ou des baisses de production du parc nucléaire et des énergies renouvelables.
La centrale EDF du Havre a fermé ses portes le 1er avril 2021 et celle de Gardanne de GazelEnergie au cours de l'été 2021.
Dans le contexte de la crise de production d'électricité en France en 2022, les fermetures des centrales de Cordemais et de Saint-Avold ont été repoussées à 2027 au nom de la sécurité énergétique.
Ces fermetures entraînent des problèmes sociaux, d’où l’importance de reconversions passibles.
En ce qui concerne la centrale de Cordemais en Loire-Atlantique (2 tranches de 600 MW chacune voir photo ci-sessus), un premier projet de conversion à la biomasse (déchets de bois), a été abandonné pour des raisons de rentabilité économique.
EDF avait envisagé en 2024 de la reconvertir en site de production de tuyauteries pour les réacteurs EPR2.
L’Assemblée nationale a adopté le lundi 7 avril 2025 une loi sur la conversion des centrales au charbon vers des combustibles moins polluants et EDF devrait proposer un nouveau plan de production d'électricité pour la centrale de Cordemais.
En ce qui concerne la centrale de Saint-Avold en Moselle (618 MW), propriété de GazelEnergie, un projet de production de chaleur à partir de biomasse a autorisé par le Parlement en avril 2025.
Lea production de ces deux centrales et assez erratique, car elle dépend des problèmes rencontrés par les autres types de production, comme cela a été le cas de 2021 à 2023. (Cf schéma ci dessous). En 2024 leur production a baissé et elles n’ont produit que 725 GWh, soit 0,13 % de la production électrique française.
En 2027 la France n’aura plus de centrales à charbon et ce sont uniquement les centrales à gaz qui pourraient démarre en cas de baisse de production ou d’augmentation brutale de la consommation électrique..