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Transformer la nature est-ce gagner en liberté ?

Deuxième sujet de la filière technologique :

 

Transformer la nature est-ce gagner en liberté ?

Transformer la nature est-ce gagner en liberté ?

         Que je n’aime pas ce sujet qui est ambigu et a un aspect politique.
         Par ailleurs le mot « nature » peut être pris avec un sens plus ou moins exhaustif.
Prenons le au sens large, de l’ensemble de chose et des êtres, le monde physique et de la Terre.
          Le mot liberté n’est pas moins ambigü : je parlerai plutôt d’indépendance, de réduction des contraintes et des difficultés ou des obstacles.

           Il est certain que l’homme, depuis qu’il existe n’a pas cessé d’agir sur son environnement et donc sur la nature.
           Il a d’abord assuré son existence en chassant, en cueillant, puis et faisant de l’élevage et de l’agriculture. Il a construit des maisons, des villes, des routes, des moyens de communication terrestres, maritimes et aériens (et même spatiaux).
           L’industrie a révolutionné notre vie avec l’essor de la mécanique de l’électronique et de l’informatique. La physique et la chimie ont permis la création de maints objets, substitu-tion du naturel
           La médecine, par l’intermédiaire des médicaments, des outils d’intervention et d’exploration de notre corps, des greffes, du clonage, de l’assistance à la procréation, repousse les limites de la vie.
           Les technologies de la communication nous affranchissent du temps et de l’espace grâce au transfert instantané de l’information.
            L’automatisation, mais surtout la robotique et l’intelligence artificielle visent même à remplacer en partie l’homme.
            Grâce aux sciences et techniques, l’homme devient le « maître » de la nature; il force en quelque sorte la nature à lui fournir ce qu’elle ne lui offre pas d’elle-même.

           Bien entendu, ce « progrès » le rend plus indépendant, le libère de contraintes, lui permet de résoudre des problèmes , de franchir des obstacles. Les êtres humains dégagent ainsi du temps pour se consacrer à autre chose et développer leurs facultés.

           Bien évidemment il faut regarder si ce « progrès » n’a pas un revers de la médaille.
           L’homme s’est laissé emporter par l’appât de la richesse, de la possession, de la croissance économique, de la consommation, du "toujours plus".
           La société actuelle produit une énorme quantité de richesses, a des moyens de plus en plus performants, et les connaissances scientifiques croissent de façon exponentielle.
           Mais tandis qu’on pourrait croire que la satisfaction des besoins de chacun est à portée de main, on n’arrive pas à éradiquer la pauvreté, à ce que tous mangent à leur faim, que tous puissent être soignés correctement et disposent d’un minimum de confort.
           Les innovations en entraînent d’autres sans que nous ayons le pouvoir collectif d’en décider et sans prise en compte de nos besoins réels, des coûts environnementaux, des conséquences éthiques de certaines inventions
           De même, nous constatons qu’au lieu de nous libérer du travail, l’amélioration de nos moyens de transformation de la nature induit de nouvelles tâches venant remplacer les anciennes, mais aussi crée du chômage et des situations très pénalisantes.
           Les difficultés à enrayer le processus de réchauffement climatique montrent que l’innovation technologique obéit à la logique incontrôlée de la croissance économique.
          Mais j’ai souvent parlé du climat et je ne m’attarderai pas sur ce point aujourd’hui, n’étant d’accord ni avec le gouvernement, ni avec les écologistes.

           Ce constat ne doit toutefois pas conduire à un retour à une sorte de relation originelle à la nature, comme si notre destin était de redevenir des chasseurs-cueilleurs !
           Le progrès est une nécessité et nécessite une transformation de la nature dont maintes conséquences sont bénéfiques.
           Mais la nature n’est pas malléable à souhait. Elle a ses règles très complexes, très dépendantes les unes des autres qui régissent le climat, la diversité biologique, la limitation des ressources naturelles.....
          Pour être émancipatrice et épanouissante, il faut que l’activité humaine respecte ces règles de fonctionnement de la nature, principalement physiques chimiques et biologiques,  et elle doit la connaître (ce qui est très difficile et compliqué et nécessite de nombreuses études scientifiques), et en respecter les particularités, en adptatant en conséquence ses innovations.
           Mais j’aurais, en plus, envie de rajouter que les hommes font partie de la nature, et que l’humanité à tendance, trop souvent, à ne pas respecter la personne humaine et le droit humanitaire et à négliger les aspirations des minorités et la concertation.

 

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