Je suis de retour en région parisienne. La maison de Bretagne a fermé ses volets pour l’hiver. Table de ping-pong, bateaux, bicyclettes, échelles et instruments de jardinage sont rangés dans le garage. Ce pauvre garage est bourré à craquer. Même plus la place pour une petite souris. Je l’ai virée dehors, la pauvre !
Le goéland , perché sur le lampadaire, va être son seul gardien.
Mes filles, qui étaient avec nous en août, sont reparties travailler depuis dix jours; les deux dernières semaines étaient réservées au travail : tailler les haies, tout nettoyer et ranger.
Sirga, la chatte toulouzaine d'une de mes filles ne vient plus nous réveiller le matin, pour demander à sortir dans le jardin, rejoindre sa cour de matous bretons.
Les fleurs se fanent peu à peu et le jardin va aussi s’endormir jusqu’au printemps.
J’ai donné une dernière fois à boire à ma bignonne, qui n’aura plus ses fleurs quand je reviendrai. les fushias ont encore quelques clochettes rouges mais le mimosa est toujours couvert de petites boules jaunes.
Les pins ont perdu toutes leurs aiguilles mortes et sont à nouveau tout verts, comme au début de l’été. J'ai passé une matinée à vider à nouveau les gouttières.
Des champignons poussent dans l'herbe, sous le palmier et l'érable.; cela sent l'automne !!
Le rouge gorge est venu jouer la sérénade de ses touk-touk avant mon départ et je lui ai laissé un peu d'eau dans un petit bol de plastique. La pluie le remplira de temps en temps à ma place.Le sittelle continuera à chercher des insectes, la tête en bas, sur les troncs des pins
J’ai revu aussi les écureuils, papa “Queue noire” et maman “Queue rousse”, mais le jeune ado devait être à l’école, pour apprendre à ne pas laisser tomber par terre les pommes de pins vertes qu’il mange. Je leur ai remis toutes les pommes de pin tombées près d'un tronc, pour qu’ils aient des provisions. Quand je reviendrai, je retrouverai partout des “os de pomme” et les épluchures qu’ils débitent avec leurs dents pour en manger le bout, comme nous les feuilles des artichauts, ou bien les graines à l’intérieur. Ils ne trouveront plus sur le tronc d’un vieil eucalyptus, mort de gelées hivernales, il y a quelques années, leur jatte pleine d’eau fraîche où ils venaient boire tous les jours. Mais, en compensation je ne les ennuierai plus avec la fumée du barbecue à midi.
Les mouettes et goélands sont repartis pêcher en mer et les cris des pies et du geai ont remplacé les leurs, mais ce n’est guère plus harmonieux.!
Les pipits et les petites mésanges continuent à chercher dans les branches des haies leur ration d’insectes et le couple de geais et ses deux marmots, ne seront plus dérangés dans leur nid dans les pins par nos aller-venues, en essayant de nous faire peur avec leur horrible cri rauque.
Les merles pourront continuer à venir picorer les fourmis ailées sur ma terrasse, mais je ne verrai plus la robe de gala d’une belle huppe.
Le village est désormais presque vide, comme la plage, et ce week-end il n'y avait plus que quelques planches à voile, car il y avait pas mal de vent.
Mais à l'arrivée il y a plein de choses à faire : rouvrir et nettoyer l'appartement et le jardin sur le toit au Plessis, puis ranger tout ce qu’on ramène. Remettre en place tous les pots et démonter le système d'arrosage automatique, faire les courses, reprendre toutes les habitudes. Alors je n'ai pas eu le temps d'écrire sur mon blog.
Je vais essayer d'être plus régulier désormais.