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Pourquoi ne percevons nous pas les paroles extérieures pendant notre sommeil ?

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        Après les fêtes de fin d'année, on est fatigué et on a envie de dormir, alors si on parlait du sommeil ?
      Pourquoi n’entend on pas les bruits extérieurs en dormant? En tout cas on n’en a pas conscience, sauf si parfois ils sont suffisamment forts pour vous réveiller.               L'information n'est pas transmise au cortex préfrontal par nos centres d'interprétation de l'audition.
     L’Ecole Normale Supérieure à Paris fait des recherches dans un  laboratoire de neuropsychologie, et étudie les problèmes du sommeil.

    Des volontaires étaient mis devant un ordinateur et voyaient défiler des mots et selon leur signification, devaient appuyer sur deux boutons, soit avec leur main gauche, soit avec la droite.
    On examinait leur électroencéphalogramme, même si fatigués ils s’endormaient.
    Au début du sommeil, ils n’appuyaient plus sur les bouton, mais on enregistrait des signaux qui   transmettaient les informations au cortex pré-moteur de la main droite ou gauche. Les aires de Wernicke (qui analyse les phrases) et de Geschwind (qui reconnait le vocabulaire), continuaient donc à analyser les mots et à transmettre les éléments pour que le cortex moteur se prépare à agir. Mais celui-ci attendait pour cela l’ordre du patron, le cortex préfrontal, et celui-ci était endormi; plus exactement les données ne lui étaient pas transmises pendant le sommeil.
    Mais au bout d’un instant l’analyse des mots cessait. Les centres de l’ouïe continuaient à analyser les sons, mais Wernicke et Geschwind s’étaient endormis eux aussi.
    En fait une analyse plus poussée  montre que ces deux centres ainsi que l’hippocampe, le catalogue de la mémoire, sont occupés à d’autres tâches pendant le sommeil. Ils rétablissent les connexions des souvenirs et apprentissages pour en consolider les liaisons entre groupes de neurones, et ils nettoient la mémoire de ce qui est superflu ou dangereux, ce qui donne lieu aux rêves.

    En définitive notre cerveau considère que pendant le sommeil, les perceptions ne sont pas indispensables et que c’est la mémorisation qui est primordiale, en libérant le cerveau du superflu et en consolidant les souvenirs.

    Un autre centre intervient aussi : les centres amygdaliens qui contrôlent la peur, la colère, le stress… Ils jouent un rôle important dans la consolidation des souvenirs qui ont un aspect émotionnel, que celui-ci soit positif ou négatif.
    La différence avec l’hippocampe est au niveau de la conscience.
    L’hippocampe mémorise soit de son propre chef, soit sur ordre du cortex préfrontal, et il conserve les chemins qui permettent de remettre en contacts les différents neurones qui reconstitueront le souvenir, de telle sorte que nous pouvons le plus souvent nous remémorer le souvenir en reconnectant entre eux les neurones concernés.
    L’amygdale agit sous le coup de l’émotion, du stress. Elle peut mémoriser un souvenir elle même, sans en référer au cortex préfrontal et le souvenir n’est pas conscient. Il peut aussi ne pas pouvoir être rappelé, ou au contraire donner lieu à un souvenir qui remonte périodiquement comme un harcèlement; c’est le cas des blocages ou des traumatismes dus à des événements malheureux et traumatisants.

    Mais comme je l’ai dit plus haut, les sons continuent à être analysés pendant le sommeil et les résultats sont transmis aux centres amygdaliens. Si un son parait révéler un danger, ceux-ci réagissent mobilisent les défenses et transmettent l’alerte au cortex préfrontal; Cela entraine le réveil brutal et la prise de conscience du danger.

    Notre mémoire est encore un domaine mal connu, quant aux mécanismes moléculaires qui permettent l’encodage des informations, notamment pendant notre sommeil mais de grands progrès ont été fats depuis 15 ans, mais il reste encore beaucoup à faire..

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