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Match organoïdes du cerveau contre intelligence artificielle

Match organoïdes du cerveau contre intelligence artificielle


            Dans l’université de Californie, à San Diego, aux USA, des centaines de cerveaux humains miniatures, de la taille d’un grain de blé, flottent dans des boîtes de Pétri, et leurs neurones sont parcourus par une activité électrique.
           Ces structures minuscules, appelées « organoÏdes cérébraux », sont cultivées à partir de cellules souches humaines. (Les cellules souches initiales d’un foetus sont capables ensuite de se différencier selon les cellules et tissus des divers organes).
            Ces organoÏdes de cerveau humain produisent une activité électrique coordonnée, sous forme d’ondes qui ressemblent à celles observées chez les bébés prématurés. Ce type d’activité électrique, qui se propage à tout le cerveau d’un être humain, est l’une des propriétés d’un cerveau conscient.
            Certes ces organoïdes ne sont pas reliés à un cortex préfrontal, ni à des organes sensoriels, et n’ont donc pas de conscience.

         Une équipe de l’université Yale à New Haven, dans le Connecticut, a annoncé avoir au moins partiellement redonné vie à des cerveaux de porcs, tués quelques heures auparavant. En retirant les encéphales des crânes des animaux et en les infusant avec un cocktail chimique, les chercheurs avaient ravivé les fonctions cellulaires des neurones et leur capacité à transmettre des signaux électriques.
         D’autres expériences consistent à insérer des neurones humains dans des cerveaux de souris, 

          Un article paru dans la revue « Cerveau et psycho » faisait part d’expériences de laboratoire que je ne connaissais pas  et qui me font demander « mais dans l’avenir, jusqu’où peut on aller? »..
          Ces expériences semblent d’ailleurs susciter des réactions pour demander qu’une règlementation soit établie dans ce domaine, qui pose des problèmes éthiques.
          L’article de Cerveau et Psycho relate une expérience dans laquelle ces organoïdes sont reliés ou comparés à des neurones informatiques d’intelligence artificielle.
          Je vous reproduis ci-dessous des extraits de cet article :
    
           « On le sait, les systèmes d’intelligence artificielle, ou IA, s’inspirent des capacités biologiques de notre cerveau……..Aujourd’hui, des chercheurs de l’université de l’Indiana vont plus loin et conçoivent des IA à partir de cerveaux humains miniatures, que l’on parvient à faire pousser dans des boîtes de culture, à partir de cellules souches……
           Les chercheurs ont découvert que des cellules souches pouvaient s’organiser de manière autonome dans un milieu nutritif, formant des sphères de neurones ressemblant а de tout petits cerveaux détachés de tout corps.
          Pourquoi tenter de les hybrider avec des neurones artificiels ? Car les IA actuelles se heurtent à des limites : notamment, leurs réseaux de neurones artificiels consomment beaucoup d’énergie, bien plus que leurs homologues du cerveau humain. Une fois l’hybridation réalisée, la puce électronique envoie des signaux électriques au réseau de neurones de l’organoïde, lequel émet en retour un message de sortie enregistré par la puce électronique. De cette faзon, il est possible de lire les résultats sur un écran et de « commu-niquer » avec cette intelligence organoÏde – ou
IO. »
         
     
Comme pour les intelligences artificielles, on entraîne le réseau de neurones de l’organoïde à des tâches en l’entrainant par répétition. Ainsi certaines connexions entre neurones de l’organoïde se sont renforcées ou affaiblies, d’autres se sont créées ou ont été éliminées comme dans un  processus d’apprentissage d’un cerveau humain.

          L’article se termine ainsi :

         « Mais ces nouveaux dispositifs sont-ils pour autant plus efficaces que les IA classiques ? Pour le tester, les chercheurs ont comparé les performances d’organoïdes à celle d’IA plus classiques lors de la résolution d’équations mathématiques. Avec un nombre d’entraînements égal, l’IO avait de bien meilleurs résultats. Pour égaler ces performances, l’IA traditionnelle devait effectuer dix fois plus d’entraînements… »

         
Ces expériences sont intéressantes et ne me choquent pas pour le moment.

Mais je me demande jusqu’où on peut aller dans la culture de cerveau humains, et là, comme pour la modification éventuelle de l’ADN d’embryons, cela me choque au plan déontologique, et je pense que les recherches devraient être encadrées pour ne pas aller trop loin et jouer à l’apprenti sorcier.

Nota : le mot organoïde ne s’applique pas qu’aux cerveaux miniatures, mais à la culture de tout mini-organe, produit à partir de cellules souches et utilisé en laboratoire pour mieux comprendre son fonctionnement. Ci-après un exemple d'utilisation pour le cancer.

Match organoïdes du cerveau contre intelligence artificielle

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