Je lisais récemment que parmi les jeunes de 12 à 17 ans (collège et lycée) :
- 98% avaient accès à un ordinateur.
- 85% ont un téléphone portable et c'est en général un smartphone relié à internet.
- 80% ont un lecteur de musique MP3.
- 65% ont une console de jeux.
- 60% disent fréquenter tous les jours les réseaux sociaux (et tous ne le disent peut être pas) .
- le commerce des jeux vidéo d’ordinateur pèse presque 2 milliards.
- les téléchargements de vidéos et de musique environ 1 milliard.
et les jeunes passeraient six à huit heures par jour devant télévision, ordinateur, téléphone ou console de jeux, c’est à dire pratiquement tout le temps extrascolaire, ou en empiétant sur leur sommeil.
Je ne sais pas si c’es statistiques sont exactes, mais je n’ai pas de raison d’en douter et cela montre le décalage énorme entre génération qui s’est produit en une quinzaine d’années. A priori, il ne paraît guère bénéfique, ni pour la santé, ni pour les études.
Il y a un décalage énorme entre adultes et jeunes depuis 30 ans..
Les parents par contre, ont le plus souvent connu me développement multimédia et ont eux mêmes leur smartphone et l'ordinateur au travail, mais ils sont en général moins accrocs, et ils s'en servent de façon plus utilitaire.
On pourrait croire que cela favoriserait le contact familial, mais il n’en n’est rien.
Les jeunes qui ont déjà la hantise d’appartenir à un groupe, se font ainsi des amis de leur âge, mais aussi, qui croient être protégés par l’anonymat et le virtuel, testent le «pouvoir d’intéresser autrui » et risquent de se faire manipuler, voire embrigader comme on a pu le constater il y a 10 ans
Les personnes sur internet se croient protégées par leur pseudo, mais à contrario, n’importe qui, en face, peut se trouver derrière un pseudo.
De plus le lien à l’image est différent. Pour moi, l’image est un moyen complémentaire du langage pour décrire quelque chose. Pour les jeunes, c’est un objet d’intérêt commun, une interrelation, et par ailleurs, les images virtuelles que ce soit sur internet ou au cinéma, sont souvent très loin de la réalité.
Enfin l’usage de l’ordinateur et d’internet empêche souvent des activités physiques et favorise la prise de poids.
Je suis étonné des renseignements que, jeunes comme adultes peuvent mettre dans leurs comptes de réseaux sociaux et de tout ce qu’ils peuvent y raconter.
Si leur compte restait réservé à des amis, on peut penser maîtriser ces informations, encore que des expériences récentes me font penser que l’on peut toujours avoir des fuites par une personne à qui on faisait confiance et qui a voulu se rendre intéressante.
Les réseaux sociaux permettent de regrouper des personnes ayant des sujets communs sur n’importe quoi, et c’est donc un outil pour trouver une place au sein d’un groupe et y développer sa personnalité.
Mais en fait par le biais des amis, des amis des amis, n’importe qui peut s’y introduire et on peut tomber sur un « ami » malveillant, comme sur un collaborateur ou collègue indélicat.
Les problèmes et les difficultés arrivent ensuite à l’école ou au travail et c’et une source importante de stress.
De plus de nombreux annaquers trouvent dans internet un moyen idéal de communication, et certains sont très doués et arrivent à imiter des sites ou des logos de votre banque, de votre opérateur ou de tout organisme qui a des interactions financières avec vous.
Le nombre de documents que l’on reçoit toutes les semaines et qui sont des arnaques est étonnant, et plus étonnant encore leur vraisemblance apparente, et nombreux sont ceux qui s’y laissent prendre, source supplémentaire de problèmes.
Un autre aspect inquiétant de l’ordinateur et d’internet est la cyberdépendance.
Les jeux ne sont pas à priori une mauvaise chose. Ils peuvent apprendre à respecter des règles, et une hiérarchie de compétence, à remplir des missions pour arriver à un stade supérieur, à développer logique et maîtrise de soi. J’ai connu des jeunes qui manquaient d’estime envers eux mêmes, ne réussissaient pas dans leurs études et qui excellant dans un jeu et brillant aux yeux de leurs copains, ont remonté la pente.
Le problème est de ne pas y passer trop de temps, de ne pas devenir accro, et de pouvoir arrêter quand on a du travail à faire.
Et les parents ne jouant pas à ces jeux, le dialogue n’existe pas sur ce point.
Par ailleurs les jeux violents diminuent la réaction de rejet des tels actes et peuvent entraîner des personnes ayant déjà cette tendance, à commettre ensuite des actions répréhensibles dans ce domaine.
Les adultes jouent aussi (38% des ménages), et l’âge moyen des joueurs est de 38 ans !! Mais 95% des addictions concernent les jeunes.
Un autre problème est celui des téléchargement illégaux de films et de musique.
Outre les dommages aux professions créatives, c’est une opération interdite par al loi, ce qui aurait plutôt tendance à rendre l’opération plus attractive à certains, en raison de l’adrénaline sécrétée. Mais si des sanctions arrivent, ce sont des problèmes supplémentaires pour parents et enfants.
Les statistiques que j’ai lues sur les smartphones me laissent également perplexes :
- la consommation moyenne n’est pas très élevée : 2h30 par mois pour les adultes mais 4 heures pour les jeunes. (mais les réponses à l’enquête venaient plus des opérateurs que des utilisateurs)
- 96% des jeunes savent qu’il est déconseillé de dormir avec son téléphone portable sous l’oreiller ; 31%le font quand même.
- plus de 40% des ados ont été filmés dans une situation embarrassante et la même proportion a déjà effectué de telles prises de vues.
- 16% des ados ont été harcelés et 14% on,y reçu des messages pornographiques.
- les sms sont échangés par milliards, car c’est plus facile de se joindre et surtout il n’y a pas de témoins pouvant entendre le contenu, comme dans une conversation orale.
La description que je viens de vous faire est assez catastrophique. Pourtant je suis persuadé que les moyens modernes de communication, bien utilisés, pourraient être très utiles et apporter des possibilités de développement et de formation.
Il faudrait apprendre aux jeunes notamment - mais aussi aux adultes à s’en servir intelligemment.
Certes l’Education Nationale peut apporter sa pierre pour former sur la recherche de renseignements et l’utilisation de certains logiciels.
Mais c’est aux parents qu’incombe la surveillance de l’emploi que font leurs enfants des machines, des SMS et d’internet.
Je crains qu’actuellement, ils ne sachent pas le faire, et que cela ait parfois des conséquences graves pour certains jeunes.