Il y a longtemps que je n'ai pas parlé de ma Bretagne. Aujourd'hui je vous emmène sur les bords du lac de Guerlédan, à la fois dans le Morbihan et dans les Côtes d'Armor.
Entre 1923 et 1930, on a construit sur la rivière Blavet, un barrage qui alimente l'usine électrique de Guerlédan, d'une puissance de 15 MW, exploitée depuis 1946 par EDF. Ce barrage a créé un lac, de 12 km de long et profond de 45 m au pied du barrage; le lac de Guerlédan est le plus grand lac artificiel de Bretagne. En breton Gouer ledan, signifie le « ruisselet large ».
Les villes les plus proches connues sont Saint-Aignan et Mûr-de-Bretagne.
La création du barrage a noyé la vallée du Blavett sur plus de 8 kilomètres, entraînant l'immersion de neuf carrières d’ardoises (économie de la région depuis le xvie siècle), de maisons d'ardoisiers et de fermes. Elle a également supprimé la continuité du trafic fluvial du canal de Nantes à Brest, en coupant ce dernier qui empruntait le cours canalisé du Blavet, engloutissant 16 maisons éclusières et 17 écluses.
L'État prescrit d’assécher le lac tous les dix ans afin de vérifier l’état des barrages et effectuer des réparations. Ces mises à sec de 1951, 1966, 1975, 1985, et 2015 permettent de redécouvrir les vestiges de l'ancienne vallée, des activités humaines autour de celle-ci (maisons, jardinets, vergers) ainsi que les vestiges de l'exploitation du charbon de bois, des ardoisières, et des écluses, dans un paysage de boue assez lunaire. Plus d'un million de touristes viennent voir le spectackle.
En 1995 et 2005, des robots ont été utilisés pour inspecter les parties immergées du barrage. Divers travaux de réfection ont été menés lors de l'assèchement de 2015.
Une pêche de récupération permet de récupérer des poissons (brème, brochet, gardon, perche, sandre...), et les recettes de cette vente financent le plan de rempoissonnement (13 tonnes de poissons).
Ci-dessous des images du lac et demain je vous parlerai des curiosités touristiques avoisinantes.