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La transgénèse (4) : Risques et dangers des OGM

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    J’ai exposé hier les bienfaits de la transgénèse, mais il ne fauit pas croire que ces techniques soient sans inconvénients.

    Bien entendu la transgénèse ne s’applique pas à tout, et a forcément des limites d’application, le nombre de gènes connus et facilement extractibles étant limité, et les réussites n’étant pas à 100%. Mais il en est ainsi de toute application scientifique et technique.
    Les critiques qui sont faites résultent surtout du fait que les scientifiques ne maîtrisent pas totalement la technique de transgenèse et des effets de l’environnement, surtout en agriculture. Certains craignent également une banalisation de la manipulation génétique.

    Les applications médicales de la transgénèse sont plutôt bien acceptées.
    D’abord elles ont pour but l’amélioration de la santé et  donc sont à priori considérées comme non nocives. Par ailleurs effectuées par des professionnels de santé, elles sont soumises à des protocoles très stricts et donc on peut penser que tout est fait pour que leurs dangers soient étudiés sérieusement et réduits au minimum.

    C’est également le cas des applications pharmaceutiques :
    Ces fabrications de médicaments ont lieu dans des réacteurs étanches, dans des usines, et rien n’est répandu sur le sol ou dans l’atmosphère. Il n’y a donc pas de danger écologique correspondant.
    Il n’y a pas eu de problème de nocivité notoire.

    Toutefois on peut déplorer que la recherche médicale, aux mains de quelques sociétés multinationales, semble avoir pour but plutôt d’enrichir ces sociétés , que de développer les meilleurs produits pour la santé de l’homme, ce qui amène à ne pas développer des médicaments peu chers, qui font terriblement défaut aux pays en développement (notamment sida, paludisme….).

    Par contre les OGM sont beaucoup plus contestés en Europe, dans le domaine agricole.
    D’abord, dans les plantes transgéniques, toutes les cellules possèdent le ou les transgènes, y compris les grains de pollen. Le vent, les insectes, les oiseaux peuvent transporter ces pollens et donc provoquer la dissémination des plantes transgéniques.
Il n’est donc pas possible de mettre des barrières sur le sol, entre plantes transgéniques et plantes normales.
    Comme de nombreuses plantes différentes peuvent s'hybrider, on peut s’interroger sur les conséquences possibles au niveau simplement de la botanique : une plante possédant un gène de résistance aux herbicides ne va-t-elle pas transmettre cette résistance à d'autres plantes ? Un transgène fabriquant une toxine et transmis à d'autres espèces ne risque-t-il pas de provoquer la disparition pure et simple d'autres espèces ?
    Par ailleurs que ce soit par respiration de ces pollens ou par voie digestive, nous ingérons tous des OGM (la plupart du temps sans le savoir, ou sans chercher à le savoir), qui sont en principe détruits par les enzymes de notre tube digestif.
    SI certains d'entre eux résistent à ces actions (ce qui n'est ni démontré, ni démenti), ne risque-t-on pas de voir apparaître de nouvelles formes d'allergies ? Ces OGM résistants vont-ils interagir avec notre flore bactérienne intestinale et perturber notre métabolisme ? Et quelle sera l’influence des gènes de résistance aux antibiotiques présents dans des OGM qui entrent dans l'alimentation humaine ? Vont-ils nous rendre nous aussi résistants ? Cette question est cruciale quand on sait les difficultés qu'éprouvent aujourd'hui les hôpitaux pour trouver des antibiotiques efficaces contre des germes autrefois très sensibles. Quels sont également les risques de réaction de certaines protéines végétale que nous ingérerions, sur nos caractéristiques immunitaires ?
    Certaines substances, comme la lécithine de soja, sont contenues dans de nombreux produits alimentaires, notamment comme émulsifiant. On a montré récemment qu’en Angleterre, de nombreux produits alimentaires contenaient ainsi de faibles proportion de soja transgéniques, sans que cela soit signalé au consommateur.
    L’homme n’est pas le seul en cause, on peut aussi se poser des questions voisines sur l’influence des plantes OGM utilisées dans la nourriture des animaux, ou quelle est leur nocivité pour des insectes utiles ou les oiseaux.
    Un autre problème est celui commercial, des semences Monsanto, dont la technologie rend stériles les graines de seconde génération des semences OGM, théoriquement) pour limiter le « piratage » de leurs semences brevetées, mais ce qui oblige à ne pas pouvoir semer une partie des graines récoltées et à en acheter tous les ans de nouvelles.

    En ce qui concerne les applications transgéniques aux animaux, les travaux sur les animaux de laboratoire sont peu connus et en vase clos, donc sans risque de dissémination, tous les animaux morts étant incinérés;
    La sélection dans l’élevage qui se fait encore le plus souvent par croisement, mais la sélection transgénique ne paraît pas apporter de risque particulier au niveau de l’animal, si ce n’est que les modifications sont en général définitives et que donc, on risque de ne plus pouvoir retrouver la race initiale qui a été modifiée.
    Par contre on ne sait pas quels pourraient être la conséquence de certains traitements par des gènes qui entraîneraient une résistance aux antibiotiques.

    Le point le plus délicat des applications transgéniques sur les animaux estt évidemment le clonage, dont les répercussions sont actuellement très mal connues et qui provoquent, à juste titre, une crainte de le voir s’étendre à l’homme, à des fins d’eugénisme.

    Que l'on soit pour ou contre les OGM, il faut admettre que la recherche sur les OGM se développe actuellement de façon considérable et touche de nombreux domaines : production agricole, alimentation, santé (diagnostic, traitement et création de nouvelles molécules et vaccins), thérapie génique, amélioration des animaux d'élevage, entre autres.
    Les enjeux socio-économiques et géopolitiques sont considérables, même si les données sur les plantes transgéniques sont encore insuffisantes et que la recherche sur les risques éventuels (sur la santé des consommateurs et les impacts environnementaux) n'en est qu'à ses débuts et que les réglementations sont encore insuffisantes.
    Pour le moment, toutefois, on n'a pas démontré d'effet nocif des OGM su la santé humaine.
    Il serait déraisonnable de refuser ces progrès, mais il faut se montrer vigilant dans les domaines où les incertitudes et les risques pourraient être importants.
    Enfin ce n’est que mon avis.

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