J'ai lu récemment un article de journalistes qui se demandaient quelle serait la concurrence entre eux et l'IA générative, qui peut rassembler des donnée et écrire des textes, donc des articles.
La presse en ligne teste actuellement les performances de ChatGPT, et des essais de journaux quant à l'utilisation de l'IA ont déjà eu lieu. Le Monde et France Bleu s'en étaient servi pour aider les commentaires sur les élections législatives et régionales. Le journal L'Equipe l'utilise aussi pour cataloguer les match futurs.
Les journalistes sont donc inquiets, mais aussi fascinés par l'IA.
L'IA est tout à fait apte à collecter des informations, les trier, les organiser et les comparer entre elles ou à des données autres. ChatGPT s'ait rédiger des textes sur des sujets dont on lui détaille le contenu. Alors pourquoi ne feraitt il pas les articles tout seul ?
Il est certain que trier des centaines, voire des milliers de documents sur un sujet donné pour retenir ceux qui sont pertinents est un travail énorme si on le fait "à la main", même avec le secours d'un ordinateur.
L'IA rassemble très rapidement des informations, les trie et les met en relation. Mais, comme un humain, elle peut en oublier.
L'IA est en effet un outil faillible. Il ne faut surtout pas demander à l'IA de réfléchir : elle applique des calculs statistiques pour trouver les bonnes données et les relier entre elles. Mais ses calculs et leurs résultats dépendent des données d'apprentissage de la machine. La nature des données d'apprentissage peut influencer le logiciel d'IA, d'autant plus que les concepteurs ne peuvent le suivre dans ses démarches, tant d'apprentissage que d'exécution ensuite. L'IA va garder des informations non pertinentes et peut passer à côté d'informations intéressantes.
Par ailleurs les capacités d'interview de l'IA sont, pour le moment, très faibles.
L'analyse, le croisement intelligent des sources, les interviews, la réalisation d'en-têtes restent l'apanage des hommes, qui peuvent se faire aider par l'IA et ainsi gagner du temps, mais doivent vérifier ses résultats.
L'article concluait donc que le métier de journaliste n'allait pas disparaître, mais qu'il y aurait une évolution, afin d'employer au mieux l'IA, analogue a celles qui ont suivi l'apparition et la diffusion générale de l'informatique, puis d'internet et du smartphone
Le journal Le Monde a noué en mars 2024 un partenariat financier avec OpenAI, la société mère de ChatGPT, pour permettre à leurs IA d’avoir accès à leurs archives. Ceci amènera ses journalistes à collaborer avec ChatGPT.
Il est certain que ChatGPT n'est pas un scientifique capable de raisonner et de comprendre vraiment les mécanismes de la physique-chimie par exemple. Il ne peut que répéter des leçons en rassemblant statistiquement des données et en les assemblant dans une langue cohérente.
Mais c'est un outil de recherche très performant. Une requête sur ChatGPT donne dix fois plus d résultats que la même sur Google, (qui de plus a des classements "économiques" discutables), mais elle coûte cent fois plus cher en électricité, consommée par les centres informatiques.
L'IA doit permettre de formidables économies d’échelle en rassemblant et triant très vite des données multiples? mais quel en sera le prix ?
L'IA peut avoir aussi un impact négatif : elle va faciliter la production de contenus trompeurs et les rendre plus difficilement détectables. Elle peut à l'inverse, permettre de lutter conte la désinformation. Elle permet de remonter à la source d'informations.
Personnellement je me sert sur mon portable de logiciels de reconnaissance de plantes, d'animaux (insectes notamment) à partir de la photo que je prends et que je communique à l'IA. Je peux aussi reconnaitre des lieux (des vieilles photos que j'ai oublié d'annoter). Ce n'est pas absolu, mais j'ai environ 3/4 de réussite. J'espère un jour l'utiliser pour l'identification de musique.
L'IA va non seulement impacter le journalisme, mais elle va aussi modifier la manière dont nous consommons et valorisons l’information, car l'IA est capable de personnaliser la réponse et le style pour chaque lecteur.
En définitive, on ne peut considérer les IA comme des journaliste ou des sources parfaitement crédibles,.mais elles peuvent servie d'assistant capable de structurer des données pour explorer un sujet, tout en restant bornées à une connaissance purement théorique, formelle et statistique d’un sujet sans en comprendre le fonctionnement profond.
Certains problèmes risquent de se poser, notamment concernant des notions abstraites telles que les usages autorisés et interdits, la responsabilité des contenus, le respect de la vie privée et du droit d’auteur, la transparence des pratiques et la gestion des biais. Il sera toujours nécessaire de conserver une supervision humaine systématique des contenus traités par l’IA.
Mais l'Ia va pénétrer les moteurs de rechercher tels que Google. Elle va en décupler la puissance, mais aussi les inconvénients. Et la c'est nous qui sommes les acteurs. Actuellement j'essaie par exemple d'utiliser Gemini-Google, qui donne des résultats intéressants.