La plupart des personnes de plus de 80 ans ont un diabète de type 2. En France environ 5% de la population est diabétique 10% de cette population de diabète de type 1 et 90% de type 2.
Le diabète de type 1 est une maladie chronique auto-immune, que l'on peut avoir jeune et qui est en général héréditaire. C'est un mauvais fonctionnement du pancréas, qui ne sécrète pas assez d'insuline, car les lymphocytes T (des cellules du système immunitaire) identifient les cellules productrices du pancréas comme des cellules étrangères à l’organisme du patient, et cherchent à les éliminer.
L'insuline est une hormone qui régule la quantité de sucre dans le sang. Elle favorise l’entrée du glucose dans les cellules musculaires, les cellules graisseuses et les cellules du foie. L’absence de cette hormone empêche l’organisme de stocker du sucre. Elle entraîne donc un risque majeur d’hyperglycémie au moment des prises alimentaires.
Les malades se font tous les jours une piqûre d'insuline. il existe en outre un risque d’hypoglycémie entre les repas, en cas d’injection d’une dose excessive d’insuline.
Le diabète de type 2 est différent. Il se manifeste après 40 ans et en moyenne à partir de 65 ans. Il est possible que le pancréas qui a vieilli, ne produise plus assez d'insuline. Mais le cause est plutôt une baisse de sensibilité à l'insuline des cellules des muscles, du foie et des graisses, de telle sorte qu'elles stockent moins de sucre et que son taux permanent augmente.
Le diabète entraîne des complications graves à long terme, pouvant survenir après 10 à 20 ans de déséquilibre glycémique : infarctus, AVC, ou sclérose des veines des membres inférieurs, atteintes de la rétine, de la motricité des membres périphériques, une insuffisance rénale, des maladies du foie ou des problèmes de cicatrisation. Il peut aussi participer à une neurodégénérescence cérébrale. (voir schéma ci-dessous)
C'est donc une maladie qu'il faut surveiller et soigner, lorsqu'on vieillit.
Une équipe chinoise de chercheurs de Shanghai, dirigée par Yin Hao, a mis au point une technique nouvelle, pour des cas graves, car elle nécessite une opération.
Des cellules du sang périphérique prélevées sur le patient ont été reprogrammées en cellules souches pluripotentes induites (iPS voir mes articles des 31 mai et 2 juin 2021). Ces cellules ont ensuite permis de reconstituer le tissu des îlots pancréatiques dans un environnement artificiel.
Le patient a reçu la greffe de tissu en juillet 2021. Onze semaines après l’opération, on lui a supprimé l’administration d’insuline par voie externe. La dose de médicaments oraux destinés à contrôler son taux de sucre, a été progressivement réduite, avant d’être complètement supprimée un an plus tard.
Son taux de sucre dans le sang est normal et ses reins fonctionnent bien.
Des chercheurs de l’université de Kyoto ont mis au point une méthode pour éliminer les « cellules indésirables » des tissus pancréatiques dérivés de cellules iPS, développés par des thérapies cellulaires contre le diabète
C'est évidemment un traitement lourd qui ne peut être pratiqué que dans les cas graves. Mais la thérapeutique courante a fait aussi des progrès dont je parlerai demain, pour ne pas faire un article trop long à lire, aujourd'hui.