Selon la CDC, (Center for Disease Control), agence sanitaire américaine, qui surveille la santé publique, en contrôlant et prévenant les maladies, la fréquence des cas d’autisme est passée d’1 sur 150 pour les enfants nés en 1992 à 1 sur 36 pour ceux nés en 2012, augmentation à considérer toutefois avec précaution en raison des progrès réalisés dans les diagnostics et pouvant expliquer leur multiplication.
Par ailleurs il n’y a pas « une maladie autisme », mais des manifestations extrêmement diverses de "troubles autistiques".
J’ai lu un communiqué de France Info, selon lequel, lors d’une réunion à la Maison Blanche, le ministre de la Santé américain, RobertKennedi Jr, a promis, jeudi 10 avril, qu'une étude menée par les autorités sanitaires permettrait d'établir les causes de ce qu'il qualifie d'"épidémie d'autisme". "Nous avons lancé des travaux de recherche qui vont impliquer des centaines de scientifiques du monde entier. D'ici septembre, nous saurons ce qui a causé l'épidémie d'autisme. Et nous serons en mesure d'éliminer ces facteurs".
Le président Donald Trump a rajouté : "C'est possible qu'il faille qu'on arrête de prendre quelque chose, ou de manger quelque chose, ou peut-être que c'est un vaccin."
Effectivement Donald Trump et Robert Kennedy Jr, tout aussi inciultes scientifiquement l’un que l’autre, ont déjà affirmé, à plusieurs reprises ces dernières années, l’idée contestée selon laquelle les vaccins pourraient être responsables de l’autisme, notamment le vaccin rougeole, oreillons et rubéole.
Une épidémie de rougeole a sévi au Texas, (due à une baisse des vaccinations), et Robert F. Kennedy Jr n’avaitt pas caché son hostilité aux vaccins et avait dit qu’il laissait « chacun libre de son choix entre vaccin ou huile de foie de morue », ce qui est une remarquable ânerie.
Il semble (d’après le journal Le Monde), que Donald Trump ait été influencé par le cas d’autisme du petit-fils d’un ami, qui était très anti-vaccins, et surtout par un article, publié par le gastro-entérologue britannique Andrew Wakefield dans la revue The Lancet. L’étude, financée en sous-main et truquée, constitue l’un des cas les plus flagrants de fraude scientifique. En 2014, une méta-analyse des études faites sur 1,2 million d’enfants, a définitivement montré l’absence totale de lien entre l’autisme et les vaccins.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) aux États-Unis, et de nombreuses organisations de médecine du monde entier, ont réaffirmé cette conclusion à plusieurs. reprises.
( Voir sur ce sujet l’article de Wikipedia "Controverse sur le rôle de la vaccination dans l’autisme").
Il est navrant de constater que les dirigeants d’un pays aussi important que les USA puissent faire des erreurs pareilles par bêtise et ignorance, et participer ainsi à la désinformation.
Leur position risque de ralentir les études qui cherchent les causes des troubles autistiques et les traitements possibles, mais aussi d’entraîner une baisse de la couverture vaccinale et une recrudescence de maladies infectieuses.
On se rappelle la politique catastrophique de Donald Trump, lors de son précédent mandat et de la pandémie de coronavirus19, qui a entraîné une mortalité particulièrement élevée aux USA, malgré tous les avis des scientifiques médicaux américains, dont Trump n'a pas tenu compte..