Savez vous ce que veut dire NIMBY ? Moi je ne le savais pas et on me l’a expliqué :
L'acronyme NIMBY vient de l'anglais « Not In My Backyard », que l'ont peut traduire en français par « pas dans mon arrière-cour » ou « pas dans mon jardin ».
Il désigne l’attitude d’une personne ou d’un groupe de personnes qui refusent l’implantation d’une infrastructure dans leur environnement proche.
Ces personnes sont appelées « NIMBY » ou parfois de « nimbistes ».
Elles ne sont pas forcément hostiles à l’infrastructure en question mais n’acceptent pas que celle-ci puisse modifier leur environnement à elle, en raison de désagréments d’ordre environnemental, social ou encore esthétique.
J’ai appris aussi que ces personnes avaient reçu aux USA, également d’autre appellations : NIABY » (« Not in Anybody's Back Yard), « BANANA » (Build Absolutely Nothing Anywhere Near Anyplace, « Ne construire absolument rien nulle part près d’aucun lieu » en français) ou « NOPE » (Not on Planet Earth, « Pas sur la planète Terre » en français), et que le ministère de la Culture préconisait les termes français : « Napi » (« non au projet ici »), à la place de NIMBY, et « Nina » (« ni ici, ni ailleurs »), à la place de NIABY.
En France ces termes ont surtout été employés pour des oppositions aux projets d’implantation d’éoliennes (ou photovoltaïque) : « en général, on veut plus d’énergie renouvelable, mais pas près de chez soi », même chez les écologistes.
Pourtant les français sont sensibles à certains arguments comme la possibilité de bénéficier d’un tarif préférentiel sur l’électricité ou des recettes fiscales supplémentaires pour leur commune.
En fait le problème vient souvent qu fait que les projets sont ressentis comme imposés par l’Etat et qu’il n’y a pas eu une une concertation préalable aux projets d’énergies renouvelables, pour anticiper et résoudre de futurs blocages.
L’énergie éolienne est utilisée depuis plusieurs siècles sous forme de moulins à vent et pourtant les éoliennes soulèvent beaucoup d’oppositions locales à leur implantation.
Les arguments anti-éoliens sont de plusieurs sortes :
Effectivement les éoliennes n’arrangent pas le paysage, mais il faut bien les mettre quelque part, et on n’en construit quand même pas devant le château de Versailles ! Avoir suffisamment d’électricité me paraît plus important que la vue peu esthétique de ces moulins à vent.
L’Etat aurait pu éviter de donner des autorisations contraires à la loi « montagne » ou à la loi « littoral ».
La gestion de l’intermittence de cette énergie et les problèmes techniques sont effectivement des freins importants, mais ils montrent simplement que les énergies « intermittentes » ne pourront représenter qu’une part assez faible (25% max ?) de la production électrique, et cela au moyen d’une gestion complexe des réseaux. Mais il est primordial de supprimer les centrales à charbon.et toutes les solution sont à examiner.
C’est vrai également que le bilan carbone de ces énergies n’est pas aussi bon qu’on le croit, parce qu’on ne tient compte, ni de l’impact carbone de la fabrication et de l’entretien, ni de celui du démantèlement.
La production des matériaux (acier, béton, fibres de verre) nécessaires à la construction des éoliennes est énergivore et émet des quantités significatives de CO2.
Le transport des composants des éoliennes (souvent de grande taille) et leur installation sur site impliquent l'utilisation de véhicules lourds et de grues et le démantèlement présente des contraintes analogues.
Le coût de l’éolien est effectivement relativement élevé d’autant plus que les premiers contrats garantissaient des prix de vente du kWh qui étaient excessifs. Les prix du marché sont maintenant beaucoup plus respectés mais les fabricants français sont peu impliqués.
La nuisance sonore est un des principaux problèmes évoqués par les réfractaires. Elle est indissociable de la question de la distance d’implantation. C’est une réalité : en allant en Bratagne je passe à coté de plusieurs champs d’éoliennes et effectivement un bruit important est perceptible même à m’intérieur de la voiture qui roule sur l’autoroute.
La plupart des mesures montrent que au niveau du rotor, le niveau de bruit est proche de 100 décibels et qu’au pied d'une éolienne, le niveau sonore s'élève à 55 décibels. À 500 mètres, il est réduit à 35 décibels, soit le bruit d'une conversation. C’est bruits sont très variables suivant la force du vent et son orientation.
En 2010, la distance de 500 mètres des habitations est imposée et les émissions sonores des parcs éoliens sont soumises à la réglementation des bruits de voisinage (décret du 18 avril 1995 et circulaire du 27 février 1996 : quelle que soit l'origine du bruit, 3 décibels la nuit et 5 décibels le jour).
La gêne existe mais n’est expliquée que partiellement par les facteurs acoustiques (environ 30 à 40%), les effets constatés sont souvent d’ordre psychologique.