J’ai lu, sur « Sciences et avenir » des articles très intéressants sur la respiration. Je vais en dire quelques mots.
La respiration est la seule fonction vitale contrôlable par notre volonté. Les fonctions cardiaque et digestives sont certes perceptibles à nos sens, mais notre action sur elles est très limitée. Quant à la fonction neurologique, nous pouvons lui demander des actions : se mouvoir, parler, penser, interpréter nos sens, mais nous n’avons pas une action volontaire sur le fonctionnement des neurones.
Notre respiration est d’abord automatique : des neurones du tronc cérébral analysent la composition du sang, notamment la teneur en oxygène et ajustent notre respiration aux besoins. Nous pouvons sentir que nous respirons, mais nous ne sommes pas conscients en permanence de ce contrôle du cerveau. Mais nous constatons par exemple une accélération et une modification de la ventilation, lorsque nous faisons un effort physique.
L’insula et le cerveau émotionnel peuvent agir sur la respiration en fonction de nos émotions. Les centres amygdaliens peuvent l’accélérer face à la peur, au danger, à la colère
Enfin nous pouvons modifier son rythme en place de la respiration automatique , l’accélérer, la ralentir, l’arrêter pendant un court moment…
Le rythme respiratoire normal est de 12 à 15 cycles par minute.
La modification possible la plus facile est de ralentir cette respiration à environ 10 cycles (de six secondes), mais il faut alors amplifier chaque cycle pour insuffler davantage d’air et assurer les besoins physiologiques.
Le système parasympathique (qui est le ralentisseur, et le sympathique l’accélérateur), va alors ralentir légèrement la fréquence cardiaque et la libération de cortisol et augmente la production de cytocine et d’endorphines, ce qui est apaisant.
On peut ressentir cet apaisement en respirant au maximum plusieurs fois. On peut aussi constater le ralentissement du pouls.
Respirer une odeur agréable ralentit la ventilation et l’amplifie alors qu’une mauvaise odeur l’accélère. La lavande aurait, semble t’il, un pouvoir anxiolytique
L’influence de la respiration sur le cerveau est maximale si on respire par le nez, car les fosses basales sont tapissées de terminaisons nerveuses
La voix résulte des vibrations des cordes vocales parcourues par l’air qui remonte des poumons. Nous ne parlons ou ne chantons que pendant l’expiration. Il faut alors adapter son rythme notamment d’inspiration et cela entraîne, comme on vient de le voir ralentissement du rythme cardiaque, apaisement et diminution du stress. C’est la raison pour laquelle, en général, chanter dans une chorale apporte un sentiment de bien-être.
Le passage volontaire à une fréquence de 10 respirations par minute engendre la superposition des ondes directe et indirecte du parasympathique (voir schéma ci-dessous)
Ces techniques de ralentissement de la respiration peuvent être utilisées pour lutter contre le stress ou contre la peur et la panique qui entraînent une hyperventilation qui diminue la concentration de CO2 dans le sang et perturbe l’activité nerveuse.
Au contraire l’organisme, pour lutter contre une douleur augmente la respiration pour évacuer davantage de dioxyde de carbone du sang, ce qui créerait un effet antalgique.
Une action volontaire pour hyperventiler atténuerait la douleur . Cela a été utilisé dans les années 50 pour les accouchements, en même temps qu’une relaxation.
L’incidence des maladies respiratoires augmente depuis une quinzaine d’années.
L’exposition aux allergènes et le pollution atmosphérique ont fait progresser l’asthme chronique et le cancer pulmonaire. Il est possible que le réchauffement climatique ait aussi une influence.
Le tabagisme augmente aussi ces maladies ainsi que la bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO.
Les bronches contiennent une faune bactérienne (un microbiote) particulière : virus, bactéries, champignons et l’organisme doit se défendre contre ceux qui sont pathogènes.
Des macrophages éliminet bactéries et virus et les voies respiratoires sont nettoyées par un mucus que déplacent en permanence vess la gorge des cils. La toux et les éternuements contribuent à cette élimination.