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IA générative et emplois.

          Depuis l’article que j’ai publié sur l’intelligence artificielle, après l’interview du Président Macron sur ce sujet (Rubrique actualité; 12 février 2025), j’ai reçu plusieurs mails me demandant si je pouvais faire un article sur les conséquences de l’IA générative sur l’emploi. Je vais essayer de donner quelques indications.

 

        Précisons d’abord ce qu’est l’IA générative.

        Ce sont les logiciels qui créent un contenu (texte, image, vidéo, musique…), en se basant sur des probabilités et des modèles de langue, et après un apprentissage autonoe sur des milliards de données, en général sur internet.
         Ces modèles prédisent le mot suivant ou le pixel voisin, en fonction de ce qui leur semble le plus vraisemblable à la suite d’un calcul de probabilité.

         Les algorithmes comprennent des matrices mathématiques, qui contiennent des milliards de paramètres, et  le programme d’apprentissage sur des milliards de données va peu à peu déterminer ces paramètres pour que la prédiction statistique du mot ou du pixel suivant, en fonction du contexte, soit la plus exacte possible.
         Le logiciel utilise pour cela un énorme réseau de « neurones informatiques » qui donnent des réponse de façon analogue au déclenchement de l’influx nerveux dans un neurone biologique.

        Lorsqu’on lui demande ensuite une réponse, le logiciel identifie les correspondances les plus probables selon le contexte, mais il ne fournit pas une réponse véridique, mais une multitude de réponses qui peuvent varier d’une fois à l’autre établies en arrivant à faire des liens entre de multiples éléments, à partir d’un énorme volume de données.

       Si les résultats fournis peuvent être étonnants, le mode opératoire pour y parvenir n’a rien à voir avec l’intelligence humaine qui procède par raisonnement et déduction, logiques ou inconscients. En fait ChatGPT, Bard, Midjourney ou encore DALL‑E…. ne sont pas intelligents  au sens intelligence humaine.

 

          L’IA générative est actuellement employée dans de nombreux domaines : certains s’en servent pour créer des dessins, de la peinture, de la musique, d’autres des paysages de jeux vidéo… Les modèles de langue peuvent générer du texte, répondre à des questions, traduire du contenu, ou encore générer du code informatique.

         Mais la fiabilité de ces outils dépend des données utilisés durant leur apprentissage. Les corrélations réalisées peuvent, en effet, conduire à des erreurs au moment de l’utilisation, et les éventuels biais rencontrés lors de la phase d’entraînement transparaissent dans les résultats.
         Il faut bien garder à l’esprit qu’une IA générative ne vise pas à livrer la vérité, mais à maximiser une vraisemblance, à partir de ses données d’entraînement.

 

         La mise à disposition du grand public d’outils comme chatGPT a engendré des peurs pour l’emploi, la crainte de voir les chatbots remplacer les personnels et notamment les cadres et professions libérales.
         Cette crainte est très exagérée.
         L’IA, et la puissance accrue des ordinateurs actuels, permet de faire des rapprochement, des tris, des synthèses de données dans des temps très faibles par rapport aux mêmes actions faites par l’homme.

         Les chatbots peuvent écrire des textes répondant relativement bien à la demande, ainsi que créer des images sur un thème donné. Il est certain que c’est un outil capable d’apporter de l’aide sur des tâches répétitives et fastidieuses.

         L’Organisation internationale du Travail  a analysé les 436 professions listées par la Classification internationale de l’OIT afin d’essayer de déterminer quels types d’emplois seraient le plus touchés par l’IA à l’échelle mondiale.
        Pour la plupart des professions, l’intelligence artificielle n’entraînerait pas la destruction massive d’emplois, mais plutôt la transformation du travail : certaines tâches seront, en effet, réalisées par des chatbots, mais il faudra initier ces tâches, en surveiller les résultats et cela laissera du temps pour d’autres activités plus complexes.

      « Les premiers métiers à utiliser cette technologie seront potentiellement les magasiniers, les livreurs, les managers dans la distribution, les opérateurs et assembleurs de machine, les travailleurs de service et de vente, ou encore les moniteurs d’auto-école, les conducteurs, serveurs, architectes, professeurs, musiciens… Au total ce sont 427 millions, soit 13 % des emplois dans le monde, qui pourraient changer à cause de l’intelligence artificielle. »
  75 millions d’emplois pourraient être automatisés dans le monde :

« Les employés de centres d’appel, les secrétaires, les opérateurs de saisie, des activités linéaires et simples, avec peu de variations dans les tâches, peu d’interactions avec autrui, pourraient être remplacés par des bots »,
        

        Ces évolutions sont hétérogènes.
        Les emplois administratifs peu qualifiés sont majoritairement occupés par des femmes, et 3,7 % des emplois féminins dans le monde risquent d’être automatisés, contre 1,4 % des emplois masculins et dans les pays riches, 7,8% d’emplois féminins contre 2,9 % masculins.
       Mais « dans les pays à faibles revenus, il y a peu de chances que l’intelligence artificielle soit déployée. La technologie coûte cher, et il y a un manque d’infrastructures, avec un approvisionnement faible en électricité et une mauvaise connexion internet »
     
Des emplois seront aussi créés, mais dans des domaine plus qualifiés.
     Ces résultats que j’ai résumés sont des prévisions, pas des réalités. Il est certain cependant que l’IA gébérative transformera peu à peu certains métiers et il faudra donc une formation massive pour  les adapter aux nouvelles conditions d’emploi.

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