• Vive les cochons fluorescents; c'est utile pour les recherches sur le cerveau.

     

     

    Le système glyphatique du cerveau 

                Il existe des protéines fluorescentes de diverses sortes, constituées d'environ 250 acides aminés. Un peu comme sur votre imprimante, il y en a en particulier des vertes, cyan, jaunes, bleues et rouges.
               Elles servent de marqueurs, notamment la protéine flurescente verte d'une méduse, est issue d'un gêne particulier que l'on peut prélever.
               Si on fusionne ce gêne in vitro avec un gêne que l'on veut étudier, on peut ensuite introduire le gène résultant de cette fusion dans des cellules ou dans un embryon d'animal qui va alors synthétiser la protéine de fusion, alors fluorescente.  
              On pourra alors l'observer à l'aide d'un microscope à fluorescence, par exemple et savoir ce qu’elle devient.         
              Cette méthode permet d'étudier les protéines dans leur environnement naturel : la cellule vivante et donc de faire des études sur le développement de cellules particulières.

               Les journalistes ont évidemment trouvé cela sensationnel, sans se soucier de l’aspect recherche correspondant.
               Début 2006, les taiwanais expliquaient qu'ils avaient créé des cochons phosphorescents en insérant de l'ADN de méduse dans des embryons de porcs.
               Il y a de quoi être médusé !!!

               L'ADN de méduse a été inséré chez 265 embryons inséminés dans 8 truies. 4 petits cochons sont nés.
               A la lumière du jour, les yeux, dents, pieds et ongles des mutants sont teintés de vert. Dans l'obscurité, une faible lumière verdâtre fait briller les cochons. A part cela, les animaux restent complètement normaux.
             Début 2008, l'agence de presse Xinhua indique qu'une des truie qui était devenue fluorescente en décembre 2006, a eu des porcelets. Le papa était normal, la maman brillait sous les ultra-violets. 11 progénitures ont vu le jour et parmi celles-ci, 2 ont acquis la caractéristique brillante de leur maman. Le gêne a donc été transmis.
             Les cochons sont des animaux intéressants car les manipulations faites sur eux peuvent donner une bonne idée du résultat de ces mêmes manipulations sur l’homme...
             Et puis cela pourrait avoir certains avantages comme par exemple pouvoir manger des pieds de cochons au restaurant sans éclairage (quoique verts ce ne serait pas très engageant !), ou retrouver dans le noir mon saucisson fluorescent.
            Mais il ne semble pas qu'on en soit encore à de telles applications IooI

            En fait c’est un chinois, le professeur Wu Shinn-Chih, qui avait réalisé les premières expérience à l'université d'Agriculture de Harbin en Chine du Nord et avait créé des cochons et des lapins fluorescents.
            M. Wu espère que la technologie mise au point pourra être en particulier utilisée pour suivre le développement de tissus quand des cellules souches sont employées pour générer de nouveaux organes humains destinés à en remplacer d'autres déficients.

             Des chercheurs américains ont utilisé cette technique sur des souris de laboratoire pour visualiser la circulation sanguine et lymphatique dans le cerveau.

     

    Le système glyphatique du cerveau

            Une découverte importante a eu lieu ces dernières années dans le domaine du cerveau, sans que les journaux, même scientifiques, ne lui accordent l’importance méritée.

     Les neurobiologistes étaient persuadés que les vaisseaux lymphatiques, qui transportent notamment les cellules du système immunitaire, et évacuent de l’organisme les déchets et les toxines, ne s’étendaient pas jusqu’au cerveau.

           J’avais donné quelques indications dans un autre blog, sur un nouveau procédé, qui consistait à modifier génétiquement des gênes d’animaux, en leur ajoutant un gêne de méduse, ce qui rendait phosphorescents les organes traversés par le sang ou la lymphe, lorsqu’on les éclairait avec une lumière d’une longueur d’onde spécifique..

     Cette technique avait été utilisée sur des lapins et des souris.

     

           En utilisant cette méthode, Kari Alitalo et Aleksanderi Aspelund, de l’université d’Helsinki, ont découvert que le système lymphatique existait aussi au sein du cerveau. La découverte a été confirmée par des chercheurs américains.

           D’une part des vaisseaux lymphatiques normaux existent autour du cerveau, mais des vaisseaux particuliers, dont les parois sont faites de cellules gliales, transporte aussi la lymphe et le liquide cérébro-spinal dans le cerveau. Il transporte les cellules immunitaire et évacue les déchets toxiques.

           Il a été dénommé  « système glymphatique ».

     

           Il n’est pas exclu que certaines maladies neuro-dégénératives, telle les maladies d’Alzeimer, de Parkinson, ou d’Huntington (paralysie, pertes de mémoire, symptômes psychatriques et mort), pourraient être dus à l’accumulation de toxines, en raison d’un mauvais fonctionnement de ce système glymphatique.

           Dans des maladies auto-immunes, telle par exemple la sclérose en plaque, le système immunitaire attaque les cellules du cerveau, notamment les cellules gliales qui forment la myéline, isolant les faisceaux d’axones.

     

           Les chercheurs ont également découverts que des traumatismes d’ordre comportemental supportés par des souris, pouvaient entraîner des dommages dans le système glymphatique et que d’autre part l’évacuation des toxines était beaucoup plus importante pendant le sommeil que pendant l’éveil, la circulation du liquide de ces vaisseaux étant deux fois plus élevée.

           Ils ont aussi constaté que dormir sur le côté était plus bénéfique que dormir sur le dos, sans doute en raison de la position de valves dans ces vaisseaux.

           Les chinois étudient actuellement comment amliorer cette circulation, avec certains produits qui contiennent des oméga-3. La respiration profonde améliorerait aussi ce fonctionnement.

            Bref c’est le début de recherches qui pourraient aboutir à des méthodes intéressantes de soins de maladies, contre lesquelles nous n’avons actuellement que des moyens de lutte peu efficaces.

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