• L'opinion d'autrui est elle si importante ?

                 Il est certain que, lorsqu'on est un vieux singe, comme moi, on a reçu une éducation il y a bien longtemps, et on a ensuite mis en mémoire des tas de souvenirs au cours de sa vie. On a donc parfois du mal à réagir comme les jeunes d'aujourd'hui et certaines réactions de ceux-ci m'étonnent toujours.
                 J'ai par exemple du mal à comprendre pourquoi vous attachez tant d'importance à l'opinion d'autrui, et à celle de vos camarades en particulier, au point de faire parfois d'énormes bêtises du fait de cette attention exagérée.
                Certes se moquer complètement de l'opinion des autres serait être asocial, égoïste et extrêmement prétentieux. Mais en faire sa religion est un excès tout aussi regrettable.

                 Je pense que c'est en partie une question de mode et d'influence du multimédia : des images diffusées par la télévision d'une part, et des réseaux sociaux et smartphones d'autre part.
                Etant ado, certes mes camarades comptaient pour moi, j'avais des contacts nombreux, mais réels (parfois même physiquement rugueux). Cela dit, je ne me sentais pas orphelin lorsque je n'étais pas avec eux, et je ne m'ennuyais pas le moins du monde. Effectivement le téléphone portable et la messagerie ne nous manquaient pas et nous aurions même trouvé cela horripilant, de ne pas pouvoir ainsi être tranquille une seule minute.

                Et d'une part je ne passais pas mon temps à regarder (et envier) ce qu'ils avaient (au contraire on essayait d'avoir des choses différentes, ce qui nous donnait plus de possibilités tous ensemble).
                D'autre part si mes camarades avaient une certaine opinion sur un sujet donné, je ne me sentais pas obligé de la partager et j'avais mes propres raisons et mon libre-arbitre.
                Bien sûr je préférais qu'ils aient une bonne opinion de moi, plutôt qu'une mauvaise, mais l'image que je donnais de moi n'était vraiment pas une grande préoccupation et mes actes étaient rarement conditionnés par ce souci.
                Enfin, conséquences de la guerre sans doute, nous avions très peu d'argent de poche et de ce fait, nous étions forcés d'avoir le sens de la valeur des choses, et de l'effort qu'il fallait fournir pour les obtenir.
                La vie était certes plus difficile et moins attrayante, mais paradoxalement, je crois que nous étions plus heureux.

                 La première attitude qui m'étonne aujourd'hui, c'est votre envie quasi générale et irrépressible de posséder la même chose que le voisin ou même mieux que lui. Posséder, même des choses inutiles est devenu une compétition. C'est la société de consommation.
                Il vous faut le plus souvent le dernier smartphone, avoir un micro-ordinateur plus performant, des chaussures et vêtements de marque, pas forcément parce que vous en ressentez l'utilité, mais surtout parce que vos copains viennent de les avoir.

                Il faut avoir autant d'amis qu'eux sur facebook, avoir comme eux (ou elles) une (ou un) petit(e) ami(e), aller plus loin dans les niveaux des jeux sur internet, avoir chargé les mêmes musiques et les mêmes films (même s'ils ne sont pas à votre goût).
               Bizarrement la seule envie que vous n'ayez pas souvent c'est d'avoir de meilleures notes qu'eux en classe. Ce n'est pas étonnant car la compétition générale de possession et les réseaux médiatiques, vous prennent tellement de temps que vous n'avez pas assez de temps à consacrer aux études. Autrefois celui qui travaillait bien, n'était pas traité d'intellectuel par ses camarades, qui avaient trop besoin de lui pour les aider dans leurs devoirs.

                Cette mode a deux inconvénients :
                           - le premier est que c'est très onéreux et donc vos parents réagissent contre ce gaspil-lage dangereux, qui voudrait que tout le monde dépense comme les plus riches, sans en avoir les moyens. Les conflits avec les parents, même laxistes, sont nombreux de ce fait.
                            - le second inconvénient tout aussi regrettable, est que cela ne vous rend pas plus heureux, au contraire.
               Souhaiter sans cesse du nouveau, l'avoir sans effort et presque sans l'avoir désiré longtemps, fait que l'on se lasse vite de ce que l'on a, parce qu'on désire tout de suite mieux, ou le joujou suivant. Un désir permanent de possession devient une addiction, comme une drogue, créant manque et souffrance.
                Mais il est certain que les médias avec leurs publicités et les films et téléfilms, ainsi que la sortie incessante de nouveaux modèles, font de nous tous des otages de la société de consommation.

                 La deuxième attitude qui m'étonne aussi de la part des jeunes, c'est l'importance qu'ils accordent à leur image au regard des autres.
                Certes, là encore, un minimum est nécessaire.

                Il y a toujours dans un groupe, quelques vantards, des Tartarins de Tarascon, mais cette tendance est aujourd'hui généralisée, de vouloir épater copains et copines.
                Il faut se vanter de ses exploits, pratiquer des sports, non pour se faire plaisir et soigner son corps, mais pour faire des performances dont on puisse se vanter, raconter ses aventures sentimentales et donc en avoir beaucoup, montrer ses dessins et écrire des romans, même si on n'est pas doué et qu'on ne trouve pas de plaisir à les réaliser, fumer même si on sait que c'est dangereux.
                Le pire c'est que lorsqu'un copain vous dit "t'es pas cap de faire cela", là vous foncez tout droit pour le faire, sans vous soucier des conséquences possibles. On veut faire des exploits en skateboard, en trottinette, en planche à voile (mais la planche, c'est ringard!) mais mieux en windsurf, (gare aux membres cassés), en moto, voire en auto, on va faire du hors-piste, on se saoule aussi pour faire comme le copain ou on fume un joint, et on conduit ensuite.... et c'est l'accident.            C'est aussi la grosse bêtise que l'on fait pour pouvoir filmer l'exploit avec son téléphone portable et pouvoir le montrer aux copains ou le publier sur internet.
                La seule image qui ne vous intéresse pas c'est celle du bon élève en classe, sans se rendre compte que l'instruction, c'est ce qui rend intelligent, et donne quelques chances d'avoir un métier, par ces temps affreux de chômage.
                 Les actions, heureusement rares, (mais trop fréquentes aujourd'hui alors qu'inexistantes autrefois sauf par quelques fous échappés d'asiles), que je ne comprends pas du tout, c'est lorsqu'un jeune frappe son professeur ou ses parents, voire les blesse sérieusement, lorsqu'il blesse ou même tue un camarade ou une petite amie, avec un couteau ou une arme à feu, et souvent pour un motif futile, ou lorsque un ou des garçons violent une fille. Les jeunes en question ont l'air sains d'esprit et ne sont pas des idiots complets, alors que peut il se passer dans leur tête, pour avoir ainsi des comportements d'animaux sauvages.?
                Je comprends qu'étant ado, vous n'ayez pas encore d'expérience de la vie et que vous vous laissiez entraîner dans des comportements moutonniers. Le problème, c'est que cela devient une habitude, et je constate que des jeunes maintenant adultes , ont ce même comportement, car ils ne peuvent s'en débarrasser?. C'est devenu une seconde nature. C'est cela qui m'inquiète pour l'avenir.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • On peut ne pas être de mon avis.

              J'avais publié il y a quelques jours (le 15 avril), un article sur la liberté de penser, mais qui évidemment reflétait en partie des idées personnelles. Je comprends donc parfaitement qu'on ne soit pas d'accord avec moi et qu'on me le dise. Cela permet de discuter, de mieux comprendre l'opinion d'autrui, et éventuellement de modifier la mienne.        
              Mais je n'apprécie ces discussions que si elles sont d'abord polies et de bonne foi, et si cela me permet de discuter ave mon interlocuteur de façon détendue, sans avoir l'impression d'être devant un tribunal.

                  J'ai publié à plusieurs reprises des articles sur ce que je pensais de l'homosexualité et des problèmes qu'elle pose. Si certains faits étaient indéniables, certaines opinions étaient personnelles. Il m'arrive aussi, (rarement) de parler de religions. Je sais que ce sont des sujets délicats et je reste prudent pour essayer de ne blesser personne, mais bien entendu les opinions sur ces sujets divergent beaucoup.
              A la suite de mon dernier article sur la liberté de pensée du 15 avril 2021 et celui du 1er février 2017sur le mariage homosexuel, j'ai reçu sur mon mail "singe intelligent" une violente diatribe d'une jeune femme, mais qui a ignoré ma réponse, pourtant mesurée et avec qui je n'ai donc pu malheureusement discuter. Alors je vais essayer de m'exprimer sur ce blog.

             Mon interlocutrice a été très choquée que je dise qu'un musulman ou un juif possèdent une Vérité équivalente à celle d'un catholique et que l'athéisme est pour moi l'équivalent d'une religion, au plan philosophique. Il semble que ce soit scandaleux de ne pas être d'accord avec les prêtres et le Pape, et de critiquer leurs paroles. et qu'ainsi je ne  respecterais pas les religions,
            Je risque ainsi l'excommunication et l'enfer.
           J'ai déjà eu, il y a quelques années, des critiques analogues dans un précédent blog et donc je ne suis pas terrorisé !

                Je considère effectivement queI les homosexuels sont des gens normaux, et que le mariage homosexuel me semble sans conséquences néfastes, et c'est honteux, parait il, que je ne voies pas qu'il s'agit d'une dissolution de la famille, d'une éducation catastrophique de ces enfants adoptés (ou conçus), qui auront deux pères ou deux mères, car cela transforme la famille dans son organisation originelle conçue par Dieu.....

               C'est très gentil de me prévenir que je risque l'enfer à cause de mes opinions iconoclastes, mais je mourrai tranquille, car je ne suis pas un bon catholique et je ne suis pas croyant. Mais je ne juge pas utile de m'en vanter, ni de penser que les autres devraient être comme moi.
                Cela dit je respecte la foi de tous ceux qui en ont une, mais effectivement, j'ai eu, dans ma jeunesse des personnes très chères qui étaient de religion juive et musulmane,  j'ai dans ma famille catholiques et protestants, et j'ai eu à l'X, un camarade orthodoxe. Cela m'a amené à discuter des diverses religions, et je trouve que chacune a ses qualités et ses défauts et que je ne vois pas pourquoi ceux qui ont une foi, la renierait pour une autre.              
                 Par contre ceux qui font du prosélytisme m'agacent et je condamne fermement ceux qui font des guerres de religion, qu'ils aient été catholiques au moment des croisades et de l'inquisition, ou aujourd'hui certains musulmans qui veulent éliminer tous ceux qui ne pensent pas comme eux. 
               Pour moi, chacun a la liberté de penser, dans la mesure où il ne nuit pas à son voisin et où il ne se montre pas intolérant.

               Je sais bien qu'on a longtemps brûlé les homosexuels, que certains musulmans voudraient les condamner à mort, que encore au siècle dernier on considérait cet état comme une maladie mentale, mais heureusement la société évolue.
               Oui, pour moi, un homosexuel est un homme ou une femme comme les autres, à part entière, qui a les mêmes droits et je ne vois pas pourquoi je le condamnerais même s'il n'a pas les mêmes orientations que moi; sinon pourquoi ne pas mettre au pilori un littéraire sous prétexte que je suis scientifique, ou un extraverti parce que je suis introverti et un gaucher puisque je suis droitier.!

                Quant au mariage homosexuel, je constate que l'Espagne et le Portugal, pays tout à fait catholiques, l'ont autorisé depuis longtemps et que d'autre part il ne s'agit que d'un problème juridique civil et non d'un mariage religieux.
                Que le pape et la hiérarchie catholique ne veuille pas unir religieusement deux personnes du même sexe, je l'admets volontiers; c'est le problème de chaque religion. Qu'ils considèrent qu'un bon catholique ne doit pas être homosexuel, chaque partisan d'une religion accepte ses principes (même si certains les gênent).
                Mais qu'ils veuillent en faire une loi pour tous, me paraît être de l'intolérance et un abus de pouvoir. Même si le mariage civil de deux personnes du même sexe est autorisé, cela n'oblige pas les catholiques à utiliser cette facilité, si elle est contraire à leur foi.

                 Pour l'adoption ou la conception d'un enfant par deux personnes d'un même sexe, je pense qu'un enfant d'un couple homosexuel ne sera pas malheureux si ses parents l'aiment (hélas trop de parents hétéros ne s'occupent pas convenablement de leurs enfants !) et si ses copains ne le tournent pas en dérision. Les études ne semblent pas montrer de contre-indication formelle. Et très franchement, je me demande quelle expérience ont les prêtres catholiques, du mariage et de la paternité, vu leur célibat.
                J'ai eu parmi mes collaborateurs ingénieurs, deux couples du même sexe qui avaient deux enfants chacun, qui m'ont semblé très normaux et très heureux et bien élevés
                Quant à la construction "originelle" de la famille, je connais des civilisations qui en ont de fort différentes. La polygamie existe, et les pharaons égyptiens se mariaient entre frères et sœurs. Faut il les ignorer ?
                Et hélas, un divorce est certainement plus néfaste pour un enfant que d'avoir deux pères ou deux mères, et les contacts que j'ai avec des jeunes qui en souffrent, me le montrent de façon très pragmatique.

                 Tiens, je viens de m'apercevoir que je publie cet article, un dimanche, le jour du Seigneur. Oui mais si je l'avais publié un samedi j'aurais choqué les israélites, et le vendredi les musulmans. Tant pis j'aurais un peu plus droit à l'enfer, et une combinaison d'amiante, c'est mauvais pour la santé !! Je ne sais pas d'ailleurs si on en trouve encore sur le marché.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Liberté de penser ?

    Liberté de penser ?

               

                 Actuellement l'école est de nouveau à l'ordre du jour, surtout en région parisienne, mais c'est à cause du coronavirus qui semble s'y propager, et la question est de savoir si on ferme seulement certaines classes, si on avance les vacances de Pâques, ou si on ferme totalement pour quelques semaines.
                Des digressions arrivent parfois, et j'ai iété amené à discuter avec un habitant de ma résidence, du problèmes des caricatures de Mahomet, qui ont récemment coûté la vie à un professeur d'histoire, Samuel Paty.

                J'étais d'accord avec lui sur le fait qu'assassiner quelqu'un, et notamment pour ses idées, est impardonnable et mérite la peine maximale. La vie d'autrui doit être respectée dans notre société.
                Mais nous n'étions pas tout à fait d'accord quant aux caricatures elles-mêmes.
                En ce qui concerne Samuel Paty c'était clair, on ne voit pas quoi lui reprocher : il faisait un cours sur la liberté d'expression et la laïcité et il n'a montré ces caricatures que comme exemple historique.
                L'assassinat des journalistes de Charlie Hebdo a été une monstruosité. Lorsqu'on considère qu'une publication fait du tort à certaines personnes, on peut déposer une plainte et il y a les tribunaux pour juger l'affaire. Frapper quelqu'un pour cela est un délit et le tuer de la barbarie et un assassinat.
                Par contre je trouve que la publication des caricatures telle qu'elle avait été faite étaient un peu de la provocation. Mais le seul à qui l'on pourrait reprocher que ce soit choquant, c'est celui qui les a imaginées, et là encore c'est ensuite une affaire de la justice et non de vengeance et de représailles mortelles.
                  Cela met en cause la liberté d'opinion, les religions et la laÏcité et  la liberté de la presse et d'informer. Je vais essayer d'en parler, mais il ne s'agit que d'une opinion personnelle et bien entendu, vous pouvez en avoir une tout autre..

                Je suis plus à l'aise pour parler sciences et techniques, que pour parler de religions, pourquoi ?
                La notion de Dieu est très difficile à définir. La raison comme la sciences ne peuvent prouver, ni son existence, ni sa non-existence. Si vous lisez les écrits des philosophes, lorsqu'ils parlent de métaphysique, qu'ils défendent l'un ou l'autre point de vue, ils donnent les arguments conformes à leur thèse, mais vous pouvez toujours trouver des exemples qui les contredisent. Les images que nous nous faisons de Dieu sont des images humaines, donc forcément fausses, et, si nous essayons de définir Dieu, nous utilisons des termes très abstraits, et on ne peut s'en faire une image, car nos images mentales sont concrètes et matérielles.
                Tout cela est normal : par définition Dieu est immatériel, et toutes nos représentations sont basées sur nos sens et l'interprétation par notre cerveau de l'environnement matériel.            
                Croire en Dieu est donc une question de foi, de croyance personnelle et je pense donc que chacun doit avoir la liberté de ses croyances et de ses opinions, et donc de sa religion, y compris ne pas croire en Dieu, et que personne ne doit aller contre cette liberté.
                Par contre ce que l'on en fait en pratique est une autre question, si, au nom de ces croyances, on fait du mal à autrui, ou si ses actions sont nuisibles à la société.
                J'ai discuté quand j'étais plus jeune, avec des amis catholiques, protestants, israélites, musulmans et athées et leurs arguments m'ont tous parus valables, sincères et dignes de respect. Je regrette de n'avoir pas connu de bouddhiste.
                Nous avons une croyance parce que nos parents nous ont élevés ainsi, ou parce que nous avons rencontré une personne qui nous a convaincu de sa pertinence, mais je pense que toute personne intelligente doit se rendre compte qu'elle aurait pu naître ailleurs ou rencontrer une personne de convictions différentes et donc avoir, avec la même sincérité, une croyance autre tout aussi valable.
                Je pense que c'est une raison suffisante pour respecter l'opinion et la croyance d'autrui.
                J'estime donc que se moquer de Dieu - quel qu'il soit -, ou de l'athéisme, alors que ce sont des concepts philosophiques, est faire preuve d'un manque d'intelligence et de réflexion et même d'intolérance, car c'est faire fi de la liberté de croyance et critiquer avec des arguments matériels inappropriés, des concepts abstraits et immatériels.          
                 Par contre je trouve normal que l'on puisse critiquer le comportement d'hommes ou de femmes, dans la mesure où leur comportement au nom de leur religion, est néfaste pour d'autres humains, ou pour la société en général.
                Que l'on reproche le prosélytisme de fanatiques qui veulent imposer aux autres leurs croyance, le comportement violent de groupes au nom de leur religion, ou la soif de pouvoir de certains religieux qui veulent avoir une emprise sur les autres (et cela quelle que soit la religion en cause), me semble normal, car c'est alors exprimer son opinion vis à vis de com-portements humains, de faits matériels et de situation regrettables et dommageables.            Bien entendu il faut que les faits soient exacts sinon on tombe dans la calomnie.
                Que l'on plaisante sur certains rites ou habitudes religieuses ne me paraît pas répréhensible, mais il faut être conscient que l'on risque de choquer ceux qui les pratiquent.            

                En général une morale est attachée à une religion. Mais il existe aussi un ensemble de règles communément admises par une société à une époque donnée, et qui ont été érigées pour permettre la vie en société et se traduisent en général dans les pays par la loi et la justice.
                Beaucoup de règles sont communes à toutes les religions et sociétés et certains actes sont considérés comme répréhensibles : meurtre, viol, inceste, vol, agression....              
                Elles sont en général bien admises, mais il faut être conscient qu'il peut y avoir des exceptions culturelles : par exemple la civilisation égyptienne ne voyaient pas un inceste quand les pharaons se mariaient entre frère et soeur. Il y a 50 ans à Tahiti - je ne sais pas aujourd'hui, n'y étant pas retourné -, la notion de propriété était presque inexistante pour les autochtones, et donc on pouvait emprunter vos affaires et vous les rendre, sans que cela constitue un vol. Cette absence du sens de propriété empêchait aussi de ressentir la jalousie, et la notion d'adultère était ignorée.
                Critiquer les convictions morales de quelqu'un me paraît tout aussi peu intelligent que de critiquer ses convictions religieuses. Les tourner en dérision me paraît faire preuve de facilité ou de lâcheté, parce qu'on n'est pas capable d'en discuter sérieusement. Qu'on ait une autre croyance, d'autres convictions est normal, qu'on les défende pied à pied l'est aussi, mais il faut que cela reste dans une discussion positive correcte, et de bonne foi, sans jugement de l'autre, et sans intention de le blesser, mais aussi sans intention de le convertir à ses propres croyances.
                Par contre relever certaines erreurs, critiquer celui qui prône une vertu et ne la pratique pas ou même multiplie les actions inverses, me paraît relever de la simple constatation, la poursuite devant les tribunaux pouvant sanctionner des inexactitudes ou des calomnies.

                En résumé je prône la liberté totale des opinions et pense qu'elle devrait être défendue par tous, individus ou collectivités et que les croyances et opinions d'une personne ne regardent qu'elle et n'ont pas à être mises en cause.
                Par contre j'estime que le comportement des personnes doit être conforma à leurs opinions et que chacun doit respecter celles des autres, ne pas faire de prosélytisme, défendre, mais ne pas vouloir imposer les siennes, et ne pas, au nom de ces opinions, porter préjudice aux autres hommes.
                Je sais que c'est parfois difficile, mais je pense que c'est respecter autrui, comme on souhaiterait qu'il vous respecte.         

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    Risques et principe de précaution

                   Je suis toujours un peu agacé de voir les journaliste et les personnes en général traiter les problèmes de risques et réclamer l'application du principe de précaution, sans seulement avoir essayé de comprendre le problème, mais qui, par contre feront ensuite fi des mesures prévention.

                   L'épidémie actuelle de coronavirus en est un parfait exemple, quand on voit le nombre de gens qui ont peu de se faire vacciner, mais râlent contre le couvre feu et veulent continuer à voir leurs amis devant un verre, sans masque et dans une pièce close.

                  Je connais aussi plusieurs personnes qui font campagne contre la 5G, alors qu'ils n'ont rien lu à son sujet et savent à peine ce que c'est..

                  J'avais traité en partie ce problème le 142 et 14 février 2019et du principe de précaution le 20 avril 2012, mais vous ne l'avez sans doute pas lui.
                 Alors je vais reprendre la question, un peu différemment, en traitant aujourd'hui de l'utilisation des statistiques face aux risques.
                 Nos gouvernements ont des réactions curieuses, surtout depuis dix ans, pour prendre les décisions concernant leurs concitoyens.
                Quand une question bien concrète se présente, comme les retraites, que la réforme est certes nécessaire et qu'il faut se décider, alors ils croient tout savoir, ne font aucune concertation, n'écoutent personne et évidemment, ils se plantent en soulevant protestation et grèves..
                Mais quand le problème est celui d'un risque peu certain et diffus, auquel ils ne comprennent rien, et auquel les scientifiques ne savent pas répondre de façon sûre, alors là ils tiennent compte de l'opinion publique, pourtant ignorante,  saisie d'une peur irraisonnée et peu logique, et appliquent le principe de précaution, au lieu d'essayer d'étudier les faits et d'informer la population, et évidemment, ils se plantent à nouveau.
                Mais nos politiques n'ont pas l'air de comprendre les statistiques, bien que ce soit au programme de l'ENA.
                 Je rappellerai tout d'abord qu'il faut se méfier de nos réflexes intuitifs en matière de statistiques et également de toute affirmation dans ce domaine, qui n'est pas accompagnée de chiffres interprétables et des conditions de l'étude.

                Vous avez une chance sur deux de tirer pile ou face avec une pièce de monnaie (à deux faces bien sûr !). Et donc vous vous attendez sur une série de tirages à avoir autant de piles que de faces. C'est vrai si le nombre de tirages est très grand. Mais vous pouvez avoir six fois de suite "pile", bien que ce soit d'une faible probabilité. Et j'entends souvent dire : maintenant je suis sûr qu'on va enfin avoir "face" car c'est très probable. Eh bien non, vous n'avez toujours qu'une chance sur deux car les tirages sont indépendants !

                Mais je vois aussi à l'aéroport des gens inquiets parce qu'il n'y a pas eu d'accident depuis longtemps ou d'autres qui sont plus rassurés parce qu'il y a eu la veille un accident et que donc cela a très peu de chances de se reproduire. Ce sont aussi des erreurs d'intuition dues à l'interprétation intuitive que nous faisons de la très faible probabilité des accidents d'avion.

                 Autre incompréhension, les calculs mathématiques de corrélation.
                Quand la statistique montre une forte corrélation entre deux phénomènes, ce n'est qu'un calcul mathématique qui signifie qu'il y a un lien entre les deux phénomènes, mais il peut être très lointain ! Rien n'indique que l'un est la cause de l'autre.

                Je cite toujours l'exemple de la corrélation entre la mortalité des vieillards et les dépenses de chauffage; il ne faudrait pas en déduire que pour empêcher les vieillards de mourir, il ne faut pas les chauffer ! Sans doute simplement les périodes de fort chauffage sont des périodes de froid pendant lesquelles les personnes âgées sont plus facilement malades.
              Pour établir qu'un phénomène est la cause de l'autre, en plus de la corrélation mathématique, il faut une explication scientifique ou au moins rationnelle du mécanisme de la cause à l'effet.            

              Autre incompréhension : les risques faibles, surtout s'ils sont confrontés à des risques naturels ou provenant d'autres causes.
                Si on vous dit qu'il y a une chance sur 10 millions que vous ayez telle maladie, cela fera dire à certain qu'il ne faut pas s'en soucier, et d'autres auront peur car cela veut dire que sur terre il y à 700 personnes qui ont cette maladie et cela pourrait être vous.

                En fait il faudrait connaître les conditions exactes épidémiologiques, car peut être certaines précautions permettraient d'éliminer la maladie, ou de voir que vous êtes dans un environnement qui rend pratiquement nul le risque encouru.

    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie/cancersdose.jpg
                J'ai déjà cité l'erreur que l'on fait dans l'évaluation des risques de cancer en fonction d'une quantité ou d'une dose, en extrapolant des droites de régression au dessous de la probabilité naturelle de cancers.
               En fait au dessus de ce chiffre on n'a pas plus de chance d'avoir un cancer que si on n'était pas soumis au phénomène. Je pense que pour être clair vis à vis de la population qui ne peut rentrer dans les détails des études, on ne devrait mentionner que la différence entre les deux probabilités, nulle quand on atteint la probabilité de cancers naturels.

     

                 Les deux notions les plus difficiles à admettre, c'est qu'en statistiques, on ne peut jamais montrer que le risque est zéro (il y a toujours un nombre plus petit que n'importe quel nombre), et que d'autre part la valeur statistique n'est qu'un calcul moyen et que la réalité peut s'en écarter dans certaines circonstances spécifiques. Et pour les personnes atteintes, le risque est devenu la réalité à 100%.
                Je prends un exemple : vous êtes loin de tout cours d'eau, de toute conduite importante d'eau et donc le risque d'inondation de votre maison est très faible. Mais il n'est pas nul car des orages où il tombe en une heure 100 litres par m2, cela arrive exceptionnellement.
               Mais si votre maison est sur une hauteur, ou si elle comporte un rez de chaussée surélevé, le risque est moindre.
                Par contre, sauf si vous êtes imprudent dans un zoo, le risque, en France, de vous faire mordre par un lion est pratiquement nul (sauf si vus êtes dompteur). 
               Enfin je suis étonné du manque de logique avec lequel on compare les risques. Beaucoup de personnes ont très peur des voyages en avion alors qu'ils utilisent voiture ou moto couramment. Or le taux de mortalité pour 100 millions de (passagers X kilomètres) est de 16 pour les motos, 0,8 pour les voitures, 0,08 pour les autocars et 0,1 pour l'aviation civile.
                On s'inquiète pour des risques très faibles alors que la mortalité est principalement due aux cancers (168 000 environ en 2019 sur 580 000 décès au total en France) et accidents de circulation sanguine (140 000); on parle beaucoup des 3 000 morts sur la route, mais peu des 7 600 personnes mortes de chutes, 8 400 suicides et des 17 000 personnes atteintes de troubles mentaux et la même année 2019 il n'y a eu que 10 500 morts de maladies infectieuses et parasitaires, y compris le sida.
                On a peur du nucléaire quand les accidents corporels sur les 50 dernières années sont ridiculement faibles en comparaison de ceux de l'industrie, et la pollution négligeable à coté de celle des usines chimiques. 
                 Finalement, il n'y a qu'une seule chose de certaine : nous mourrons tous un jour ! Soyons patients .

    Risques et principe de précaution

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Savez vous pourquoi le savoir-vivre demande de laisser passer les dames en premier ?
               Cela date du temps des Henri IV et des guerres de religion.
                A l'époque, les assassinats n'étaient pas si rares, et un des endroits préférés des assassins était le pas d'une porte.

               La précaution la plus élémentaire était donc de laisser “galamment” passer une femme en premier, pour savoir si un assassin était là...

    Connaissez vous certaines règles (anciennes) ?

     

    Pourquoi mettre sa main devant la bouche en bâillant ?

          Mettre sa main devant sa bouche quand on bâille, à l'origine ce n'est pas par politesse mais juste par peur que l'âme ne s'échappe......

     Connaissez vous certaines règles (anciennes) ?Connaissez vous certaines règles (anciennes) ?

     

    Pourquoi dit-on "tchin-tchin" quand on trinque alors qu'on ne tape les verres qu'une seule fois et donc qu'il n'y a qu'un seul "tchin"?

          Cela remonte au Moyen Age, pour prouver que les verres ne contenaient pas de poison.

           Le premier convive versait un peu du contenu de son verre dans celui de l'autre en tapant dessus. L'autre l'imitait ensuite, d'où le deuxième "tchin", ou bien ils tapaient fortement leurs chopes afin que les liquides (souvent du vin) contenu dedans se mélangent par éclaboussures.

     Connaissez vous certaines règles (anciennes) ?Connaissez vous certaines règles (anciennes) ?

     
    Et je vous soumets quelques règles de savoir vivre à table, (en France), qu'on nous apprenait quand j'étais enfant (il y a 80 ans !!) :

                  - A table, on ne parle pas fort, on ne rit pas fort, on ne coupe pas la parole, on ne parle ni de politique, ni d’argent, ni de religion, on n'accapare pas l'attention de la maîtresse de maison.
                  - On ne met jamais les coudes sur la table, ni les mains sur ses genoux.
                  - On ne croise pas ses jambes sous la table et on se tient le dos bien droit.
                  - On ne souhaite jamais "bon appétit".
                  - On ne parle jamais la bouche pleine. 
                  - On ne boit jamais avant d'avoir vidé sa bouche et de l'avoir essuyée discrètement.
                  - On ne doit jamais saucer ; on laisse ! (c'est un calvaire quand la sauce est bonne) 
                  - On pèle sa poire, sa pêche et même sa banane avec une fourchette et un couteau; (et cela n'est pas facile, le pire ce sont les oranges !!); ne jamais mordre dedans comme dans un pain au chocolat et éviter de manger une banane comme un singe !
                  - On mange les cerises avec les doigts et on crache discrètement le noyau dans son poing fermé avant de le déposer dans son assiette. (mais, horreur, dans le jardin, on prenait le noyau entre deux doigts et on pressait pour voir celui qui l'enverrait le plus loin lol).
                  - Quand on vous propose de reprendre d'un plat, refusez une fois par politesse, et acceptez la seconde fois par politesse aussi !(c'est faux cul, mais c'est comme cela !!).

    Connaissez vous certaines règles (anciennes) ?

     

      Hum, je crois que mes petits-enfants sont mal élevés lol

     



    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique