• Un éléphant, c'est intelligent.

    Un éléphant, c'est intelligent.

            Je regarde souvent, sur les chaînes 5, Arte, Animauxx et Ushuaia, de nombreux documentaires sur des animaux au cœur de la faune sauvage, notamment sur les éléphants d'Afrique et d'Asie, mais aussi sur les rapports entre des hommes «éducateurs d’éléphants», et j’ai lu des articles plus scientifiques sur ces animaux dans la revue Pour la science. 
        J’ai découvert des choses que j’ignorais et peut être ne les connaissez vous pas non plus.

        Je savais que les éléphants avaient une intelligence presque égale à celle des singes supérieurs, même si elle était basée sur des qualités différentes.
        Par exemple les éléphants ont un cerveau important, le plus gros des cerveau terrestres : 6,5 kilogrammes (contre 1,5 kilogrammes pour l’homme).
        Evidemment rapporté à son poids, le quotient d’encéphalisation varie entre 1,3 et 2,3 comme chez les singes, alors qu’il atteint 6 pour l’homme …. et les dauphins.
        Ce coefficient ne mesure pas l’intelligence, mais il renseigne sur la quantité d’énergie dévolue aux processus cognitifs, l’activité cérébrale étant coûteuse au plan métabolique (En l’absence d’exercice physique notre cerveau consomme environ 1/3 de notre énergie).
        Et la rumeur dit que les éléphant ont une excellente mémoire. C’est vrai, mais c’est un peu plus compliqué, comme on va le voir, car elle n’est pas basée sur un langage évolué comme le nôtre, mais cependant est très utilisée pour une communication et une vie en société.

        Les études faites sur les éléphants d’Afrique, montrent qu’ils vivent d’abord en groupe.
        D’abord les femelles et leur descendance. Mais les éléphanteaux mâles ne vivent au sein de cette famille que pendant 12à 15 ans et ensuite, à partir de leur maturité sexuelle, vont vivre leur vie, solitaires ou en petits groupes de mâles. Les éléphantes par contre, resteront toute leur vie ensemble, dirigée par la plus vieille femelle dominante, qui a la mémoire du groupe, et une grande expériensce et sait prendre les décisions pour le préserver.
        Cette chef de bande a mémorisé, ce que l’on peut manger et ce qui est nocif,  les endroits où la nourriture est la plus abondante, les chemins et itinéraires pour y aller, les problèmes que l’on peut rencontrer et la conduite à tenir devant le danger, par exemple celui des lionnes qui essaient de capturer un éléphanteau.
        Mais le groupe appartient à une famille plus importante, Celle de groupes voisins, ou dont les éléphanteaux sont issus d’un même mâle. Les groupes de mâles également. Tous ces groupes se connaissent. Les chercheur appellent cette famille le « groupe de liaison ».
        Et cette famille a même des rapports avec des éléphants plus « lointains » et communique à l’occasion. C’est ce que l’on appelle le « clan » qui est constitué par les éléphants qui occupent le même territoire, à la saison sèche.

        L’intelligence des éléphants est d’abord basée sur une performance étonnante des sens de l’ouïe et de l’odorat. Par contre leur vue est médiocre.
        On voit les éléphants tendre leur trompe vers une direction : ils puisent les odeurs qui en viennent et ils ont un odorat très développé, qui analyse remarquablement des odeurs et les compare à une remarquable banque de donnée. Ils se reconnaissent entre individus, à l’odeur, et reconnaissent aussi amis et ennemis.
        Dans les documentaires sur les études faites par des chercheurs sur leur vie dans la nature sauvage, on les voyait reconnaître la chercheuse qui les étudiait, venir vers son 4X4. Dans la « nursery pour éléphanteaux abandonnés » (mère tuée par des contrebandiers), on voyait les éléphanteaux renifler leurs soigneurs, mais les reconnaître ainsi, alors qu’ils s’attardaient à sentir qelqu'un, qu’ils ne connaissaient pas. (au départ les éléphanteaux sont nourris au lait pendant environ 3 ans, après une gestation de 20 à 22 mois).
        Ils mémorisent aussi toute une banque de donnée d’odeurs, qui les alerte à distance sur des ennemis potentiels, qui leur permet de retrouver leur chemin ou de choisir leur nourriture. Et ils ont des cartes d’identités olfactives qui leur permettent de reconnaitre les autres éléphants de leur groupe, de leur famille et de leur cran.

        Leur ouïe est extrêmement fine, et ils captent les son à grande distance. On voyait dans le téléfilm, la chercheuse  qui les étudiait, leur parler à au moins 50 mètre, à voix normale et manifestement ils la remarquaient et l’écoutaient. Elle arrivait même à se faire comprendre et quand elle les appelait, ils venaient la voir.
        Leur ouïe est plus étendue en fréquence que celle de l’homme. Elle est notamment sensible aux infrasons (fréquences très basses), qui se propagent à grande distance dans l’air et surtout dans le sol. Leurs barrissements ont certaines intonations sous forme d’infrasons, qui peuvent être entendus par leurs congénères à quelques kilomètres.
        De plus leurs barrissements induisent des ondes dans le sol, qu’ils captent ensuite avec leurs pattes et leur trompe, à plusieurs kilomètres de distance.;

        Cette faculté qu’ont les éléphants à communiquer au loin fait qu’ils ont une vie sociale évoluée. Quand ils se rencontrent, on les voit venir se saluer mutuellement et communiquer, sans qu’on puisse évidement savoir qu’elle est la signification. Mais quand on les juge sur les gestes, notamment d’entraide à un des leurs, on pense qu’ils arrivent à comprendre en partie la pensée de leurs congénères et leurs émotion (c’est ce qu’en psychologie, on appelle du nom bizarre de « théorie de l’esprit »).
        Les éléphants ont aussi conscience du « moi » : ils se reconnaissent dans un miroir.
        Pour le savoir on place une tache peinte sur leur corps, que l’on ne peut apercevoir que dans une glace et on voit si l’animal s’en aperçoit et veut l’enlever. Seuls, les hommes, les singes supérieurs, les dauphins et les éléphants ont cette réaction, et dans certains cas les pies et corneilles.
        Quant aux éléphanteaux abandonnés, élevés par des soigneurs dans une « nurserie », puis réhabitués à l’environnement sauvage et relâchés vers sept à dix ans, ils étaient adorables, réagissant vis à vis de leur soigneur comme si c’était leur mère et chahutant et jouant au ballon comme un petit enfant.
        Bref, les éléphants sont avec les singes supérieurs et les dauphins, (et les poulpes), les animaux les plus intelligents, bien plus que chiens, chats et chevaux, qui restent quand même nos préférés.

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