• Tennis barbe des griefs.

     

        A la fin des vacances, les jeunes qui lisent mon blog m'écrivent parfois et me racontent leurs problèmes
        Tous les ans, je crois que  ces vacances serait pour vous tou(te)s l’euphorie de la liberté, du repos, la joie de partager ensemble quelques délires, des activités sportives, le farniente.
        Ou bien mes correspondant(e)s sont vraiment une population particulière non statistiquement représentative (belle phrase digne de votre prof de maths, non?), ou bien je me plante tous les ans.
        Vos mails depuis trois semaines, ne me parlent plus de chagrins d’amour. Uniquement des réclamations sur vos parents d’une part, vos ami(e)s d’autre part, garçons et filles, tous au pilori !
        Moi qui commençais à trouver agréable de tenir le “courrier du coeur", me voilà transformé en bureau des pleurs et lamentations! Mais peut être est ce simplement que les garçons qui avaient envie de vous plaquer à l’approche des vacances l’ont déjà fait et que donc il n’y a plus de chagrin d’amour depusi un mois ! ! LOL

        Bien sûr je suis à votre écoute et je veux comprendre. J’ai donc lu tous vos griefs et je suis étonné.
        Je constate que vous êtes tous très agacé(e)s par l’attitude de l’autre (15/0); l’amusant c’est que souvent, je correspond aussi avec l’autre (je suppose que vous vous passez parfois l’adresse de mon blog entre amis), et que l’autre est aussi agacé par vous. (15 partout).
     Bien entendu vous pensez que l’autre est plus agacant et plus fautif que vous (30/15), mais l’autre pense pareil (30 partout).
        Vous détaillez tous les sujets et circonstances de ces attitudes horribles qui provoquent votre énervement, (40/30) l’autre aussi et ce sont quelquefois les mêmes (égalité!).

         Arrêtons de jouer au tennis barbe (ça existe encore ce jeu idiot ?).
        La plupart des raisons, des griefs que vous évoquez sont tout à fait futiles, peut être de nature à faire pousser un soupir ou à hausser les épaules, mais sûrement pas à se “friter”, à se plaindre.
        Pourquoi êtes vous si susceptibles, si peu indulgent(e)s, si peu patient(e)s. La fatigue de l’année scolaire peut être ou bien prend-on de mauvaises habitudes en vacances ?.
       
        Un(e) ami(e) ne peut il (elle) avoir une opinion différente de la vôtre et la défendre?  Vous défendez bien la vôtre (et je vous donne raison à tous deux). C’est de la comparaison, de la confrontation d’avis différents que nait la créativité et la richesse des idées.
        Un(e) ami(e) ne peut il (elle) avoir quelque chose que vous n’avez pas et vice-versa, sans que vous vous enviez, que vous vous accusiez mutuellement de “la ramener” ?
        Un(e) ami(e) doit il (elle) toujours être à votre botte et ne pas pouvoir s’intéresser à quelqu’un d’autre sans susciter votre jalousie?
        Un(e) ami(e) ne peut il (elle) vous demander de l’écouter et de l’aider sans que vous le (la) trouviez trop “possessif (ve)” ?
        Ne pouvez vous discuter sans hausser le ton, sans critiquer l’autre, sans le juger?
        Ne confondez pas les faits et les hommes.
        On peut penser ce que l’on veut des faits et le dire. Cela n’engage que soi.
     Il ne faut pas juger les autres sans savoir et en général on ne sait rien ou très peu, et beaucoup de ce que l’on croit savoir sur d’autres est en général erroné, car issu des on-dit ou d’impressions qui ne sont pas objectives.
        Et quand vous êtes ensemble, ne pouvez vous jouer à un autre jeu que celui de dire du mal des absents ou de raconter sur eux des histoires dont vous n’avez pas vérifié la véracité ? Ne pensez vous pas que, lorsque vous n’êtes pas là, des racontars circulent sur vous?

         La véritable amitié, n’est-ce pas d’accepter l’autre tel qu’il est, de l’aimer pour ses qualités et de l’accepter avec ses défauts parce qu’on l’aime ?
        N’est ce pas avoir le plaisir de le voir, de lui parler et d’apprécier sa présence, en acceptant les petits inconvénients de certaines de ses manies?
        La véritable amitié n’est-ce pas “les copains d’abord” de Brassens, n’est-ce pas une complicité, n’est-ce pas faire des choses ensemble?

     

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