• Seule la moitié de mon cerveau dort.

              Je savais que les dauphins ne dormaient pas vraiment car la moitié de leur cerveau restait éveille, mais je n’avais pas de renseignement particulier. Mais j’ai trouvé un article donnat des explications sur la revue « Pour la Science » de décembre 2019.

               Chez les animaux comme chez l’homme les rythmes circsdiens existent et ils commandent éveil et sommeil et certaines manifestations physiologiques (voir mon article du 6 janvier 2020). Normalement les sensations ne sont lus transmises au cortex frontal et restent donc inconscientes, et les muscles sont mis au repos, les mouvements ne se faisant presque plus (sauf les mouvements oculaires).
             Dans le cerveau, l’éveil correspond à des oscillations rapides de faible amplitude, alors que le sommeil profond engendre au contraire des ondes lentes de grande amplitude.

               Il est certain que la période de sommeil expose les animaux aux prédateurs et de plus , pour les mammifères marins, il faut respirer et maintenir la température de leur corps, puisqu’ils ont hérité ces caractéristiques de leurs ancêtres lointains qui étaient des animaux terrestres, dont descendent aussi les hippopotames.
              Pour résoudre ce problème, l’évolution a conditionné certains de ces animaux pour qu’ils ne dorment pas complètement, la moitié de leur cerveau restant éveillé. toutefois si nécessaire ils peuvent mettre en sommeil leur cerveau tout entier.
              On a trouvé ces particularités chez les mammifères marins, mais aussi chez certains oiseaux et serpents. On a même découvert récemment cette forme de sommeils chez certains humains. Les chercheurs s’intéressent à ce problème, notamment pour des raisons thérapeutiques, l’étude du sommeil unihémisphérique ayant débuté en 1964..

               En 1970, des chercheurs russes ont constaté à partir d’encéphalogrammes de dauphins que la moitié de leur cerveau était en sommeil profond en ondes lentes, alors que l’autre hémisphère était éveillé. Par contre le sommeil paradoxal n’existait pas  durant ces phases de repos.
               Le dauphin garde un œil ouvert (coté opposé à l’hémisphère éveillé, afin de détecter des danger et de continuer à nage dans le groupe, et cet hémisphère contrôle respiration et température, notamment en commandant les mouvements de la queue pour pouvoir remonter nager en surface.

               Des otaries à fourrure gardent une nageoire dans l’eau qui s’gite en permanence et permettent de les maintenir en surface, les narines hors de l’eau, les trois ures nageoires étant dans l’air pour réduire les pertes de chaleur. Mais ces otaries sont capables d’un sommeil normal qui comporte alors des épisodes paradoxaux.

               Ce type de sommeil aussi été retrouvé chez des oiseaux, notamment migrateurs durant leurs longs vols sans escale. Les oiseaux en périphérie du groupe gardent l’oeil ouvert du coté extérieur au groupe, pour surveiller l’espace, et les oiseaux ayant une position centrale ont moins souvent recours à ce type de sommeil, mais l’oeil ouvert observe alors quelle est la direction du groupe.
    Toutefois l’hémisphère endormi ne paralyse pas les mouvement des ailes opposées, pour que l’oiseau puisse continuer à voler.

               Les animaux qui ont recours à ce type de sommeil semblent dormir moins longtemps et les deux hémisphère échangent leurs temps de sommeil. Chez les migrateurs, les oiseaux échangent leurs positions centrale et latérales.

               Chez l’homme on ne constate pas de vrai sommeil unihémisphérique, mais toutefois une différence apparaît lorsqu’on dors en un endroit inconnu, la première nuit, et disparait ensuite. Alors que l’hémisphère droit est en sommeil profond à ondes lentes, l’hémisphère gauche, plus sensible aux stimuli extérieurs, ne présente que des ondes lentes superficielles et est donc plus vigilant.

               On constate également que les jeunes animaux réagissent différemment des adultes. De jeunes poussins doement plus avec l’hémisphère gauche pendant la première semaine après l’éclosion, cet hémisphère étant plus utilisé à l’éveil pour l’apprentissage..
    Par la suite c’était l’hémisphère droit qui dormait davantage, lorsque les apprentissages étaient d’ordre spatiotemporel, pour lesquels il était davantage sollicité à l’éveil.
    Pendant ces périodes de sommeil unilatéral l’oeil opposé surveillait l’environnement.

              Les études faites sur le cerveau des dauphins a montré que les mêmes centres du cerveau intervenaient, comme chez l’homme dans la succession éveil sommeil, notamment le tronc cérébral, les centres préoptiques de l’hypothalamus qui sont responsables des cycles circadiens et le téléencéphale basal.

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :