• Phénomène lumineux autour des orages.

       
           J’ai lu, dans la revue Sciences et Avenir, un article sur des phénomènes au-dessus des orages, que je ne soupçonnais pas et je vais vous les résumer.

                Ce que nous connaissons des orages ce sont les gros nuages noirs, notamment les cumulus et cumulonimbus, les éclairs lointains entre nuages, qui illuminent le ciel, puis les éclairs plus proches et le tonnerre qui nous permet de calculer la distance de l’orage (environ 1km par tranche de 3 secondes d’écart entre l’éclair lumineux et le son du tonnerre, le son se propageant à environ 340 m/s)

                Enfin les éclairs très proches qui atteignent la terre, un arbre, un paratonnerre, accompagnés presqu’aussitôt d’un coup de tonnerre assourdissant.

                Mais, ce que nous ne voyons pas, c’est ce qui se passe au dessus des nuages d’une part parce que les nuages nous le cachent, et d’autre part parce que certains des phénomènes lumineux sont d’une durée tellement faible (un dizaine de millisecondes), qu’on ne peut le voir à l’oeil nu. On peut toutefois voir une succession très rapide de « grappes » de flashs. On estime qu’il se produit 10 000 à 100 000 flashs lumineux transitoire par jour, liés aux orages.

     

                En effet, à la suite de certains types d’éclairs, un champ électrique important se crée sur des dizaines de km, produisant des phénomènes distincts selon l’altitude comme le montre le schéma ci-dessous. Ces phénomènes sont appelés TLE : Transient luminous events - phénomène lumineux transitoires.

    Ces phénomènes ont été découverts par hasard en 1990 grâce à l’examen de films d’observation d’aurores boréales, qui avaient aussi enregistrés des orages lointains.

    Phénomène lumineux autour des orages.

                Ces phénomènes lumineux se produisent après des éclairs dits « positifs- nuage- sol », lesquelq évacuent très rapidement vers le sol les charges positives accumulées au sommet du nuage, vers 10 à 15 km d’altitude. Cela crée pendant un bref instant un déficit de charges positives entre le nuage et la haute atmosphère, qui engendre un champ électrique sur des dizaines de km en altitude.

                Ce champ est d’une intensité suffisante vers 70 km, pour engendrer des décharges électriques, lesquelles excitent les molécules d’azote, qui en revenant à l’état initial émettent de la lumière dans le rouge; on les appelle les « sprites » ou « sylfes » en français. Ci dessous la photo d’une gerbe de sprites au dessus de la cordillère des Andes, au Chili

    Phénomène lumineux autour des orages.

                Vers 100 km d’altitude, on voit apparaître d’immenses anneaux rouges en expansion rapide : les « elfes ». Leur diamètre croit et peut atteindre 400 km.

    Les électrons accélérés par le champ magnétique se propagent dans toutes les directions, formant une sphère L’anneau résulte de l’intersection de cette spère avec une couche plane de molécules d’azotes qui sont excitées et émettent donc une lumière rouge, qui semble se déplacer. En fait c’est la sphère d’électron qui grandit et le diamètre de l’anneau d’intersection avec la couche plane d’azote croit.
                Juste au dessus du nuage, vers 15 à 30 km d’altitude, on voit aussi des décharges lumineuses bleuâtres les « blue-jets ». Ce sont des cônes étroits qui se projettent à partir du sommet des nuages, d’angle environ 15 d° et qui se projettent jusuq’à 40 km d’altitude.

    Leur vitesse ascensionnelle est de l’ordre de 100 km/s. Ils résultent également de raies d’émission spectrales bleues des molécules d’azote.

     

                 On connait mal la formation et la propagation d ces phénomènes très difficiles à étudier et mesurer depuis le sol. Un satellite qui devait les étudier, Taranis a été lancé en novembre 2020, mais le lanceur s’et écrasé dans l’océan. Il faudra attendre le lancement d’un deuxième Taramis, dans quelques années pour poursuivre l’étude. En effet le ballons sonde culminent à 40 km et les satellites actuels sont au delà de 160 km et sont donc imparfaits pour cette études.

     

                 On constate par ailleurs un autre phénomène au voisinage du sommet des nuages, en présence d’un très fort champ électrique, des flash de rayonnements gamma (TGF),

    On pense que le champ électrique peut accélérer des électrons jusqu’à une énergie de 30 Mev, comme le ferait un accélérateur de particules, et ces électrons émettent des rayonnements gamma, notamment par freinage par les molécules d’air.

                 Là encore il reste encore beaucoup à comprendre.

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  •            Je vous avais décrit hier l'approvisionnement en eau de Paris; je voudrais aujourd'hui vous dire comment, dans une "usine de production d'eau", on rend l'eau potable, de telle sorte qu'elle ne soit pas dangereuse pour notre santé et qu'en outre, elle soit agréable à boire. J'essaierai d'être le plus simple possible au plan technique.
              L'eau recueillie dans les sources et les rivières contient des débris issus de l'environ-nement, lesquels sont souvent le support d'organismes vivants, microbes notamment; elle a dissous des sels minéraux présents dans le sol, et enfin elle est polluée par des produits chimiques, issus le plus souvent de notre activité, industrielle ou agricole : pesticides, nitrates.....
             Il faut donc éliminer tous ces éléments indésirables  par un traitement de l’eau brute pour la rendre potable.
           A partir des recommandations émises par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), des réglementations nationales et internationales ont été mises en place afin d'éviter la présence de micro-organismes et de substances chimiques indésirables dans l'eau potable.(JO du 2 février 1998)


    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/epurationeau.jpg             La première opération est de débarrasser l'eau de la plupart des déchets solides qu'elle contient.
                             - à l’arrivée dans la station, les eaux usées passent à travers des grilles qui retiennent les déchets solides les plus grossiers (papiers, matières plastiques…). Il s’agit d’une simple étape de séparation physique que l'on appelle le dégrillage.
                            - dans le bassin derrière ces grilles, on laisse l'eau reposer pour que le sable et les graviers se déposent au fond du bassin où ils sont récupérés : c'est le désablage.                       
                           - dans le même temps on injecte dee bulles d’air dans l'eau, ce qui permet de faire remonter les huiles et les graisses en surface d’où elles sont éliminées : c'est le déshuilage et dégraissage 
                           - l'eau contient des particules très fines en suspension qui ont échappé aux traitements précédents. On met dans l'eau un produit chimique "floculant", qui est une longue molécule polymère (en général des poly-acryl-amides), qui entourent les particules en suspension faisant ainsi des agglomérats plus volumineux et plus lourds, qui vont donc se déposer par sédimentation 
                Ce traitement physico-chimique permet d’éliminer une forte proportion des matières en suspension qui se déposent au fond du bassin sous forme de boues; c'est la floculation/décantation.

                 La deuxième opération consiste à éliminer les germes vivants de l'eau traitée précédemment.
                Diverses méthodes peuvent être utilisées, selon la place dont on dispose. Ce sont soit des procédés physiques, soit des traitement biochimiques.
                Les procédés physiques utilisent de "bonnes bactéries", qui vont éliminer une partie des microorganismes :
                            - Le lagunage : ce procédé consiste à laisser faire la nature, en exposant les eaux usées à la lumière du soleil dans une série de bassins de faible profondeur. Les microalgues vivant dans ces eaux s’y développent. Elles dégagent ainsi de l’oxygène qui, ajouté à celui qui s’échange entre l’air etl’eau permet aux bactéries épuratrices de vite se multiplier. 
                           - Les boues activées : ce procédé imite l’épuration naturelle observée dans les cours d’eau, en l’intensifiant : l’eau, dans laquelle on insuffle de l‘air, est brassée pour faire se multiplier rapidement les microorganismes épurateurs, qui évoluent librement dans les eaux sales.
                            - Les biofiltres : ce procédé s’inspire de l’épuration naturelle opérée par les sols : l’eau à épurer passe à travers une couche formée de petites billes sur lesquelles les microorganismes épuratoires de cette eau affectionnent de se fixer. Le système est aéré artificiellement 
                           - La clarification : elle permet de séparer par décantation l’eau des bactéries qui forment des boues.

                Ces procédés peuvent être utilisés non seulement pour préparer de l'eau potable pour la consommation, amis aussi pour épurer les eaux usées évacuées des villes par les égouts, selon le schéma ci dessous d'une station d'épuration http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/traitementeauxusees.jpg             L’eau qui sort à ce stade n’est pas potable car elle contient encore des polluants et une charge microbienne résiduelle de faible concentration.
                L'eau subit alors des analyses microbiologiques systématiques et selon sa teneur en bactéries et virus, va subir deux traitements
                          - Ozonation. L'eau est désinfectée grâce à l'ozone, (O3), qui, puissant oxydant, a une action bactéricide et antivirus. Ce gaz, mélangé à l'eau, agit aussi sur les matières organiques en les cassant en morceaux. Il améliore également la couleur et la saveur de l'eau.    
                        - Chloration. Du chlore est ajouté à la sortie de l'usine de production et sur différents points du réseau de distribution afin d'éviter le développement de bactéries et de maintenir la qualité de l'eau tout au long de son parcours dans les canalisations.
                Le goût de l'eau chlorée est désagréable, mais il suffit de la mettre dans une bouteille une heure au réfrigérateur, pour que le chlore s'évapore.
                Le traitement à l'ozone détruit d'autres matières organiques et oxyde également certains métaux comme le fer et le manganèse, ce qui permet ensuite de mieux les éliminer.                       
                      - Dans certaines usines le traitement à l'ozone est remplacé par un traitement sous des rayons ultraviolets.
                 Mais de plus en plus des résidus de produits utilisés en agriculture existent encore (pesticides, engrais, nitrates...).
                On les élimine en général par un passage sur des filtres en charbon actif.
               Les molécules organiques, dont la taille a été réduite lors de l’oxydation, pénètrent et se fixent dans les pores du charbon actif. On utilise aussi parfois un charbon actif dit biologique, lequel possède, adsorbées sur ses parois, des micro-organismes grands consommateurs de matières organiques biodégradables.
                Dans des traitements plus sommaires, on se contente de disperser du charbon actif en poudre dans un bac de décantation.
                 Si l'on rencontre encore des difficultés, notamment avec les nitrates, le calcaire et le magnésium, on peut utiliser des résines échangeuses d'ions, mais ce sont des procédés onéreux.
                Une eau dure est une eau riche en ions calcium (Ca2+) et / ou magnésium (Mg2+).             Elle ne présente aucun danger pour la santé et peut donc être consommée en tant qu’eau de boisson. Mais elle peut être à l’origine de certains inconvénients tels que l’entartrage (dépôt de carbonate de calcium CaCO3 ou de carbonate de magnésium MgCO3) des appareils dans lesquels l’eau est chauffée (lave-linge, lave-vaisselle…) ou de traces sur des surfaces lavées (baignoires, lavabos, robinetterie). Utilisée lors de la toilette, elle peut être respon-sable d’une certaine sécheresse de la peau et des cheveux. D’autre part, le savon donne, en présence d’une eau dure, un précipité de carboxylate de calcium (R-COO)2Ca et/ou de magnésium (R-COO)2Mg, donc son pouvoir détergent sera réduit et le dépôt de ces précipités sur les textiles lors de la lessive, rend le linge rêche.
                Une résine échangeuse d’ions est un solide insoluble, qui, au contact d’une solution, peut échanger les ions qu’il contient avec d’autres ions de même signe provenant de la solution et qu'ils éliminent ainsi.
                Ce sont surtout des polymères synthétiques, stables aussi bien vis-à-vis des acides et des bases que des oxydants et des réducteurs, qui forment un réseau macromoléculaire sur lequel sont fixés un très grand nombre de groupements actifs ionisables portant des charges électriques, qui retiennent à leur voisinage, par attraction électrostatique, les ions de charges opposées qui sont susceptibles d’être ainsi échangés.
                 Enfin, si besoin est, l’acidité de l’eau peut être corrigée afin de protéger les canalisations de la corrosion.

               J'ai été un peu long, mais j'espère que maintenant vous aurez conscience du travail et du coût que représente la potabilité de l'eau et que vous aurez à coeur de l'économiser.

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  •                  Le système d'approvisionnement en eau de la ville de Paris est extraordinaire et s'est constitués au cours principalement des deux siècles derniers, mais mais des ouvrages importants existaient déjà du temps de rois de France
                    Cette eau est produite par une société d'économie mixte de la Ville de Paris, "Eau de Paris" à partir d’eaux souterraines et d’eaux de rivières, rendues potables avant d’être acheminées jusqu’aux robinets de tous les Parisiens., qui, en fonction du lieu de résidence, consomment ainsi 550 000 m3 par jour, d'eau de rivière potabilisée, ou d'eau souterraine prélevée du côté de Provins, Sens, Fontainebleau, Montreuil-sur-Eure ou de Verneuil-sur-Avre. Les réservoirs peuvent aussi recevoir un mélange d’eau de surface et d’eau souterraine.
                  La diversité des unités de distribution contribue à sécuriser l'approvisionnement. Il existe quatre unités de distribution de l'eau :

    • unité de distribution sud-ouest: eau des sources de la Vanne traitée à L'Haÿ-les-Roses et eau de la Seine traitée à Orly ;
    • unité de distribution nord-ouest: eau des sources de l'Avre traitée à Saint-Cloud ;
    • unité de distribution est: eau de la Seinetraitée à Orly et eau de la marne traitée à Joinville ;
    • unité de distribution centre: eau des sources du Loing traitée à Sorques et eau de la Voulzie traitée à Longueville.

                 "Eaux de Paris" est un service important, qui comporte :
                             - 600 salariés répartis entre ses sites de production, ses services et son siège administratif.
                         - 1 centre de contrôle et de commande de l'eau de Paris;
                         - 3 usines de production d'eau potable à Ivry, Orly et Joinville  
                        - 94 points de prélèvement d'eau souterraine sur les sites de production d'eau souterraine de Fontainebleau, Sens, Provins au Sud et Montreuil sur Eure, à l'Ouest        
                       - 4 aqueducs principaux, au total 600 km, Avre à l'Ouest, Vanne, Loing et Voulzie au Sud.
                       - 5 grands réservoirs situés aux portes de Paris 
                      - un périphérique de l'eau, "LIRE", permettant des transferts d'eau entre les réservoirs                       
                      - un service réalisations et maintenance et son centre d'essais et de métrologie.
                     - un service d'auscultation des conduits, MAC  
                    - un service ingénierie avec sa cellule de grands travaux parisiens
                    - une plate-forme de rechercheen outre, Eau de Paris gère, pour le compte de la ville, le "Pavillon de l'Eau"

             Le schéma ci dessous résume l'approvisionnement en eau de la région parisienne : http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/82-copie-2.jpg              La  
              Seine et la Marne ont été dotées de barrages, destinés d'une part à limiter principalement en période hivernale et printanière les risques de crues et soutenir le débit des fleuves en période estivale et automnale et d'autre part à alimenter en eau la région parisienne.Les barrages d'EDF dans le Morvan concourent à cette régulation de la Seine.

                  J'ai eu l'occasion de visiter le réservoir de Montsouris, (14ème), alimenté par plusieurs rivières, canalisées par un réseau d'aqueducs.: 
                   - la Vanne qui prend sa source près de Troyes (Champagne-Ardenne), puis se jette dans l'Yonne à Sens (Bourgogne) elle-même étant un affluent de la Seine.
    
            - le Loing qui naît en Bourgogne et se jette dans la Seine en Seine-et-Marne (77).
 
                - le Lunain dont la source se trouve aussi en Bourgogne et qui rejoint le Loing à Episy (77).
            
                - la Voulzie qui naît à Voulton (77) et se jette dans la Seine à Saint-Sauveur-lès-Bray (77).           

               Le premier aqueduc construit pour acheminer ces eaux est l'aqueduc de la Vanne (en 1874 par Eugène Belgrand, il longe sa rivière sur presque tout son trajet puis passe par la forêt de Fontainebleau (77) avant de terminer sa course par Chevilly-Larue, l'Haÿ-les-Roses, Cachan, Arcueil, puis en souterrain dans Gentilly et enfin Paris.
              L'aqueduc du Loing et du Lunain, construit en 1900, rejoint l'aqueduc de la Vanne au niveau de la forêt de Fontainebleau. Enfin, l'aqueduc de la Voulzie, construit en 1925, rejoint celui de la Vanne lui aussi du côté de Fontainebleau. 
              Les photos ci dessous montrent d'abord l'aqueduc près de Fontainebleau, puis l'aqueduc d'Arcueilqui enjambe la Bièvre, ouvrage de 38 m de haut bâti par-dessus l'aqueduc de Médicis, bäti en 1613, lui-même ayant été construit parallèle à l'aqueduc gallo-romain aujourd'hui presque disparu.


    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/borneloing.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/aqueducvanne.jpg
     
                Les réservoirs de Paris sont actuellement au nombre de 5.
                Le réservoir de Montsouris a succédé à un grand réservoir de 1.030 m3 d'eau, composé de 5 rangées de 13 colonnes espacées d'environ 1,50 m, le plafond étant à une hauteur d'environ 2,70 m mais le niveau de l'eau ne dépassait pas 1,50 m. Une partie du précieux liquide était ensuite acheminée vers un autre réservoir situé rue de l'Estrapade (5ème) et élevée grâce à une pompe à incendie 
              Il a été bâti entre 1868 et 1873 sur d'anciennes carrières, et a nécessité, lors de sa construction, 1800 piliers maçonnés pour soutenir le poids du réservoir et de 200 000 tonnes d'eau et cinq ouvrages de consolidation dans les catacombes.
             Construits sous le couvert d'une butte plantée de gazon, pour maintenir fraîcheur et humidité, (l'eau est ainsi maintenue à température de la source), deux fois deux réservoirs superposés et de capacités différentes, de profondeur de 3,30 m et plus de 5 m pour les réservoirs inférieurs, d'une longueur de 265 m et d'une largeur de 135 m, ils ont une capacité de stockage de 202 000 m3, ce qui représente plus d'un tiers théorique de la consommation quotidienne des habitants de Paris. Ce réservoir approvisionne en eau 20 % des Parisiens.

    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/220pxReservoirsMontsourisAvenueReille.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/800pxDetaillogereservoir.jpg
     
             Mais l'eau collectée dans la Seine et la Marne et même celle des sources plus pures doivent être purifiées 
                 - des dépôts terreux qui emportent virus, bactéries et autres microorganisme;         - des pesticides et des engrais; 
               - des minéraux ou métaux indésirables, notamment les nitrates;
              - et de plus en plus de produits organiques issus de l'activité humaine, notamment résidus de médicaments.

              Dans mon prochain article je vous parlerai demain des procédés utilisés pour rendre l'eau potable.

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  • D'abord à quoi nous sert l'eau dans nos villes ?                   

                     L'eau est nécessaire au corps humain qui contient 75 % d'eau chez le nourrisson, 60 % chez l’adulte, 55 % chez les personnes âgées.
                Si l’eau est nécessaire à la vie, le corps humain ne peut pas la stocker et en élimine en permanence. La transpiration, l’urine et la respiration – au moment de l’expiration – poussent l’homme, chaque jour, à subvenir à ses besoins en eau, en buvant et en mangeant. Pour maintenir un organisme en bonne santé, les pertes en eau doivent toujours être compensées par des apports réguliers et on ne peut rester en vie plus de deux ou trois jours sans eau. Il ne faut donc pas oublier de s'hydrater et d'éviter que les enfants ne se deshydratent. 
               L’eau est la boisson la plus saine qui soit. Elle ne contient en effet ni calorie, ni sucre, et elle est neutre ! De plus elle contient des sels minéraux utiles à la santé.  http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/sels.jpg                 
                  Pour se maintenir en bonne santé, l’hygiène est essentielle. Consacrer du temps à sa toilette, c’est avant tout consacrer du temps à sa santé. Se laver les mains régulièrement en sortant des toilettes et avant chaque repas reste le meilleur moyen d’éviter la transmission des microbes (et actuellement chaque fois que l'on vient de l'extérieur de son habitation à cause du coronavirus). De la même manière, se brosser les dents quotidiennement prévient les caries dentaires.
                En cuisine, que ce soit pour rincer les aliments, les faire cuire ou laver la vaisselle, il faut également pouvoir disposer d'une eau qui soit saine.
                En France, un adulte consomme en moyenne 150 litres d'eau par jour, soit l'équivalent d'une baignoire remplie. À Paris, la consommation journalière d'une famille de 4 personnes (2 adultes, 2 enfants) est de l’ordre de 150m3 d'eau par an d’eau, (55 par adulte, 20 par enfan, qui se répartissent selon les proportions ci-dessous. http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/consommationeau.jpg             Mais la consommation est assez hétérogène d'une personne à l'autre selon ses habitudes (par exemple douche ou bain). Ils faut connaître quelques chiffres :
                            - un bain : environ 150 litres;
                            - une douche : 20 à 60 litres suivant le temps où l'on reste dessous;
                            - lavage vaisselle en machine : 10 à 18 litres; 
                           - lavage vaisselle à la main : 10 à 20 litres; 
                           - lavage de linge en machine : 40 à 85 litres;
                           - chasse d'eau 3 à 12 litres; 
                          - un robinet qui goutte ? 35 m3 par an = 160 € 
                          - un filet d’eau qui coule ? 140 m3 par an = 640 €;  
                          - une chasse d’eau qui fuit ? 220 m3 par an = 1000 €.
            La consommation est également variable dans le temps.

            En moyenne Paris consomme 550 millions de litres chaque jour.
            En semaine, la pointe de consommation a lieu vers 8h00. Au cours de la journée, la consommation est stable avec deux augmentations moins marquées à l'heure du déjeuner et du dîner (à 13h00 et à 19h30). La consommation chute après la fin des programmes de télévision de début de soirée (vers 23h00) et descend à son niveau minimum entre 2h00 et 4h00.           
           Le samedi et le dimanche, ainsi que les jours fériés, la consommation est plus faible et la pointe du matin a lieu plus tard. 
           Au cours de l'année, les congés scolaires représentent des périodes de faible consommation alors que les records de consommation s'observent les jours de canicule (plus de 30°C), . Traditionnellement, les jours de plus faible consommation de l'année ont lieu le dimanche de Pâques, le 15 août ou le 25 décembre.
      

    L'eau denrée précieuse, qu'il nous faut ménager.          Parce que l’eau est précieuse, il faut la respecter et préserver l’environnement dans lequel elle se trouve. Les bons gestes pour ne pas la gaspiller, la polluer et la fragiliser sont simples. 
              Il suffit de quelques bonnes habitudes pour éviter les gaspillages : privilégier les douches, ne pas laisser le robinet d'eau ouvert quand on effectue un lavage (dents, vaisselle, légumes...), avoir une chasse d'eau à deux vitesses et faire réparer toutes les fuites rapidement.
             Il faut aussi préserver l'environnement : ne jetez pas n’importe quel produit dans l’évier ou dans les toilettes; privilégiez les produits d’entretien et de ménage qui ne contiennent pas de solvants; limitez les doses de détergent pour laver le linge, la vaisselle et la maison : plus de produit ne lave pas mieux et nécessite d’utiliser davantage d’eau pour rincer.
    
      L’avantage de l’eau du robinet est qu’elle est disponible sans emballage, qu’elle ne génère aucun déchet plastique et n’implique aucun geste de tri des emballages.Par rapport à l’eau embouteillée, cela permet d’économiser environ 10 kg de déchets par an et par personne et de contribuer à la réduction des émissions de CO2.

                Pour gagner du temps, vous pouvez être tenté de préparer des biberons, des boissons chaudes ou de cuisiner avec de l’eau chaude. C’est une très mauvaise habitude, éventuellement dangereuse pour la santé, car l’eau chaude passe par une machine à chauffer l'eau dans laquelle elle peut se détériorer. L’eau y stagne plus longtemps, le tartre s’y développe et, bien souvent, les métaux de la canalisation ont tendance à se dégrader en fonction de la température de l’eau. De même, les températures élevées favorisent le développement de certains micro-organismes. 
               
              Il est donc recommandé d’utiliser toujours l’eau froide, que l’on fait chauffer
    .            
             Après une longue période d’absence, pensez à évacuer l’eau qui a stagné dans vos canalisations avant toute utilisation pour des usages alimentaires. Évacuez les premières eaux avec la chasse d’eau ou l’arrosage des plantes par exemple.

              Le prix de l’eau à Paris en moyenne sur 2020 est de 4,55 €/m3 TTC.
              Il est estimé qu’à Paris, la consommation journalière est de l’ordre de 120 litres d’eau par personne dans une famille de 3-4 personnes pour un usage normal. Le prix journalier  est donc d’environ 0,5 €.
             Quelques chiffres approximatifs: un litre d’eau de boisson : 0,45 cts; une douche : 0,116 €; un bain : 0,70 €; un lavage-vaiselle : 7 cos un lavage-linge : 0,25 €
             Avec une eau embouteillée, plus que le produit lui-même, vous payez le coût de fabrication de la bouteille, le conditionnement, le transport, et la publicité de la marque... (coût du liquide : 20 % ; coût de l’emballage et de la commercialisation : 80 %).


                 Après-demain , je décrirai le système assez extraordinaire de l'approvision-nement en eau de la ville de Paris.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/Unknown-copie-1.jpg

               J'ai l'intention de faire un article sur l'eau, d'entrée précieuse, et vous décrire l'approvisionnement en eau potable de la ville de Paris. Mais l'eau de ville contient des sels minéraux, de même que l'eau embouteillée.           
              A quoi servent ces sels ou autres produits chimiques, et je pense qu'il faudrait par en dire quelques mots.

                 CALCIUM (Ca) : Essentiel pour la croissance et la solidité des os, le calcium est fourni à 70 % par les produits laitiers. Avec une moyenne proche de certaines eaux minérales naturelles (de 80 mg/l à 100 mg/l), la consommation quotidienne d’un litre d’eau du robinet à Paris couvre 10 % des besoins journaliers en calcium seulement. Donc ne pas croire qu'on peut se passer de laitages !!
                Il possède d’autres rôles moins connus mais tout aussi importants : il intervient dans la coagulation sanguine, la contraction musculaire et permet le bon déroulement de différentes réactions chimiques.

             Chez l'adulte le besoin est de l'ordre de 900 mg/jour, mais plus important chez les femmes enceintes et les personnes âgées (1200 mg) 

               POTASSIUM (K) : Ce minéral joue un rôle-clé dans la contraction des muscles et du cœur, mais aussi dans la transmission de l'influx nerveux. Il intervient dans le fonctionnement neuromusculaire et combat les crampes Le potassium participe également au bon fonctionnement des reins, et des glandes surrénales qui régulent le stress et la production d'énergie.Il est indispensable de consommer du potassium en assez grande quantité pour contrer les effets du sodium consommé en excès. Une personne adulte devrait consommer 3 à 5 g de potassium par jour ; les enfants de 0 à 6 ans entre 0,5 et 1 g/jour. 
               
    Les sources principales de potassium sont les fruits secs, les oléagineux, la banane, les légumes frais, les céréales, les légumineuses... On en trouve aussi dans certaines boissons comme le thé et le chocolat chaud.

                 MAGNESIUM (Mg) : Le magnésium est un activateur de certaines réactions chimiques qui se passent dans l'organisme. Il intervient dans beaucoup de systèmes différents, notamment dans la production d'énergie et la transmission des messages nerveux. Il joue un rôle important dans les échanges entre les cellules et leur milieu. Il intervient à plusieurs niveaux dans les mécanismes immunitaires, les réactions inflammatoires et les allergies.
Il semblerait aussi que le magnésium agisse aussi contre le vieillissement en diminuant les dommages provoqués par les radicaux libres 
            L'organisme ne le stocke pas et il lui faut donc un apport quotidien et régulier. L'apport journa-lier moyen recommandé est de 350 mg.
             Le magnésium se trouve dans le lait les produits laitiers, les eaux minérales, les céréales complètes, noix, légumineuses, et les légumes verts à feuilles, le chocolat....

                 SODIUM (Na) : Ce sel minéral permet de maintenir l'équilibre hydrique du corps. En collaboration avec d'autres produits comme le bicarbonate et le chlore, il participe à l'équilibre acido-basique qui donne au sang un pH stable.
Il intervient aussi dans la transmission de l'influx nerveux et la contraction musculaire.
Enfin le sodium intervient dans le passage du sucre et d'autres nutriments du sang vers l'intérieur des cellules.
             Les apports recommandés sont de 5 à 8 g par jour et jusqu'à 10 g pour les grands sportifs. Le seuil vital minimal est de 2 g.
                Une alimentation trop riche en sodium peut endommager les reins et augmenter les risques d’hypertension artérielle.
                La moitié du sodium consommée provient des aliments, l'autre est apportée par le sel ajouté à la cuisson et à l'assaisonnement. Les aliments riches en sodium à l'état naturel sont les produits de la mer, les œufs,, la la viande, le lait, le fromage frais, les légumes frais.

                 FLUOR (F) : Le fluor permet de protéger les dents des caries. Chez les adultes, le fluor contribue à prévenir l'ostéoporose. Mais, à forte dose, il est toxique.
                L'apport journalier recommandé est de 0,5 mg pour les enfants à 2 mg/jour pour les adultes. Il se trouve aussi dans le thé. 

                CHLORURES : Avec le sodium et le potassium, le chlore participe à la bonne répartition de l'eau dans le corps et contribue à équilibrer le pH dans l'organisme et est un élélment indispensable à la transmission de l'influx nerveux.
              Il participe aussi à la digestion, en se combinant avec les ions H+ pour former de l'acide chlorhydrique déversé dans l'estomac. Enfin, il contribue au transport du CO2 dans le sang.
            La concentration maximale admise des chlorures dans les eaux destinées à la consommation humaine est de 200 mg/l. C'est d'ailleurs à partir de cette concentration que l'on commence à ressentir le goût de chlore. 
Le chlore est naturellement éliminé par l'urine, mais une surdose accidentelle peut provoquer des vomissements. 
            La principale source est évidemment le sel de table.

              SULFATES : Les sulfates représentent la source majeure de soufre, un composant essentiel de nombreuses protéines, de la peau,des ongles, des cheveux, et des hormones comme l'insuline. Sans lui ces molécules n'ont pas la bonne forme et ne peuvent pas fonctionner. Il entre également dans la composition de certaines vitamines, du cartilage, des tendons et des os. Par ailleurs, les sulfates accélèrent le transit intestinal.
             Souvent, les végétariens sont à risque de carence en souffre, car c'est principalement la viande, les oeufs, les fruits de mer et le poisson qui l'apportent dans l'alimentation.
             Le soufre est éliminé par les urines, au-delà de 200 mg/L

             NITRATES; NITRITES : Les nitrates sont des composés d'azote et d'oxygène, et sont indispensables aux développements des végétaux, mais nocifs pour l'homme.Le nitrate en lui-même n'est pas toxique. Sa toxicité vient de la chaîne de réaction qu'il subit dans l'organisme. Le nitrate est réduit par des enzymes en nitrite. Celui-ci peut oxyder l'hémoglobine en méthémoglo-bine, qui ne peut plus absorber d'oxygène.
La limite réglementaire de présence de nitrates dans l'eau est de 50 mg/l. Pour les nourrissons, certains pédiatres préconisent une limite à 15 mg/l.
               L'eau du robinet de Paris contient 15 à 48 mg/L de nitrates. Certaines eaux en Bretagne sont au delà des normes.

           BICARBONATE : Le bicarbonate dans l'eau provient de la dissolution du gaz carbonique dans les sources naturelles. Plus il y en a, plus l'eau est gazeuse.
                Le bicarbonate agit sur l'acidité gastrique, et il permet de donner au sang un pH stable : il facilite la digestion en régulant le pH d'un estomac trop acide. Par ailleurs, le bicarbonate serait utile aux sportifs pour diminuer l'acidité de l'organisme lié à la production d'acide lactique.En dehors de l'eau la principale source est les fruits et les légumes.

          METAUX : des métaux comme le fer, le zinc, le cuivre, le manganèse... ont une utilité pour l'organisme, mais sont peu présents dans l'eau.

         POLLUANTS : L'eau peut contenir de nombreux polluants plus des microbes, notamment bactéries. C'est pourquoi il faut la traiter avant de la livrer à la consommation.
                Parmi les produits les pesticides provenant de l'utilisation agricole.
                Mais on commence à se préoccuper d'autres polluants issus de nos habitudes et notamment, résidus de médicaments (hormones en particulier).

    Ci-dessous : les aliments qui nous apportent des oligo-éléments :

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