• Rupture de Toussaint

    Rupture de Toussaint

     Rupture de Toussaint

     

        Cette semaine,  j’ai eu une grande discussion par mails avec un jeune garçon qui, rentrant au lycée en septembre dernier, avait connu une jeune ado qui était devenue sa petit amie.
        Et jeudi, au retour des vacances de la Toussaint, catastrophe, elle a rompu, pour aller avec un autre copain. Courant et banal me direz vous!

        Oui mais voilà, le jeune veut reprendre sa petite amie, et, pour cela, il allait lui dire que si elle ne lui revient pas, il va se laisser mourir de faim ou se suicider.
        J’ai eu un peu de mal à lui montrer que ce n’était pas une bonne idée.

        D’abord faire croire à une jeune ado (ou dans le cas inverse à un jeune garçon)  qu’on va se tuer pour elle (ou lui) par amour, ne fera jamais vous aimer à nouveau. Cela fait en général déjà peur à une femme ou un homme adultes, mais cela fera encore plus fuir un jeune. Nous ne sommes plus en 1850 !
        Tout au plus s’il a eu vraiment un sentiment et que c’est une gentille fille, elle essaiera de vous dissuader de votre acte, mais cette menace lui fera quand même peur et l’éloignera encore plus de vous.

        Ensuite aucune femme, aucun homme, ne vaut la peine que l’on cherche à mourir pour elle ou lui, surtout lorsque l' onvous quitte pour un ou une autre. A votre âge vous avez le temps de connaître un grand amour et cet échec ne sera pas le dernier.
        Certes c’est triste quand on ne vous aime pas ou plus, mais il faut se dire que la vie est pleine de rebondissements et de surprises et qu’il y aura d’autres filles qui vous aimeront et que vous aimerez (ou d’ailleurs n’aimerez pas, leur faisant de la peine à votre tour)
        Alors l’espoir doit rester entier; quitter ou être quittée est triste et pénible, mais ce n’est pas la catastrophe, surtout à votre âge.

        Je pense qu’il faut aussi se poser la question : “était ce vraiment de l’amour?
        Je crains qu’aimer quelqu’un qu’on ne connaissait pas il y a deux mois, que l’on voit peu, avec lequel on discute peu et que finalement on ne connaît guère, avec lequel simplement on sort parfois et on échange quelques baisers ou même plus, ce n’est finalement qu’un passe-temps, une attirance, mais pas vraiment l’amour.
        C’est finalement sacrifier à la mode, à la société d’aujourd’hui qui veut faire croire qu'un jeune homme qui n'a pas de petite amie n'est pas viril ou qu’une jeune fille qui n’a pas de petit ami est forcément moche et peu attirante, alors que ce n’est pas vrai du tout.
        De plus l’amour fondé uniquement sur la beauté physique ne dure pas. On ne peut vraiment aimer une femme, ou un homme que s’il a des qualités humaines que l’on apprécie, peut être différentes selon les valeurs et les goûts de chacun.
        De plus cette même mode, cette même influence de la société et de ses médias qui vous fait rechercher le ou la petit(e) ami(e), est celle qui prône aussi l’amour rapide et éphémère, qui montre partout les divorces et la valse des partenaires.
        Alors dans ce contexte, je dis toujours à mes jeunes correspondant(e)s que de nos jours, même le grand amour n’est pas éternel, et il faut se préparer à une séparation possible, réussir vos études le mieux que vous pouvez, avoir un métier et le conserver au mieux, afin d’être infédépendant(e) et de pouvoir assumer sa vie seul(e).

        Le problème, c’est que la société a changé, que l’amour est devenu une “denrée de consom-mation” (simplement il n’y a pas de date de péremption obligatoire comme sur les yaourts !), mais par contre mes jeunes correspondant(e)s sont restées des jeunes romantiques, presque comme lorsque j’avais 20 ans, et  alors qu’ils et elles s’enflamment trop vite, ils et elles prennent une amourette pour le grand amour de leur vie et souffrent exagérément de ruptures presqu’inévitables.
        Certes ce romantisme est sympathique et il me plaît, mais je constate que déjà autrefois il était souvent déçu, mais qu’aujourd’hui il est dangereux car  il amène parfois, au moment d’une rupture, à douter de l’espoir et de la vie.
        Pour les âmes sensibles, rassurez vous, mon jeune correspondant est à nouveau en bonne santé. C’est une dure leçon, mais c’est ainsi qu’on acquiert de l’expérience et qu’on va doucement vers l’âge adulte

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