• Recettes pour rester calme devant ses parents.

              Je vais souvent lire dans eklablog, des articles de blogs de professeurs des écoles qui donnent des conseil ou font  de la pédagogie d'enseignement. Cela m'intéresse car je me suis toujours intéressé à l'éducation et la formation des jeunes. Je ne mets pas de commentaire parce que, n'étant pas prof, je ne suis pas compétent en la matière, mais cela m'intéresse cependant beaucoup, d'autant plus que les méthodes actuelles - et aussi les élèves - sont très différents de ce que j'ai connu à l'école, il y a 80 ans.

              Il y a une quinzaine d'années j'avais créé un blog - sur Tchatheblog aujourd'hui supprimé - pour aider des jeunes en difficulté, qui avaient des problèmes de toutes sortes, mais notamment des frictions - ils appelaient cela des "frittages" - avec leurs parents.
               J'ai envie de ressortir aujourd'hui, après l'article que j'ai fait hier sur l'impulsivité,  certains des conseils que je leur donnais.

    Recettes pour rester calme devant ses parents.

      Recettes pour rester calme devant ses parents.         

     

     

     

     

     

     

     

               Quand j'étais enfant, j'étais cabochard, j'aimais bien avoir raison, et j'avais ma petite dose d'impulsivité. Ma grand mère était encore plus tétue que moi et les occasions d'affrontements ne manquaient pas, même si on s'aimait beaucoup, mais elle avait le don de désamorcer les discussions qui s'envenimaient.
               Elle m'a appris ses “trucs et astuces” et, avec un peu de sauce “vieux singe”, je les explique parfois à des ados.
    Voici ce que je leur dis, en ajoutant en plus des éléments qui leur sont personnels :

               Une cocotte minute, si tu laisses monter la pression, cela t'explose à la figure! Il faut se servir de la soupape pour faire baisser la pression !
               Toi c'est pareil. Il faut que nous trouvions une soupape, et tu seras à  nouveau dans un monde supportable.
        .
               Tu es à la période de l'adolescence où on veut être libre et s'assumer, au moins en idée et sur les petites choses quotidiennes et tes parents sont les  gardiens de l'autorité. Même s'ils t'aiment beaucoup, ils tolèrent donc difficilement qu'on ne leur obéisse pas.
               Vous êtes tous entêtés, vous tenez à vos idées et un petit zeste de goût de la polémique ou de la discussion en plus.   
               Tu es fatiguée par tes déplacement, ton travail de classe et tes parents par leur boulot; bref être fatigués nerveusement n'incite pas à être patients et supporter l'autre .
               Tous les ingrédients sont réunis  pour que ce soit explosif !!! .

        “....En général, en cas de dispute, c'est ma mere qui commence, moi qui relance bien les choses, et nous voulons toutes les deux avoir le dernier mot.....C'est toujours m'a mere, en temps qu'adulte, qui fini par l'avoir et m'envoie dans ma chambre, mais ce n'est jamais une "vraie" victoire....”

               C'est le processus classique:
                Ta mère veut exercer son autorité, même sur des bricoles et donc elle te fait des remarques et probablement, au lieu de les demander gentiment, elle te le dit de façon un peu sèche. Alors tu réagis et tu discutes. Le ton monte; on s'excite mutuellement. Chacun veut avoir raison. On en arrive aux arguments de mauvaise foi, qui ne sont plus logiques, mais il faut bien avoir raison !. LooL  Alors quand on ne sait plus comment en sortir, ta mère use de son autorité parentale et te renvoie dans ta chambre et toi, tu as le sentiment d'une injustice, de ne pas être comprise.
                C'est vrai qu'il n'y a pas de victoire, car dans toute confrontation, pour que cela se termine bien il faut une solution “gagnant-gagnant”, où chacun, certes fait des concessions, mais y trouve aussi son compte.

               Etant impulsive, tu te vexes facilement, que tu as du mal à supporter d'être enguelée, surtout pour un truc mineur, et tu te sens tout de suite agressée !
               C'est justement là où il y a quelque chose à faire, à avoir la force de ne pas se vexer de ne pas se laisser emporter.
               Quand ta mère dit quelque chose qui ne te plait pas, coupe la communication entre tes oreilles et ton cerveau. Dis toi qu'on t'aime, qu'il faut faire plaisir, rester calme, ne pas se focaliser sur ce que dit ta mère, ne lui répondre qu'au juste nécessaire.
              Il faut absolument arriver à rester calme
                Si tu restes calme, elle sera tellement étonnée qu'elle restera calme, elle aussi, et ne s'excitera pas

               La difficulté c'est sa propre fierté; c'est l'idée de céder devant l'autre, de faire quelque chose qui ne vous plait pas, de dire quelque chose sur lequel on n'est pas entièrement d'accord, quand on dit ce que les autres veulent entendre alors qu'on ne le pense pas, qu'on le réfute même quelquefois de tout son esprit, et qu'on doit le faire uniquement pour pouvoir conserver le peu de libertés qui reste encore, conserver le reste de ce qui nous tient à coeur, avoir un semblant de respect de la part de ses parents (ou de ses amis, parce que c'est pareil dans des discussions avec eux).
               J'ai appris en faisant du judo, que céder, reculer un moment, ce n'est pas renoncer à sa force, c'est au contraire la concentrer et l'orienter autrement, pour ne pas se faire prendre, pour ne pas chuter et un peu plus tard, pour gagner.
               Accepter les critiques sereinement, voire les injures.
    Je sais ce n'est pas facile, surtout de quelqu'un de sa famille. Il faut se dire d'abord qu'ils ne le font pas exprès, soit parce qu'ils ne se rendent pas compte, parce qu'ils sont en colère, soit parce qu'ils ne comprennent pas et ne savent pas le mal qu'ils font ainsi.
               Devant une critique, il faut d'abord se demander : est elle vraie ? Si c'est le cas, il vaut mieux le reconnaître, quitte à expliquer pourquoi on a fait ainsi.
               Si ce n'est pas le cas, le temps de réfléchir, on n'a pas explosé, c'est déjà cela de gagné.
               Ensuite il faut encore se forcer à réfléchir : qu'est ce qui leur prend de me dire cela; qu'est ce qu'ils veulent exactement dire? Font ils exprès? Pourquoi? Veulent ils me provoquer ? Se rende t'ils compte de ce que cela me fait.?
               Cela a l'air idiot; mais la colère, vient d'une zone du cerveau émotionnel: les amygdales. Le fait qu'on ne se contrôle pas, qu'on se vexe, vient de ce que la communication a été coupée avec le cortex préfrontal qui doit anticiper les événements, mesurer les risques et prévoir. Alors se forcer à réfléchir, c'est s'obliger à sortir du cerveau émotionnel pour porter l'affaire devant son cortex,.
               Se forcer à réfléchir, c'est la clé du calme, de la non-colère. Evaluer en permanence la situation et ses risques. Risques des réactions à ce qu'on vous dit, risques des mots que l'on va prononcer, de ce que l'on va répliquer
               S'empêcher de parler.  S'empêcher de répliquer au mauvais moment.

                Evaluer le risque c'est aussi un “calcul coût efficacité” comme en stratégie d'entreprise. Est ce que je n'avais pas raison (ça c'est pour ma fierté!!) mais est ce que cela vaut la peine que je me batte pour cela?
               Se dire aussi que l'adversaire vous pousse à la colère, essaie de vous mettre hors de vous, de vous pousser à la faute.
               Vous voulez m'exciter ! vous en serez pour vos frais et comme vous vous exciterez vous même, c'est moi qui, étant calme, serai le plus fort.
               Face à quelqu'un qui est excité, qui est sur le terrain de la passion et des arguments sentimentaux toujours subjectifs, ne jamais engager la discussion sur ce terrain mouvant, propice à l'incertitude, au malentendu et à la mauvaise foi.Toujours rester et revenir au plan objectif et rationnel, à la réflexion.

               Ne pas mentir, mais ne pas dire toute la vérité. On se fait toujours prendre lorsque l'on ment parce qu'on ne pense pas à tout et que quelque chose qu'on n'a pas prévu, ou qui n'est pas logique, vient mettre ce que l'on a dit par terre.        
               Toute vérité n'est pas bonne à dire. Pas la peine d'exciter les foules ! Et on peut touojurs dire après si on s'en aperçoit, qu'on a oublié, qu'on pensait que cela n'était pas important.
       
               Et parfois répliquer cependant, mais avec précautions. On ne peut pas tout laisser passer. Rester très froid, Ne pas faire voir que cela t'a touché, garder ta désinvolture comme quand tu fais le petit ange après une espièglerie.
    Sans toutefois avoir l'air de te moquer d'en face; ça c'est dangereux !!
               Répliquer par des affirmations plutôt que par des réfutations (au plan syntaxe). Rester sur le plan rationnel. Bannir le sentiment sauf si tu sais que tu vas toucher dans le bon sens. (un “je t'aime” quand l'adversaire s'apitoie tout à coup, et à condition qu'il soit sincère et ne sonne pas faux.).
               Si tu veux démontrer que tu n'as pas menti, essaie de trouver des arguments rationnels pour montrer que cela aurait été absurde de le faire.
               Bien respirer calmement pour se calmer et se concentrer, et “tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler” (on peut même le faire réellement, elle ne s'est jamais coincée!! C'est ce que me disait ma grand mère ! LOL)

               Finalement une discussion difficile c'est à la fois comme une partie de poker et une scène, un rôle comme au théâtre.
               Tu me diras que lorsqu'on n'est pas sincère, c'est de la comédie.    .
               Quand cela devient conflictuel, les autres en face ne cherchent plus à te comprendre; cela ne sert plus à rien d'être sincère. Ils “jouent la comédie”, il faut la jouer mieux qu'eux ! Enfin dans certaines limites !!
               Il faut rester sincère avec soi même, avec ceux qui te comprennent, qui discutent calmement.

               Voilà ce que le vieux singe dit parfois à ses guenons et à ses babouins en s'inspirant des leçons de sa grand-mère. Et en général c'est efficace.

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