•  Préférences cérébrales et comportements.Préférences cérébrales et comportements.
       

     

     

     

           

                 Je disais hier que ies préférences cérébrales représentent un schéma théorique de notre personnalité, des règles statistiques en quelque sorte, qui permettent d'anticiper en partie nos comportements dans des situations données (avec une certaine marge d'erreur et de plus nous pouvons, ocasionnellement, nous comporter de façon différente de ce que laisse prévoir nos préférences.

                Nos comportements sont classés en quelques grandes catégories typiques, ( le "big five" américain en retient 5, l'indicateur de types de Myers-Briggs - MBTI - 4, et j'en utilise en général 8.).
                Chaque catégorie de comportements est composée de deux "attitudes types" antagonistes (par exemple extraverti "E" et introverti "I"), et l'une des deux (par exemple I), est la préférée, si dans plus de 50% des cas nous nous comportons selon cette attitude.
                Mais vous pouvez, si vous êtes faiblement introverti, vous comporter 60% des cas en I et 40 % en E. Par contre une personne très introvertie sera I dans 80 ou 90% des cas. (c'est l'intensité de la préférence).
                Donc on pratique toujours plus ou moins les deux attitudes, l'une des deux, la préférée étant pratiquée plus souvent, donc de façon plus naturelle et plus aisée.
                Prenons le cas le plus simple le MBTI, qui ne comporte que 4 catégories de comportements types, donc 8 possibilités d'attitudes types différentes.
                Parmi celles-ci, nous avons 4 préférences; si nous prenons toutes les façons de grouper ces préférences, nous trouvons 16 possibilités qui sont ce que l'on appelle les "types de personnalité" de Myers-Briggs. J'ai fait de nombreux articles sur ces préférences, auxquels on pourra se référer.

                Dans la théorie MBTI, les quatre catégories de comportements types sont :
                      - l'attitude dans le milieu extérieur. Est ce lui et les autres personnes qui sont primordiales et on est extraverti (E) ou est son milieu intérieur, ses pensées et on est alors introverti (i).
                     - l'attitude vis à vis des événements : veut on les maîtriser et privilégier la décision : on est alors "jugement" (J), ou préfère t'on s'adapter, en recherchant le maximum d'information : on est alors "perception" (P).

                     - la fonction perception de notre cerveau : perçoit on les informations en les détaillant pas à pas, sous forme d'énumération, (on est alors "sensitif S"), ou de façon intuitive, globale et selon des schémas et théories (on a alors la préférence "global G")
                      - la fonction décision de notre cerveau : prend on de décisions en analysant logiquement et objectivement faits et conséquences (on est alors "L logique"), ou intuitivement et subjectivement selon nos goûts et valeurs (notre préférence est alors "valeur V".

               J'y rajoute personnellement quatre autres attitudes :
                      - l'influence du milieu extérieur sur nos réactions : est on "optimiste" ou "pessimiste" ?
                      - la réaction immédiate émotive de notre cerveau aux événements et stimuli extérieurs : ressent on une émotion immédiate intense ou est on au contraire est on très vite objectif.?
                      - notre attitude vis à vis de la pensée des autres : est on tolérant ou intolérant ?                
                     - notre réaction vis à vis des groupes : est on influençable ou indépendant d'esprit.            

               Ces préférences cérébrales sont des théories, des schémas qui peuvent aider à comprendre certains comportements et certaines réactions ou conflits ou à se connaître soi même, et c'est donc un outil d'évolution.
               Mais il faut être conscient de quatre grandes limites principales :
               Chaque attitude type, recouvre en fait de nombreux types de comportements et d'ailleurs on divise souvent ces préférences en sous-catégories; à titre d'exemple le schéma ci dessous représente un certain découpage des préférences E/I en sous-préférences, qui concernent :

                            - la nécessité de contacts humains permanents ou la possibilité d'occupations individuelles;
                            - le besoin de diriger une équipe;
                            - la propension à parler spontanément ou à réfléchir à ce qu'on va dire;                        -    
                            - la tendance à se livrer aux autres ou à rester réservé:
                            - l'écoute vos à vis d'autrui.
                On pourrait sans doute trouver d'autres sous-catégories de comportement.  http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/3488257.png            
                  Comme on l'a dit en début d'article, la préférence n'est pas manichéenne. On peut utiliser de façon importante l'attitude qui n'est pas préférée, notamment dans des circonstances particulières. 
              
        Il est par exemple courant qu'une personne qui est introvertie, ait des comportements extravertis au sein d'un groupe limité d'amis.

                  On peut même avoir des attitudes plus fréquentes pour une sous-préférence correspondant à l'attitude non préférée. Par exemple une personne introvertie peut avoir tendance à prendre la direction des groupes, au sein desquels elle se trouve.
    .             Enfin ces préférences ne sont que des schémas généraux, alors que nous avons des milliers de comportements à tous les instants de notre vie. Elles peuvent avoir une certaine valeur statistique, mais elles en représentent en aucun cas tous nos comportements.
                Il est donc essentiel de bien distinguer nos préférences cérébrales, qui ne correspondent qu'à un schéma théorique, et nos comportements réels de tous les instants.

                 On a par exemple, tendance à tort, de confondre timidité et introversion : même s'il y a sûrement plus de I que de E timides, un E peut être timide et un I ne pas l'être. La timidité est beaucoup plus liée à la non-confiance en soi qu'à l'introversion.

                 Une autre exagération est la tendance de vouloir expliquer tout notre stress, toutes nos souffrances à partit d'inadéquation de nos préférences cérébrales. Certes des différences de préférences peuvent expliquer désaccords et conflits entre deux personnes, mais par contre la plupart de nos problèmes de stress sont dus en fait à des désirs non satisfaits par la réalité, et cela sans lien avec nos préférences cérébrales.

                 Les préférences cérébrales sont donc un outil précieux pour prévoir quels seront une partie de nos comportements, mais il faut alors une analyse très préciss de ces préférences, et d'autre part être conscient qu'elles n'expliqueront pas de nombreux cas particuliers.

                  Dans le prochain article, j'essaierai d'expliquer comment les préférences cérébrales peuvent évoluer lentement dans le temps.

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  • Qu'est ce que mon "moi"

                 En lisant les mails que je reçois,  je m'aperçois que certaines explications que je donne sur mon blog sont insuffisantes et que cela peut entraîner des malentendus ou des difficultés de compréhension, pour des questions de vocabulaire ou d'interprétation des diverses notions.            C'est notamment le cas de la "personnalité" et des "préférences cérébrales" dont je parle souvent. Je vais donc revenir sur ces notions dans plusieurs articles.
                 Je vais préciser aujourd'hui ce que sont ces préférences cérébrales par rapport à la personnalité et au comportement. Demain je regarderai comment nos préférences cérébrales influent sur notre comportement
                Après demain, j'examinerai comment ces préférences et aussi la personnalité, peuvent évoluer au cours de a vie, notamment pendant la jeunesse.

                Je rappellerai d'abord que le terme latin "Persona" a une origine grecque, et représentait le masque des acteurs dans le théâtre antique; il y avait 12 sortes de masques, qui représentaient les divers types de comportement des hommes, et donc cela caractérisait le rôle de l'acteur, qui n'avait droit qu'à un seul et même masque par représentation : celui de son personnage.
               Avant de parler de personnalité, je vais parler de la notion de "moi", en me servant des schémas ci dessous.

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                 Le "moi" : c'est d'abord la conscience de soi, d'être, d'exister (quand on est réveillé, la fréquence des neurones de perception étant à 40 Hz environ). Les animaux ont dans ce sens un certain moi", mais avec des limites (une toute simple, la plupart ne se reconnaissent pas dans une glace).

                Le moi c'est ensuite un état physiologique : les sensations venant de notre corps et qui arrivent au cerveau, purement physiologiques ou représentant certains affects.
                Les sensations venant du corps c'est d'abord la vue, l'ouïe, et l'odorat. C'est ensuitele toucher, mais c'est aussi la position et l'état de nos membres, de notre tête, de nos muscles, et certains renseignements sur nos organes internes, notamment viscéraux, mais aussi fonctionnels (par exemple essoufflement).
              C'est aussi certains mécanismes devenus automatiques de la "mémoire procédurale" (rôle en particulier du cervelet) : marcher, parler, lire - écrire, taper sur un clavier, conduire un vélo, une auto, jouer d'un instrument de musique ....).
               Le "moi" c'est ensuite notre "mémoire perceptive" : les sensations que nous percevons à un instant donné, pour la plupart inconsciemment. Seules certaines informations sont transmises au cortex préfrontal, qui les utilise et en fait le tri et demande ensuite la mémorisation de certaines d'entre elles.
                Notre "mémoire épisodique ou chronologique qui stocke tous les souvenirs de notre vie, et les garde consciemment ou non jusqu'à l'oubli et sûrement l'un des constituant principaux du moi, car c'est "notre vie, notre existence au cours du temps.
               C'est aussi notre "mémoire sémantique", l'ensemble de nos connaissances, triées et classées en arborescences logiques.
                C'est enfin nos pensées notamment abstraites, notamment les réflexions et projections sur l'avenir de notre cortex préfrontal.
                 Dans tout ces souvenirs, il y a des faits, leur environnement, nos réflexions, mais il y a aussi nos émotions, nos sentiments.

                Pour être complet, il faudrait y rajouter le "surmoi" de Freud : les règles de conduite (et de morale) que nous acceptons d'appliquer, les ayants reçues de nos éducateurs et de la société, les ayant triées et critiquées, avant de les faire nôtres.

                 Mais on peut classer ce moi autrement : (deuxième schéma) :
                            - le moi inconscient, qui est donc caché à tous, y compris nous mêmes;

                            - le moi réel conscient mais caché, que nous réservons à nous mêmes (ou à quelques privilégiés).<
                            - le moi réel que nous montrons volontiers aux autres (d'autant plus que nous sommes extravertis).
                            - enfin le moi que nous souhaiterions être et que nous cherchons à montrer aux autres bien qu'il soit faux.
                Ces deux derniers aspects du moi sont ceux que Jung appelle la "Persona" : le personnage que nous jouons vis à vis des autres, dont une partie est réelle et l'autre non.

                 Enfin une troisième façon de voir le moi est dynamique : il y a d'une part les perceptions que nous faisons et la façon dont nous les faisons, (car la réalité est une, mais nous la percevons autre, et nous n'en comprenons souvent qu'une partie, voire biaisée), et les comportements que nous avons, que ce soit des actions ou des pensées et sentiments internes (affects).

                 Qu'est ce au milieu de tout cela que la "personnalité", ou ce que l'on appelle communément le "caractère", bien que ce terme ne soit pas utilisé en psychologie.
                La personnalité est la façon la plus probable que nous avons de nous comporter, face à certaines circonstances ou événements, et qui permet de prévoir avec une marge d'erreur limitée, le comportement de la personne dans des situations ordinaires, par exemple professionnelles, familiales ou individuelles.
                En psychologie, on la représente au moyen de "traits" ou de "types".
                Mais ce terme de "personnalité" est ambigu, car la plupart des personnes le confondent avec celui du "moi" et d'autres y voient tous nos comportements quels qu'ils soient, alors que nous pouvons nous comporter de façon différente de ce que nous devrions faire , en suivant notre personnalité.

                 Quelle est la place des préférences cérébrales issues des "types psychologiques" de Jung. Ce sont en quelques sortes des règles statistiques qui permettent de prévoir notre comportement dans des circonstances données.
                Les préférences cérébrales, si on les connaît suffisamment (voir mon prochain article), sont donc un schéma théorique de notre personnalité, qui permet d'anticiper en partie nos comportements dans des situations données.

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  •    Je vous avais déjà montré de tels panneaux. Aujourd'hui, jour férié, je ne vais pas faire un article sérieux et je vais vous montrer d'autres panneaux, pour vos faire sourire.


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  •              Je connais plusieurs personnes qui ont, comme cela arrive à nous tous, fait une erreur un jour et elles passent leur temps à nager dans le remord ou le regret. 
                Elles se sentent coupables. Mais, ce faisant, elles mélangent trois notions pourtant distinctes et je voudrais les rappeler : 
                        • La culpabilité : on a fait du mal, lésé quelqu’un, ou on a manqué à ses obligations, et on se sent coupable ; on voudrait réparer le mal qu’on a fait. C’est un sentiment tourné vers les autres. Vers soi, on se sent fautif.
                       • La honte : on a transgressé une aspiration, un idéal, une règle morale, et on fuit le regard d’autrui. C’est un sentiment tourné vers soi, mais qui provient de la crainte du jugement des autres.
                      • L’embarras : on n’a pas respecté une convention sociale, une règle, un ordre, D’une part on ne sait trop comment se sortir de la situation, et d’autre part on est gêné envers les personnes qui sont concernées par la faute commise. Les excuses sont une des manifestations de l’embarras.

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                   Je pense qu’il ne faut pas craindre de se sentir coupable :
    c’est un sentiment altruiste, important dans nos relations avec autrui, car il incite à réparer nos fautes, le mal fait, à solliciter le pardon, à rétablir les connexions sociales. Cela renforce en général ultérieurement les liens sociaux.

                  Evidemment il faut ne se sentir coupable qu’à bon escient. Très souvent les victimes d’un viol se sentent coupable, alors qu’elles ne sont que victime. C’est le traumatisme passé dont on cherche des explications car c’était à l’origine une chose impensable. Là c’est la honte qui se transforme en culpabilité, mais là encore une honte traumatique et psychique, logiquement erronée, mais qui vient totalement du subconscient.
                Pour Freud il y a lien entre la culpabilité et le désir de réparation. En allemand « schuld » veut à la fois signifie culpabilité et dette. Mais culpabiliser c’est aussi se blâmer soi même.
              La culpabilité justifiée est relationnelle et favorise l’altruisme. Elle est souvent finalement positive par ses conséquences.

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               La honte est un sentiment négatif, centré sur soi, même s’il relève de la crainte du jugement des autres. Il est fait d’hostilité à l’égard d’autrui, et de colère, qui mène souvent à des désirs de vengeance : (tu verras quand je serai capable de… je prendrai ma revanche).
              Elle est aussi faite de peur et de tristesse.Car elle est associée à un autre sentiment : le désir de retrouver l’estime des autres.
              En général la honte est un facteur d’isolement, de repliement sur soi, de perte d’estime de soi.          
              Je constate que souvent cette honte dévie du sujet initial qui l’a provoquée, et devient une non acceptation, une haine de soi, notamment de son corps. Un haricot vert se sent malgré tout trop grosse, au bord de l’anorexie.
              Le problème est alors de retrouver pourquoi on avait honte au départ.Les excès de honte proviennent des humiliations, du mépris, des moqueries, de l'illégitimité, des secrets, de la régression sociale, de la rivalité, du mensonge,... ou des messages d'orgueil, d'ambition, de désir...que l'individu reçoit des autres. Au départ il arrive souvent qu’on « lui fait honte », ou qu’il ait honte parce qu’il imagine les sarcasmes des autres.
              La honte est alors source de souffrance individuelle...La honte peut cependant avoir des aspects positifs, mais en quelque sorte, en prévention, agissant alors comme une inhibition, à nous éviter des excès dans les deux sens. Comme toutes les émotions, elle nous informe sur nous, et nous invite à ne pas nous mettre dans des situations de faute, de soumission, de victime, ni de domination, (position de sauveur ou persécuteur).
              Excès de honte et absence de honte sont préjudiciables. 

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              L’embarras est tourné vers autrui. C’est une émotion provoquée par un acte ou une situation personnelle, professionnelle ou sociale personnellement inacceptable, qui a été révélé aux autres. En fait le terme est assez ambigu car il cache un mélange d’émotions.
             D’abord un problème qu’on ne sait comment résoudre et on est alors « embarrassé ». quant à la conduite à tenir. Faut il par exemple présenter ses excuses à quelqu’un, vis à vis de qui on a été maladroit. 
              C’est alors une gêne. Mais cela cache une certaine culpabilité : on est embarrassé d’avoir commis une bévue, vis à vis des gens qu’on a blessés ; on se sent coupable et on voudrait réparer. Il peut aussi cacher une certaine honte, par crainte de l’opinion d’autrui. J’ai renversé un verre sur la nappe : je suis honteux et embarrassé car ne sachant comment réparer ma maladresse.          
              L’embarras est en général passager et il cesse quand on a trouvé la solution du problème posé.

                    En général, avec l'aide d'autres personnes, on arrive à trouver ensemble la solution du problème. La culpabilité est plus difficile à vaincre car cela dépend de la personnalité de la personne, notamment susceptibilité et intolérance. Le problème est de la réconcilier avec autrui.
    La honte est la plus difficile à vaincre surtout si elle a un aspect physiologique tel que le refus de son corps, de son image. Il faut alors découvrir la vraie raison initiale et arriver à la vaincre.

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  •              Nous constatons tous que certaines catastrophes naturelles s'amplifient aujourd'hui en France : sécheresse entraînant des incendies de forêts, pluies diluviennes causant des inondations, tempêtes entrainant des dégâts importants ...
              J'ai lu, dans un numéro hors série de la revue "Pour la science" des articles sur "les colères de la Terre" et notamment des explications reliant le changement climatique, l'évolution du comportement des jet-streams et ces phénomènes particulièrement intense. Je voudrais essayer de vous  résumer l'article de Michael E Mann, professeur de physique de l'atmosphère à l'université de Pennsylvanie, sur ce sujet. 

               Mais avant de parler de l'article, il faut que je rappelle brièvement ce que sont les jet- streams. Vous pourrez avoir plus de détails sur l'article que j'ai déjà fait à ce sujet le 16/1/18.

                  Dans chaque hémisphère on distingue trois cellules météorologique : entre équateur et tropiques les cellules de Hadley, vers les pôles les cellules polaires et entre les deux les cellules de Ferrel. (voir schéma ci dessous).

    El Nino et la Nina (2) : les courants à haute altitude (jets streams)

     Changement climatique, jet-streams et catastrophes naturelles.          Les pressions varient donc d’un endroit à un autre, et pour équilibrer ces différences de pression, et entraînés également par la force de Coriolis due à la rotation de la terre, des courants circulent à haute altitude tout autour de la terre, en deux endroits entre les cellules. Ce sont les jets-streams l’un subtropical, l’autre polaire (voir schéma : les ronds noirs).
              Ces courants jets se situent de 9 à 14 km d’altitude, circulent d’ouest en est et leur vitesse peut atteindre de 200 à 400 km/h. Ils ont plusieurs milliers de kilomètres de longueur, quelques centaines de large et seulement quelques kilomètres d’épaisseur et la vitesse maximale est atteinte au centre de la veine de vent.
    La France est proche des 60 d°N de latitude et donc sous le jet-stream polaire.
               Or le courant jet tropical est relativement stable, alors que le courant jet polaire est relativement instable.
                Suivant les saisons, les circonstances et d’autres causes que nous verrons dans les prochains articles, le courant jet polaire peut onduler, soufflant parfois du nord ouest ou du sud ouest selon le schéma ci-dessous. (sur le schéma B = basses préssions - bleu -, et H = hautes pressions -jaune -).

    Changement climatique, jet-streams et catastrophes naturelles.

                L'amplitude des sinuosités du jet-stream polaire est très variable et parfois ses sinuosités peuvent s'aventurer loin dans le nord pour les hautes pressions et bas dans le sud pour les basses pression, et plus ces sinuosités sont amples, plus les conditions climatiques s'aggravent sous les pics et les creux. Une zone de haute pressions tourne dans le sens des aiguille d'une montre et entraine normalement un temps sec et chaud. Une zone de basses pressions tourbillonne en sens inverse et engendre un air frais et humide.
    .          Mais lorsque le courant jet est faible, et les ondulations très fortes,ces zones peuvent se bloquer un certain temps au dessus d'un endroit donné, entraînant alorscanicules ou tempêtes et pluies diluviennes en un temps très court.
              C'est ce qui est arrivé en 2018 : canicule dans le sud ouest des Etats Unis et, en même temps, pluies diluviennes et inondations dans le nord est du pays, canicules au Japon et en Europe.

    Changement climatique, jet-streams et catastrophes naturelles.

                L'article explique comment des logiciels de simulation de mécanique ondulatoire peuvent permettre de prévoir le comportement du jet-stream polaire.
                Ces simulations ont notamment montré qu'en été, la situation à basse altitude peut réagir sur le courant haute altitude, notamment lorsqu'il y a des barrières hautes comme les Alpes ou les Rocheuses, et lorsqu'il y a de fortes différences de température entre la terre et l'océan.. Les ondulations du jet peuvent s'amplifier, le jet s'affaiblir et ralentir et la perturbation devenir stationnaire quelques heures, avec une très grande intensité. Cela explique les pluies diluviennes faisant tomber sue le midi de la France, en quelques heures la quantité d'eau des précipitations de plusieurs mois, et les inondations catastrophiques correspondantes.

                L'ennui est que le réchauffement climatique favorise ces phénomènes : il réchauffe le pôle plus vite que les latitudes moyennes, ce qui ralentit le jet et favorise les grandes oscillations et les situations stationnaires. Les mod!èles mathématiques confirment ces hypothèses.
                Non seulement les rejets de CO2 augmentent la température moyenne, mais le rejets acides par l'industrie de dioxyde de soufre aggravent le phénomène.
                La probabilité des catastrophes climatiques a augmenté d'environ 50% et elle ris d'augmenter encore à l'horizon 2050 si nous ne réduisons pas la pollution atmosphérique par nos centrales électrique à charbon et à gaz, celle due aux transports et au chauffage des bâtiments.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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