•  Notre mémoire n’est pas celle d’un ordinateur !

              Une correspondante me demande si l’on peut oublier volontairement des souvenirs, récupérer de souvenirs lointains que l’on a en partie oubliés, si c’est anormal d’avoir des souvenirs inéxacts, et si la mémoire de notre cerveau est comparable à celle de notre ordinateur.
              C’est un peu compliqué à expliquer et je crois que je vais faire plusieurs articles sur ce sujet, pour ne pas vous saturer.

              Dans le cas d’un ordinateur, une donnée est enregistrés sur votre disque dur (ou maintenant sur des disques SSD, qui n’ont pas de plateau tournant mais ressemblent à des clés USB), sous forme de « 1 » ou de « 0 », du fait une modification microscopique locale d’un phénomène physique. Cette modification est permanente sauf si on l’efface volontairement par un traitement physique approprié (mettre par exemple des « 0 » partout.) ou si un phénomène externe corrompt la mémoire digitale (par exemple un virus ou l’effacement accidentel d’une adresse.
             Dans un emplacement spécial de la mémoire de l'ordinateur, se trouve un répertoire qui indique le nom du dossier que vous avez stocké et l’adresse du premier bit qui le compose. Lorsque vous recherchez ce dossier la machine va lire ce premier bit, puis les suivants et donc, peu à peu, ce qu’il y a dans le dossier (ce pourra être un nouveau répertoire avec des sous-ensembles : les icônes qui apparaîtront dans une fenêtre). Comme il va beaucoup plus vite que votre vision, vous avez l’impression fausse qu’il vous a ouvert tout à la fois.
             Si vous voulez effacer des donnée sur le disque dur de votre ordinateur, vous les mettez à la poubelle et vous videz celle-ci. Mais vous ne supprimez que leur adresse et elles restent inscrites sur le disque dur, (ou autre support), tant qu’on ne réécrit pas par dessus de nouvelles données. Si vous voulez vraiment les effacer, il faut alors suivre une procédure spéciale et longue, (un « effacement sécurisé »), qui va écrire partout des 0 sur chaque bit de ces données.

            Les données enregistrées dans l’ordinateur sont donc pérennes, et les mêmes éléments de données seront toujours enregistrés identiques à eux mêmes si on ne modifie rien. Par contre leur modification volontaire fait perdre les anciennes données.

              Dans le cas de notre mémoire humaine, de petits groupes de neurones représentent une entité : par exemple un visage, un mot, une couleur, une émotion etc…  Le souvenir renforce les liens entre eux, de telles sorte que si, pour se remémorer un souvenir, on se lie à l’un des groupes, on est alors liés aux autres groupes. On mémorise ainsi des scènes, des épisodes de notre vie, mais aussi des connaissances, notre expérience et des données concernant des entités diverses.
             Dans une partie du cerveau, l’hippocampe, est stockée l’adresse ou des adresses de certains de ces groupes, de telle sorte que lorsque votre cortex préfrontal, qui pense et réfléchit, évoque un souvenir, il se met en rapport avec l’hippocampe, qui le met en relation avec l’ensemble des groupes de neurones concernés par ce que l’on a mémorisé, et qu’on veut « rappeler consciemment ».
           Cela ressemble plus au fonctionnement d’un central téléphonique qu’à celui d’un ordinateur.

            Au départ les éléments du souvenir sont issus de perceptions, notamment images, et de mots. Ils ne sont que temporaires et le cerveau fait un tri, orchestré en partie par le cortex préfrontal, et détruit pendant le sommeil les souvenirs sans intérêt en affaiblissant les connexions le concernant, ou, au contraire, renforce les souvenirs intéressants et pertinents, en rappelant inconsciemment pendant le sommeil tous les éléments le constituant et en en renforçant les connexions à chaque rappel, tout ce travail se faisant inconsciemment.
              Par la suite, si nous ne pensons jamais à ce souvenir, la force des connexions va diminuer et si on ne le rappelle pas régulièrement, ce qui entretient ces connexions, le souvenir va s’appauvrir et tomber peu à peu dans l’oubli.
           Et si nous rappelons parfois notre souvenir, nous renforçons à nouveau les connexions, mais pas forcément de la même façon qu’à l’origine, Notre souvenir se transforme et évolue donc dans le temps. Il peut notamment intégrer des éléments qui appartiennent à d’autres souvenirs ou à des faits analogues mais récents.

           Il y a là une différence fondamentale avec l’ordinateur

           Alors que la donnée enregistrée dans l’ordinateur est pérenne, si on ne modifie rien volontairement, les mêmes éléments de données restant toujours enregistrés, les données de notre mémoire humaine, au contraire, se transforment et évoluent dans le temps (et ne sont donc pas conformes à la réalité), et elles peuvent, peu à peu, se détruire et tomber dans l’oubli, si on ne s’en sert pas assez souvent et cela inconsciemment. Et l’on n’a malheureusement pas de disque de sauvegarde, sauf quelques écrits ou quelques photos ou vidéos, étrangers à notre mémoire biologique.

          Se posent alors des questions qui ont été étudiées par les chercheurs en neurobiologie, quant au comportement de notre mémoire humaine :
             - quels souvenirs gardons nous de notre vie et en particulier de notre enfance.?
             - comment les souvenirs se transforment ils.?
             - peut-on volontairement oublier un souvenir.?
             - un souvenir traumatisant (d’accident ou d’attentat par exemple), peut il être oublié volontairement.?
            - un souvenir oublié peut il être rappelé.? Rappelle t’on de faux souvenirs.?

             Je traiterai ces sujets dans les prochains articles.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •           C'est effrayant le nombre de produits de ménage que l'on achète, presque un par action que l'on veut faire. On y laisse une fortune, et ces produits referment de nombreux produits chimiques nocifs pour la santé.
              En fait, ils ne sont guère plus efficaces que l'alcool ménager.

             J’ai trouvé un article de l’internaute remarquable, sur l’utilisation de l’alcool ménager comme produit d’entretien presque universel.
             Je vais le résumer ci-après, mais vous pouvez lire l’original sur :https://www.linternaute.com/bricolage/magazine/2493637-comment-utiliser-l-alcool-menager-pour-desinfecter-et-nettoyer-la-maison/?

              L'alcool ménager est un très bon détergent multi-usage pour l'entretien de la maison. Il permet à la fois de nettoyer, désinfecter et détacher.
              On l’utilise en général en imbibant un chiffon microfibre ou en coton qui ne pluche our les sols, on utilisera une serpillère normale.pas ou une petite éponge (jamais sur le coté abrasif d’une éponge, qui raye !). Pour les sols, on utilisera une serpillière normale.     
              Voici quelques images tirées de l’article de l’internaute.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus les vitres à gauche et une tache sur un vêtement à droite : taches d'encre, de chewing-gum, de gras, de vin, de chocolat, de colle, de cire, d'herbe fraîche, de légumes, de peinture, de maquillage. On tamponne un peu d'alcool ménager sur le linge taché à l'aide d'un chiffon, puis rincez avant de continuer le nettoyage du vêtement de façon habituelle, en machine, ou à la main.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Le plan de travail de la cuisine ou les WC.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Le réfrigérateur ou le four de la cuisinière.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Le carrelage ou un tapis, une moquette.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

    Utilisez l'alcool ménager à la place de la plupart des produits de ménage courants.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

               Des stores vénitiens en enroulant un chiffon sur une spatule, on l'attache avec un élastique et on l'imbibe d'alcool.
              Pour un matelas, on dilue l'alcool dans de l'eau (1/4) et on frotte le matelas, sans le détremper,  puis on le rince avec un linge humide et on le frotte avec un linge sec Laissez sécher plusieurs heures.
             Pour des rideau ne se lavant pas en machine ; pulvériser ce mélange au vaporisateur, puis frotter avec un chiffon humide.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Aujourd'hui, c'est la Saint Valentin

               Aujourd’hui, c’est la Saint Valentin, fête des amoureux.
               Alors j’espère que vous avez préparé un billet doux pour votre dulcinée.
               D‘où vient cette fête;?   

               Du temps des Romains, les Lupercales étaient un fête faunesque du 13 au 15 février, mais elles n’étaient pas particulièrement dédiées aux amoureux.
               Il semblerait que cette fête ait vu le jour en Angleterre, le 14 février étant considéré comme le jour où les oiseaux choisissaient leur partenaire, et fasse alors partie des fêtes religieuses (la Grande Bretagne était encore catholique à l’époque).
              Charles 1er, deux d’Orléans et de Valois (1368-1408), et père du roi Louis XI, qui est un poète connu, a écrit, alors qu’il était prisonnier en Angleterre, des poèmes qui donnaient la Saint Valentin, comme le , jour où les amoureux se choisissaient leur partenaire ou renouvelaient leur serment.
               Cette idée s’est peu à peu répandue, et en 1496, le pape Alexandre III a désigné Valentin de Terni comme « patron des amoureux » et le pape Gélase 1er a déclaré le 14 février comme jour de la Saint Valentin, pour remplacer la fête paienne des Lupercales.
              La coutume se répand dans les milieux populaires au XVIIème siècle, puis devient commerciale aux Etats-Unis aux XIXème siècle avec la vente de cadeaux et cartes postales.
              La Saint-Valentin est devenue une fête laïque au xxe siècle et elle a été supprimée des calendriers catholiques par le Pape Paul VI en 1969.
               Les saints Valentin martyrs sont théoriquement trois.
                      - Valentin de Terni, prêtre puis évêque au III ème siècle, mis en prison par l’empereur Claude II, et qui se serait lié d’amour avec sa géolière aveugle qui le nourrissait et à laquelle il racontait le monde. Julia aurait retrouvé miraculeusement la vue et l’empereur a ordonné la torture et la décapitation de Valentin sur la voie Flaminia.
                       - Valentin de Rome qui semble être le même personnage.
                        - Valentin de Rhétie, moine prédicateur, itinérant et solitaire, en Autriche et en Suisse au V  ème siècle, puis abbé et évêque itinérant. Il luttaient contre la destruction de sanctuaires naturels dont l’utilisation était jugée hérétique. Il n’a guère de rapport avec les amoureux !
               Aujourd’hui, la Saint-Valentin est l’occasion de prouver son amour par diverses attentions. L’envoi de cartes et lettres d’amour, ou  d’e-mails doit prouver à sa partenaire les sentiments sincères qui les animent., et évidemment, le 14 février est devenu un jour important pour de nombreux commerces qui souhaitent tirer profit de cette fête.
               En Chine, la fête traditionnelle des amoureux appelée Qixi est peu à peu remplacée depuis les années 1980 par la Saint-Valentin.

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • ChatGPT est il plus inventif que l'homme ?

          Je disais hier que certains chercheurs attribuaient à ChatGPT (et ses analogues) un grande inventivité et créativité, parfois considérée comme supérieure à celle de l’homme.  

          Je trouve d’abord que certains essais qui m’ont été rapportés (notamment dans un article de Cerveau et Psycho de janvier 2024), me paraissent discutables.
          Mika Koivisto, de l’université de Turku, en Finlande, et Simone Grassini, de l’université de Bergen, en Norvège, ont laissé à 256 volontaires, trente secondes pour trouver des utilisations originales et inhabituelles de quatre objets du quotidien : une boîte, une corde, un crayon et une bougie. Ils ont posé la même question à 3 chatbots, dont ChatGPT4.
           Le jury était composé de six experts humains, formés pour classer les réponses en fonction de leur originalité, et d‘un logiciel qui analysait le degré de parenté entre les mots ou les concepts.
          Les idées les plus originales des humains se sont montrées toujours supérieures (c’est-à-dire mieux notйes par le programme et les experts) que les meilleures réponses des chatbots. Mais, en moyenne, les notes de créativité des IA étaient nettement plus élevées que celles des hommes. Et enfin les réponses humaines les moins bien notées étient moins créatives que la pire des productions des chatbots.
          Mais l’article donne un exemple où la réponse d’un participant pour le mot « boîte » : « maison de jeu pour chat » a été considérée moins originale qu’une réponse similaire faite par chatGPT-4 :
    « parc d’attractions pour chats. J’avoue que pour moi, la différence est bien faible et il s’agit de la même idée : seuls les mots changent. Par ailleurs le temps de 30 secondes donné à des personnes non habituées à cet exercice est beaucoup trop faible : le cerveau humain ne va pas à la vitesse d’un ordinateur.

           Mais, à mon avis, si on réfléchit un peu, cet exercice ne signifie rien du tout quant à la créativité réelle des chatbots.
            Que font les programmes des chatbots ?
           On leur a ingurgité en « lisant » sur internet, des milliards de mots et de phrases. Ensuite le programme leur a appris, lorsqu’on leur pose une question avec de mots, à rechercher tous les mots qui pourraient aller à la suite d’un ou plusieurs mots et à calculer la probabilité que ce soit la bonne suite, en comparant avec sa base de données immense, et ils choisissent le mot le plus probable.
          Et ils continuent de mot en mot et construisent ainsi une phrase probable et éventuellement ensuite de phrase en phrase Et ils vont chercher toutes les données factuelles sur internet.

            Alors pour un chabot, créer une histoire à partir de mot, c’est simple. Il n’y a rien à comprendre. Il n’imagine rien, il va chercher sur internet tous les morceaux d’histoire qui existent et il va les assembler en fonction de ses calculs de probabilité.
            Or qu’est ce que la créativité : c’est puiser des éléments dans sa mémoire, qui sont des éléments courants et connus, et les assembler d’une façon à laquelle personne n’avait pensé avant et parfois introduire un élément nouveau, une nouvelle façon de voir le problème.
           Le chatbot n’invente rien mais il a une base de données de milliards d’éléments, sans commune mesure avec notre mémoire, et sa vitesse de recherche est des milliers de fois plus grande que la nôtre. Il est donc normal qu’il fasse mieux en moyenne que des personnes qui ont très peu de temps pour rassembler des idées, pour arranger des mots de façon originale. Il a en fait piqué les idées de l’ensemble de l’humanité sur internet.

           Par contre si on leur pose des problèmes de logique, de mathématique ou de physique, où il faut raisonner et donc vraiment créer pour avancer, (sauf bien sûr si on connait déjà la solution), là, les chabots sont nuls et répondent de façon erronée.

           Je ne pense pas que les chatbots feront perdre beaucoup d’emplois.
           Ils sont incompétents en matière de sciences et ils seront à peine meilleurs que Google, et sans commune mesure avec Wikipédia (sauf copier ses articles).
          Les métiers manuels ne sont pas de leur compétence et leur compétence technique est très limitée.
          Ils pourront rédiger une lettre ou un mail, à la place d’une secrétaire, mais on aura intérêt à la relire, car tout dépend de ce que l’on voulait dire dans cette lettre. Mais ils ne répondront pas le plus souvent intelligemment au téléphone. Ils pourront classer des données sur ordinateur, (mais pas classer des papiers), et vous risquerez parfois de ne plus savoir où ils les ont rangées.
         Certes ils pourront avoir quelques idées en matière de communication ou dans le domaine artistique, mais ce sera une compilation des œuvres déjà créées et trouvées sur internet. Il pourra en résulter des mélanges originaux, mais ce ne sera pas une vraie création, mais un mélange de copies. Ils auront copié l'homme .

             Avoir peur de l’IA n’est pas une réaction nouvelle : on a déjà eu peur des ordinateurs, il y a 50 ans et de l’automatisation de l’industrie il y a cent ans.
            Les progrés techniques passés ont entraîné de grands bouleversements sociétaux et économiques. Certes, des emplois ont disparu, mais la plupart des pires prédictions ne se sont jamais réalisées, pas plus que celles relatives au passage à l’an 2000.
             Mais comprendre les avantages d’une nouvelle technologie, apprendre à s’en servir, être formé à en tirer le meilleur parti, est nécessaire et demande d’aller au-delà des prédictions sensationnelles des journalistes et de ses propres craintes..

           Une bêtise de ChatGPT sur un problème très simple de logique :

    Question. Si Alain arrive а la réunion avant Bernard et que Bernard arrive après Claire, peut-on en déduire qu’Alain arrive avant Claire ?

    Réponse. Oui, on peut en déduire qu’Alain arrive avant Claire. En effet, si Alain arrive а la réunion avant Bernard, et que Bernard arrive après Claire, alors Alain doit être arrivé avant Claire.

             C’est totalement faux, on ne peut savoir si Alain arrive avant ou après Claire. ChatGPT a mis des mots les uns après les autres, qui signifient quelque chose, mais il n’a pas raisonné et logiquement c’est faux.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • L'Intelligence artificielle inquiète !

              Les progrès de l’intelligence artificielle inquiètent car certains craignent de se faire remplacer dans son métier par un « chatGPT » (un chabot), qui aurait fait des progrès.
             Ils ont aussi suscité des réflexions sur l’intelligence humaine et c ‘est passionnant.
             La plupart des articles dans ce domaine insistent sur le fait que l’homme est le seul animal à avoir un langage évolué et que toutes nos pensées se traduisent par des mots, au point que nous nous « parlons intérieurement », et que c’est notre principal mode de communication (encore qu’il m’arrive, tout en expliquant avec des mots, de faire des schémas et des dessins, comme support de mes paroles).
           Mais en fait comment avons nous appris ces mots et comment comprenons nous leur sens. Est ce que l’intelligence n’est pas plutôt cette faculté de comprendre  ce que représentent le mots plutôt que les mots eux-mêmes.?   

            Si je prends une couleur, en fait elle n’existe pas : c’est une sensation sur notre rétine interprétée par notre cerveau, et conventionnellement, c’est du bleu, du jaune, du rouge..  
           Et si on me parle d’un objet rouge, j’associe le mot à la sensation perçue par mon œil. 
           Mais n’est ce pas la même chose pour tous les mots concrets ? En fait, pour les comprendre, je les associe à une perception, le plus souvent une image de la vue, mais ce peut être un son, une odeur, un goût ou la sensation quand on touche l’objet.
         Pour ceux représentant de actions, par exemple marcher, au saisir quelque chose, c’est la sensation de commander mes muscles qui me permet de comprendre; je reconstitue le geste. En complément je peux me référer à un film, c’est à dire une succession d’images : je vois quelqu’un marcher. Là encore ce sont nos cinq sens qui interviennent ou bien la prioception (la perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du corps. ), et la restitution des commandes de nos centres moteurs.

              Prenons maintenant des mots qui ont une signification abstraite : le temps par exemple. Outre qu’on nous a appris à lire l’heure sur une horloge et la date sur un calendrier, nous avons une horloge interne (l’horloge circadienne). En général après avoir fait une tâche qui a mobilisé mon attention, je sais cependant (en général à ¼ d’heure près, quelle heure il est). Là encore j’ai des sensations.
             Allons plus loin dans l’abstraction : vitesse et accélération. Je vois une voiture qui passe ou je regarde assis dans le train le paysage qui défile. C’est la vitesse. Après j’apprendrais que c’est L = v x t. Mais là encore l’enfant qui apprend va calculer que si pour aller à 500 km, il met 5 heures sa vitesse est de 100 km/h en moyenne.
            Accélération, je démarre en voiture ou je monte en ascenseur. Je sens dans mon corps mes viscères qui, sous l’effet de l’inertie, appuient sur mes muscles, je sens mes fesses et mon dos qui appuient sur le siège de ma voiture. Plus tard on m’apprendra que l’accélération est la dérivée de la vitesse (on ne peut plus abstrait). Mais la notion de dérivée je l’ai apprise en amenant deux points d’une courbe à coïncider et ensuite j’appris à faire le calculs : ma main et mes yeux s’en souvien-nent. Et l’on va montrer que l’accélération , c’est une très petite variation de vitesse dans un très petit intervalle de temps : c’est à la fois sa définition et cela la rattache à celle de la dérivée.
            Finalement toutes ces notions très abstraites se rattachent à des phénomènes concrets que nous percevons avec nos sens et c’est ainsi que se fait notre apprentissage de mots et donc la compréhension de ce qu’ils signifient.

            Certes notre intelligence humaine est basée en grande partie sur le langage, mais celui-ci n’est compréhensible par notre cerveau, seulement parce que nous avons un corps et des sensations. 

           Alors revenons à chatGPT, qui certes nous épate actuellement, mais nous inquiète aussi. Il répond de façon qui paraît très intelligente à des questions courante de maniement de la langue et des idées. (par contre quand on lui pose certaines questions de maths ou physique qui demandent un raisonnement complexe, ou même des questions de logique, il dit d’énormes âneries !
           Comment a t’il appris à manier ainsi les langues et à répondre à des questions. C’est uniquement un exercice de langage.
           On lui a ingurgité en « lisant » sur internet, des milliards de mots et de phrases. Ensuite le programme lui a appris, lorsqu’on lui pose une question avec de mots, à rechercher tous les mots qui pourraient aller à la suite d’un ou plusieurs mots et à calculer la probabilité que ce soit la bonne suite, en comparant avec sa base de données immense, et il choisit le mot le plus probable.
          Et il continue de mot en mot et construit ainsi une phrase probable. L’idéal serait une probabilité finale de 100%, mais ce n’est pas possible. Mais le programme d’apprentissage qui lui permet d’acquérir ses capacités, essaie d’améliorer la probabilité obtenue en modifiant la valeur de quelques paramètres dans le logiciel de chatGPT. Il améliore ainsi peu à peu ses performances.

            Mais finalement chatGPT ne doit ses performance qu’à un logiciel qui détermine les mots convenables, par un calcul de probabilité, par comparaison à des milliards d’exemples de la base de données. Ces mots, ce sont les humains qui les ont écrits à l’origine.
           En fait chatGPT n’a ni corps, ni sensations : on n’a jamais pu lui apprendre la signification des mots qu’il emploie.
           Il répond d’excellent façon (tant que ce n’est pas une déduction logique complexe) mais il ne dit que des mots qu’il ne comprend pas, pas plus que les idées.
           
    Effectivement c’est extraordinaire qu’un calcul de probabilité puisse ainsi déterminer la suite de mots qui répond le mieux à la question, par comparaison aux exemples contenus dans une énorme base de données. (Il faut effectivement des ordinateurs énormes et ultraperformants. C’était encore impossible il y a dix ans).
          
         Mais, me direz vous, on attribue à ChatGPT (et ses analogues) un grande inventivité et créativité, parfois considérée comme supérieur à celle de l’homme. J’essaierai de vous en parler dans un article demain.
          
               

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire