• Quelles sont les diverses sortes d'attachement.?

    Quelles sont les diverses sortes d'attachement.?


        Il y a quelques années j'ai été amené à aider des ados, surtout des filles, car beaucoup d'entre elles avaient un blog et lisaient le mien sur cowblog. Cela arrive moins aujourd'hui, car les jeunes vont plutôt sur instagram ou wapchat, que sur ektablog.

         Les problèmes que je rencontrais étaient surtout des difficultés avec les parents surtout si ceux-ci ne s'entendaient pas, des brouilles avec les copains et des chagrins d'amour avec le petit ami.
          Mes correspondantes, qui souffraient du mal d'amour, étaient surtout de trois sortes : certaines parce que leur chéri les avait quittées, certaines l'avaient  quitté parce qu'il était impossible à vivre,  et d'autres enfin se torturaient toutes seules.

          Je me suis posé souvent une question : Existe t'il plusieurs sortes d'attachement ? 

          Des études de psychologie montrent que, en amitié comme en amour, il y a trois grandes sortes d'attitudes dans ce domaine :
             
        - Certains ont peur de souffrir et se protègent en évitant le contact, en restant avares de sentiments et en se réfugiant derrière une carapace d'indifférence. Je les appellerai des “évitants”

                  - D'autres s'attachent mais gardent la peur de souffrir, guettant anxieusement et jalousement le comportement de l'ami ou du partenaire. Ce sont des “anxieux”
                  - D'autres enfin savent s'ouvrir, s'attacher, sans craindre d'être rejetées par celui auquel on s'est attaché. Je les nommerai des “confiants”.    
         J'avais lu cela il y a quelques années, puis au contact de mes correspondantes, j'ai rencontré une quatrième catégorie
                  - Des personnes altruistes au grand coeur, qui ne veulent pas s'attacher par peur de faire du mal à l'autre, si lui s'attachait trop à elle et qu'elle ne s'attache pas assez à lui. Elles sont à la fois “évitant” et “anxieuses” mais pour des raisons différentes, et je les appellerais volontiers des “masochistes”.

          J'ai lu par la suite une étude de l'institut des Neurosciences Cognitives de Lausanne, qui reprend ces trois classifications en faisant un parallèle avec le fonctionnement du cerveau.

          Les évitants se caractérisent par une activité anormalement faible du striatum et de l'ATV (aire tegmentale ventrale) même en présence de personnes leur faisant des réflexions aimables. Cela ne vous dit rien : ce sont les centres les plus importants du système d'apprentissage-récompense-sanction (ou du plaisir comme les appellent les journalistes),
          Ils ont des réactions réduites face à des signaux sociaux positifs.
          Ils sont indifférents aux prémices d'une amitié, ressentent peu d'émotion dans ce type de rapport et attendent peu des autres.
          Ils sont donc distants physiquement et affectivement, indépendants et peu portés sur la vie collective et bien sûr introvertis. En général ils sont aussi peu sensibles (perception émotionnelle immédiate faible, (voir mes articles sur nos préférences cérébrales).
          Ce sont souvent des enfants qui ont eu une enfance malheureuse, se sont sentis rejetés par leurs parents, ou ont subi un traumatisme grave, et se sont donc réfugiés dans un certain isolement en faisant taire leurs émotions.
       
          Les anxieux correspondent à une forte activité de l'amygdale cérébrale, (ces centres à l'origine de l'anxiété, de la peur, de la colère), et tout particulièrement de la partie dorsale de celle de l'hémisphère gauche qui est plus sensible aux réactions sociales (notamment à partir des signaux de l'examen du visage d'autrui).
          C'est pour cela que ces personnes guettent toute remise en question de leur rapport à l'autre. Elles acceptent l'attachement mais le redoutent par manque de confiance en elles.
          Les anxieux sont souvent altruistes et, même s'ils sont introvertis, ont peur de l'opinion d'autrui et ont des "neurones miroirs" très développés à force de scruter l'opinion des autres.

           Les confiants présentent, au contraire des évitant, une forte activité des centres de récompense en face d'une situation sociale favorable, et leur amygdales ne s'activent pas trop en cas de reproche ou de doute.
          Ces personnes n'ont pas peur de l'autre et cherchent en lui une relation agréable, un réconfort, sans se sentir déstabilisées au moindre signe négatif.
          En fait une telle réaction serait nécessaire pour que les rapports soient sains, confaints, durables. Lorsque deux personnes s'attachent, il y a toujours des instants difficiles où l'on peut se sentir critiqué et il faut alors avoir une confiance suffisante en soi et en l'autre, pour ne pas céder à la tentation d'y voir une remise en cause de sa relation avec l'autre, voire de soi-même.

          Cette étude ne parlait pas qe ma quatrième catégorie un peu “masochiste”.
          Les personnes que j'ai connues et qui ont cette réaction sont plutôt introverties et pessimistes, très sensibles (notamment grande perception émotionnelle immédiate), et très altruistes. Elles sont anxieuses et n'ont pas confiance en elles.
          Comme les personnes anxieuses elles doivent avoir des amygdales trop actives au cours des rapports affectifs sociaux, mais comme les évitants, elles doivent avoir un fonctionne-ment faible de leurs centres “récompense-sanction” qui les empêche de goûter suffisamment aux plaisirs de la vie en société et finalement de se réjouir et d'être heureuses dans les situations favorables et agréables.

             Ce sont évidemment des classifications théoriques, et chacun de nous est un cas particulier. Mais cela permet de schématiser un peu son propre comportement et d'essayer de l'améliorer en développant ses aspects positifs et en luttant contre ses aspects négatifs.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 4 Juin 2019 à 10:43

    ben moi je me vois bien dans les confiants.. je me situe dans ce truc là les autres ne me vont pas du tout, en amitié comme en amour je n'attends rien des autres, je les aime pour ce qu'ils sont et non pour ce que je voudrai qu'il soit, j'accepte la critique si elle est justifié, mais j'ai du mal maintenant en vieillissant, avec la politique si mes amis , amours , n'ont pas la même tendance.. alors qu'avant j'ai connu des gens, des hommes, qui votaient pour l'adversaire de la personne pour qui je votais.. cela ne posait aucun problème, maintenant ça en pose ??? pourquoi ? on a évolué dans le mauvais sens.. on parle de trop, on est arrivé à des extrêmes qui font que moi je ne peux pas supporter .??? je me pose des questions ? 

    c'est sûr que dans les années 80/90/ même 2000  les extrêmes etaient minoritaires lors des votes.. ce qui n'est pas le cas aujourd'hui .. sûrement pour cela que ça me pose problème maintenant.. 

    une bonne semaine, biz flo 

      • Mardi 4 Juin 2019 à 10:55

        Je crois effectivement que c'est plus la politique qui a changé que vous. Personnellement j'ai connu des gens de droite, du centre, de gauche et même des extrêmes et cela ne me g^nait pas plus que le fait que j'ai eu des amis catholiques, protestants, juifs, musulmans et athées.

        Mais par contre si j'aime bien discuter avec eu, il faut qu'ils respectent aussi mes idées et ne veuillent pas me "convertir" aux leurs.`C'est peut être ce qui a changé le plus. Avant on respectait les idées des autres et maintenant les gens avec lesquels je discute voudraient me convaincre de changer mes idées. Alors cela m'agace !

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