• Que faire contre les rumeurs

     

    Que faire contre les rumeurs

     

     

     

     

       Que faire contre les rumeurs  

     

     

     

     

     

     

     

        Hier je vous parlais des rumeurs et des potins diffusés par les médias sur les “célébrités”. Une étude faite par des psychologues semblait montrer que ces rumeurs pouvaient jouer le rôle d’un lien social et d’un moyen de régulation de certains de nos rapports sociaux.

        Aujourd’hui je voudrais vous parler des méfaits plus personnels des rumeurs, comment les reconnaître et comment lutter contre elles.


        Les rumeurs peuvent avoir effectivement des conséquences assez catastrophiques démesurées par rapport à leur importance.
        La plupart du temps, on ne sait pas d’où elles partent, qui les a lancées et les réactions que l'on a, face à elles, sont souvent irrationnelles voire absurdes.
        Souvent il y a très peu d’information, celle ci est en grande partie fausse, mais la rumeur court, et enfle comme on le chante dans le fameux air de la calomnie du Barbier de Séville de Rossini.
        Il n’y a qu’à voir les conséquences actuelles des rumeurs dans le domaine politique,  pour se rendre compte des effets regrettables de notre crédulité et notre influençabilité.

        Dans notre vie quotidienne nous rencontrons souvent des dommages sérieux provoqués au départ par des rumeurs, qui s’avèrent ensuite fausses..
        Rumeur sur la fidélité d’une personne qui peut détruire son couple, rumeurs diverses sur un ou une petit(e) ami(e), qui entraînera une rupture; sur une personne dans son travail qui nuira à son avancement ou à un changement de poste qu’elle souhaitait; sur la santé d’une entreprise, ce qui dans le contexte actuel inquiète énormément les salariés. Rumeur sur un élève ou un professeur qui circule dans un lycée. Rumeur sur la conduite d’un jeune qui peut rendre ses rapports avec ses camarades odieux.
        Bref j’en ai des exemples tous le jours.

        Comment reconnaître une rumeur pour ne pas y accorder trop d’importance et éventuellement au contraire, la dénoncer et émettre notre doute? Il y a 4 critères principaux :

        - La rumeur avance masquée :
    “On m’a dit que... On rapporte que...Selon des sources dignes de confiance...  Des amis m’ont dit que...”
        Il n’y a pas de sources précises, identifiées. les formules sont floues et impersonnelles.

        - Le contenu est incertain et il y a un ton de connivence avec le lecteur ou celui qui voit ou écoute :
    “Il se pourrait que...”,;“ demandons nous “cette chose est elle arrivée?” ;“peut être que...”.
        L’usage du conditionnel, de la forme interrogative, des formulations vagues des faits, autant d’incertitudes qui doivent susciter votre doute.
        Un certain ton de connivence avec le lecteur pour attirer sa confiance, permet en outre de s’affranchir de la question de la source et de l’aspect véritable ou officiel de l’information, en faisant en quelque sorte, diversion.
    “ Nous vous donnons en primeur, en exclusivité...”; “je vais vous confier quelque chose...”; “savez vous cette chose curieuse...”.

        - Des détails sans importance. Des références au passé :
        La rumeur ne formule pas clairement le sujet et surtout ne donne aucune preuve avérée, mais elle contient de nombreux détails sans importance, que l’on peut facilement imaginer et paraissent donc logiques, ceci pour masquer la fragilité des propos et leur incertitude.
        Souvent on se réfère à des actions passées qui souvent n’ont rien à voir avec les personnes objet de la rumeur, avec lesquelles on crée un lien de similitude :
    “ Dans des circonstances analogues...”; “On a déjà vu que...” ; “Si vous vous rappelez...”;
        Cela permet de citer des faits avec force détails, sans être tout à fait hors sujet, et en créant une illusion de réalité, qui stimule le raisonnement par analogie ou amalgame.

        - Une ouverture vers l’imagination de ceux auxquels la rumeur est destinée :
        “Vous pourrez vérifier que...”; “vous allez voir que...”; “affaire à suivre...”; “je me demande si...“;”Vous imaginez les conséquences...”.
        Le propos est délibérément incomplet de façon à laisser celui qui écoute faire une partie des supputations et  tirer lui même les conclusions. Il y a beaucoup d’allusions, les personnes sont identifiées par des périphrases qui suggèrent leur identité; les faits sont suggérés mais pas clairement énoncés....

        Quand, dans ce que l’on vous raconte, ces quatre critères sont réunis, alors méfiez vous, c’est sûrement une rumeur qui n’a peut être aucun fondement. Et nous prenons rarement le temps de vérifier l’information, ce qui d’ailleurs est souvent difficile ou infaisable.

        Pourquoi les gens lancent ils de telles rumeurs :

        Pour certaines personnes, c’est un moyen d’obtenir des renseignement sur des questions qui les préoccupent (ou qui préoccupent un groupe).
        On fait courir un bruit sur un problème dont on n’est pas sûr, en espérant infirmation ou confirmation.

        Certains pour se faire valoir, se faire remarquer,  pour se rendre intéressants, Une façon de lancer la conversation, de susciter les échanges. C’est souvent le fait d’extravertis.

        D’autres par vice, pour prouver leur pouvoir sur les autres. Un goût du jeu, de la mystification, de la manipulation.

        Beaucoup par intérêt personnel, pour nuire à quelqu’un (un rival par exemple) ou obtenir quelque chose en échange
    Certains enfin ont les deux motivations et montent des plans machiavéliques avec un but précis pour manipuler les gens et pour satisfaire un intérêt personnel.


        Que faire face à une rumeur nous concernant ?

        Ne jamais simplement la démentir, car cela renforce la rumeur.
        D’une part vous la faites connaître à ceux qui ne la connaissaient pas, d’autre part les gens se disent que vous la prenez au sérieux, que cela vous a touché et donc qu’il “n’y a pas de fumée sans feu !”.
        Souvent les paroles que vous utiliserz dans ce démenti seront mal interprétées, donneront lieu à quiproquo à malentendus et amplifieront le dégat.
        Vous voudrez rétablir la vérité, mais celle ci n’est jamais absolue, sans faille, et la moindre incertitude dans votre démonstration amplifiera la crédibilité des gens en cette rumeur.

        Il faut des actes et non des mots :
        Prouvez que la rumeur était fausse en montrant ostensiblement le contraire par vos actes.

        Les petits malins et ceux qui ont le goût de la manipulation montent des “contre-rumeurs”, mais c’est dangereux.
        En général on fait circuler des rumeurs analogues à la première, mais tellement invraisemblables que l’on espère que les gens en déduiront que la rumeur initiale était fausse.

        Enfin certains font circuler des rumeurs sur leur propre compte, en espérant un gain particulier. Mais en général c’est pour se parer des qualités du paon qui fait la roue, et si par la suite, il s’avère que la rumeur était fausse, on en tire plus de mal que de bénéfice.

        Pour terminer je dirai quelques mots de faits dont j’ai plusieurs fois été témoin : ce ne sont plua des rumeurs mais des calomnies : du mal que quelqu’un (souvent un groupe) dit d’une personne, pour lui faire du mal ou servir des intérêts propres.
        J’ai souvent vu une fille jalouse dénigrer sa copine pour lui prendre son petit ami, des copines lancer des bruits sur les parents d’une camarade, un groupe prendre un fille de la classe comme souffre-douleur et lui donner des surnoms injurieux, des méchancetés dites sur un blog sur une camarade de classe.....
        Abstenez vous de ce genre d’action que l’on fait souvent sans se rendre compte que les conséquences peuvent être graves, que l’on peut amener quelqu’un à la dépression. (je trouve que c’est aussi méchant que le rakett).
        Et si vous êtes victime d’une telle action, il ne faut pas vous laissez faire, il faut voler dans les plumes de ceux qui le font et si vous ne vous sentez pas assez fort(e) demander de l’aide.
        Cela m’est arrivé plusieurs fois de venir au secours d’un jeune que des camarades maltraitaient sur leur blog et je peux vous dire que cela n’a pas traîné. Après une demande aimable d’arrêt de leurs agissements, quelques échanges assez vifs et, je dois le dire des menaces de rétorsion, tout est rapidement rentré dans l’ordre.

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