• Qu'est ce que l'hypnose

     

    Qu'est ce que l'hypnose

         J'ai fait les 5, 7, et 9 février 2018 trois articles sur les "états de conscience"
         Un lecteur m'a demandé ce qu'était et ou se plaçait l'hypnose
         Pour répondre à cette question, je vais essayer d'abord de décrire ce que sont divers états d'hypnose.

         Milton Erikson est un psychiatre américain, du début du 20ème siècle, qui a fait de nombreux travaux sur l'hypnose, ses application thérapeutiques, et une nouvelle conception de l'inconscient.
    (ne pas confondre avec Erik Erikson, psychiatre germano-américain très connu pour ses travaux sur  les stades du développement psychosocial et sur le développement des enfants.)

         En effet, il faut raisonner autrement que les anciens adeptes de Freud, et se dire, comme Erickson et les neuropsychologues, que l'inconscient n'est pas un perturbateur psychologique, par les pulsions et refoulements notamment sexuels qu'il engendre, mais une partie utile de notre psyché, qui peut être une ressource pour le patient, si on lui apprend à l'utiliser pour trouver des solutions à ses problèmes, en changeant ses comportements.
        Il faut aussi savoir que les divers sujets ont une sensibilité différentes vis à vis de l’hypnose, 10% des personnes sont très faciles à hypnotiser, 80% sont sensibles à l'hypnose, et 10% seulement sont réfractaires (et beaucoup plus quand on voulait les « endormir » dans les méthodes anciennes).
      Enfin l’hypnotiseur n’est pas tout puissant et dominateur, et on ne peut faire dire ou faire n'importe quoi à la personne sous hypnose, et notamment quelque chose de contraire à ses principes.

        Jusqu'à Erickson l'hypnose consistait à plonger le patient dans un pseudo sommeil profond. Il a mis au point une méthode d'hypnose brève et "éveillée", fondée sur la relation patient-thérapeute et à mettre au point l’auto hypnose, et les méthodes thérapeutiques actuelles s’inspirent de ses travaux.
        Dans les séances selon les méthodes thérapeutiques actuelles, (je ne parlerai pas des méthodes utilisées sur scènede cabarets!) le sujet reste éveillé, les mains sur les genoux et les yeux fermés.
        Il a donné son consentement à cette séance car il la pratique dans un but thérapeutique précis, qui lui a été expliqué, et il sait qu’en rouvrant les yeux il peut arrêter le phénomène.
        Il a au préalable décrit son problème au thérapeute qui connait donc le problème et la façon dont le patient l’exprime.
        Le thérapeute centre alors l’attention du sujet sur son corps et ses sens : les sensations qu’il a sur la position de son corps et les sensations (sons, odeurs,..) perçus de son environnement.
        Puis on lui demande de se remémorer un souvenir agréable, éventuellement, s’il le souhaite, de le décrire en quelques mots, puis de se concentrer sur lui.
        La personne éprouve une sensation de bien être, ses muscles se détendent, voire sont parfois animés de mouvements involontaires (notamment des tapotements des doigts), Souvent la déglutition, la respiration et les cillements de paupières se font plus lents ou plus rapides. Les perceptions sensorielles paraissent plus claires, plus précises, plus sensibles, et d'autre part la fatigue musculaire disparaît (par exemple si on maintient une jambe levée).
        Le thérapeute demande alors au sujet de se remémorer les sensations de son souvenir, images, sons, odeurs, toucher, formes couleurs et il évoque ce souvenir par des questions auxquelles le patient ne répond en général que par oui, rarement par non car c’est une notion que l’inconscient a peine à avoir), ou par un signe.
        Puis le thérapeute aborde des questions sur le problème en cause, et il va se guider dans ses questions sur les expressions du patient qui trahissent ses émotions, positives ou négatives.
        Les questions ont pour but de mieux définir le problème, d’évoquer certaines raisons enfouies dans l’inconscient, puis de suggérer des solution, mais par un dialogue, où à tout instant, on sollicite l’accord du patient.
        Les problème ne sont pas évoqués brutalement, mais on utilise des métaphores, des comparaisons, des sensations, pour petit à petit arriver au réel problème. Il faut en effet ne pas heurter le patient, car, dans ce cas, le sujet sort de l’état d’hypnose.
        A la fin de la séance, en rouvrant les yeux, en respirant profondément, en bougeant ses membres et son corps, le patient reprend en quelques secondes, le sens de la réalité et de son environnement.
        Malheureusement je n’ai jamais subi d’hypnose, alors je ne peux vous donner mes impressions, mais seulement rapporter ce que j’ai lu.
        Je n’ai jamais non plus essayé de pratiquer cette technique sur quelqu’un : comme toutes les techniques, ce n’est pas facile, et il faut donc avoir été formé pour la pratiquer.
       
        Il est également possible, semble t’il, de pratiquer ce que l’on appelle l’auto-hypnose.
        Ce n’est ni conduire une voiture en hypnose, ni tenter d’hypnotiser votre véhicule, mais seulement d’avoir un dialogue avec votre inconscient.
        J’ai essayé quelques fois, mais sans guère de succès. C’est relaxant, mais pas très efficace sur moi. Sans doute suis-je trop rationnel ou bien je n’avais pas la bonne méthode. Je n’ai d’ailleurs jamais bien su détendre mes muscles.
        
        Peut être que certains d’entre vous qui auraient pratiqué cette technique pourraient compléter ce texte par leur commentaire.

        Demain je reviendrai sur le comportement du cerveau sous hypnose.

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