• Ses sentons nous toujours responsables de nos actes ? (1)

               J'ai lu récemment dans le magazine "La Recherche" d'octobre 2019, un article intéressant, qui posait la question :
                       "Pourquoi ne se sent on pas toujours responsables de nos actes ?"

               Cet article supposait connu les expériences du psychologue Standley Milgram, de l'Université de Yale aux USA. Comme vous ne les connaissez peut être pas, je vais les rappeler dans cet article et j'évoquerai demain une expérience analogue faite à la télévision le 7 mars 2010. 

               Est-il possible que les circonstances puissent transformer une personne ordinaire en un agent de torture et de destruction ?
               Les actes d’extermination, de torture, de sadisme et d’horreur ne manquent malheureusement pas dans notre monde.
               On pense en général à expliquer le comportement des acteurs de ces méfaits par des tendances individuelles anormales ou un fanatisme idéologique avéré, mais dans certains cas, on peut aussi attribuer ces actes à la soumission des individus aux ordres d'une autorité.
               En 1961, le procès d’un tortionnaire nazi Eichman, directement responsable de l'organisation de l'extermination de millions de juifs, gitans, communistes et homosexuels, dans les camps de la mort allemands, a suscité certaines polémiques, notamment en raison des propos d’une philosophe allemande naturalisée américaine, Hannah Arendt, pourtant objective vu son appartenance à la communauté juive, qui l’a décrit comme un individu « ordinaire », c'est-à-dire manifestement dénué de toute psychopathie, peu enclin au sadisme, et sans convictions idéologiques susceptibles d'expliquer le caractère horrible de ses actes, et elle voyait en lui  l'incarnation de la « banalité du mal » et ses articles, réunis dans un livre publié en 1963, ont nourri une importante polémique.

               Les recherches de Milgram ont été réalisées à la suite de ces faits, et ont été conduites depuis auprès d'environ 3000 personnes dans 12 pays différents.
               Son objectif : outre l’influence qu’exerce le contexte, peut on identifier les forces qui poussent ou empêchent de désobéir à un ordre jugé absurde, voire inacceptable ?
               Selon la conception de Standley Milgram, ce qui détermine l'action de l'être humain, c'est moins sa personnalité que le type de situation auquel il est confronté. En se référant de façon explicite à la théorie d'Hannah Arendt - les tortionnaires nazis étaient « comme tout le monde » -, Milgram a cherché à apporter un éclairage nouveau à travers ses expériences sur la soumission à l'autorité.
               Il a mené des expériences au cours desquelles il a montré que des volontaires participant à une expérience présentée comme une recherche sur l'apprentissage, étaient susceptibles d'électro-cuter une personne innocente.
               Les données suivantes sont tirés de la publication en 1974 par Calmann Levy d’une traduction de ses écrits “Soumission à l’autorité”.

               De 1960 à 1963, Standley Milgram a  conçu 18 protocoles expérimentaux et 40 volontaires issus de la population générale, âgés de 20 à 50 ans ont été recrutés et rémunérés 4,5 dollars pour prendre part à une étude présentée comme une recherche scientifique sur la mémoire et l'apprentissage.
               Les volontaires étaient reçus par un “expérimentateur scientifique" d’une trentaine d’années qui était censé diriger la recherche expérimentale. On leur présentait aussi un autre soi-disant volontaire (en réalité un acteur engagé par Milgram).
               Un tirage au sort truqué avait lieu pour déterminer qui de cet acteur ou du volontaire serait “l’élève" ou “l’enseignant” et le tirage désignait toujours le volontaire comme enseignant et l’acteur comme élève.
               L’enseignant devait apprendre des associations de mots à l’élève et à chaque erreur il devait administrer à l’élève une décharge électrique au moyen d’un générateur allant jusqu’à 450 volts par sauts de 15 volts.
               La photo en début d'article est une reconstitution du tableau de commande de l’expérience.

                   Le volontaire « enseignant » avait des informations concernant l'intensité du choc électrique délivré : « choc léger », « choc moyen », « choc fort », « choc très fort », « Choc intense », « choc extrêmement intense », « danger », « danger, choc sévère », pour terminer par plusieurs boutons marqués « XXX ».
               On expliquait aux participants comment fonctionnait le générateur de chocs, puis ils recevaient eux-mêmes une décharge de 45 volts afin de se représenter l'effet produit par une telle décharge électrique.
               L’acteur élève était attaché sur une chaise, et une électrode était fixée à son poignet droit. Bien sûr  cet acteur-élève ne recevait aucun choc, mais simulait et faisait croire qu'il avait mal, très mal, puis que la douleur devenait insupportable.....
               Durant l'expérience, lorsque le cobaye-enseignant se tournait vers l'expérimentateur pour savoir ce qu'il devait faire ou manifestait sa réticence à poursuivre, il ne recevait qu'une réponse standardisée l’incitant à poursuivre l'expérience, et l’expérimentateur devait ignorer les réticences et le malaise éventuel des participants.

               Les résultats ont indiqué que tous les participants, souvent dans un état de stress intense, sont allés jusqu'à administrer l'équivalent de 285 volts, 12,5 pour cent jusqu'à 300 volts, 20 pour cent entre 315 et 360 volts, un sujet a arrêté entre 375 et 420 volts, et les 65 pour cent restants sont allés jusqu’au maximum, 450 volts, susceptibles de tuer l’élève.!
                Lorsque l'expérimentateur n'incitait pas le sujet à poursuivre, 80 pour cent des participants sont restés en deçà de 120 volts.

       
    Milgram a donc ainsi montré l’influence de l’autorité, puis il a ensuite imaginé plusieurs variantes dont je vous reparlerai demain. 

        Nota : c’est cette expérience qui a été reprise par la télévision, mais elle avait été montrée en 1979 un film “I comme Icare” d’Henri Verneuil, avec Yves Montand, qui a été inspiré par l’assassinat de Kennedy. Je vous parlerai après-demain de l'émission télévisée, qui avait soulevé des polémiques. Je l'avais vue, mais j'avais été moins choqué, car je connaissais déjà les expériences de Milgram..

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  •     J’ai eu souvent parmi les personnes que j'ai connues, des jeunes qui avaient des problèmes assez sérieux de stress et dans le passé de dépression, suite à des ennuis très divers.
        Mais ce qui m’a toujours frappé, c’est que la plupart de ces jeunes qui m’ont confié leur problèmes et donc avec lesquelles j’ai discuté de leur environnement au cours de leur enfance et de leur jeunesse, ont à une époque été la “tête de turc” de leurs camarades de classe.

        Dans presque toutes les classes, il y a une tête de turc.
        Cible des quolibets, parfois molesté par ses camarades, le “canard boiteux” souffre le martyre. Comment éviter cet ostracisme ?


    Les "têtes de turc" et la confiance en soi    Une enquête menée par des chercheurs en psychologie dans une école américaine, auprès de 600 lycéens âgés de 13 à 15 ans a révélé que la vindicte populaire s'abat sur celui ou celle qui a initialement la plus piètre estime de lui-même.
        Des questionnaires distribués au début de l'année ont révélé que certains adolescents se voient initialement comme peu intéressants et incapables. Au fil des mois, ils attirent moqueries et agressions. C'est le début d'une spirale infernale. La victime perd peu à peu toute estime de soi, et attire encore plus la haine des autres.

        Quand un innocent subit les attaques d'un groupe, on lui attribue des crimes fictifs, ce qu'explique le psychologue américain Melvin Lerner par une « croyance en un monde juste ». Chacun a, de façon innée, la conviction que si l'on est puni, c'est que l'on a fait quelque chose de mal. (un proverbe arabe dit “tu peux battre ta femme, tu ne sais pas pourquoi, mais elle, elle le sait” - et il est notoire que les femmes sont des victimes dans beaucoup des civilisations arabes actuelles).
        On ne peut imaginer une victime innocente, et l'on modifie inconsciemment sa vision de la réalité en accablant le souffre-douleur de crimes qu'il n'a pas commis.

        Attention, par conséquent, à la baisse d'estime de soi chez un adolescent. C'est la première brèche par où peut s'engouffrer l'hostilité de ses camarades.
        Un jeune persuadé de sa propre valeur; est généralement respecté. S'il est hésitant sur ce point, il faut lui donner des signes qui le rassurent sur ce qu'il vaut pour qu'il ne se dévalorise pas à ses propres yeux..
        C’est une leçon que j’ai tirée de mes nombreux entretiens avec mes jeunes correspondant(e)s.
    La première chose que j’essaie de faire en cas de problème, c’est de leur montrer qu’ils ou elles ont une valeur, des qualités, de quoi réussir certaines choses, que je les estime et qu’ils ou elles doivent s’estimer eux aussi.
        Cela dit, c’est moins vrai pour les adultes, mais dans ma vie professionnelle j’avais remarqué que ce problème était aussi en partie présent, leurs collègues ayant peu d’estime pour ceux qui n’en n’ont pas pour eux mêmes.

         Donc je vous en prie, cessez de détester votre image et de vous croire incapable d’arriver à vos fins.
        En fait on ne réussit que ce qu’on a la volonté de faire et si on a bien réfléchi aux situations, on arrive à réussir plus des 3/4 de ce qu’on entreprend.

    Les "têtes de turc" et la confiance en soi



      

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  • L'opinion des autres

        Je suis toujours étonné de voir que de nombreuses personnes, notamment des jeunes, d’une part ont souvent une mauvaise opinion d’elles mêmes et donc une confiance très limitée en elles, et d’autre part, attachent en outre, une importance éxagérée à l’opinion des autres, de leurs camarades mais aussi de personnes qu’elles ne connaissent pas.
        Il en résulte souvent que leur comportement et l’image qu’elles veulent donner d’elles, ne sont pas conformes à la réalité, mais au personnage qu’elles voudraient que les autres voient en elle. C’est ce que C.G. Jung appelait la “Persona”.

        Bien sûr, il existe une certaine correspondance entre l’opinion que nous croyons que les autres ont de nous et ce qu’ils pensent réellement de nous, mais nous nous trompons parfois complètement à ce sujet.        
        Or souvent la manière dont nous nous présentons aux autres dans nos relations, dépend directement de la perception que nous croyons que les autres ont de nous.
        Il en résulte que notre “persona”, le rôle que nous jouons en société, correspond peut être à ce que nous voudrions que les autres voient et pensent de nous, mais pas forcément à ce qu’ils voient et pensent réellement.
        J’ai remarqué que souvent on se trompe quant à l’opinion des autres et c’est d’ailleurs ce qui nuit à l'estime de soi !
        Ces personnes croient en général que les autres les jugent mal et que les autres ne les aiment pas, ce qui a une influence négative sur leur vision d’elles-mêmes.        
        Cette conviction se retrouve d’ailleurs à la base de la timidité : plus nous croyons que les autres ne peuvent s’intéresser à nous, plus nous paralysons notre comportement de manière à susciter le moins de réactions (négatives) possibles de la part des autres.
        Et une personne qui croirait que les autres l’apprécient, alors que ce n'est pas vrai, risque de se plonger dans une situation humiliante.

        Je suis toujours  surpris chaque fois que j’entends une personne m’expliquer les efforts qu’elle a dû fournir pour bien paraître à une occasion particulière et cela peut tourner à l’obsession lorsqu’elle se sent constamment jugée et dirige tous ses actes en fonction de l’opinion d’autrui.
        J’ai déjà fait des articles sur la “persona”, mais je voudrais revenir un peu sur nos comportements sous  l’influence des personnes que nous fréquentons et sur la manière dont nous désirons que les autres nous perçoivent, .
        Le sociologue Erving Goffman a déjà parlé de ce qu’il appelle la “présentation de soi” en comparant la vie humaine à un théâtre : nous y jouons tous différents rôles, nous suivons des règles et sommes évalués par les autres selon nos performances.
        Mais nous adoptons surtout un comportement différent lorsque nous sommes seuls ou devant un auditoire. Nous possédons plusieurs “nous-mêmes” que nous présentons à différentes occasions en société selon nos intentions et selon les situations.
        De nombreux problèmes viennent de la manière dont nous croyons que les autres nous perçoivent et notamment lorsque la manière dont nous nous percevons nous mêmes, ne correspond pas à la manière dont nous pensons que les autres nous perçoivent.

        J’ai connu une quinzaine de correspondantes qui avaient une mauvaise image de leur corps et qui étaient plus ou moins anorexiques.
        Il y a un grand écart entre la perception qu’elles ont d’elles-mêmes de leur corps, et la vision qu’elles croient que les autres ont d’elles.
    Même si leur poids est parfaitement normal, parce qu’elles se croient trop grosses, elles sont persuadées que les autres les voient aussi de la même façon, alors que cela est faux.
        Cette perception qu’elles croient que les autres ont d’elles-mêmes, même si elle n’est qu’imaginée, suscite des émotions négatives, diminue l’estime de soi et devient la source de grandes souffrances. Leurs décisions et leurs réactions visent alors à régler ce faux problème au lieu de s’attaquer à la vision erronée qu’elles ont de leur poids. D’où de régimes draconiens, voire des restrictions prohibitives, qui nuisent à leur santé.

        Une fausse vision de nous-mêmes peut donc nous faire courir des risques importants, surtout lorsque cette vision se combine au regard que les autres nous portent.
        Certes, il ne nous est guère facile de modifier les stéréotypes sociaux dont les médias nous bombardent chaque jour et qui contribuent à former nos goûts et nos valeurs (par exemple les “canons de beauté squelettiques” !). Il est alors important de prendre l’avis de plusieurs personnes et de les comparer à nos idées sur nous mêmes.
        Plusieurs sociologues ont démontré que les problèmes reliés à l’alimentation, tels que la boulimie ou l’anorexie, étaient virtuellement inexistants dans les sociétés qui associent les rondeurs à la beauté.
        Nous avons généralement tendance à fréquenter des personnes qui nous ressemblent, à nous maintenir dans un environnement social qui correspond à notre personnalité, à notre éducaton, à nos goûts, à nos valeurs, à nos projets.... Cela tient à ce que nous préférons nous attendre à ce que les autres aiment les mêmes choses que nous, partagent nos valeurs et nos intérêts.
        Le fait de fréquenter des personnes qui nous ressemblent, nous donne une image positive de nous-mêmes. Mais cela conforte nos idées y compris les tabous, les stéréotypes et les opinions dévavorables.
        Il est toujours intéressant d’avoir l’opinion de personnes qui ne pensent pas comme nous.

        Je suis toujours embarrassé quand je suis face à une personne qui a une mauvaise image d’elle même parce qu’elle attache trop d’importance à l’opinion des autres. Il n’y a pas de recettes universelles dans ce domaine et chaque cas est particulier.
        J’essaie de montrer à mes correspondantes qu’on ne devrait jamais être obnubilé par le regard des autres, ni se fier à l'opinion des autres pour avancer dans la vie. Une opinion est un ensemble d'idées que l'on se fait sur quelque chose ou sur quelqu'un - un jugement donc - et une opinion peut être influencée par le milieu social, les médias et les préjugés...
        Alors, pourquoi se fier sur les idées ou les préjugés de certains pour s'empêcher de vivre librement sa vie ?
        Je me souviens d’une dissertation que j’avais faite en philosophie, il y a 72 ans
    “Le jugement d'autrui ne peut-il pas constituer une entrave à ma liberté ?”
        La liberté exige également un être conscient de soi. Or, cette conscience de soi ne se fait que par l'intermédiaire d'autrui. Doit-on en conclure que le jugement d'autrui est nécessaire à notre liberté ? Le problème est ici de savoir si le jugement d'autrui est un obstacle à notre liberté ou bien si au contraire il est une condition d'accès à celle-ci. Ne serait-il alors pas possible d'être à la fois ouvert au jugement d'autrui et libre ?
        Les autres se manifestent souvent à moi par le regard , souvent critique, qu’ils portent sur ce que je fais ou ce que je suis. Ce regard qui est le seul moyen pour les autres de jouer un rôle dans mes actions, semble faire jouer à autrui le seul rôle de juge. Ce jugement est-il toujours légitime, et surtout, dois-je l’écouter lorsqu’il s’oppose à ce que je crois savoir de moi-même, et qui doit l’emporter, entre ma propre conscience et le jugement d’autrui ?
        Mais si je conteste ainsi le point de vue des autres, il faut aussi que j’aie une certaine méfiance vis à vis de mes propres opinions, sur moi même comme  sur les autres, opinions qui ont aussi un caractère très relatif.
        Qui peut prétendre se faire juge de la position d’autrui ?
        Des jugements outranciers, péremptoires, absolus, sont toujours déplacés vis-à-vis de quiconque.


        J'écoute les opinions des autres, ce qui ne veut pas dire que je les partage forcément.
        Je n'ai pas un comportement très influençable, mais j'accorde de l'importance à ce que les gens disent : j'essaie de comprendre qui le dit, ce qu’il dit, quand il le dit, où il le dit, de la manière dont il le dit et pourquoi il le dit.
        Cela m'a permis d'éviter certaines erreurs, même si j'avais du mal à admettre parfois ces opinions d’autrui.
        Mais ce que les gens pensent de moi est une chose, et ensuite, ma vie je la fais comme je l'entends : et si cela ne plaît pas à certains, tant pis, mais je ne vais pas me paralyser pour cela.
        J’essaie juste d’expliquer à ceux qui ont de l’importance à mes yeux pourquoi j’agis ainsi et pas comme ils voudraient que je le fasse..

       

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  • Je n'arrive pas à prendre des décisions


         On me dit souvent :  “ Je n’arrive pas à prendre des décisions et je n’ai plus confiance en moi !  Pourquoi ? ”


        Décider dépend d’abord de votre personnalité, des préférences innées et acquises de votre cerveau..
         Votre cerveau, tel qu’il s’est formé dans les premières années de votre vie, vous prédispose :
             - soit à capter autour de vous le plus d’informations possible, et à attendre l’événement, à vous y adapter ensuite, à décider au dernier moment (ou quelquefois pas du tout). - La préférence "P"
        ou au contraire :
             - à anticiper et dompter les événements futurs, en captant l’information minimale nécessaire, et en réfléchissant surtout à la décision à prendre;(une telle personne décide plus facilement mais peut se tromper ou être surprise par un événement peu probable!). La préférence "J"

        Ces deux types de personnalité ont donc chacun leurs avantages et leurs inconvénients et il ne faut pas ne plus avoir confiance en vous, parce que vous êtes du premier type, qui a plus de mal à décider.

        Une deuxième caractéristique de votre personnalité :
             - vous recherchez des informations plus volontiers dans le présent (exemples) ou dans le passé (leçons), préférence cérébrale de prise d'information "S"
    ou au contraire
             - vous recherchez les informations qui vous permettront d’imaginer le futur.  (préférence cérébrale de prise d'information "G"
        Ce deuxième type de préférence cérébrale prédispose évidemment davantage à la décision, car il vous pernet d’anticiper les conséquences de vos actes.

        Troisième facteur : votre mode de raisonnement lors d'une décision à prendre :
       
    Vous avez un mode préféré de prise de décision ;

              - soit vous examinez logiquement et vous passez en revue tous les éléments de décisions qui vous viennent à l'esprit; préférence cérébrale de prise de décision "L" .
              - soit vous prenez vos décisions en fonctions de vos valeurs, de vos goûts, de vos sentiments, de vos émotions; préférence cérébrale de prise de décision "V" 
         Il est certain que, dans ce second cas, vous risquez soit de prendre une décision très vite, subjectivement, soit de vous trouver paralyser par peur de vous tromper.

        Quatrième facteur : vous êtres optimiste ou pessimiste :
       
    Cela paraît bizarre, mais c'est un facteur qui intervient aussi.I

        L'optimisme engendre la confiance en soi, voir le verre à moitié plein. Vous avez donc moins peur de vous tromper.
         Au contraire le pessimisme, c'est le stress, le remords et les regrets. Cela n'incite pas à la décision

        Cinquième facteur : votre âge.
        Un enfant prend peu de décisions. Il n'est pas confronté à beaucoup de situations qui l'y obligent.
        Un ado est peu à peu confronté à ce problème, mais les centres du cerveau chargés de ce travail (le cortex préfrontal), ne se forment que peu à peu, et ne sont pas encore matures chez l’adolescent : vous n’êtes pas encore doué(e)s pour prévoir les conséquences de vos actes.
       Il faut attendre d’être adulte pour atteindre la pleine capacité de décision, (et encore certains adultes ne l’atteindront jamais). Les neurologues disent que le cerveau frontal n'est complètement formé que vers 25 ans.
       Et il faut que vous parents vous aient peu à peu habitué(e) et formé(e) à prendre ces délions : c'est un apprentissage.

        Alors ne vous inquiétez pas, si vous ne savez pas encore décider et si vous hésitez souvent sur le chemin à prendre; cela viendra et ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas avoir confiance en vous et pour toujours regretter vos actes, parce que vous ne savez pas si vous avez pris la bonne décision !.
        D’ailleurs quand on a réfléchi avant de prendre une décision, on arrive en général à prendre une “bonne” décision, et à éviter les mauvaises.
        On prend rarement la “meilleure” décision, mais ce n’est pas tellement grave. Nul n’est parfait. On fera mieux la prochaine fois!
        D'ailleurs, même après coup, sait on quelle aurait dû être la meilleure décision ?

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  • Pourquoi se sentir coupable?

          Sentiment d’être coupable de fautes, culpabiliser, c’est se blâmer, se condamner pour quelque chose qu’on a commis ou même qu’on croit avoir commis. La culpabilité représente une des plus grandes sources de souffrance et de misère humaine puisqu’elle nous empêche de nous accepter tels que nous sommes.
        Tant que nous nous accuserons de quelques fautes que ce soit, nous resterons pris dans l’engrenage de la culpabilité, ce qui nous empêchera de profiter des joies de la vie.
        Alors on me demande souvent : comment ne pas culpabiliser.?

        C’est difficile de répondre à cette question car il y a de très nombreuses façons de se sentir coupable.
        La culpabilité, émotion intime et intérieure à laquelle personne n’échappe – sauf les psychopathes –, est activée par des éléments extérieurs : les normes et les règles des milieux dans lesquels nous évoluons.
        À chaque époque son discours culpabilisateur, et une action qui à une époque donnée aurait culpabilisé la plupart, est devenue par la suite tellement courante qu’on peut au contraire, culpabiliser de ne pas la faire !
        Par exemple les interdits sexuels, qui ont poussé Freud à voir du sexe dans tous nos désirs, ne suscitent guère plus de culpabilité aujourd’hui et la plupart de mes correspondant(e)s se sentent plutôt anormaux(ales) s’ils (elles) n’ont pas de petit(e) ami(e).
        La culpabilité dépend ensuite de nombreux facteurs personnels et la gêne qu’elle apporte est très différente d’une personne à l’autre.
        Pour certains, elle ne repose que sur des actions réelles, pour d’autres même les intentions comptent. Pour les uns elle est associée aux remords d’avoir fait mal, ou aux regrets de ne rien avoir fait, mais pour d’autre elle est associée à une supposition des réactions de l’autre, prévision le plus souvent pessimiste et inexacte
        Le réflexe le plus courant, face à la culpabilité, est de vouloir s’en défaire. L’erreur est de réagir émotionnellement et négativement à sa propre culpabilité. Vouloir s’en libérer sans essayer d’en saisir le message peut, au contraire, la renforcer. Plus nous cherchons à maîtriser ce que nous ressentons, et plus le système s’emballe. Quand nous rejetons la culpabilité, ou que nous la subissons, elle va à coup sûr nous envahir.

        La culpabilisation s’appuie le plus souvent sur notre incapacité à être parfaits : nous nous sentons coupables de ne pas être constamment heureux, à la hauteur, satisfaits, en pleine forme, des élèves, des salariés ou des parents "exemplaires".
        Le mécanisme de culpabilité s’enclenche à l’idée que nous aurions, soit commis un acte qui nous était interdit, soit mal accompli une tâche qui nous incombait .
        Il a été mis en nous depuis l’enfance : il vient de ce sentiment que nous avons eu, petits, de ne pas être en mesure de répondre aux innombrables demandes de nos parents : manger, nous laver, ranger notre chambre, faire nos devoirs…Et leurs demandes laissaient toujours entendre qu’il y avait une perfection à atteindre. Il ne suffisait pas de faire ses devoirs : il fallait les faire bien.
        Il est donc essentiel d’essayer de revoir ses règles habituelles, ses objectifs, le but de ses actions, nos habitudes de communication.
        Il ne faut pas que nos rêves, nos souhaits irrationnels guident les objectifs que nous nous fixons. Il faut absolument les examiner, les rationaliser, se demander s’ils sont réalisables et raisonnables.
        Il faut cesser de se trouver minable, de ne pas avoir confiance en soi, de croire que tout ce qu’on fait va être mal ou raté. C’est ce doute qui nous paralyse.
        Il faut se dire qu’on ne peut réussir à chaque coup, que l’important est d’essayer, de participer et qu’il y a des échecs, mais avec de la persévérance et du travail, aussi la réussite.
        Rappelez vous si vous avez eu un prof qui notait systématiquement très bas, c’était décourageant. Alors soyez juste avec vous même et ne craignez pas le pire, espérez le mieux. Et dites vous qu’on ne s’améliore que lentement, et que vous êtes mauvais juge de votre comportement et de vos progrès. Ecoutez ce que disent vos professeurs, vos patrons. Pourquoi être pessimiste s’ils sont contents de vous ?

        La culpabilité ne naît pas seulement de la tyrannie des idéaux, mais de l’importance que vous attachez à l’opinion des autres.
        Le schéma moral de notre société s’est déplacé vers l’image du corps et l’hygiène de vie, Le discours collectif dit qu’il faut faire attention à sa ligne, à sa santé, qu’il faut appliquer en permanence un principe de précaution, qu’il faut avoir beaucoup d’amis sur les réseaux sociaux, qu’il faut avoir les habitudes et les apparences du groupe auquel on appartient, disposer des mêmes objets que ses amis et copains, respecter la mode et garder l’esprit moutonnier.
        Si vous ne répondez pas aux canons actuels, vous vous sentez pris en défaut : pas assez minces, pas assez musclés (l’apparence du corps ne se pose plus dans le champ érotique, mais dans le cadre d’un jugement social), si vous n’aimez pas facebook et les jeux vidéo, si vous ne portez pas telles chaussures ou tels habits, si vous ne pratiquez pas les sports de votre groupe, si vous n’avez pas un(e) ou plusieurs petit(e)s ami(e)s, vous n’êtes pas dans les normes et vous culpabilisez de vous sentir, aux yeux des autres « anormal(e) ».
        Alors si vous n’avez pas 3000 amis sur Facebook, ce n’est pas grave (moi je n’y vais guère que lorsqu’on m’y appelle ou quand je ne peux avoir autrement des nouvelles de quelqu’un). Si vous n’avez pas de petit ami parce que les garçons que vous connaissez ne vous plaisent pas, pas de quoi se sentir anormale, attendez donc de trouver celui qui vous plaira.
        Et ne passez pas votre temps à regarder ce que possède votre voisin ou vos copains, cela n’apportera rien que vous ayez la même chose. Il vaut mieux être original(e) que moutonnier.
        Que l’opinion des gens qui vous sont chers soit importante pour vous, c'est normal, mais si vous avez des doutes, interrogez les, car on se trompe souvent sur ce que pense de soi autrui.. Par contre les autres peuvent penser ce qu’ils veulent, pourquoi vous en sentiriez vous coupable : vous ne les connaissez que peu, et ils n’ont guère d’influence sur vos problèmes.

        Et la culpabilité vient souvent d’un refus d’assumer.
        Alors il vous faut développer votre motivation, votre volonté, l’examen des conséquences de vos décisions à venir et assumer vos responsabilités.

        Se sentir coupable trop souvent, c’est comme une obsession. Pour lutter contre, il  faut penser autrement, il faut revoir son référentiel, il faut changer ses habitudes et il faut redevenir indépendant(e), en sortant de l’esprit moutonnier que nous inculque aujourd’hui la mode et les médias.

     

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