• Avez vous confiance en vous ?



         J’ai toujours été étonné du nombre de personnes jeunes (ou moins jeunes), qui n’ont pas confiance en eux ou elles, ce qui n’est pas étonnant car d’une part quand on est jeune on manque d’expérience, et puis le monde actuel est relativement hostile et stressant, et les médias font tout pour renforcer cette impression négative.
        Mais pourtant certain(e)s se sentent confiant malgré tout et même quelques uns ont une assurance et une confiance en eux démesurée, qui peut même parfois être dangereuse. Il existe même des mégalomanes qui se croient parfaits !!
        Il est certain que la société actuelle ne nous aide pas à avoir confiance en nous :
               - le chômage pousse des milliers d’individus à se juger inutiles, donc méprisables, le « tout pour paraître » et le culte du groupe et des copains et de l’apparence, incitent hommes et femmes à détester leur propre image.
               - le culte de la performance exige de chacun d’être le meilleur, la manie des parents et des psys à demander à devenir soi-même et à s’épanouir par ses propres moyens, sans repères sur lesquels s’appuyer, tout cela contribue à déstabiliser.
                - la nécessité de s’aimer suffisamment soi-même pour réussir dans l’existence a depuis longtemps été confondue à tort avec « narcissisme »(cf.Freud), et « égocentrisme ». Or s’aimer revient à accepter ses défauts, ses échecs sans en trembler de honte, sans croire que l’avenir sera pareil.
        L’ennui c’est qu’on se voit avec ses convictions, ses préjugés sur soi et pas avec une vison objective.
        Beaucoup des jeunes femmes (ou même adolescentes) que je connais, se trouvent trop grosses. eur poids et leur taille sont pourtant normaux et leur photo est en général celle d’une jeune femme relativement mince et agréable à regarder. Et j’ai beaucoup de mal à les en persuader. En fait leur image n’est pas celle qu’elles voient dans le miroir, mais dans leur cortex émotionnel.
        Nul ne porte d’emblée un regard positif sur lui-même. Un enfant à qui l’on demande trop d'être aussi raisonnable qu’un adulte, le premier en classe, le meilleur en tout – aura sans cesse l’impression de ne pas être à la hauteur. A l’inverse un enfant que l’on couve et aux caprices duquel on cède sans cesse, n’est jamais satisfait, n’est pas heureux et doute inconsciemment tout autant de lui même et de sa capacité à être autonome. Sans qu’aucun reproche n’ait été formulé, un benjamin peut être écrasé par l’image qu’il a de son aîné ou avoir l’impression de ne pas exister entre ses frères et sœurs.
       
        Les chercheurs ont essayé de connaître les liens génétiques de la confiance en soi. Les hommes ou les femmes, au caractère dominateur qui exercent un leadership, un charisme, une séduction, transmettent ils cette caractéristique à leurs descendants?
        Des chercheurs de Cambridge ont montré, dans une étude sur la souris, que le père transmettait un gène qui avait une influence sur la dominance sociale. Ils ont trouvé un gène allèle (analogue) chez la mère. Mais le gène paternel pouvait avoir une influence sur le développement du cerveau, alors que celui de la mère intervenait dans le reste du corps. Mais le gène n’intervenait pas obligatoirement : il fallait qu’une modification épigénétique intervienne pour qu’il s’exprime. Donc la confiance en soi est transmise par le père, mais le gène peut rester endormi dans le cerveau de l’enfant… enfin chez la souris !

        C’est toujours difficile d’aider une personne à avoir davantage confiance en elle.
        Aussi paradoxal que cela soit, plus on se force à ne pas penser et plus on pense; plus on se force à ne pas ressentir le stress et plus on est stressé; plus on se force à ne pas ressentir de timidité et plus on est timide; plus on se force à avoir d l’estime de soi et moins on en a. Et si je vous dis « Arrête de te dire que tu es nul, moche ou bête ! », vous allez penser que vous êtes nul, moche ou bête !!!
        Cela peut quand même servir de penser à ses défauts si on est capable, avec l’aide de quelqu’un de les remettre en perspective, de les juger à leur juste valeur et d’y trouver des remèdes.
        Mais il faut surtout penser positif, à ses qualités, voir ce que l’on a réussi, ce qu’on aimerait faire, ce qu’on saurait faire. Il faut rêver, puis voir ce qu’il y a de possible dans ces rêves, puis en faire des projets et s’en donner ensuite les moyens.

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  • Désir et envie contre logique et raison : le contrôle de soi.

         Je constate souvent combien il est difficile de nous contrôler, de résister à nos envies et nos pulsions.
        Quand j’étais jeune, sans doute les privations de la guerre de 39/45 nous avaient appris en partie à le faire, bon gré, mal gré, mais aujourd’hui, les jeunes sont habitués à toujours regarder ce que possède le voisin et à avoir tout, tout de suite.
        Alors c’est plus difficile qu’autrefois de se contrôler, même si c’est contraire à nos propres intérêts.

        En fait toutes nos décisions sont, en simplifiant beaucoup, un compromis entre deux forces : les systèmes qui règlent nos émotions et ceux qui contrôlent notre pouvoir de réflexion.
        Il y a en nous une impulsivité qui est créée par le système émotionnel et qui se sert de notre système de récompense émetteur de dopamine. Il explore l’environnement à la recherche de stimuli qui déclencheraient des réactions positives et donc agréables, du système de récompense, et cherche à déclencher les actions correspondantes. Il répond à la fois à des stimuli d’origine organique (j’ai faim ou soif par exemple), ou émotionnels et sentimentaux et évidemment à des expériences antérieures mémorisées.
        A l’opposé le cortex préfrontal est à l’origine de la réflexion, de la logique, de la planification, et il intervient dans les objectifs poursuivis et la prévision des conséquences de nos actes. L’inconvénient et que son action prend plus de temps et mobilise plus de ressources que les pulsions émotionnelles.
        Les deux systèmes sont en compétition dans nos décisions et c’est le plus activé qui gagne. Le système impulsif a l’avantage de la rapidité, la réflexion nous montre ce qui risque d’être nocif pour nous, mais encore faut il que nous prenions le temps de l’écouter.

        De nombreuses études ont eu lieu sur ce sujet et elles montrent notamment que le stress, la fatigue, l’alcool et le cannabis sont des facteurs qui rendent beaucoup plus difficile de résister aux tentations et aux pulsions.
        De même si vous avez eu une tâche qui mobilise votre énergie et votre attention, la consommation d’énergie fera que vous résisterez moins bien dans les instants suivants à des envies et pulsions. On a tous ressenti, après un examen ou un concours, l’envie de manger, de se désaltérer et de se distraire.
        Des expériences de stress ont montré que les personnes stressées renonçaient plus vite à une tâche qui exigeait d’elles une réflexion consommatrice d’attention et d’énergie.
        Il est bien connu que l’alcool et le cannabis troublent nos capacités de réflexion et donc nous suivons alors sans réfléchir nos impulsions, ce qui peut conduire aux pires bêtises.

        Que faire pour augmenter notre capacité de contrôle de nous même?
        Evidemment il faut éviter la prise d trop d’alcool et de drogues.
        La solution serait que la personne arrive à comprendre les risques qu’elle prend et les conséquences de ses actes. Mais ce n’est pas si facile que cela à obtenir.
        J’ai par exemple constaté que mettre en avant les risques de cancer du tabac ou les conséquences du cannabis sur la mémoire et l’attention, ont très rarement convaincu un jeune d’arrêter de fumer, alorsq ue ce sont les risques majeurs.
        En fait on est amené à raisonner par petites étapes successives et surtout à essayer d’apprendre à maîtriser son impulsivité.

        J’ai trouvé, dans un article de Wilhelm Hoffmann, professeur de psychologie à l’Université de Chicago, les dix conseils suivants que je vous livre :
        - Transformez les objectifs généraux ou abstraits en étapes immédiates.
        - Formulez des résolutions « si... alors » pour faire face aux situations critiques.
        - Augmentez votre engagement personnel, par exemple en parlant de vos objectifs personnels à vos amis.
        - Sachez apprécier les succès partiels et quand vous franchissez les étapes intermédiaires avec succès.
        - Prenez conscience des risques et des conséquences négatives à court et long terme des comportements indésirables.
        -  Identifiez les situations qui présentent un risque particulier et évitez-les autant que possible.
        -  Remplacez vos vieilles habitudes mauvaises, par de nouvelles, meilleures.
        - Transformez vos pulsions en apprenont à associer la vue des objets tentants
    avec des risques et des stimuli négatifs.
        - Entraînez votre mémoire de travail à court terme.
        - Planifiez suffisamment de pauses et temps de relaxation pour éviter I'épuisement
    de vos ressources mentales.

        Certes ce ne sont que quelques conseils, mais cela peut être un commencement  pour un meilleur contrôle de soi.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/7200610dentistetorddents.jpg
        Je me suis amusé en lisant un article d’un professeur de psychologie clinique sur la peur du dentiste.
        Il m’a appris que 90% des personnes avaient peur d’aller chez le dentiste, mais que 10% avaient en fait une vraie phobie et que certaines en avaient tellement peur, qu’elles repoussaient sans cesse les rendez vous de façon néfaste à leur santé. La seule pensés de se trouver chez le dentiste provoquaient chez elle une accélération de leur rythme cardiaque et des sueurs froides !
        Certes ce n’est jamais agréable de se trouver sur le fauteuil du dentiste, la bouche grande ouverte, à la limite de la crampe.
        Mais si je compare les séances d’aujourd’hui et celles d’il y a 60 ans, c’est le jour et la nuit. La roulette qui est commandée aujourd’hui par un fluide sous pression, n’est bien sûr pas agréable, mais guère douloureuse. Autrefois les fraises utilisées, analogues à celles servant à la coupe des métaux, faisait une vibration énorme qui vous emplissait toute la tête et résonnait dans les os du crâne. C’est tout juste si elles ne faisainet pas trembler le fauteuil sur lesquels vous vous agrippiez désespérément pour échapper au tremblement de terre.
        C’est pourquoi les personnes stomatophobes sont essentiellement les jeunes jusqu’à 40 ans environ, les personnes plus âgées se rassurant en se disant que c’est bien moins terrible qu’autrefois.
        De plus ces personnes ne se limitent pas à la peur de la roulette et des piqûres, mais ont en outre honte de l’état de leurs dents et de leur peur du dentiste.
        Il semble que ces peurs pourraient être « soignées » si on les prenait rapidement en charge, mais il est difficile de savoir leur origine, car les études reposent sur des déclarations à postériori, après les soins, alors qu’il serait intéressant de prendre les gens « sur le fait ».
        Et plus la personne est restée sur ses peurs passées et plus le temps depuis lequel elle n’a pas été voir un dentiste est important, et plus grande est la crainte.

        La plupart des personnes parlent d’une expérience douloureuse.
        C’est vrai pour certains, mais actuellement les moyens de lutte contre la douleur sont efficaces, et la douleur est souvent due à une carie avant d’aller chez le dentiste, plus qu’à l’intervention elle même.
        Mais une séance peut être éprouvante pour d’autres raisons. Certains enfants (voire adultes) qui s’agitaient outre mesure, ne permettaient pas les sonis et il a fallu les immobiliser sur le fauteuil, ce qui est certainement traumatisant.
        Le fait que les parents aient aussi peur du dentiste, influe sur le comportement des enfants, et certaines personnes paniquent rien qu’à la vue du fauteuil et à l’odeur du désinfectant.
        Il est possible que le fait d’’être plus sensible à la peur en général, soit héréditaire : ce serait une plus grande activité des centres amygdaliens.

        En fait il faudrait se confronter peu à peu à ses peurs, les énoncer, en avoir conscience, les évaluer en importance - comme pour la douleur. Des personnes auxquelles on faisait voir des films de soins dentaires, en commençant par les plus supportables, s’habituaient à cette vue et avaient beaucoup moins peur ensuite, en situation réelle.
        Il faut aussi surmonter sa peur en luttant contre elle : remplacer les idées négatives - je vais avoir très mal - par des idées positives : ce ne sera pas long et je n’aurais plus mal après.
        Il faut aussi lutter contre des idées erronées sur les traitements, et les « histoires drôles » qui circulent notamment sur tout ce qui aurait été enfermé dans les dents pour oubli du dentiste, ou sur les dentistes qui se sont fait de grandes canines pour jouer au vampire !!!!
        Enfin des techniques de décontraction fonctionnent, exactement comme pour l’accouchement sans douleur.
        Et puis évidemment il y a des dentiste sympas et d’autres moins attentionnés.
        Personnellement j’ai une dentiste sadique, qui sait que je m’intéresse à la technique et me détaille donc tout ce qu’elle va me faire, mais justement, cela m’intéresse et on parle de la façon dont fonctionnent ses instruments, et aussi des études de dentiste, car c’est non seulement un métier de chirurgien qui doit avoir des connaissances scientifiques, mais aussi être particulièrement adroit de ses mains, et travailler à l’envers à partir de l’image dans un tout petit miroir, demande un entraînement qui est loin d’être évident.
        Alors ma dentiste sait m’intéresser et du coup je ne stresse pas de ce que l’on va me faire, même si je ne trouve pas cela des plus agréables, et qu’évidemment j’aime mieux me servir de mes dents pour un bon goûter avec mes petits enfants.

        Mais connaissez vous le poème de Boris Vian « la peur du dentiste » qu’a chanté Henri Salvador sous le titre « Le blues du dentiste dans le noir »?
        En voici les paroles :

    Ce matin-là
    En me levant
    J'avais bien mal aux dents
    Oh, là là là
    J'sors de chez moi
    Et j'fonce en pleurant
    Chez un nommé Durand
    Mm... Mm...
    Qu'est dentiste de son état
    Et qui pourra m'arranger ça

    La salle d'attente
    Est bourrée d'gens
    Et pendant que j'attends
    Oh, là là là
    Sur un brancard
    Passe un mec tout blanc
    Porté par deux mastards
    Mm... Mm...
    Je m'lève déjà pour fout'le camp
    Mais l'infirmier crie : au suivant

    Je suis debout devant le dentiste
    Je lui fais un sourire de crétin
    Il m'pousse dans l'fauteuil et me crie "en piste"
    Il a des tenailles à la main
    Oh oh oh oh, maman
    J'ai les guibolles en fromage blanc
    Avant même que j'aie pu faire ouf Il m'fait déjà sauter trois dents

    En moins d'une plombe
    Mes pauvres molaires
    Sont r'tournées dans leur tombe
    Oh, là là là
    Voilà qu'il m'plombe
    Mes deux plus bell'dents
    Cell'que j'ai par devant
    Mm... Mm...
    Il m'grill'la gueule au chalumeau
    Et il me file un grand verre d'eau

    Il me dit faut régler votre dette
    Je venais d'être payé la veille
    Ce salaud me fauche toute mon oseille
    Et me refile cinquante balles net
    Oh oh la la, maman
    Et il ajoute en rigolant
    J'suis pas dentiste, j'suis plombier
    Entre voisins, faut s'entr'aider

    Oh, oh
    Et moi, je gueule, ce soir
    L'blouse du dentiste, dans le noir...

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/lesphenomenesparanormauxfascinent.jpg

          Je n’ai pas eu un grand nombre de lecteurs ou lectrices, avec lesquels j’ai correspondu un certain temps par mails, depuis 18 ans que j’écris sur des blogs, et cependant je suis étonné du nombre qui croient ou aimeraient croire, à des phénomènes paranormaux : rêves prémonitoires, communication avec l’au-delà, horoscopes, diseuses de bonne aventure et autres pouvoirs de mages divers, télépathie, visions curieuses,  et cela bien que ce soient des personnes tout à fait intelligentes, voire cultivées et quelques unes scientifiques.
        Le nombre de personnes qui croient aux porte-bonheur (par exemple un trèfle à 4 feuilles), ou un porte-malheur (voir un chat noir, une araignée du matin ou passer sous une échelle), est très étonnant.

        J’avais un collaborateur qui s’intéressait à ces phénomènes et suivait toutes les études de ce domaine dont il avait connaissance. Dans les années 1970, cela faisait fureur et de nombreux labos s’intéressaient à ces phénomènes. Ils ont presque tous fermé depuis. On trouvait de nombreux articles qui prétendaient avoir découvert et décrivaient des phénomènes paranormaux, du genre prédiction notamment des rêves, télépathie et horoscopes. C’était en apparence convaincant, mais, en réalité, des coïncidences, car si d’autres labos essayaient de reproduire les mêmes phénomènes, c’était toujours négatif.
        La science exige que pour qu’un phénomène ait une certaine réalité, il faut qu’il soit reproductible.
        Et je ne parle que des gens sérieux et non des charlatans qui avaient recours à des subterfuges (quelques fois très scientifiques comme les objets en alliage spécial qui se déformait si on le chauffait très peu, avec la main).

        Depuis les scientifiques ne croient plus guère aux phénomènes paranormaux et ne font plus guère d’essais pour prouver leur existence, mais ils se sont orientés vers l’étude suivante : pourquoi y a t’il des gens qui y croient et pas les autres?

        Il y a d’abord des erreurs et illusions de corrélation avec une mémoire orientée qui nous trompe, si on ne s’en méfie pas. Un cas très connu est celui des personnes souffrant d’arthrite, et persuadées - comme ma grand mère -, qu’elles souffrent plus aux changement de météorologie.
        Plusieurs études ont soumis quotidiennement des patients à un questionnaire d’évaluation de leurs douleurs. Puis ils ont interrogé ces mêmes patients au bout de quelques mois et ont comparé les résultats. Ceux qui étaient persuadé être sensibles aux changements de temps, ne se souvenaient que des douleurs ressenties ces jours là, alors qu’ils en avaient signalées bien d’autres aussi intenses au quotidien.
        Nptre mémoire est sélective en fonction de nos convictions.
        Nous sommes habitués, dans notre vie quotidienne, à établir des corrélation entre les phénomènes, en pensant à tort ou à raison qu’elles sont de cause à effet. Et la plupart de nos décisions sont basées sur ces observations. Nous savons que tourner le volant dirige notre voiture, que le thermostat de la cuisinière électrique donne une certaine température du four ou de la plaque, qu’un ciel très chargé amène souvent la pluie, et que certains bruits correspondent à certains phénomènes (ce n’est pas toujours aussi sûr que cela !!).
        Aussi comme nous voulons trouver une cause aux phénomènes perçus, nous voulons absolument en trouver à des stimuli parfois aléatoires et sans cause unique, ou plus incertain encore à des intentions d’autres êtres vivants.
        Une expérience très connue est celle d’un petit film d’animation faisant évoluer un carré, un rectangle et un rond, et dont les personnes donnent ensuite des interprétations très diverses faisant preuve d’une grande imagination.
        Notre capacité de trouver des causes aux phénomènes est très liée à notre capacité d’interpréter les intentions et les émotions d’autrui.
        Ceux qui font des interprétations à partir d’analyse, de logique, du langage, travaillent davantage avec les centres de l’hémisphère gauche, alors que l’hémisphère droit est plus performant dans l’imaginaire, la créativité et l’interprétation et la reconnaissance des visages.
        Il semble que des personnes à prédominance de l’hémisphère droit ont tendance à plus facilement imaginer la possibilité de phénomènes paranormaux que celles dont l’hémisphère gauche a plus d’influence sur notre cortex frontal.
        Mais ces statistiques n’ont pas été suffisamment menées sur un grand nombre de personnes pour qu’elles soient probantes.

        Presque tous les jours je reçois hélas, sur mon téléphone fixe, des appels de démarchage, de personnes qui cherchent à me vendre leur salade. Et souvent des voyantes qui me proposent leurs services surnaturels.
        Alors je leur dit qu'elles ne sont pas de bonnes voyantes. Interloquées elles me demandent pourquoi. Je leur indique que, si elles étaient de bonnes voyantes qui prédisent l'avenir, elles sauraient que cela ne m'intéresse pas, parce que je ne crois pas à la voyance, et elles s'épargneraient la peine de me téléphoner.
         C'est pourtant gentil puisque je me préoccupe de leur fatigue, mais, le plus souvent, on me raccroche au nez !

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/imgcreativite.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/EtreCreatifdemandedutemps.jpg
     




          créativité






        Je vois souvent dans les blogs que je visite, des auteurs qui publient des dessins, des nouvelles ou des photos de diverses natures.
        Certains me paraissent très bien et méritent qu’on les regarde ou qu’on les lise. J’ai vu avec plaisir certaines photos ou dessin de jeunes qui me paraissent doués.   
        D’autres ne sont pas très bons, mais c’est tout de même une heureuse initiative, car donner libre cours à son imagination; sortir quelque chose de soi est bénéfique, et cela vaut beaucoup mieux que de se lamenter et de ressasser des idées noires.
        Le seul problème alors est de ne pas se prendre pour un grand artiste.
        Le pire dans ce domaine sont ceux qui se croient grands musiciens, alors qu’ils composent à partir d’un ordinateur et c’est la machine qui fait tout l’accompagnement et qui veille à ce que certaines règles d’harmonies soient respectées, de telle sorte que le musicien joue juste quelques notes de mélodie, qu'il a sans doute entendu ailleurs. Je pourrais sans doute en faire autant sur mon Mac, qui est vraiment très doué pour cela. Mais ni lui, ni moi n’écrirons une symphonie comme celles de Haydn ou Beethoven.

        Il m’arrive assez souvent de discuter de la créativité et je m’aperçois qu’on n’enseigne plus ce qu’elle est dans les cours de philo de terminale.
        On s’imagine en général que la créativité c’est faire du nouveau à partir de rien. C’est inexact. Pas plus que pour les bactéries de Pasteur, la génération spontanée n’existe pas; ce n’est qu’une impression, une illusion, un mythe.

        Comme pour toute action, pour être créatif il faut être motivé. Par ailleurs l’environnement : famille, amis, éducation, expérience, personnalité, peuvent avoir une influence.
        Mais un facteur important provient de ce qu’on a acquis, car Il faut disposer d’un minimum de connaissances dans un domaine pour pouvoir être créatif, car la création provient du rapprochement d’idées que l’on a déjà en mémoire (et que d’autres n’ont pas rapprochées, au moins à notre connaissance).
        Le fait d’avoir beaucoup de connaissances est important, mais une spécialisation excessive comporte le risque de s’enfermer étroitement dans les connaissances acquises et se ressemblant, et de ne plus être en mesure de sortir des chemins déjà tracés.

        Parmi les capacités intellectuelles, deux qualités, la pensée divergente et la flexibilité mentale, jouent un rôle important dans la créativité :

        La « pensée divergente » est un processus mental qui permet de produire de nombreuses idées à partir d’un stimulus unique. Plus une personne livre d’idées quand on lui pose un problème, plus elle a de chances de découvrir, dans le lot, une idée nouvelle et originale.
        La pensée divergente semble faire intervenir les lobes frontaux notamment le cortex préfrontal. Certains chercheurs pensent que les personnes très créatives disposeraient d’une plus grande quantité de « neurones dits associatifs » dans le cortex, neurones établissant des connexions entre les six couches corticales; la pratique de la créativité pourrait développer de telles connexions.

        La « flexibilité mentale » est la souplesse et la mobilité d’esprit qui permettent de trouver différentes solutions à un problème et d’envisager un problème sous des angles différents, de changer d’angle d’attaque, de se dégager des habitudes de pensées.
        Un neuromédiateur, la noradrénaline module l’étendue des réseaux neuronaux consacrés à une tâche mentale et un grand nombre de réseaux associatifs stimulerait les associations d’idées, lesquelles permettent de trouver des solutions inédites à un problème en associant des idées d’une façon nouvelle. En outre, les neurones qui libèrent de la noradrénaline, localisés dans le locus coeruleus, ont des prolongements qui atteignent le cortex cérébral et plus particulièrement les lobes pariétaux inférieurs qui participent au stockage de données mémorisées.
        Enfin, la qualité de la communication entre les deux hémisphères cérébraux serait déterminante chez les personnes présentant de très hauts niveaux de créativité. Il semblerait que les faisceaux de communication entre les deux hémisphères comprises dans le corps calleux, soient plus nombreuses pour elles.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Cerveau3/encours.jpg

        En matière de comportement et de personnalité, plusieurs facteurs jouent :
        D’abord la créativité représente un effort : il faut donc ne pas être rebuté par le travail, et être motivé. Elle nécessite aussi attention et concentration.
        Par ailleurs la curiosité intellectuelle est très importante, car elle est la condition nécessaire pour acquérir des connaissances, en s’intéressant à ce qu’on apprend, mais elle est aussi une conséquence de la flexibilité mentale, car elle consiste aussi à s’intéresser à des domaines et des idées diverses.
        En ce qui concerne les préférences cérébrales, les personnes de préférences de perception « global » G, sont en général plus créatives, car par rapport aux personnes de préférence opposée « sensitive » S, qui analysent les éléments de façon séquentielle analytique et détaillée, les G, percevant globalement, sont plus susceptibles de pensées divergentes associant des données de natures différentes.

        Les psychologues ont souvent des avis divergents sur le rapport entre la créativité et le respect de règles, du fait que la créativité exige que l’on sorte des sentiers battus. Cependant la liberté totale n’est pas favorable, car on perd de vue l’objectif poursuivi et l’esprit diverge alors dans tous les sens. Un certain respect des règles est nécessaire, pour orienter les idées dans le but recherché.
       
        Mais une chose est certaine, on peut s’exercer à être créatif; le résultat sera différent selon les qualités des personnes dans ce domaine, mais il y aura progrès dans tous les cas

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