• Pourquoi hésiter à se faire vacciner : ne croyez pas toutes les rumeurs.

                  Je suis étonné des arguments des personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, des énormités et absurdités que l’on peut lire sur internet, et même les bêtises que disent les journalistes.

                 Je voudrais réfuter certaines de ces assertions erronées.

     

                 La première erreur est une méconnaissance du déroulement des études médicales, lorsque l’on prétend à tort que les études des vaccins à ARN sont tellement récentes qu’on a peu de recul, parce que ce vaccin a été développé trop vite, que les vaccins sont utilisés avant d’être tout à fait prêts.

                 Lisez ce que dit Wikipédia sur une chercheuse hongroise, émigrée aux Etats Unis, et professeur à l’université de Pennsylvanie, Katalin Kariko.
                 Elle a été l’une des premières à comprendre le rôle des ARN messagers dans la création des protéines

                 Depuis 1985, elle y a travaillé à des études de thérapie génique basée sur cet ARN, pour éviter des études de thérapie à partir d’ADN qui pourraient avoir des conséquences génétiques, ce qui ne peut avoir lieu avec l’ARNm et elle a proposé des solutions dès 1990.

                En 2005, elle a mis au point une technique de stabilisation de cet ARNm et en 2015 son équipe met au point une technique "d’emballage" de cet ARNm pour qu'il puisse pénétrer dans la cellule afin de produire la protéine qu'il est chargé de véhiculer.
               Les résultats de ses recherches sont alorsutilisés par Moderna et Astra-Zeneca pour développer un ARNm pour coder un facteur de croissance.

                En 2013 le rôle de vice-présidente senior chez BioNTech RNA lui est confié pour développer des cellules immunitaires qui produisent des antigènes vaccinaux, dans le but d’un vaccin contre le cancer.
                Ces techniques ont également été utilisées pour mettre au point des vaccins vétérinaires, largement utilisés aujourd'hui sur des mammifères.

                Ce sont ces techniques qui ont été utilisées en 2020 pour les vaccins contre le Covid; la technique existait, il a simplement fallu déterminer la bonne protéine pour avoir l'effet protecteur recherché contre ce virus.

     

                Autre erreur : le danger à long terme, basé sur l’idée que les vaccins à base d'ARN sont dangereux, parce qu’ils  modifient le patrimoine génétique.
               C’est une confusion entre ADN et ARN. L’ARNm ne modifie pas l’ADN, il crée des acides aminés et des protéines.

                Et dans le cas de l’ARNm des vaccins antiCovid, ou il pénêtre dans une cellule et il est détruit en produisant les protéines antigènes qui vont permettre la création d’anticorps par la cellule, où il en reste, inutilisé, et comme c’est un ARN différent de ceux de notre corps, il est également détruit en tant que corps étranger. Quant aux stabilisants, ce sont des nano-graisses, en très faible quantité, qui sont absorbées et détruites par l’organisme. A moyen terme, il ne reste rien !

     

                On a pas assez de recul sur les effets secondaires et sur l’efficacité des vaccins : nouvelle erreur.

                 Il y a d’abord eu des essais très sérieux des vaccins au cours d’essais phase1 sur animaux, phase 2 sur des hommes et phase 3 sur des milliers de personnes. Des résumés de ces essais peuvent être consultés : j’ai moi-même lu le compte-rendu phase 3 du Pfizer.

                 On a fait actuellement des centaines de millions d’injections de ces vaccins, avec une surveillance sanitaire encore plus sérieuse que celle sur les vaccins antérieurs et le très faible nombre et le peu de gravité des effets secondaires est reconnu de même que l’efficacité des vaccins.

                Certes les vaccins ne sont pas efficaces à 100% contre une contamination éventuelle, car cela répond de la capacité immunitaire de chaque personne et aussi de la dose de virus à la contamination. Mais il faut une dose plus forte pour produire une contamination, les pourcentages de personnes vaccinées sont faibles. Les hospitalisations pour effets importants sont rares et la mise en réanimation et les décès sont pratiquement inexistants chez les personne vaccinées depuis plus de 3 semaines.

                Ce que l’on connait mal encore mais est à l’étude, ce sont les effets sur les jeunes de moins de 12 ans et surtout les bébés : effets exacts du virus et des vaccins actuels aux doses mises au point pour les personnes plus âgés. Des essais sont en cours pour adapter les doses aux divers âges.

     

              Certains affirment : "Je ne suis pas une personne à risque (diabète, obésité…) et j’ai moins de 50 ans; les personnes qui sont malades sont ces personnes là. Je ne risque donc rien et je n’ai pas besoin d’être vacciné. Les personnes qui vivent avec moi sont comme moi et ne seront pas malades non plus."

                 C’est totalement faux. Je connais un jeune qui avait 23 ans, sportif et très rarement malade, qui est mort en 8 jours du Covid.

                Et depuis que beaucoup de personnes âgées sont vaccinées, le variant delta du virus s’attaque à ce qu’il trouve comme personnes facilement contaminables : les non-vaccinés, même s’ils sont jeunes.

                Par ailleurs si vous êtes vaccinés et même si vous êtes quand même contaminé (c’est rare mais cela arrive), votre charge virale est beaucoup plus faible et vous contaminez moins les autres.

                Certes les décès sont surtout parmi les personnes âgées, mais les personnes plus jeunes qui ont été malades et ont dû être mis sous oxygène, en ont un très mauvais souvenir.

                 Par ailleurs les conséquences d’une maladie ne se chiffrent pas par le seul critère de mortalité. Le covid peut, quelque soit l’âge, laisser des séquelles pénalisantes : atteinte cardiaques, rénales ou pulmonaires, même chez des personnes n’ayant présenté qu’une forme légère, difficulté motrices, troubles de l’humeur ou cognitifs, asthénie chroni-que. Ces problèmes peuvent durer des mois, voire en pas être résolus après plus d’un an. 

     

                  Il m’est arrivé d’expliquer que si trop de personnes n’étaient pas vaccinées, le virus continuerait de circuler, que plus il circulait, plus il risquait de muter et dans certains cas, de devenir plus dangereux, mais certains se croient invincibles et vous disent égoïstement qu’eux ne seront pas malades, ne mourront pas, que le sort des autres ne les intéresse pas et que seul leur propre cas les intéresse !

                A ceux là je réponds que si cela leur est égal de contaminer une vieille personne qui va certes être sauvée mais passera un mois au service de réanimation, cela coûte cent mille euros à la Sécurité Sociale et donc vous finirez par payer tous ces frais (de même que les millions de tests PCR) sur vos impôts.

     

               Certains ont une peur maladive des effets secondaires, voire même d’une simple piqûre. Quelques uns évoquent un vaccin passé qui les a rendus malades pendant quelques jours. Ce n’est pas une raison valable, si l’on raisonne un peu.

              D’abord les vaccins contre d’autres maladies sont différents, notamment par les adjuvants que certains utilisent et les réactions sont différentes. Le vaccin contre la fièvre jaune par exemple provoque souvent des fièvres passagères. Mais des centaines de millions d’enfants reçoivent une dizaine de vaccins et n’ont guère de réaction, si ce n’est que l’on a ainsi réussi à éliminer beaucoup de maladies, ce qui est primordial.

                 L’effet secondaire le plus répandu est une inflammation de l’endroit de la piqûre. Mais si on vous injectait un peu rapidement de l’eau, sans un massage ultérieur du point de piqûre, vous auriez le même effet. Le vaccin covid n’y est pour rien.

     Certains dont fatigués, voire ont de la fièvre pendant un ou deux jours. D’abord la fatigue obéit à des facteurs très psychologiques. Quant à une réaction fébrile, c’est certes désagréable, mais, si vous attrapez le virus, dans la plupart des cas, vous aurez au moins une semaine de désagréments, sans parler des risques plus graves.

               Ce qui m’étonne le plus, ce sont les personnes qui, pour avoir le pass sanitaire se font faire un ou plusieurs tests PCR par semaine; j’avoue que personnellement je préfère deux piqûres que l’on ne sent même pas, à ces tests où l’on vous gratouille lefond des fosses nasales !

                Par ailleurs il ne faut pas oublier que toute prise de médicament peut avoir des effets secondaires. Le nombre de désagrément suite à des prises répétées de paracétamol (le médicament le plus utilisé dans le monde) est plus grand que celui des effets désagréables du vaccin covid.

     

                  Les raisons les plus absurdes que j’ai entendues sont celles de personnes (de préférence cérébrale P) qui remettent tout au lendemain et qui prétextent qu’elles n’ont pas eu le temps (depuis un an et demi !) de prendre rendez vous et que cela leur fait perdre du temps d’aller au gymnase ou chez le médecin se faire vacciner.

                Certains se trouvent même une raison attendre le vaccin Sanofi. Ce n’est pas parce qu’il sera peint en bleu-blanc rouge qu’il aura moins d’effets secondaires, d’autant plus qu’il ne se sert pas d’ARN pour produire les anti-corps, mais des protéines que l’ARN devrait fabriquer dans les cellules, et qu’il lui faut donc un adjuvant pour exciter le système immunitaire. Mais cela permet de repousser la vaccination à 2022 (si on n’a pas u la maladie avant !).

     

                Autre raison que j’entends souvent : « Il faut continuer à respecter les gestes barrière même en étant vacciné, alors je vois pas l'intérêt d’être vacciné si c'est pour pas revivre exactement comme avant. »

                 D’abord ce n’est nécessaire que parce qu’il n’y a pas assez de personnes vaccinées et que donc le virus continue à circuler. Si on arrive à l’éradiquer par une vaccination suffisamment nombreuse, les gestes barrières pourront être limités voire supprimés tant qu’il n’y a pas de reprise épidémique.
                 Par ailleurs constatons que ces mesures ont presque supprimé cet hiver, grippes et c gastros.

                Mais certaines de ces mêmes personnes me disent aussi que c’est superflu de mettre sa ceinture parce qu’il y a des airbags dans leur voiture, sauf que l’airbag ne protège que contre la mort dans une très grave collision. Mis de nombreux traumatismes ont gâché la vie de personnes qui ne portaient pas leur ceinture dans des accidents moins graves.

     

              Quant à ceux qui disent que le pass sanitaire doit être supprimé car c'est une atteinte à leur liberté individuelle, j'estime que ce qu'ils demandent, c'est la liberté de tuer les autres !

     

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :