• Pourquoi devient on accro à la cigarette.?

    Pourquoi devient on accro à la cigarette.?

               Je souhaite faire quelques articles sur les drogues (pas tous en suivant !), et je vais commencer par la drogue la plus répandue : le tabac.

               Je croyais que l’on fumait avant tout par plaisir et que l’on devenait psychologiquement dépendant de ce plaisir. Personnellement je n’ai pratiquement jamais fumé parce que les quelques essais que j’ai faits, étant jeune, m’enlevaient toute sensation de goût de la nourriture et ne m’apportaient aucun plaisir, et je pensais que c’était la raison qui m’avait épargné cette calamité, ce grâce à quoi je suis encore en bonne santé, alors que tous mes camarades de mon âge qui fumaient plus de 10 cigarettes par jours ne sont plus de ce monde, morts de cancers ou d'infarctus.
               La croyance médicale d’il y a quelques années était que l’absorption de la nicotine inciterait à fumer plus fréquemment, et, à partir d'une consommation régulière de cinq cigarettes par jour, et au bout de quelques années de tabagisme, la dépendance physique s'installerait, caractérisée par les symptômes du manque de nicotine : agitation, irritabilité, incapacité de se concentrer, etc. Le point faible de cette conception, est que ceux qui fument moins de cinq cigarettes par jour, ne deviendraient jamais dépendants, ce qui ne semble pas exact.
               En effet, des études américaines ont montré que apparition rapide de la dépendance était très fréquente, le plus souvent durant les premières semaines après la première cigarette et que les envies impérieuses de fumer et les échecs des tentatives d’arrêt peuvent apparaître chez les adolescents, dès les premières semaines de consommation, avec moins de 2 cigarettes par semaine.

                         Comment agit la nicotine.?

    Une seule cigarette peut vous rendre accro à la nicotine !!           Un neuromédiateur est particulièrement important dans notre système nerveux : l’acétylcholine. Il intervient dans la commande de tous les mouvements et la contraction des muscles  Mais il est aussi impliqué dans la mémoire et l'attention, le sommeil et la veille, la douleur et l’anxiété. Ses récepteurs sont présents dans le cerveau, dans tous les muscles, mais aussi dans les systèmes nerveux autonome et végétatif.
              En ce qui concerne la commande musculaire, l’influx nerveux arrivant aux muscles, libère l’acétylcholine, qui se fixe sur des récepteurs, lesquels laissent passer des ions Na+, K+ et Ca ++, lesquels font contracter le muscle voir schéma ci-contre);
               Puis, pour que le muscle cesse d’être contracté, une enzyme, l’acétylcholinestérase, vient hydroliser l’acétylcholine en choline et acide acétique.

               En fait les récepteurs de l’acétylcholine sont de deux sortes :
    Une seule cigarette peut vous rendre accro à la nicotine !!                  - des récepteurs dits « muscariniques, car ce toxique (celui des champignons mortels amanites), peut aussi se fixer sur eux et les bloque.
                       - des récepteurs dits « nicotinique », car la nicotine peut aussi se fixer sur eux et ne s'y détruit que lentement.

               Les études menées par plusieurs laboratoires on montré que 3 bouffées de fumée de cigarette saturaient la moitié des récepteurs nicotiniques et qu’une cigarette provoquait l’occupation de 88% d’entre eux.
         Lorsque le canal ionique est activé par la nicotine, le temps d’action est un peu plus long que pour l’acétylcholine qui est détruite très rapidement, laissant entrer davantage d’ions, et en outre l’excitation du neurone entraîne la libération de dopamine par les centres de récompense, ce qui procure un certain plaisir.
               En effet des récepteurs nicotiniques sont présents sur les neurones de l’aire tegmentale ventrale,(ATV, voir mon article d'hier), lequel est le principal centre de récompense entraînant la libération de dopamine et la sensation de plaisir. Fumer semble donc agréable !.

               Les stimulations nicotiniques répétées chez les fumeurs, augmentent donc la libération de dopamine dans l'ATV, le septum et le noyau accumbens et le plaisir correspondant.
               De plus le nombre de récepteurs dans les neurones augmente, ce qui augmente cette libération et le plaisir ressenti, donc l’envie de fumer.
               Mais le fumeur chronique maintient, entre chaque cigarette, une concentration de nicotine suffisante pour désactiver les récepteurs et pour ralentir leur renouvellement. D’où peu à peu une certaine désensibilisation du récepteur et la réduction du plaisir ressenti.
    Progressivement  les neurones réagissent de moins en moins à la nicotine, puisque les récepteurs nicotiniques perdent en partie leur capacité de s'activer en réponse à la nicotine.
               Le fumeur doit alors fumer un nombre croissant de cigarettes pour obtenir le même effet de plaisir de fumer.

               Après une brève période d’abstinence (une nuit de sommeil par exemple), la concentration de nicotine redescend et permet à une partie des récepteurs de retrouver leur sensibilité. Le retour de tous ces récepteurs à un état fonctionnel normal, augmente la neurotransmission cholinergique à un niveau anormal affectant l’ensemble des voies cholinergiques du cerveau, voies qui commandent notamment nos muscles. Le fumeur éprouve alors de l’agitation et de l’inconfort (le phénomène de manque), qui le conduit à fumer une nouvelle cigarette.
               Les stimulations nicotiniques répétées chez les fumeurs, augmentent donc la libération de dopamine dans l'ATV, le septum et le noyau accumbens et le plaisir correspondant.
               De plus le nombre de récepteurs dans les neurones augmente, ce qui augmente cette libération et le plaisir ressenti, donc l’envie de fumer.
               Mais le fumeur chronique maintient, entre chaque cigarette, une concentration de nicotine suffisante pour désactiver les récepteurs et pour ralentir leur renouvellement. D’où peu à peu une certaine désensibilisation du récepteur et la réduction du plaisir ressenti.
    Progressivement  les neurones réagissent de moins en moins à la nicotine, puisque les récepteurs nicotiniques perdent en partie leur capacité de s'activer en réponse à la nicotine.
               Le fumeur doit alors fumer un nombre croissant de cigarettes pour obtenir le même effet de plaisir de fumer.

               Dans cette théorie, la dépendance provoque le manque.

               Les stimulations nicotiniques répétées chez les fumeurs, augmentent donc la libération de dopamine dans l'ATV, le septum et le noyau accumbens et le plaisir correspondant.
               De plus le nombre de récepteurs dans les neurones augmente, ce qui augmente cette libération et le plaisir ressenti, donc l’envie de fumer.
               Mais le fumeur chronique maintient, entre chaque cigarette, une concentration de nicotine suffisante pour désactiver les récepteurs et pour ralentir leur renouvellement. D’où peu à peu une certaine désensibilisation du récepteur et la réduction du plaisir ressenti.
    Progressivement  les neurones réagissent de moins en moins à la nicotine, puisque les récepteurs nicotiniques perdent en partie leur capacité de s'activer en réponse à la nicotine.
               Le fumeur doit alors fumer un nombre croissant de cigarettes pour obtenir le même effet de plaisir de fumer.
               Mais cette théorie, qui suppose une certaine saturation permanente du cerveau en nicotine, si elle montre bien la dépendance chronique, ne peut expliquer les dépendances rapides dès les premières cigarettes, même si leur nombre est faible.

               Les stimulations nicotiniques répétées chez les fumeurs, augmentent donc la libération de dopamine dans l'ATV, le septum et le noyau accumbens et le plaisir correspondant.
               De plus le nombre de récepteurs dans les neurones augmente, ce qui augmente cette libération et le plaisir ressenti, donc l’envie de fumer.
               Mais le fumeur chronique maintient, entre chaque cigarette, une concentration de nicotine suffisante pour désactiver les récepteurs et pour ralentir leur renouvellement. D’où peu à peu une certaine désensibilisation du récepteur et la réduction du plaisir ressenti.
    Progressivement  les neurones réagissent de moins en moins à la nicotine, puisque les récepteurs nicotiniques perdent en partie leur capacité de s'activer en réponse à la nicotine.
               Le fumeur doit alors fumer un nombre croissant de cigarettes pour obtenir le même effet de plaisir de fumer.

           

              J'essaierai d'expliquer demain pourquoi les fumeurs débutants 
    peuvent être rapidement accro à la cigarette.

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