• Ne nous affolons pas en raison de la grippe aviaire !

     

              Nous sommes en période de fêtes et les réveillons de Noël et de Nouvel an sont, dans les familles l’occasion de faire des repas exceptionnels. 
    Parmi les plats préférés des français le foie gras et la dinde aux marrons.

               Mais en faisant mes courses dans les supermarchés, j’entends des personnes qui ont peur d’attraper la grippe aviaire en mangeant ces plats et le gouvernement ne fait pas rassurer sur la télévision.

               Je rappelle d’abord que le virus de la grippe aviaire ressemble à celui de la grippe, et n’en diffère que par une structure interne un peu différente; alors que la grippe humaine est en général un H1N1 ou H2N3, celui de la grippe aviaire est un H5N1.
             Voici à quoi cela correspond :

              A la surface du virus, une protéine (l’hémagglutinine HA) est responsable de la fixation du virus sur les cellules qu’il va infecter. On en connait 16 sortes de H1 à H16.
               Les souches H1, H2 et H3 correspondent aux grippes humaines, les autres à celles sur des animaux, La H5 est très souvent rencontrée sur les oiseaux.
               Une deuxième protéine (la neuramidase NA) avec neuf types de N1 à N9, facilite l’entrée du virus en faisant un « trou chimique » dans les parois cellulaires.
              Un virus de grippe est donc caractérisé par deux lettres correspondant aux deux types de protéines comme le H1N1, mais en fait  il peut y avoir de nombreux virus différents H1N1 correspondant à des ARN différents, issus de mutations génétiques.
              On ne peut pas associer une dangerosité à ces sous types, les grandes pandémies humaines passées correspondant à des virus A, H1N1, H2N2 et H3N2.
              Le virus grippal infecte d'autres animaux que l'homme, terrestres et marins, et c'est chez l'oiseau qu'elle est la plus fréquente : « peste aviaire », « grippe aviaire » ou « grippe du poulet » et celle de ces dernières années très pathogène pour les oiseaux, était de type H5N1.

               Je rappelle par ailleurs qu’un virus ne vit que dans des cellules hôtes vivantes, et il ne peut se multiplier qu’en interne. A l’extérieur d’un organisme il ne survivra que quelques heures, voir quelques jours s’il est protégé de la lumière et de la pluie.
              On peut attraper une maladie bactérienne en étant dans un endroit où a séjourné un malade. Par contre on ne contractera pas une maladie virale si on est à plusieurs mètres de lui.
              La contagion par un virus se fait par contact avec la personne ou l’animal, par respiration des gouttelettes qu’expectore la personne en toussant ou par des liquides biologiques, sang, sueur, sperme, excréments. Pour des virus très contagieux par de que l’on appelle du nom barbare de « fomites », les traces de ces liquides organismes laissées sur des support (par exemple les poignées de portes), et cela pendant quelques heures seulement.
              Pour la grippe aviaire, elle est extrêmement contagieuse entre oiseaux, qui se touchent ou sont en contact avec des fomites laissées sur le sol par des animaux contaminés. Par contre elle est peu contagieuse vis à vis de l’homme, sauf s’il manipule ces oiseaux malades, et notamment leurs plumes, dont il peut respirer de petites particules ou contaminer ses mains.
              Et le virus, en admettant qu’il soit présent dans une viande, ne résistera pas à la chaleur de la cuisson.

              Les gens ont peur parce que les journalistes mettent en exergue le sensationnel et qu’on a abattu 2000 volailles d’un élevage où il n’y avait qu’une bête malade (ou soupçonnée de l’être). En fait la raison est d’éviter de propager la maladie parmi les autres élevages car là, la contagion est grande entre oiseaux (jusqu'à 100% de mortalité dans les 48 heures), et il y aurait une pandémie animale, faisant beaucoup de morts parmi dindes, chapons, oies et canards, poulets etc… ce qui serait une catastrophe économique.
              Evidemment si la maladie ne se propage pas, l’homme est d’autant plus protégé, mais en fait seuls les éleveurs et les gens qui plument les oiseaux sont vraiment exposés.
              Par ailleurs il faut surveiller le virus et notamment ses mutations éventuelles.

              Donc n’ayez aucune crainte : 

     - d’abord les précautions et la surveillance sont telles qu’aucun oiseau contaminé ne peut se retrouver sur les étals des magasins.

     - ensuite, quand bien même il y en aurait un, la cuisson détruit le virus et donc manger sa viande ou son foie est dans danger aucun.

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