• Mes rencontres dans les ascenseurs (1)

    Mes rencontres dans les ascenseurs (1)Mes rencontres dans les ascenseurs (1)
     
             Je m'occupe de la copropriété dans laquelle j'habite et ces deux dernières années, j'ai fait rénover les machineries et l'électronique des ascenseurs des quatre immeubles. Alors évidemment les ascenseurs cela fait partie de mes préoccupations, et pourquoi pas, ce à quoi ils sont destinés : transporter des gens !

              Comment les personnes se comportent elles dans un ascenseur ?

              Peut être avez vous lu le livre de M Barberi "L'élégance du hérisson" ? Cet auteur a fait état, dans un journal féminin, d'une étude américaine assez ancienne (2001) sur la psychologie des gens dans les ascenseurs, faite à partir des enregistrements vidéos des caméras de sécurité. Alors depuis j’observe ceux que j’y rencontre et je dois dire que cela me fait sourire.

              Un ascenseur n'est jamais qu'une cage métallique, équipée d'un éclairage, d'un tableau de commande et parfois d'un miroir: un moyen très simple de se déplacer à la verticale. Et pourtant, c'est aussi un lieu qui révèle notre façon d'interagir avec autrui et avec l'espace qui nous entoure.
              Certains s'y sentent maîtres de la situation, justement parce que l'espace est restreint. Beaucoup éprouvent un certain malaise à partager leur espace vital avec des inconnus. D'autres semblent se faire tout petits et prient pour arriver le plus vite possible à destination. D'autres encore ne perdent aucune occasion de laisser une trace de leur passage, feutre en main.
              En somme, chacun de nous aborde l'ascenseur à sa façon, hormis bien évidemment les claustrophobes, qui préféreront gravir dix étages à pied plutôt que de prendre l'ascenseur

              L’étude américaine faite en 2001, faisait état de certains de ces comportements, en rapport avec notre personnalité :

                Le prêt-à-bondir :
    Impeccablement vêtu, tel un jeune cadre dynamique, il regarde les autres avec mépris ou suffisance; c'est généralement un "prêt-à- bondir". Le plus souvent, il jaillit de l'ascenseur téléphone à l'oreille dès qu'il arrive à son étage.
           
                L’âme perdue :
    Il ne sait pas exactement à quel étage il doit aller. Parfois, il donne l'impression d'ignorer s'il est dans le bon bâtiment. Il demande constamment des renseignements. C'est un éternel inquiet.

                 L’affolé :
    Claustrophobe, il est recroquevillé sur lui même, anxieux au point de se ronger les ongles, et dès l’arrivée à l’étage, il se précipite dehors, soulagé d’être libre et encore en vie.

                L'importun :
    Ou bavard indiscret. Ce type de personne se sent en droit de parier à tout le monde, inlassablement, jusqu'à ce que l'ascenseur soit vide, et en général pour ne rien dire d’intéressant, ou ne parler que de lui.

                Le revêche :
    Il fait tout ce qu'il peut pour éviter toute forme de contact, physique ou verbal. Si l'ascenseur est occupé, il hésitera à y entrer et préférera l'escalier. Et si quelqu'un tente de lui parler, il garde le silence en regardant droit devant lui.
       
                L'inquiétant :
    Personne ne voudrait se trouver seul dans un ascenseur avec une personne de ce type. Il ressemble aux gaillards patibulaires des films américains: aucune émotion ne passe sur son visage et il scrute  tous ceux qui entrent, et ne dit pas un mot.

                Le vaniteux :
    Il ne fait rien pour cacher sa totale absence de modestie. Même accompagné, il se regarde et s'admire dans le miroir, ou à défaut, observe son reflet sur les surfaces métalliques des parois. Il vérifie son nœud de cravate, se recoiffe et, souvent, se sourit à lui-même d'un air satisfait.

              L’étude indiquait que, lorsque l’ascenseur est peu occupé et qu’elles ont le choix,  le repli contre la paroi du fond est choisi par 47 % des personnes, dont près de deux tiers d'hommes, alors que 29 % des voyageurs solitaires se placent devant la porte de la cabine; 11% s’appuient sur la paroi latérale, coté tableau de commande et les 12 % restant se mettent n’importe où.

              Alors depuis, je fais l’anthropologue dans l’ascenseur de mon immeuble.
    Dans le prochain article, je vous ferai part de mes impressions personnelles..

           

     

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