• Mathématiques et cerveau.

     

     
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    Il n'y a pas de pensée sans langage, et on ne fait pas des mathématiques sans penser. Des psychologues en déduisaient que les mathématiques avaient émergé chez l'homme, comme une conséquence du langage. Mais les mathématiciens n'en n'étaient pas sûrs et certains pensaient que la réflexion mathématique était indépendante du langage.
         On croyait jusqu'à présent que les centres du langage étaient très impliqués dans les traitements mathématiques par le cerveau. Il semble par exemple que le centre de Broca, qui met en œuvre syntaxe et grammaire dans nos phrases, soit impliqué dans le calcul mental et les opérations algébriques.
           Mais des études récentes sous IRM, ont montré que les aires concernées (en bleu sur la figure ci-dessous) par la réflexion mathématique (et pas uniquement le calcul formel), étaient différentes de celles impliquées dans une réflexion ne demandant qu'une expression  par des phrases. (en vert).
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    Mathématiques et cerveau.

         Il existe ainsi un réseau mathématique dans le cerveau, qui n’est pas celui du langage.
     
         L'étude a en outre montré que les centres étaient diversement occupés lors de travaux mathématiques, en rouge les centres correspondant à une réflexion de niveau élevé, en vert la compréhension et la manipulation de formules mathématique, et en bleu, les centres mobilisés pour des calculs simples.

    Mathématiques et cerveau.

           Ce réseau est déjà mobilisé par des enfants non encore scolarisés lorsqu'ils se trouvent face à un certain nombre d'objets, de même que chez les singes supérieurs.
    Ce réseau est ensuite développé par l'apprentissage à l'école, et il est plus actif chez les mathématiciens que chez les non-mathématiciens.
             Il est probable que les notions mathématiques , acquises après un apprentissage important, sont encodées dans le cerveau sous une forme différente de celle du langage, sauf effectivement les formules impliquant l'usage de lettres.

              J'ai lu par ailleurs un article, qui espérait que l'on pourrait aider les élèves en difficulté à mieux faire des mathématiques en leur envogant de l'électricité dans le cerveau ?  
    Cela parait être une boutade !! Pas sûr !

        Des neuroscientifiques britanniques ont réussi à augmenter les capacités d'apprentissage des nombres chez des volontaires en leur appliquant un courant électrique sur la boîte crânienne, au moyen d'électrodes.
        Les électrodes étaient placée sur le cortex pariétal droit, partie supérieure droite du crâne qui semble intervenir dans les capacités de dénombrement.
        Pour ne pas mener leurs expériences sur des enfants, (en France c’est interdit mais pas dans les pays anglosaxons), les neuroscientifiques ont demandé à des adultes d'apprendre un nouveau système de numérotation fondé sur des symboles différents des chiffres, qu'ils devaient progressivement associer à des quantités.
        Les personnes agant reçu des impulsions électriques transcrâniennes durant cet apprentissage, acquéraient une représentation correcte des nombres avec une exactitude comparable à ce dont elles étaient capables avec le système numérique décimal.
        En revanche, les personnes n'auant pas reçu les stimulations transcrâniennes présentaient une moins bonne assimilation de ce nouveau système numérique;

        Cet effet se prolongeait pendant quelques mois. Comment expliquer cela?

        Selon les neurologues, la stimulation électrique par une électrode reliée au pôle positif d’un générateur a des conséquences positives sur un mécanisme cellulaire et moléculaire qui renforce les capacités de transmission de l'information entre les neurones, qui conditionne également la mémorisation et l'apprentissage. En revanche, une stimulation par l'électrode négative, fragiliserait l'ancrage des connaissances par renforcement des synapses et détériorerait les performances.

        J’avoue être assez sceptique et je voudrais bien voir d’autres résultats d’expériences : la recette me semble trop simple.
        De plus je me pose des questions sur les conséquences imprévisibles de telles méthodes sur d’autres centres cérébraux voisins.
        Des tests chez l'animal sont indispensables. Chez l'enfant, toute perturbation du développement cérébral risque d'avoir des conséquences graves et difficiles à mettre en évidence.
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