• Les robots et l'empathie

    Les robots et l'empathie

          « Don Diègue robot » dira t’il un jour à son fils « Rodrigue as tu du coeur ? ».

        Je crains que « Rodrigue robot » ne réponde : « non papa, je n’ai que du carreau » , car pour un robot un jeu de cartes est plus naturel que des émotions.

        On nous parle très souvent de robots à la télévision.
        Il y a 20 ans, les robots n’étaient que des machines qui aidaient l’homme pour des tâches fastidieuses, tels les robots ménagers ou ceux des usines de mécanique
        Les robots intelligents n’existaient que dans les films de science fiction, tel le célèbre D2, mais ils ressemblent à des machines.
        Depuis quelques années la robotique a fait des progrès - ce que l’on appelle du mot pompeux « d’intelligence artificielle ». Nous pouvons trouver des tondeuses ou des aspirateurs qui se débrouille tout seuls, si l’environnement n’est pas trop compliqué.
        Mais ils sont programmés pour une tâche précise et n’ont aucune capacité d’invention. Ils s’adaptent tout au plus en fonction des perceptions de leurs capteurs.
        C’est bien moins intelligent que le moindre animal domestique.
        Mais des films comme « Real Humans » nous montrent des robots bien proches de l’homme et ayant des sentiments.

        Depuis quelques années on a vu apparaître des robots auxquels on a donné un physique d’homme ou d’animal domestique, avec comme but de tenir compagnie à des personnes âgées ou à des enfants malades.
        Le premier écueil a été d’imiter la marche des vivants et notamment la bipédie des hommes.
        Cela a l’air tout simple, mais c’est un problème d’équilibre difficile et rien ne vaut notre cerveau. La robotique n’imite pas encore parfaitement la marche de l’homme.
        Deuxième écueil, la parole. Certes ce n’est pas difficile de faire parler un robot : l’ordinateur sait imiter la voix humaine et former des mots et des phrases à partir de phonèmes. Quant à la syntaxe et la grammaire, c’est logique ou bien question de mémoire, donc pas de problème.
        Mais c’est un autre problème de dire des choses intelligentes et de comprendre un interlocuteur et lui répondre. Les situations que l’on rencontre sont tellement nombreuses qu’on ne peut mémoriser des réponses à l’avance.
        Il faut donc là une véritable intelligence artificielle, qui puisse imaginer pour s’adapter, après avoir interprété et analysé la parole de son interlocuteur.
        On en est encore au balbutiement.

        Mais le summum de la difficulté c’est de rendre le robot empathique.
        Il faut d’abord pour pouvoir répondre à des émotions, comprendre celles des autres. Donc le premier stade c’est de rendre le robot capable de déceler des émotions chez son interlocuteur humain.
        On commence à peine à le faire.
        Il s’agit essentiellement que le robot reconnaisse les émotions d’une part aux mimiques du visage et d’autre part aux intonations de la voix. C’est tout un apprentissage.
        Le stade d’après sera de faire apprendre au robot, comment réagir face aux émotions des hommes et d’avoir des attitudes et des réponses appropriées. C’est encore plus difficile.
        Les chercheurs pensent que d’ici quelques dizaines d’années, il sera possible d’avoir des robots capables de tenir compagnie aux personnes âgées et aux enfants.
        Mais il faudra que ces personnes comprennent que, même si le robot semble avoir de l’empathie et répondre à leurs émotions, ce n’est qu’un dressage et que lui n’éprouve aucune émotion, contrairement aux hommes et aux animaux.
        Ils ne faudra pas trop s’attacher à nos robots : ils ne le méritent pas.

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