• Les méthodes d'enseignement de grand-mère étaient les meilleures !

     

    Les méthodes d'enseignement de grand-mère étaient les meilleures !

              Je suis toujours intéressé quand je vois les neurophysiologistes s’intéresser à l’apprentissage des enfants et à l’enseignement, notamment primaire.
              Ma grand-mère m’avait appris à lire à 4 ans et mon grand-père m’apprenait à compter ainsi que les quatre opérations.
              Ma belle-mère, qui était institutrice, puis directrice d’école, a appris à lire et à compter à mes enfants et à certains de mes petits enfants.
              Les méthodes qu’il et elles utilisaient n’étaient pas fondées sur la connaissance du cerveau, mais sur une longue expérience de ce qui était efficace et ne l’était pas.
              Depuis l’Education Nationale a trouvé ces méthodes ringardes et a prôné un enseignement « beaucoup plus moderne », basé sur les élucubrations de quelques inspecteurs et psychologues imaginatifs, qui voulaient ne pas « traumatiser l’enfant », mais l’instruire en l’amusant, pour ne pas le fatiguer.
              Le résultat est probant : les enfants ne savent plus ni lire, ni compter, non seulement au sortir du CP mais même du CE2.
              Et je constate que les neurobiologistes qui voudraient tenir compte du fonction-nement du cerveau, recommandent les antiques méthodes de mes grands- parents ou parents enseignants.

              D’abord la lecture : la méthode dite » globale » dans laquelle on apprenait des le début de l’enseignement de la lecture, à reconnaitre les mots entiers, a été un véritable échec.
             
    Les neurobiologistes ont montré que l’apprentissage devait se faire d’une part par la répétition, mais également par l’assemblage de données logiques progressives, où nos organes de perception s’habituaient peu à peu à l’information.

              Ainsi il fallait commencer par apprendre les lettres, en les écrivants et en les prononçants pour s’habituer à leur son.
              Puis il fallait apprendre logiquement les syllabes simples, indépendamment de tout mot b+a=ba, b+e=be…. là encore en s’appuyant sur la vue et le son.
              Ensuite on peut utiliser ces données pour reconnaitre des noms simples, associés aux images correspondantes des objets dénommés; puis aborder des syllabes plus complexes telles que « on » ou « au », et les utiliser.
              Il faut attendre que ce mécanisme devienne un automatisme et que l’enfant n’ait plus besoin de syllaber pour lire un mot, pour avoir une approche globale.
              On peut alors apprendre des mots, du vocabulaire, mais en le définissant, et en l’associant à des images concrètes et en associant l’écriture à la lecture, car il y a une mémoire de la main (de ses commandes motrices), complémentaire des mémoires visuelle et auditive.
              Et ne pas vouloir trop tôt faire de la grammaire : masculin, féminin, pluriel… à fortiori sujet, verbe , compléments, adjectifs. Il faut d’abord que l’enfant sache lire une phrase en comprenant ce qu’elle veut dire, avant de lui compliquer la tâche par de nouvelles notions.
              Il faut qu’il ait déjà le plaisir de lire tout seul des histoires en les comprenant.
              Il est cependant nécessaire d’apprendre au préalable ce qu’étaient les accents et la ponctuation, par des explications des conséquences pratiques de leur usage.
              Cela parait fastidieux, mais c’est le seul moyen pour le cerveau d’obtenir un apprentissage qui reste ensuite définitivement, car il est devenu un automatisme inconscient.

              Voyons maintenant la numération et le calcul. L’enseignement actuel trouve peu intelligent de compter sur ses doigts et veut apprendre les modes opératoire, en négligent les exercices répétitifs manuels fastidieux et en utilisant tout de suite calculette et ordinateur. Là encore c’est un échec; je connais de nombreux jeunes de pus de vingt ans qui ne savent plus faire une division à la main, et la plupart sont nuls en calcul mental.
              Bien sûr il y a les calculettes et les tableurs, mais on se trompe souvent sans s’en apercevoir d’un facteur 10 ou 100, par manque d’expérience de la numération.
              Les neurobiologistes estiment que, au début de la rencontre avec les nombres, compter sur ses doigts est un réflexe presque inconscient et qui est salutaire pour avoir une notion pratique des premiers nombres et se familiariser avec le processus d’addition
              Avec la répétition, la mémoire crée un automatisme, mais compter sur ses doigts n’est pas, comme on le croit aujourd’hui un réflexe de mauvais élève iou de manque d’intelligence. C’est au contraire une stratégie intelligente
             Et dans le cerveau, certaines zones motrices caractéristiques des doigts et des nombres sont proches voire se chevauchent.
              C’est d’ailleurs de l’usage de nos dix doigts que provient le système décimal.

              Son apprentissage ne doit pas être théorique. Ma grand-mère pour me faire comprendre le système utilisait des buchettes (des allumettes sans phosphore). Chacune représentait une unité et elle les groupait par dix avec un élastique, puis par dix paquet de dix avec un gros élastique, et en même temps me montrait comment était liée l’écriture du nombre, chaque chiffre étant en relation du nombre de buchettes, de paquets de 10 et de paquet de 100. Et elle insistait bien sur les notions de 1, 10, 100, 1.000, 10.000… en utilisant ce point séparateur tant galvaudé aujourd’hui.
              Quant aux opérations c’est simple : c’est la répétition qui enseigne l’essentiel, en montrant le mécanisme et en répétant son application quelques centaines de fois.
              La « table d’addition » devient automatique à force de compter sur ses doigts. Quant aux tables de multiplication, il faut qu’elles soient apprises par cœur, pour que chaque item devienne un réflexe inconscient de la mémoire, et ensuite le mécanisme des multiplications et des divisions devient un réflexe à force d’en faire.
              Mais évidemment pour faciliter la compréhension et la mémorisation, il faut montrer qu’une multiplication résulte d’additions successives.
              Et il ne faut pas encombrer de théorie par d’autres notions inutiles, tant que le réflexe n’est pas acquit. Ne parlons surtout pas de théorie des ensembles pour montrer que 2X3 = 3X2. L’enfant s’en rendra compte très simplement par la pratique.
              Enfin le calcul mental n’est plus enseigné aujourd’hui. Et pourtant c’est lui qui donne une idée des ordres de grandeur et qui nous évite des erreurs grossières de calcul, en nous donnant une idée approximative des résultats. De plus il conforte la compréhension du système décimal. 
             
    Cela me semble bénéfique de prendre l’habitude que 362 X 5 = 3620/2 = 1810, ce qui est plus facile à faire de tête, ou que 25 X 9 = 250-25 = 225

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  • Commentaires

    1
    Lundi 27 Novembre 2017 à 17:54

    Bonjour,

    Ça fait quelques décennies que j'ai aussi remarqué ce déficit en calcul mental chez les plus jeunes (dont certains sont actuellement moins jeunes  smile).

     J'ai quitté la scolarité vers la période d'apparition des calculettes de poche (assez grosses poches par rapport à aujourd'hui ). A l'époque j'utilisais la règle à calculs et avec cet outil, savoir déterminer l'ordre de grandeur c’était  impératif !

    En plus dans des calculs pratiques ont ne citait dans le résultat que les chiffres significatifs. La distance parcourue entre deux villes c'était par exemple 123 km et pas 122,854715 km comme affiché sur l'écran de la calculette)

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