• Les animaux dorment ils ?

             

                 

     

     

     

     

     

               Etant en vacances en Bretagne, et ayant trouvé un jardin avec une végétation tellement débordante que je pouvais à peine rentrer dans la maison, j'ai consacré ces derniers jours à tondre, tailler, nettoyer... et apporter 48 grands sacs en déchetterie.

              Mais je vais reprendre mes articles.

              J'avais faite 7 juillet un article sur le sommeil, qui décrivait le mécanisme d'endormissement chez l'homme et les divers stades du sommeil.
              Un correspondant m'a demandé si les animaux dormaient de façon analogue.

               Je rappellerai seulement que deux grandes phases se succèdent à plusieurs reprises : le « sommeil profond » pendant lequel le rythme des ondes cérébrales n’est que de quelques Hertz, et le « sommeil paradoxal » (on l’appelle aussi REM : rapid eyes mouvements, car il est accompagné de mouvements des yeux), phases  pendant lesquelles le cerveau élimine tout ce qui lui paraît superflu dans la mémoire, ce qui donne nos rêves pendant des phases de micro-réveils. Durant le sommeil paradoxal, la fréquence des signaux cérébraux est voisine de 40 Hz, et donc de celle d’une personne éveillée. Mais l’activité musculaire est nulle, excepté les yeux et l’extrémité des doigts.

              Les renseignements qui vont suivre sont principalement tirés d'un article d’Irène Tobler-Borbély, de l'institut de pharmacologie de Zurich, en Suisse, sur le sommeil des animaux.

               Ce n’est pas facile de savoir si un être vivant est endormi, grâce à des signes extérieurs.
               Un bébé humain dort parfois les yeux ouverts ; les poissons et les insectes n’ont pas de paupières.
               Les chevaux, les ânes, les girafes dorment souvent debout.
               Le sommeil s’accompagne d’un relâchement musculaire, mais c’est un paramètre fluctuant et pas forcément évident à la simple vue (comment interpréter chez un poisson les mouvements de nageoires ?
               On peut mesurer des activités cérébrales, mais cela nécessite un appareillage sophistiqué qui perturbe éventuellement le dormeur. C’est relativement aisé à faire chez un mammifère, mais beaucoup moins pour d’autres animaux.
                On observe aussi les mouvements oculaires, mais c’est aussi une opération délicate et les fluctuations sont importantes.
                Le signe le plus facile à observer est l’immobilité, malgré des stimuli tel une lampe de poche ée sur l’animal. Si l’animal est au repos, non endormi ; le stimulus le fait bouger.
     
               La plupart des mammifères et des oiseux ont un sommeil analogue, succession de sommeil profond et de sommeil paradoxal. Seuls les dauphins parmi les mammifères n’ont pas de sommeil paradoxal. On ne sait pas pourquoi ni comment ils s’en passent. Mais en outre les dauphins en sommeil profond ont un hémisphère cérébral, qui reste éveillé à tour de rôle, sans doute pour garder l’évent respiratoire hoirs de l’eau. Des baleines ont le même phénomène cérébral.
                Chez les oiseaux le sommeil paradoxal est très court, environ une minute par cycle (20 minutes environ chez les humains). Les oiseaux migrateurs peuvent planer en l’air alors qu’ils sont en sommeil profond. Le sommeil varie beaucoup selon les espèces, les saisons , l’environnement.
                On a trouvé aussi des différences de type de sommeil chez les reptiles (c’est pour Kaa !) mais cela a été peu étudié chez les poissons (je vois mal un plongeur sous-marin faire passer un électroencéphalogramme à une sardine !!).
                Le sommeil a aussi été identifié chez les invertébrés, écrevisses, cafards, scorpions, mouches…
                Des études ont été faites chez la drosophile, et ont montré qu’elle était sensible à des substances hypnotiques (par exemple utilisées lors des anesthésie).
                Il semble donc que la plupart des animaux dorment, mais on n’a étudié que 240 espèces, sur plus de 7 millions. Alors prudence !
                Ce serait intéressant de trouver des animaux qui ne dorment pas, pour mieux comprendre les rôles du sommeil.
     
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