• Le maintien de la vie par le cerveau.

               Nous avons vu, il y a quelques jours, comment se formait notre cerveau.
               J'ai dit, qu'en naissant, notre cerveau était seulement capable d'assurer notre maintien en vie, et de commencer à recevoir des sensations : images, sons, odeurs, goût, toucher. Mais par contre nous avons un énorme potentiel de développement et d'apprentissage, en fonction de l'éducation et de l'instruction que nous recevrons.
               Je voudrais parler aujourd'hui et demain, de la partie de notre cerveau qui nous maintient en vie : c'est  le “cerveau central”,  dont le fonctionnement est autonome, indépendant de notre volonté et la plupart du temps inconscient. 
               
    Ce sont les couches les plus profondes de notre cerveau, sous le “cortex” qui est la couche superficielle et sous le “cerveau émotionnel” qui est une couche médiane.

               Il est constitué de  plusieurs centres, dont  l'hypothalamus, que je décrirai demain et qui apparaissent sur la schéma ci dessous et qui fonctionnent à notre insu, de façon tout à fait inconsciente et dont nous ne prenons conscience que parce que, communiquant avec notre cerveau émotionnel et notre cortex, ce cerveau central influe aussi indirectement sur nos émotions et sur nos pensées rationnelles et nos perceptions.
              Il est prolongé (en se dirigeant vers la colonne vertébrale) par le “tronc cérébral” et le “bulbe rachidien” qui le complètent, 

                 Sur le schéma apparait le cervelet qui ne fait pas partie du cerveau central, mais qui est le dépositaire de tous nos processus automatique d'action : tenir en équilibre, marcher, sauter, skier, jouer du piano, faire du vélo, conduire une voiture, jouer au tennis ...

    Le maintien de la vie par le cerveau.

              Le cerveau central recueille des informations et agit sur le corps humain par deux grands systèmes nerveux autonomes (ou végétatifs), qui sont représentés sur l'image : le système orthosympathique qui “provoque ou accélère” et le système parasympathique, qui “ralentit ou inhibe”.
              Ainsi le cerveau central contrôle la quantité de lumière entrant dans notre oeil, notre salivation, notre sudation, l'air entrant dans nos bronches et le rythme de respiration, le rythme cardiaque et la tension artérielle, notre digestion, la production de glucose par le foie qui va alimenter nos muscles, le fonctionnement de notre intestin, les sécrétions de nos reins, via la vessie, et le fonctionnement de nos organes sexuels.

    Le maintien de la vie par le cerveau.


        Notre corps est en effet à la fois en perpétuel déséquilibre et dans un délicat équilibre permanent.
        Déséquilibre parce que l'environnement extérieur le perturbe, qu'il perd des calories (ou qu'au contraire il a trop chaud), alors que la biochimie du corps humain ne fonctionne correctement qu'à une température autour de 37 degrés C, qu'il lui faut fournir un effort et donc s'alimenter en nourriture et en eau, que nos cellules (notamment du cerveau) ont besoin d'un minimum d'oxygène et nos muscles de glucose, que de nombreuses concentrations en sels minéraux peuvent diminuer et celles en éléments toxiques devenir trop élevées, et parce que notre “machine” peut s'emballer ou se ralentir sous le coup des émotions.
        Equilibre parce que le cerveau central mesure tous les paramètres nécessaires et agit grâce aux deux système nerveux sur tous les organes et va ainsi rétablir tout équilibre perturbé : cela s'appelle “l'homéostasie”.
        Par exemple, il va accélerer la respiration, dilater les vaisseaux sanguins et nous faire boire et transpirer si nous avons trop chaud, et, si nous avons trop froid, il va rétrécir nos vaisseaux sanguins, contrôler le métabolisme des graisses,  et donner du glucose à nos muscles (qui fournissent 20% de travail et 80% de chaleur!) et déclencher le cas échéant des frissons (squelette + muscles).

        Un autre mécanisme d'action de notre cerveau central se fait par une glande qu'il contrôle par une innervation directe : l'hypophyse (que les médecins de Molière appelait la glande pituitaire!)
        Cette glande, incluse en quelque sorte dans le cerveau, fabrique à sa demande des hormones contrôlant directement certains phénomènes (par exemple les hormones de croissance, ou celles qui vont agir sur la pression sanguine ou l'absorption d'eau par les reins) et surtout des “pré-hormones” qui sont envoyées aux autres glandes du corps et les stimulent pour leur faire produire leurs propres hormones (principalement la thyroïde, les glandes surrénales, le pancréas, les glandes sexuelles, les muqueuses de l'estomac te de l'intestin).

        En résumé notre cerveau central (qui existe aussi et est assez voisin du nôtre chez les animaux, notamment mammifères), est le régulateur du fonctionnement de notre corps. Son action est essentielle et pratiquement inconsciente, et des lésions importantes de cette partie du cerveau entraînent en général la mort.

        Le cerveau central a également une action importante sur certains de nos comportements, d'une part parce qu'il est l'intermédiaire obligé du cortex et du cerveau émotionnel pour donner certains ordres à nos organes, et il peut donc perturber ces ordres, et d'autre part parce qu'il transmet des renseignement sur l'état de notre corps et que ces informations entrainent des attitudes psychologiques et des actions.

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