• Le cortex préfrontal (1) : comment réfléchit il ?

    Le cortex préfrontal (2) : comment réfléchit il ?

        On m'a demandé plusieurs fois de faire des article sur notre pensée intelligente, et si je pouvais expliciter davantage comment le cerveau “réfléchit”.   
        D’autre part je lis actuellement des articles et études concernant le développement de l’apprentissage et de l’intelligence des enfants et les problèmes d’enseignement et d’apprentissage des connaissances.
        Je ferai sans doute des articles à ce sujet, mais ils supposent qu’on sache un peu ce que font dans le cerveau, les cortex frontal et préfrontal.
        C’est donc de cette question que je vais vous parler dans les prochains articles.


        Les lobes préfrontaux sont en effet la plaque tournante de la perception du temps et de l’espace, de la naissance des idées, de la réflexion et de la planification, de la maîtrise des projets et des émotions et donc la clé de tout apprentissage, notamment scolaire.

        Une particularité de l’être humain réside dans la possibilité qu'il a de prendre, en partie, les          « commandes » de lui-même. C'est possible pour la motricité des jambes vers l'âge de un an. Parfois, la commande est mixte : c'est le cas pour la respiration, qui fonctionne en grande partie sur un mode automatique, mais peut aussi être contrôlée volontairement, par exemple avant de plonger en apnée, ou lors d'exercices de relaxation.

        C'est la conscience (au sens “être conscient de”) qui fait l'objet de l'éducation et de tout apprentissage ou réflexion.
        La structure nerveuse, qui offre la possibilité de « prendre conscience », est principalement nos lobes frontaux., mais notre attention et notre conscience "du moi" dépendent aussi énormément de notre cerveau émotionnel.

        Les centres du cortex préfrontal font partie des structures nerveuses apparues le plus récemment, dans l'évolution des vertébrés. Ce sont également celles dont la maturation s'achève en dernier puisque la fin de la myélinisation des fibres nerveuses des lobes frontaux humains a lieu vers l'âge de 15-16 ans, voire parfois plus tard (je rappelle que la myélinisation est la formation autour des fibres nerveuses d’une gaîne graisseuse isolante, qui accroît de façon importante la vitesse de transmission de l’influx nerveux, et donc la capacité de traiter les données).
        Le volume des lobes frontaux augmente au cours de cette croissance pour constituer chez l'homme presque un tiers de la totalité du cortex, record absolu chez les primates.

    Le cortex préfrontal (2) : comment réfléchit il ?

        Il a fallu 500 millions d'années à l'évolution des vertébrés pour produire des “Homo habilis” capables de créer des outils avec un cerveau d'environ 500 centimètres cubes, comparable à celui de nos plus proches cousins les chimpanzés avec qui nous partageons 98,4 % de notre information génétique.

        Mais il a fallu seulement trois à quatre millions d'années pour tripler ce volume cérébral et atteindre celui de “l'Homo sapiens” il y a un peu plus de 60 000 ans. Ce triplement est essentiellement dû au développement du néocortex et en particulier des lobes préfrontaux comme le montre la figure ci dessous :

    Le cortex préfrontal (2) : comment réfléchit il ?    

        Quelles sont les grandes fonctions du cortex préfrontal ?
        Il remplit six grandes fonctions, qui peuvent aussi être considérées comme six grands « pouvoirs potentiels» donnés à l’homme sur le temps, l'espace, la réflexion et l'affectivité.
        Trois de ces fonctions - capacité de représentation, flexibilité mentale et planification, donnent  une prise sur le temps, sur la prévision de l’avenir et des conséquences de ses actes, que seul l’homme est vraiment capable d’appréhender.
         J'ai déjà traité en partie la capacité de représentation dans mon article d'hier sur les images mentales.
       Deux autres, attention et initiative, lui confèrent un pouvoir sur l'espace et sur l’action.        
        La dernière, la modulation émotionnelle, permet de réguler son niveau d'émotivité pour tirer le meilleur parti des situations, en contrôlant les actions de notre cerveau émotionnel.

    Le cortex préfrontal (2) : comment réfléchit il ?

     

        Nous verrons dans les prochains articles en quoi consistent ces grandes fonctions.

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