• La désinformation sur internet.

     

    La désinformation sur internet.

                    Il y a toujours eu de tous les temps de la désinformation qui propageait à titre d’information, des nouvelles fausses, volontairement ou non.

     Mais autrefois c’était limité aux affiches et journaux et les pouvoirs publics surveillaient l’affichage et les rédaction veillait sur les dires de la presse.

                Déjà avec la télévision, la mauvaise information par négligence a augmenté, car la concurrence entre chaines entraînait une course au sensationnel pour avoir de l’audience et donc une vérification insuffisante de l’information. Mais les journalistes essayaient de limiter ce risque.

     

               Avec internet et les réseaux sociaux, la fausse information est actuellement beaucoup plus importante que celle qui est avérée. En effet n’importe qui peut écrire n’importe quoi, relayer sans aucune vérification n’importe quelle fausse nouvelle, et propager intentionnellement n’importe quelle rumeur.

              La désinformation est l’inconvénient majeur d’internet. 

              En 2013, le Forum économique mondial, qui examine les problèmes mondiaux urgents, a indiqué que la désinformation massive sur internet étaitl’une des plus graves menaces vis à vis de nos sociétés et civilisations.

              Des chercheurs ont essayé d’analyser le phénomène, en faisant notamment des statistiques sur les réseaux sociaux, en suivant la capacité de fausse informations à se propager rapidement et massivement.

             Leurs principales conclusions exposées dans un article du journal « Pour la Science », de Walter  Quattrociocchi, qui dirige un laboratoire italien de sciences sociales, sont les suivantes :

     

             Internet a révolutionné la façon dont les personnes s’informent, trouvent des interlocuteurs, des sujets et des intérêts communs, réagissent, filtrent (ou plutôt ne filtrent pas), les informations, et se forment leur propre opinion.

            Cela est dû au fait que les réseaux sociaux font partie de notre quotidien et que le nombre de personnes ayant accès à cette information est énorme. Voici quelques statistiques:

           Le nombre de personne ayant accès à internet est de l’ordre de 3,4 milliards dan le monde (46% de la population); en Europe, 616 millions (73%), et en France ((, 4 millions (86% en France; 92% au Royaume Uni et 63% en Italie).

           En France un usager consacre environ en moyenne 1h20mn aux médias sociaux : Facebook 43%, Facebook Messenger 22%, Google 11% et Twitter 11% . Les utilisateurs de Facebook sont 32 millions, dont la moitié entre 20 et 40 ans, 14% pour les 13/19 ans et 8% pour les plus de 60 ans seulement.

           La place des téléphone mobile croit rapidement : l’interrogation d’internet par ces mobiles était de 29% en 2014 et de 39% en 2016. Le trafic moyen est de 1,4 Goctet par mois et par téléphone.

     

          Outre le nombre de personnes touchées, les problèmes que pose internet sont de quatre sortes :

                 - l’émission et la réception d’information s’effectue sans aucun contrôle sur la véracité ou le fondement de l’information. N’importe qui peut publier n’importe quoi, sans intermédiaires.

                - un certain nombre de personnes « s’amusent » à faire courir des rumeurs diverses , le plus     souvent fausses, parfois invraisemblables.

                - mais le niveau moyen des personnes qui consultent internet  est faible, de telle sorte que la compréhension et la critique de l’information reçue est souvent défectueuse.

               - l’homme n’est pas aussi rationnel qu’on pourrait le croire : le filtrage souffre de ce que les psychologues appellent le « biais de la confirmation », c’est à dire que nous privilégions les informations qui correspondent à nos propre idées et nous négligeons celles qui les contredisent. L’individu croit d’abord ce qui lui plaît le plus et correspond à son schéma de pensée.

               - enfin plus l’information est sensationnelle ou affriolante, (et a des chances d’être fausse), plus elle est retransmise de compte en compte et on aboutit à une diffusion exponentielle, comme dans une épidémie.

     

           Les chercheurs ont fait une analyse de millions de données provenant d’une part des sources habituelle d’information (en grande partie vérifiées : télévision, presse informatique, sites scientifiques ou d’information vérifiée,…), d’autre part des autres sources qui inventent l’information ou sont sensées diffuser ce que les sources habituelles « cachent » (et notamment des « complots », et enfin les sources de nature politique, qui utilisent internet comme source de mobilisation et de recrutement.

           On constate que les trois catégories de sources correspondent à des lois statistiques voisines (par exemple la durée de vie de consultation d’un post et le nombre de réactions qu’il suscite). Et plus une information entraine une discussion, plus ce qui s’en dégage est négatif.

          Paradoxalement les personnes qui sont le plus enclines à ne pas croire les sources classiques, sont celles qui fréquentent le plus les sources non avérées : les plus méfiants sont les plus crédules ! Ces personnes sont, en Italie troi fois plus nombreuses que celles qui suivent les sources classiques.

          Un autre résultat a trait aux actions menées pour essayer de convaincre qu’un information était fausse : en général cela ne fait que renforcer la croyance en cette information.

         Quand on lit une telle étude, on n’a vraiment pas l’impression qu’internet nous rende intelligent !!
     

    La désinformation sur internet.

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