• L'effet "placebo" et "nocebo".

    L'effet "placebo" et "nocebo".

     

            Sans doute avez vous déjà entendu parler de l'effet "Placebo", mais sans doute mois de l'effet "nocebo".

              L'effet "placebo" est connu depuis longtemps et ses manifestations ont été maintes fois observées.
              Un médecin britannique le signale vers 1820. Pendant la guerre en 1943 un médecin militaire américain, à cour de morphine, soulage la douleur de blessés en leur injectant... de l'eau salée.
    En 1978, le professeur Levine, de lUniversité de Californie, que des patients auxquels on avaient extrait des dents, avec seulement une injection d'eau salée comme anesthésiant, avaient sécrété un anti-douleur naturel ; : des endorphines", qui avaient leur évité de souffrir.
              Ce professeur a montré qu'au contraire, un antalgique donné à l'insu du patient avait peu d'effet, et que l'injection d'eau salée à des patients atteints de la maladie de Parkinson, faisait sécréter de la dopamine dans le cerveau, neurotransmetteur qui est déficient dans cette maladie.
              Lorsqu'on manque d'oxygène, par exemple en altitude, le cerveau sécrète!te des prostaglandin es, qui dilatent les vaisseaux sanguins, afin de transporter plus d'oxygène. C'st ce qui se passe si on fait retirer une personne dan sun masque à oxygène, alors que la bouteille à laquelle il est raccordé est vide. Mais le mal de tête de la personne disparaît ou ses performances d'apnée sont augmentées sensiblement.

             A l'inverse certaines de nos expériences ou convictions peuvent avoir un effet négatif. Le fait que l'on sache qu'en bateau, enavion ou en voiture on peut avoir le "mal de mer", fait que l'on y est plus facilement sujet. De mamelles personnes averties du mal des montagnes du à la raréfaction de l'oxygène, y ont plus souvent mal à la tête. C'est l'effet "nocebo".

             Il y a même plus étonnant : des essais ont eu lieu en administrant des placebos à des personnes en les avertissant que ce n'tait pas le médicament réel, et pourtant, ail en résultait quand même un effet bénéfique !!

    Comment notre esprit peut il ainsi être leurré ?

              En fait on n'explique pas totalement l'effet placebo.
              Comme on vient de le voir ce n'est pas un simple effet psychologique de la pensée. Il y a une réaction du corps humain qui le plus souvent sécrète des produits chimiques naturels, qui sont ensuite responsables de l'effet placébo.
              Dans le cas de la lutte contre la douleur, on peut expliquer en partie le fonctionnement cérébral (cf schéma ci-dessous, emprunté à Science et Avenir.)
              Notre cortex préfrontal "reconnait" un médicament (par un emballage, une gélule connue..., alors que c'est un produit placebo, et qu'il ne le sait pas. Il informe de l'administration du "médicament" le tronc cérébral (ATV), qui agit sur le noyau accumbens et le circuit de récompense, et également le cerveau émotionnel, notamment les centres amygdaliens et l'hypothalamus.         
              Le système de récompense libère de la dopamine, qui apporte une certaine satisfaction, les amygdales diminuent le stress, et l'hypothalamus fait sécréter des endorphines, qui bloquent la douleur au niveau des relais nerveux de la moelle épinière.
              Le signal de douleur remonte au thalamus d'où il est relayé vers d'autres régions du cerveau.
               La douleur diminue.

    L'effet "placebo" et "nocebo".

    Les conditions de l'effet placebo

             On peut se demander ce qui favorise l'effet placebo (par exemple un optimiste y est il plus sensible ?) Les études ont donné un certain nombre de directions de recherches :

              D'abord un certain nombre de conditions dans le domaine de l'environnement :
                        - L'action des médicaments est meilleure en milieu hospitalier ou au cabinet médical.Une blouse blanche l'accentue. L'attitude du médecin plus conviviale ou sa confiance en l'efficacité du traitement influe le malade.
                        - L'aspect du "médicament" n'est pas neutre : le placebo est plus efficace si son emballage porte une marque; les médicaments chers sont préférés mais ils ont aussi plus d'effets secondaires (par effet nocebo); les gélules sont lus efficaces que les comprimés et les plus grosses font le plus d'effet; les comprimés bleus apaisent, les rouges excitent.
                        - Plus un traitement est invasive, plus il est actif : les injections sont plus efficaces que les comprimés ayant le même placebo.

             L'effet dépend évidemment du patient :
                        - Il semble que certains gênes favorisent l'efficacité des placebos.
                        - Les optimistes et les gens calmes sont plus réceptifs que les personnes stressées ou qui s'énervent; il semble par exemple qu'ils produisent plu d'endorphines face à la douleur.
                        - Les expériences passées de succès ou échec de traitements antérieurs (même différents) peut influencer le malade.
                        - Les émotions positives sont importantes (c'est vrai même pour des médicaments réels. Le rire et l'espoir agissent positivement, au contraire de l'angoisse et la tristesse.
              Cela dit, quand une maman console son enfant qui vient de tomber et a une petite égratignure au genou, c'est aussi un effet placebo !

             En définitive, il apparaît que l'effet placebo a une énorme composante psychologique, qui met en jeu notre inconscient, le système de récompense, les centres amygdaliens, l'hippocampe (mémoire), les cortex cingulaire et insulaire, et enfin l'hypothalamus qui produit alors des substances chimiques naturelles, qui agissent comme des médicaments.

     

     

     

     


                       

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