• L'amour est aveugle.

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                        Il y a longtemps que je n'ai pas fait d'article sur les amours ou sur les préférences cérébrales et, pourquoi pas, les relations entre les préférences cérébrales et les problèmes de couple.

                Depuis 16 ans je corresponds avec des jeunes de Tchatcheblog, de Cowblog, puis d'Eklablog, et une part importante des problèmes que l’on me soumet, sont des chagrins d’amour. Mais j'ai beaucoup moins de jeunes correspondant(e)s sur Eklablog et donc ces échanges sont moins fréquents. Alors moins d'articles les concernent.

               Aujourd'hui je voudrais parler de l'évolution que je constate chez les jeunes dans l'origine des chagrins d'amours, avant de faire plusieurs articles sur les relations entre les problèmes de couples et les préférences cérébrales des deux partenaires.
               Mais j'ai davantage l'expérience des chagrins d'amour des jeunes filles. Les garçons en parlent très peu, pour plusieurs raisons : d’abord ils se font larguer moins souvent. Ensuite leur fierté et leur susceptibilité les empêchent d’en parler. Enfin, en général les garçons n’aiment pas parler de leur problèmes et souvent ceux ci les préoccupent moins.

                Quatre points m’ont frappé plus particulièrement :

                 - La différence de mentalité entre jeunes filles et garçons que je connaissais étant jeune, s’est beaucoup accentuée avec l’évolution de la société.
                Les jeunes filles sont restées très romantiques. Certes le « prince charmant », est resté un mythe, mais elles rêvent d’un compagnon qui soit dingue d’elles, aux petits soins, qui apprécie et reconnaisse les efforts qu’elles font et leur amour, qui les accepte telles qu’elles sont, avec lequel elles aient un vrai fusionnement, et qui soit prêt à parler d’avenir, de vivre ensemble, de faire des projets de vie future. On partage avec lui les joies, mais c’est aussi en même temps, un confident sur lequel on peut s’appuyer, et qui vous aide dans les moments difficiles.

              Les garçons eux, ont évolué dans l’autre sens. L’amour est le plus souvent une aventure, une amourette dans laquelle on partage volontiers les plaisirs mais pas les peines. Leurs copains d’une part avec leurs fêtes (où souvent on se saoule et on fume du crack!), leur formation (s’ils ont le courage d’y travailler), voire les distractions sur internet (jeux en particulier), passent souvent avant les distractions avec la petite amie, jugées trop mièvres. Et pas question d’aliéner sa liberté, de parler d’avenir. On reste vague et surtout on ne s’engage pas !

                 - le deuxième point qui me paraît responsable de bien des chagrins, c’est qu’on s’entiche du premier venu s’il a une bonne tête, s’il est gentil et drôle et s’il a un bon baratin.  Ce qui n’est qu’une simple attirance est pris par les filles (et parfois par les garçons), comme de l’amour auquel on croit.
                On ne connaît pas grand chose de l’autre, ni de sa personnalité, ni de ses goûts, ni de la façon dont il envisage l’amour et l’avenir.
                La libération des mœurs et la contraception (très souhaitable et souvent insuffisante), fait que l’on prend l’attirance physique pour des sentiments.
               Et finalement la rupture vient de ce qu’on a construit un amour comme un château de sable, sans s’assurer qu’il avait des fondations assez solides pour durer.

                 - Le troisième problème est celui bien connu de « l’amour aveugle ».             L’amour fait qu’on a tendance, non seulement à beaucoup estimer l’être aimé (ce qui est nécessaire), mais qu’on le magnifie, et qu’on le pare des qualités qu’il a, mais aussi de celles qu’il n’a pas, et qu’on voudrait qu’il ait.
                Bref on en fait un « rêve », « un prince charmant », qui doit vous apporter ce que vous souhaitez voir en lui.
                On aime donc, non pas un certain partenaire bien vivant et réel, mais un mythe, un rêve, un modèle, c’est à dire le partenaire tel qu’on voudrait qu’il soit.

                  - En général la jeune fille finit par s’apercevoir que son chéri ne correspond pas à l’image qu’elle se faisait, qu’elle espérait. Si elle a de la chance, et si elle a été réaliste dans ses souhaits, ce n’est pas trop grave car la différence n’est pas prohibitive. Mais il arrive souvent qu’elle soit considérable.
                L’attitude raisonnable serait, surtout si la différence n’est pas prohibitive, d’admettre son partenaire tel qu’il est, d’essayer de faire quelques concessions mutuelles et d’essayer de construire, si c’est possible, sur la réalité des deux êtres.
              Mais je constate que ce n’est pas ce qui se passe : en général chacun espère que c’est l’autre qui fera des concessions, ou même que sa personnalité changera à votre contact.
                C’est une énorme erreur : la personnalité de quelqu’un qui a une vingtaine d’années change peu et, je n’ai jamais vu un garçon aimé par mes lectrices , mais ne correspondant pas à leur rêve, changer de personnalité pour devenir le prince charmant. Tout au plus fera t’il des efforts et souvent, qui ne seront que passagers et s’estomperont dans le temps. Ce n'est que retarder la séparation.

                 Lorsque les conditions que je viens de décrire sont remplies, je n’ai malheureusement jamais vu les problèmes se solutionner : soit il y a eu assez rapidement rupture, ce qui est le cas favorable; soit l’un des deux aimant trop l’autre, cette personne n’a pas voulu entériner le fossé qui s’était créé, et a alors abdiqué en essayant de faire toutes les concessions possibles pour garder l’être aimé. Mais sa personnalité ne pourra que très peu évoluer, pas plus que celle de son compagnon, et c’est alors une succession de crises pénibles, de heurts, de reproches mutuels, qui finiront par créer tellement de souffrances que la séparation deviendra inéluctable.

                 Finalement le problème c’est que l’amour est un sentiment, une succession d’émotions. Alors c’est le cerveau émotionnel qui traite principalement le problème et le plus souvent, il n’écoute pas le cortex préfrontal qui prêche le rationnel et la logique. La subjectivité remplace l’objectivité.
                Cela ne se passe bien que si on a bien choisi son partenaire de départ et si on a évalué un minimum, les chances que l’on avait d’avoir une liaison durable.
                Mais pour cela il faut arriver à maîtriser ses émotions et ses sentiments, ne pas laisser tourner en rond dans le cerveau émotionnel les idées tristes, avec l’amygdale qui aggrave la situation de stress à chaque tour, et arriver à garder une communication minimale entre le cerveau émotionnel et le cortex préfrontal, qui réfléchit en examinant objectivement les situations.           

              Dans les prochains articles, j’examinerai l’importance des préférences cérébrales sur ces processus d'entente ou de mésentente entre deux personnes.

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