• Jusqu'où va t'on faire le clonage d'animaux ?

           Je viens de lire un article qui me paraît inquiétant.

     Les paysans chinois ayant des difficultés à fournir suffisamment de viande au consommateur, qui mangent beaucoup plus de viande qu’il y a quelques années, aurait décidé qu’une usine, à l’est de Pékin, allait cloner en série, vaches chevaux et même des chiens. L’usine serait en construction.

     Le chiffre d’un million de vaches par an a été avancé et il s’agirait de chiens policiers pour la police et l’armée. La production devrait démarre en 2017.

     La société de biotechnologie chinoise Boyalife et sa comparse sud-coréenne Sooam Biotech auraient investi une trentaine de millions d’euros., 

     La compagnie coréenne aurait déjà cloné des chiens décédés pour les remplacer à l’identique auprès de leurs propriétaires.

     

     Il est peu probable que la viande de vache clonée soit dangereuse à manger, surtout cuite, mais il serait quand même nécessaire d’étudier la question avant de la commercialiser

     Si c’est pour faire de la viande de boucherie, la vache sera abattue assez vite et donc le vieillissement de ses cellules n’est pas un problème.

     Mais les essais menés sur les brebis ou les singes, o,t montré que les animaux clones vieillissaient mal et mourraient beaucoup plus jeunes que les animaux conçus naturellement.

     

     Surtout c’est le début d’une habitude de clonage. A quand celui des humains ?

    Et là c’est inquiétant. On est en plein eugénisme.

     

     Pour ceux qui ne sont pas habitués à ces techniques, quelques mots sur le clonage.

     Ce n’est pas une invention de l’homme. A l’origine presque toutes les cellules vivante qui se reproduisent  se clonent : leur ADN se divise en deux ADN identiques, et donc sauf mutation ou erreur accidentelle, les cellules produites sont identiques aux cellules mères. C’est donc le phénomène naturel le plus courant.

     C’est également un mode de reproduction naturel chez les plantes : le fraisier par exemple (ou certains lierres) envoie dans le sol une ramification, le stolon, qui a un moment fait des racine, puis se sépare et devine autonome.

     Mais on peut aussi provoquer cette reproduction par bouturage.

     Le greffage est aussi une sorte de clonage par modification d’ADN.

     Mais il existe dans les plantes des amas de cellules indifférenciées ( les méristèmes), qui peuvent se multiplier en se différenciant selon certaines conditions.

     En laboratoire, en introduisant de l’ADN dans ces cellules on peut les cultiver et produire in vitro, un embryon de plante, puis une petite plante qui pourra se développer ensuite.

     Pour les animaux, et notamment les mammifères, la reproduction naturelle se fait par fécondation d’un œuf femelle par de la semence mâle. 

     Le clonage est très différent puisqu’on ne part que de l’ovocyte, mais qui est énuclée pour qu’il n’apporte plus son ADN et  on introduit dans cet ovocyte le noyau d’une cellule différenciée, qui apporte donc la totalité de son ADN.

     Le clone est donc théoriquement identique à l’animal qui a fourni cette cellule.

     En 1963, l'embryologiste chinois Tong Dizhou, fut le premier à cloner un poisson à partir du noyau d'une cellule d’embryon.

     En 1996 le premier mammifère cloné fut une brebis, Dolly, qui fut euthanasiée en 2003 à la suite d'une maladie pulmonaire qu'ont les brebis normalement à 11 ou 12 ans. On constata un vieillissement prématuré des cellules de son corps.

     Depuis les années 2000 de nombreux essais ont été faits : vache, taureaux et bœuf sauvage, cheval et jument, cochons, divers animaux de laboratoire, chiens et chats.

     On a réussi même à faire des clones de clones.

     

     En fait si l’on transmet le matériel génétique de la cellule de l’animal que l’on veut cloner, le matériel et le mécanisme de transcription restert celui des cellules du receveur.
     L’expression de certains gènes peut donc se faire différemment que dans l’animal initial et le clone n’est pas parfaitement identique à l’animal original. On a par exemple constaté que, sur les bovins, les taches colorées sur la peau ne sont pas au même emplacement.

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :