• Stratégie du numérique pour l’éducation 2023-2027 (2)

          Hier je vous parlais de l’introduction  du document sur la stratégie numérique pour l’éducation 2023-2027.
         Je vous ai cité les 4 axes  principaux de cette stratégie. Voici ce que précisait le document résumé 

         « 1 - Un écosystème engagé au service d’une politique publique partagée
                 Renforcer la gouvernance du numérique pour l'éducation aux niveaux national et local.
                 Partager des indicateurs à des fins de pilotage et d'évaluation.
                 Définir un équipement individuel type pour l'élève (collège et lycée).

         2 = Un enseignement du numérique qui développe la citoyenneté et les compétences numériques
                 Assurer l'acquisition des compétences numériques tout au long du parcours scolaire.
                 Permettre aux élèves de devenir des citoyens éclairés à l'ère du numérique.

         3 - Une communauté éducative soutenue par une offre numérique raisonnée, pérenne et inclusive.
                Soutenir le développement des communs numériques.
                Simplifier l'accès aux services numériques en créant un "compte ressources".
     Mettre le numérique au service de l’École inclusive.
               Mieux former les équipes éducatives à la pédagogie avec le numérique.
               Accompagner les enseignants dans le numérique éducatif.
               Organiser les services numériques éducatifs selon une logique de plateforme interopérable.
                Mobiliser les données au service de l’École.

        4 - De nouvelles règles du jeu pour un système d’information ministériel au service de ses utilisateurs
                Accélérer la transformation numérique.
                Gagner en efficience en amplifiant et en soutenant la mutualisation.
                Gagner en fluidité et en qualité par l"intégration des principes de l'agilité et de l'expérience utilisateur.
                 Développer l’écoresponsabilité. »

        C’est évidemment plus complet donc explicite, mais :
                 - Parler « d’écosystème », n’est ce pas céder à la mode; que sous-entend le terme éco ? Et « gouvernance » me parait bien désuet.
                  - Je ne savais pas ce qu’était un « commun numérique », ni un « compte ressources ».  
         Un « commun numérique » correspond à une ressource numérique gérée par une communauté de producteurs et d'utilisateurs selon des règles de gouvernance conjoin-tement élaborées.
          Les enseignants rencontrent des difficultés pour obtenir les ressources pédagogiques adaptées à leurs besoins en classe. La solution imaginée par le ministère est un moyen de paiement, appelé pour le moment « compte ressources », qui est proposé à chaque enseignant pour acheter des ressources et outils numériques pédagogique sur un site marchand en ligne.
                 - Décidément je manque de vocabulaire : qu’est ce que « l’école inclusive ». Voilà ce que j’ai trouvé « L'École inclusive vise à assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers. ». Oui inclusive : qui n’exclut personne, mais c’est bien plus que cela !
                  - Je conçois ce que peut être l’agilité devant un ordinateur, mais les « principes » de l’agilité me paraissent plus obscurs !
                  - Et j’aurais bien voulu savoir ce qu’il ya derrière « l’écoresponsabilité » dans le domaine de l’éducation informatique. parle t’on de la consommation des ordinateurs.?

             On est déjà mieux renseigné après cette lecture des grands axes du projet, mais ce n’est pas encore évident..
             J’ai recherché d’autres renseignements dans le document complet et j’en reparlerai, car les objectifs deviennent alors plus clairs et plus précis.
             J’en reparlerai après quelques autres articles, pour ne pas vous lasser de ces problèmes d’enseignement informatique.

     

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  • Stratégie du numérique pour l’éducation 2023-2027 (1)

    Stratégie du numérique pour l’éducation 2023-2027 (1)     

     

     

     

     

     

     

                  Je m’intéresse évidemment à l’enseignement de l’usage de l’ordinateur et des prémices de l’informatique dans le primaire, le collège et le lycée, voire au delà, mais là cela commence à dépasser mes connaissances de ce domaine, car l’informatique que j’ai connue était celle de grand-papa, du fortran et du cobol. et les logiciels propriétaires des microordinateurs; elle a complètement changé heureusement.

         Le 27 janvier 2023, l'ex-Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, a dévoilé une « stratégie du numérique pour l’éducation 2023-2027 ».
         Comme je le fais d’habitude j’ai lu d’abord le document résumé, et je vais vous en parler aujourd’hui, mais comme cela m’a intéressé j’ai lu les 40 pages du document complet PDF et je reviendrai sur ce contenu, très ambitieux qui touche, élèves, parents, professeurs, et tous les personnels du ministère de l’Education Nationale.

         Je cite d’abord in extenso l’introduction : 

    « La stratégie du numérique pour l’éducation pour la période 2023-2027 vise à relever plusieurs défis :

    1. Renforcer la coopération nationale et locale entre les acteurs de l’éducation, autour de projets pédagogiques mobilisant le numérique là où il est pertinent ;
    2. Développer les compétences numériques des élèves, c’est-à-dire, d’abord, leur enseigner la citoyenneté numérique, en développant l’esprit critique et renforçant l‘éducation aux médias et à l’information ; ensuite, leur transmettre un socle de compétences numériques renforcées ; enfin, promouvoir l’attractivité des spécialités et baccalauréats menant aux métiers du numérique
    3. Fournir aux professeurs une offre claire mêlant outils et ressources numériques pour mettre davantage le numérique au service de la réussite des élèves ; encourager leur usage en proposant davantage de formations et d’accompagnement, afin que les enseignants puissent s’en saisir facilement et de manière la plus pertinente possible
    4. Développer la robustesse, la sécurité, l’accessibilité, la qualité et l’écores-ponsabilité des outils informatiques du ministère, pour simplifier le travail des agents et accroître ainsi la qualité du service rendu. »

         C’est clair et encourageant, mais évidemment c’est, à ce niveau, très général.
         J’ai quand même été perplexe devant le terme de « citoyenneté numérique ».
         Hélas, je ne suis plus à la mode. J’ai trouvé une définition du Conseil de l’Europe, ùais qui ne m’a guère convaincu de la nécessité du terme « citoyenneté » bien que cette définition soit très politique 

    « La citoyenneté numérique désigne le maniement efficace et positif des technologies numériques (créer, travailler, partager, établir des relations sociales, rechercher, jouer, communiquer et apprendre), la participation active et responsable (valeurs, aptitudes, attitudes, connaissance) aux communautés (locales, nationales, mondiales) à tous les niveaux (politique, économique, social, culturel et interculturel), l’engagement dans un double processus d’apprentissage tout au long de la vie (dans des structures formelles, informelles et non formelles) et la défense continue de la dignité humaine. »

          Le document cite ensuite les 4 axes de cette stratégie :
              - Un écosystème engagé au service d’une politique publique partagée.
              - Un enseignement du numérique qui développe la citoyenneté et les compétences numériques.
              - Une communauté éducative soutenue par une offre numérique raisonnée, pérenne et inclusive
              - De nouvelles règles du jeu pour un système d’information ministériel au service de ses utilisateurs

          J’avoue que ces titres ne m’ont pas parus très clairs. Je vous parlerai de la suite demain pour éviter de faire un article trop long.

     

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  • Les problèmes de l'enseignement informatique actuel

       
        Il est certain que le numérique fait maintenant partie de notre vie.
        Personnellement je n’écris presque plus de lettres à la main et par envoi postal, à part quelques cartes en vacances, mais j’utilise mon clavier et ma messagerie.
        Tous les documents que je rédige sont faits à partir de word ou des homologues sur Mac (Pages)
        Pour faire des calculs er surtout pour faire des tableaux chiffrés, Excel ou autres spécifiques Mac (Numbers), me font gagner du temps. Ils me servent aussi à recenser des données pour les trier et les retrouver par mots clés.
        Toutes les présentations de mes conférences sont faites sur Powerpoint ou analogue (Keynote spécifique du Mac).
         Mes dessins sont faits sur Easydraw et transformés en jpeg ou intégrés dans le traitement de textes.
          Et évidemment Firefox et Safari me permettent de naviguez sur le Web et de trouver assez facilement une immense documentation, que je n’aurais pu trouver autrefois dans une bibliothèque, ni aller lire dans une université étrangère. Je n'aime pas Chrome à cause de l'extrêmeindiscrétion de Google.
        Je lis encore des revues et journaux papier, parce que c’est facile à transporter, mais je peux les consulter aussi sur mon ordinateur.
        Et la plupart des personnes ont une connexion internet.
        Alors évidemment se servir d’un ordinateur est essentiel et il vaut mieux savoir bien s’en servir, et donc apprendre à le faire.
        Cela me parait donc normal qu’on enseigne le numérique à l’école dès le cours primaire.    
        L’enseignement a fait un effort important dans ce domaine, mais pour quel résultat?  

        Le Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse, a commandé de nombreux audits en 2021/22 sur l’état de l’enseignement informatique en France, qui a mis à jour certains défauts dont je vais parler aujourd’hui.
        Il a ensuite élaboré une « stratégie du numérique pour l’éducation 2023-2027 » que j’essaierai d’analyser demain et après-demain.

         Un premier constat : l’enseignement informatique met en jeu de très nombreux acteurs, au ministère de l’Education Nationale, mais aussi dans les collectivités territoriales, des fournisseurs de matériels et de services, des éditeurs de manuels, les opérateurs internet etc…
         Cela aboutit à un ensemble foisonnant d’initiatives, dont les acteurs n’ont pas les mêmes respon-sabilités, besoins, pratiques, compliquant la convergence des actions vers une vision commune 

              Le numérique bouleverse la vie des élèves comme des adultes. La compréhension du numérique et de ses mécanismes, les compétences numériques deviennent incontournables pour la préparation à la vie professionnelle où les pratiques sont transformées par le numérique dans tous les domaines et à tous les niveaux de qualification. Le niveau actuel n’est pas suffisant et la France doit former davantage de professionnels du numérique.
             Par ailleurs les élèves ne savent pas exercer un contrôle et un esprit critique suffisants lorsqu’ils recherchent des informations et créent des documents d’information, 

             La crise sanitaire a provoqué l’explosion des pratiques numériques dans l’éducation. Cette période a démontré les progrès nécessaires et attendus pour les enseignants comme pour les élèves.
             L’usage du numérique requiert plusieurs conditions : l’accès à un équipement et à l’énergie pour le faire fonctionner, la connexion à un réseau informatique, la disposition d’outils adaptés aux usages souhaités et, enfin, les capacités et compétences pour utiliser ces outils et équipements.
           Les difficultés d’accès au numérique créent des inégalités d’apprentissage et placent les questions d’inclusion numérique et de l’égalité d’accès au service public du numérique éducatif au premier plan des préoccupations du numérique pour l’éducation.
            Les enseignants, les élèves, les familles ou tous les personnels de l’éducation signalent des difficultés dans l’usage des outils numériques proposés : des interfaces complexes et hétérogènes, peu attractives, parfois éloignées des standards, inégalement accessibles et peu adaptées à la mobilité, une absence de portabilité des données nécessitant de multiples ressaisies, des ruptures de connexion entre les outils, des performances insuffisantes, etc.
          Pour répondre à ces enjeux, il convient de créer les conditions d’une offre simple, cohérente, pertinente et durable au service des élèves, des familles, des enseignants et des personnels de direction sur l’ensemble du territoire national, et de formaliser un ensemble de règles d’interopérabilité, de sécurité et de protection des données du numérique pour l’éducation. 

          Le Ministère a un service informatique très important, qui permet des tâches très diverses comme par exemple la numérisation et la correction des copies du bac.
          Les centres informatiques sont très nombreux et énergivores et les interfaces utilisateurs peu performantes. Une modernisation est nécessaire.

         Cet analyse de l’état des lieux était certes nécessaire, mais il faut se rappeler que les acteurs sont des humains et surtout des enfants et des adolescents.
         A mon avis, il ne faut pas oublier un point essentiel : l’ordinateur comme le téléphone portable sont pour les adolescents un outil de bavardage et de jeu. On communique ensemble sur les réseaux sociaux et par internet et on joue, en solitaire ou en ligne. Ce n’est pas un outil destiné au travail.
       De plus le zapping permanent sur internet et d’une occupation à l’autre, entrecoupées des appels sur le téléphone ou les réseaux sociaux, enlève l’habitude de se concentrer, de faire attention pendant un temps assez long.
       Par ailleurs les enseignants ont habitué les élèves, depuis la maternelle, à apprendre en jouant, pour essayer d’attirer leur attention, de rendre l’étude plaisante.
        L’ordinateur ou la tablette ne font qu’accentuer le phénomène.

        Apprendre c’est avant tout travailler, que l’on engrange plus ou moins de données d’information, c’est toujours un apprentissage, basé sur la répétition, sur l’effort, sur l’attention. La plupart des adolescents ne savent plus faire d’effort, encore moins sur ordinateur qu’avec les moyens classiques.
       Croyant les motiver par le jeu, on risque de les démotiver parce que rendus incapables de se forcer à travailler et à faire attention.
       En définitive, le numérique est un outil, comme le crayon, le papier et le livre, il ne peut pas rendre un enfant intelligent !
        Un élève qui ne sait pas utiliser par exemple un dictionnaire papier, ne deviendra pas plus performant parce qu'il aura réussi à taper un mot dans un moteur de recherche.    
        Il est utile d’apprendre à se servir d’un ordinateur, parce c’est un appareil aujourd’hui incontournable, mais votre intelligence ne se développera pas plus qu’avec d’autres outils. Il n’apportera de gain de temps que par la suite, dans la vie courante et au travail pour des tâches répétitives, et un gain de stockage de papier et d’archives. (sous réserve d’avoir plusieurs sauvegardes).

        Un enseignement c’est faire certaines actions quelque soit l’outil utilisé :
           - c’est d’abord faire le cours et faire en sorte que les élèves écoutent avec attention. Ensuite les données du cours peuvent être sur des livres, des polycopiés ou internet, peu importe pourvu qu’on puisse les lire. Une manière simple de contrôler l'attention de chaque élève est de poser des questions pour savoir ce qui leur pose le plus de problème.
           - c’est répondre aux demandes des élèves. Il est parfois plus facile pour certains de poser une question par un message ou sur un forum, que de lever la main en classe. Seulement, en classe, la réponse profite à tous.
           - c’est ensuite évaluer la compréhension, vérifier que les élèves ont assimilé le cours et les principales méthodes grâce à des exercices simples. C’est organiser et contrôler des devoirs faits à la maison et périodiquement en classe. Et expliquer ensuite ce qu’il aurait fallu faire.
        Mais pour l’élève, apprendre, c’est avant tout travailler !            

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        Je suis  étonné quand je vois des parents faire jouer un bébé avec une tablette informatique. Je ne parle pas de lui montrer sur une tablette des photos mais de lui laisser tripoter comme jouet, souvent en se glorifiant ensuite des prouesse que l'enfant a su faire sur cet "ordinateur".
        Evidemment les âges sont très différents d’un cas à l’autre.

        Je vous donnerai mon avis sur deux aspects :
       
        D’abord les enfants d’âge moyen disons 7 à 10 ans.

        La tablette a les mêmes inconvénients qu’un ordinateur sans en avoir les avantages.
        Elle est essentiellement faite pour accéder à internet. Or s’ils donnent cette tablette comme jouet, les parents n’ont plus de contrôle sur son utilisation, car elle est à toute heure dans la chambre de l’enfant et « lui appartient », alors que un ordinateur dans la salle de séjour ne le distraira pas s’il fait ses devoirs dans sa chambre et permettra un certain contrôle de son accessibilité à internet et aux réseaux sociaux.
        Sur le plan fonctionnement, la tablette est quasi automatique (certains disent méchamment d’un fonctionnement fait pour les idiots !!). C’est vrai qu’elle décide de presque tout à votre place, classe les documents où elle le décide, décide en partie de leur appellation, n’est souvent pas facile d’emploi au plan du clavier. Bref elle n’apprend pas ni à taper sur un clavier, ni a une certaine rigueur dans l’organisation de son travail et de ses données personnelles. La tablette vous détourne de la logique et de la prévision et du classement.
        En outre la tablette a des possibilités limitées au plan mémoire et communication ou sauvegarde sauf si on passe par un « Cloud », mais les nuages ont l’inconvénient d'organiser encore plus à leur manière, l'information que vous y stockez. L'accès n'en n'est pas forcément bien sécurisé.Un adulte peut être prudent quant à ce qu’il y dépose, mais pas un enfant qui n’a pas d’expérience et ne sait pas prévoir les conséquences de ses actes.
        Enfin la tablette, au moins autant si ce n’est plus, va habituer l’enfant à zapper, ce qui limite peu à peu ses capacités d’attention.
        En fait la tablette n’est pas un jouet, pas plus que le smartphone.

        Deuxième problème encore plus néfaste, les enfants de moins de 6 ans.

        La tentation est forte pour les parents de se débarrasser de leurs enfants en les mettant devant la télévision ou la tablette, sans avori à s’occuper d’eux. C’est un jeu qui occupe l’enfant. Mais quelles en sont les conséquences.
        D’abord il faut bien le dire, l’enfant ne sait pas et ne peut pas apprendre vraiment à se servir efficacement d’une tablette sans un professeur. Il va apprendre des gestes automatiques, des procédures simples, qui lui permettront d’atteindre certains sites, certains jeux.
        Si on ne sait pas lire, on ne peux se servir ni d’un ordinateur, ni d’une tablette. Ce que l’on apprend à un enfant de cet âge pourrait être appris à un chimpanzé (et l’a été en laboratoire).
        Des études de chercheurs ont examiné les conséquences de cet usage chez les tout petits. Ils ont constaté des troubles de l’attention et un retard dans l’acquisition du langage.
        En se concentrant sur les images et les sons attrayants de l'écran, l'enfant mobilise moins d'énergie pour ce qui importe vraiment, et il ne fait plus attention à son environnement. Il se laisse mener par la tablette et ne fait plus les gestes répétitifs qui conditionnent l’apprentissage. L’enfant prend un retard mental. En séparant l'enfant de son environnement, le monde virtuel met en péril le développement de sa logique et de ses repères.
        L’enfant doit toucher une couleur, une forme, d'écouter un son, de voir l'effet de son doigt, de sa main, dans la réalité de son entourage et le faire sur une tablette, ne lui apprend rien et est même contre-intuitif.
        Deuxième inconvénient, l’enfant reste seul dans un monde virtuel, sans communication avec autrui et déconnecté du réel. Or l’expérience a toujours montré que le contact avec les parents, les grands parents, les éducateurs, était essentiel pour le développement de l’intelligence - et du savoir faire - de l’enfant. C’est par ces contacts qu’il maîtrise peu à peu le langage et acquiert du vocabulaire. Les enfants cantonnés devant les écrans ont en général, un vocabulaire très faible, et donc peu de capacités de communication. C’est le début d’un retard scolaire ultérieur.

        Enfin quelque soit leur âge, l’usage de l’ordinateur comme de la tablette peut devenir une addiction.
        Cela ne veut pas dire que les ordinateurs et les écrans soient inutiles, et qu’il faille les négliger et ne pas apprendre aux enfants à s’en servir. J'en parlerai dans de futurs articles.
        Mais il faut d’abord maîtriser certaines techniques : tant qu’on ne sait pas parler, lire et écrire et ceci appris à la main et non sur un clavier, on n’est pas à même de se servir seul d’un ordinateur ou d’une tablette et les accès à la télévision doivent être limités.
       Des jeux sont possibles, mais accompagnés par la famille. Et si possible des jeux développant la logique, l’usage du langage, la réflexion et non la dextérité au combat.
        Michel Desmurget, chercheur à l’Inserm, disait dans un interview : « les écrans créent chez les enfants des cerveaux fanés ».    et il a dénoncé tous les arguments publicitaires qui donnent aux écrans des vertus qu’ils n’ont pas, (comme la lutte contre la dyslexie, ou l’agressivité et l’amélioration des capacités d’attention visuelle), alors que souvent ils aggravent même les problèmes correspondants.
        Mais évidemment des intérêts économiques sont en jeu : il faut vendre beaucoup d’écrans !!

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/20130612ecranparentstelevisionorditablette.jpg

        On trouve des tas d’articles dans les médias, qui font une large publicité autour des bienfaits des jeux sur ordinateur pour développer les capacités des enfants. On va jusqu’à dire qu’on peut améliorer leur performances de lecture et éviter la dyslexie. Et évidemment on parle de réflexes, de rapidité de décision, d’évacuer son agressivité et son stress, de détente…. voire même de « l’éveil des bébés » grâce aux tablettes.
        Mais on ne parle jamais d’études sérieuse scientifiques, et l’industrie du jeu sur ordinateur pesant plus d’un milliard ce chiffre d’affaire annuel, il faut bien essayer de garder cette manne.
        De plus les ados passent des heures devant leur messagerie ou l’écran de leur smartphone.
        Là encore les intérêts financiers sont tels que la littérature à laquelle on a facilement accès est largement biaisée.

        Le développement de notre intelligence passe par l’éducation et l’instruction.
        Nous apprenons d’abord une multitude de règles pour nous maintenir en bonne santé et pour vivre au mieux en société, en communiquant avec les autres humains.
        Puis nous apprenons de nombreux mécanismes qui nous seront utiles toute notre vie : lire, écrire, , raconter, rédiger, calculer…. Mais ces connaissances ne s’acquièrent que grâce à des exercices nombreux. D’autres exercices nous familiarisent avec des outils, des mécanismes des objets de notre vie courante, leur compréhension et leur utilisation.
        Apprendre par cœur n’est pas important le plus souvent pour ce que nous retenons, que nous oublierons pour beaucoup, mais cela forma notre mémoire. Et la mémoire c’est 60% de l’intelligence.
        De même ce que nous apprenons en histoire, en littérature, nous n’en retiendrons pas tout, mais cela nous confronte aux idées d’autrui, aux divers points de vue, cela ouvre nos esprits, stimule notre imagination.
        En sciences, là encore il ne s’agit pas d’engranger des connaissances, mais d’apprendre la logique, à réagir devant une hypothèse au lieu de croire n’importe quoi, comme des moutons, et de connaître un minimum de données et de procédés de mathématique, de physique et de chimie ou de biologie utiles dans la vie courante.
        Les exercices de mathématiques où l’on cherche une solution (et non lorsqu’on vous donne la démarche à faire), stimulent notre créativité.
        Il est évident que des cours sans exercices d’applications ne servent pas à grand chose, et le temps que les jeunes passent devant les écrans est autant de temps qu’il n’utiliseront pas dans leur formation.

        De nombreuse études scientifiques montrent que l’usage intensif d’écrans par les très jeunes enfants touche le développement cognitif : appauvrissement du vocabulaire, difficulté d’expression le cerveau s’habituant plus à l’image qu’au langage, méconnaissance de la grammaire et de l’orthographe, baisse de l’attention et de la concentration au bénéfice de la dispersion et du « zapping », défaut de motivation et d’iamagination

        J’ai déjà fait plusieurs articles sur l’effet des jeux violents et je ne reviendrai pas sur ce sujet, mais il est avéré que l’utilisation fréquente de ces jeux, habitue à la violence, et favorise l’agressivité et même les actes violents.
        De plus l’usage intensif des écrans et des claviers, déforme la connexion entre les organes d’interprétation de la vison, le cortex préfrontal et les centres de commande motrice (notamment du pouce). J’ai fait un article à ce sujet, reprenant ce que disait le professeur et chercheur Olivier Houdé, spécialiste de la formation des enfants.

        Dans ce domaine la responsabilité des parents est grande. On met dès 2 ans l’enfant devant la télé, puis on se débarrasse de lui devant les jeux d’ordinateur et de console, puis on lui achète trop jeune un téléphone portable. L’enfant est laissé ainsi à lui même au lieu d’être éduqué et il devient peu à peu accro aux écrans de toutes sortes.
        La plupart des parents ne sont d’ailleurs plus au fait des différents outils auxquels leurs enfants ont accès et sont tout surpris s’ils découvrent la « vie numérique » de leur enfants et ses excès de toutes sortes.
        Même les enseignants s’émeuvent des conséquences de l’usage des smartphones dans l’enceinte de l’école, non seulement pour les perturbations dans les cours, mais aussi sur le vocabulaire utilisé, le partage de photos narcissiques ou provocantes, voire choquantes ou pornographiques, la publication de photos sans mesurer la portée de leurs propos, lesquels peuvent blesser, humilier, ridiculiser….

        Certes il ne s’agit pas plus de supprimer les écrans que de revenir à la lampe à pétrole, mais d’en freiner l’usage abusif chez les enfants et d’essayer d’orienter leur utilisation vers des usages plus utiles et moins nuisible.
        On pourrait penser que les jeux et usages d’écrans sont réservées aux familles aisées. Il n’en n’est rien; cet usage intensif frappe les famille les plus modestes et encore plus les jeunes qui ont des difficultés scolaires.
        Il est curieux de constater que les grands noms de l’informatique veillent au contraire à protéger leurs enfants de l’usage intensif d’écrans, car comme disait Steve Jobs, « nous avons vu de près les dangers de la technologie; je ne veux pas que cela arrive à mes enfants ».

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