• Cours d'empathie et harcèlement scolaire.

                J’ai parlé hier du kit du Ministère de l’éducation nationale pur apprendre l’empathie aux enfants de maternelle et de CE.
               Les objectifs indiqués étaient, entre autres, de favoriser les rapports entre élèves, de diminuer les harcèlements, et d’améliorer la réussite et le climat scolaire.
              Améliorer les rapports entre élèves, je veux bien, s’ils font plus attention aux autres et se comprennent mieux (mais je ne sais pas comment on le mesure !).
              Les harcèlements, je suis très sceptique. 

              Les harcèlements résultent t’ils d’un manque d’empathie, car si l’on ressent la souffrance d’autrui, on devrait cesser de lui faire du mal. Je pense que ce n’est qu’en partie vrai.
              J’ai regardé ce qu’en disaient les psychologues. Les élèves impliqués dans des harcèlement sont moins de chances d’obtenir des scores élevés d’empathie, mais avec une très forte variabilité entre les individus.
             Mais corrélation n’est pas causalité. Rien ne permet d’affirmer qu’un manque d’empathie serait la cause du harcèlement. On peut donc améliorer les capacités d’empathie des élèves, mais, si une faible empathie n’est pas la cause du harcèlement, cette amélioration sera sans effet sur celui-ci.

              Je n’ai pas été témoin de harcèlement en classe, mais j’ai dû, il y a une quinzaine d’années, intervenir et mettre fin à des harcèlement sur un blog. Les auteurs le faisaient en toute connaissance de cause, dans le but de se faire remarquer, d’assouvir un sentiment de pouvoir, et aussi par lâcheté, car ils s’attaquaient aux plus faibles et disparaissaient dès qu’on haussait le ton et menaçait de sanctions réalistes.
              La capacité à adopter le point de vue d’autrui peut même amener à des harcèlements plus efficaces pour faire du mal à la victime.

     
               Bref je ne crois pas au miracle des cours d’empathie. Je me demande même, si, donnés à des enfants très jeunes , mais qui malheureusement doivent voir de temps à autre la télé, si ces enfants ne risquent pas d’être encore plus stressés par le spectacle de la misère du monde étalée sur les écrans, en voyant des enfants de leur âge martyrisés dans les zones de conflit, à Gaza ou en Ukraine, ou sur les embarcations de migrants en Méditerranée.
                Je crains que ces cours d’empathie n’aient pas beaucoup de résultats, et coûtent cher, et je me demande s’il ne serait  pas préférable d’attribuer cette somme à la réduction du nombre d’élèves par classe et à engager plus d’enseignants qui pourraient ainsi mieux surveiller les préaux et prévenir certaines violences ?

     

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  • Des cours d'empathie en maternelle et en CE.

               J’ai vu à la télé que depuis la rentrée des « cours d’empathie » étaient prodigués dans les maternelles et les classes primaires, et seraient généralisés à la rentrée prochaine.
             Le but serait de favoriser les rapports entre élèves, de diminuer les harcèlements, et d’améliorer la réussite et le climat scolaire.
              Cela m’a laissé perplexe.

              Qu’est ce que l’empathie ?

              Mon ami le petit Robert dit que c’est la capacité de s'identifier à autrui dans ce qu'il ressent . Tiens cela me rappelle la « théorie de l’esprit » des psychologues.
               Wikipédia est plus nuancée : c’est « la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu. Dans le langage courant, le phénomène d'empathie est souvent illustré par l'expression « se mettre à la place de l'autre »
                En fait il s’agit là d’une empathie « émotionnelle ».
                Les psychologues distinguent des formes différentes :  l’empathie compassionnelle, aussi appelée « compassion », va au-delà de la simple compréhension ou du ressenti. Elle implique non seulement de comprendre et de ressentir les émotions d’une autre personne, mais aussi de vouloir agir pour aider ou soulager cette personne. La compassion est souvent ce qui motive les actes de gentillesse, d’altruisme et de soutien.
                 Ils parlent aussi d’une empathie « cognitive », qui est une forme d’empathie intellectuelle, où l’individu tente de voir le monde du point de vue de l’autre sans nécessairement ressentir les mêmes émotions, en quelque sorte en spectateur.. 

              Comprendre les émotions des autres implique que déjà on comprenne les siennes et qu’on les maîtrise en partie. Or c’est ce qui est déjà difficile pour les jeunes enfants. Alors vouloir leur enseigner à déchiffrer celles des autres me paraît très prématuré. On met la charrue avant le bœufs, comme disait ma grand-mère.
              Enfin heureusement les enseignants vont être formés !
              Et le ministère a publié un « kit pédagogique » que j’ai été voir par curiosité.

              En maternelle, pour "s'auto-évaluer positivement" afin d'apprendre "à identifier ce dont on est fier pour renforcer l'estime de soi", l'enseignant prend en photo l'élève en train de réaliser une activité qui lui est difficile mais qu'il a tout de même réussie. « L'élève qui est sur la photo la présente au groupe et explique ce qu'il a fait, pourquoi c'était difficile et ce qui le rend fier. » À la fin de la semaine, tous les élèves devront avoir été pris en photo et avoir pris la parole.
               Vous voyez un môme de 4 ans expliquer cela à ses camarades, qui s’en fichent ou auront envie de le critiquer. Pour peu qu’il soit timide, il aura plutôt envie de passer sous une table. Cela développera par contre le narcissisme de ceux qui veulent se faire remarquer.

              Pour les élèves d'élémentaire: le ministère recommande de réaliser un tableau des qualités. Les élèves colorient dans un tableau au moins trois qualités qu'ils pensent avoir et en discutent avec leur camarade; Les plus doués peuvent également rédiger des phrases avec une ou plusieurs de leurs qualités en expliquant pourquoi. Un jeu de cartes permet également de chercher deux ou trois de ses forces.
             Les qualités, les forces, cela me paraît bien théorique pour un enfant de six ou sept ans. Je pense qu’un dialogue avec le professeur, adapté à chaque élève serait plus productif.

              Pour accroître sa connaissance des émotions, le ministère propose en maternelle, de demander aux élèves de trouver dans les cartes émotions mises à disposition dans le kit, l’image d'un personnage ayant cette émotion, puis de discuter des indices qui permettent de la déceler.
              Cela me paraît faisable, mais les enfants de maternelle savent ils reconnaître leur propres émotions et savoir ce qu’ils ressentent ?
              À partir du CE, les élèves font individuellement la liste des émotions qu'ils connaissent, afin de parvenir à un classement autour des sept émotions de base : joie, amour, peur, colère, tristesse, dégoût, surprise », puis les élèves sont répartis par groupes et miment les émotions.
               Cela me paraît plus réaliste, mais les émotions c’est plus compliqué (voir mon article sur la roue des émotions de Plutchik, du 3 mai 2017). Il me semble en particulier qu’il manque « approbation » qui s’oppose à « opposition, aversion, dégoût » qui est une émotion très courante et importante. La notion que les émotions s’opposent deux par deux me paraît aussi importante pour leur compréhension.

               Bref je ne m’imagine pas très bien expliquer tout cela à des bambins. J’aurais mieux compris au collège. J’attend avec impatience les résultats.
                Mais je suis encore plus sceptique sur les résultats attendu : amélioration du niveau scolaire et diminution du harcèlement
               J’en parlerai demain.

     

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    Savez vous ce qu'est la "protention"?

             J’ai lu un tout petit article de Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche au Centre de recherches en neurosciences de Lyon, sur l’intérêt que nous trouverions à nous projeter en pensée sur l’avenir immédiat. Les psychologues et les philosophes ont toujours l’art d’affubler les actions de termes horribles : ils appellent cette attitude la « protention ».

             Il cite  le neurologue américain Itzhak Fried : « Ce qui caractérise les actions volontaires, c’est qu’elles interviennent après un moment au cours duquel plusieurs actions possibles ont  été envisagées pour atteindre un but, afin d’en sélectionner une, en l’absence d’incitation extérieure. »         
            Et il conclut : « C’est seulement quand on a anticipé ce qu’on allait faire, et qu’on l’a « accepté », qu’on a vraiment décidé d’une action, sinon, ce n’est qu’une réaction automatique.
    L’action volontaire est donc forcément préméditée, même si cette préméditation ne concerne que ses conséquences à court terme. »

           Jean-Philippe Lachaux propose d’appliquer cette attitude à l’enseignement et aux élèves.

           C’est d’abord les habituer, avant de faire quelque chose, à réfléchir systématiquement à la conséquence immédiate de leur action, afin d’éviter les réflexes automatiques comme regarder son téléphone ou réagir trop vivement à un propos d’une personne.
           Il pense que beaucoup d’actions qui nuisent à l’apprentissage pourraient être évitées si l’on apprenait à réfléchir à leurs conséquences immédiates.

              Jean-Philippe Lachaux souligne que notre mémoire est plus efficace quand elle est associative, que par exemple, des associations de mots nous aident à retrouver une notion, un souvenir.
             Il pense qu’il faut certes entraîner notre mémoire et apprendre « par cœur « , mais qu’il y a plusieurs manières de le faire, d’efficacité différentes.
           On peut apprendre, par exemple les tables de multiplication, ou une liste de vocabulaire d’une langue étrangère, par simples répétitions successives de lectures, ou en en faisant une chanson. Mais une méthode plus efficace est celle des devinettes en cachant le résultat et en se projetant vers l’avenir immédiat, en essayant de deviner ce résultat.
              La méthode a un avantage, c’est qu’elle stimule la curiosité, l’attente de savoir si on a réussi la devinette, et donc d’une part cela stimule l’attention, et d’autre part cela met en jeu le système de récompense, et le contentement provoqué par la dopamine en cas de réussite.
            Ce qui fait l’efficacité de la méthode, c’est cette petite phase d’attente impatiente du futur immédiat, pour voir si on a bien prédit la réponse, et paradoxalement, on conseille souvent de se recentrer sur le présent pour bien se concentrer, mais dans ce cas précis, c’est justement la tension vers l’avenir qui facilite l’attention.

             Et Jean-Philippe Lachaux conclut : « Pour les enseignants, ce moment de projection de l’esprit de l’élève vers l’avenir immédiat, peut être mis à profit dans des enseignements avec des « trous », des devinettes, des suspenses dans la présentation de grandes notions ou de faits historiques. »

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  • Quelques données sur les ingénieurs

     Quelques données sur les ingénieurs

     

     

     

     

     

     

     

      J'ai trouvé quelques renseignements sur les devenirs des ingénieurs diplômés dans les années 2020, dans les enquêtes annuelles de la Conférence des Grandes Ecoles.

        En 2020/21, 172 000 étudiants, tous statuts confondus, étaient inscrits dans une formation d'ingénieurs, dont 52 000 dans une école privée.
        C'est un chiffre en nette augmentation : 110 000 en 2013 et 136 000 en 2017.
        Il y a environ 200 écoles d'ingénieurs en France

       Deux mois après leur sortie d'écoles, 79% des diplômes de grandes écoles d'ingénieurs avaient trouvé un emploi, presque tous en CDI, malgré la crise du Covid qui a freiné les embauches. (C'était 86% en 2019).
       Mais 9% des diplômés poursuivaient des études : école d'application, thèse; master; master of business administration ...
        Le taux de chômage des ingénieurs reste bas :  (4.7 % en 2020 et 3.5 % en 2019). On comptait  environ 1 200 000 ingénieurs en France fin 2021,

        Les principales fonctions exercées par les jeunes ingénieurs sont :  "études conseils et expertise" (18,2 %), "recherche et développement, études scientifiques et techniques hors informatique" (18,1 %), "production, exploitation" (10,8 %) et "études, développement en système d’information" (9,8 %). Elles représentent plus de 50 % des fonctions exercées.
        
        Les principaux secteurs d'emploi sont les sociétés de conseil et les bureaux d’études, l'ingénierie, l’industrie automobile, aéronautique, navale et ferroviaire, les activités informatiques et services d’information, le BTP et le secteur de l'énergie.
        Les trois plus grands secteurs d'emploi sont : l’industrie (350 500), les sociétés de services et de logiciel (161 500) et les autres activités tertiaires (153 900).

         20 % des ingénieurs en exercice, en moyenne, sont des femmes, mais 28,5 % ont moins de 30 ans. La proportion de femmes selon les classes d'âge varie entre 28,5 et 4 %. 60% des femmes ont moins de 35 ans alors que seulement 40 % des hommes sont dans cette tranche d'âge.

         Un jeune ingénieur perçoit en moyenne 35 000 € en début de carrière (salaire médian). Il est estimé à 34 800 € pour les hommes entre 20 et 25 ans, 39 300 € entre 25 et 30 ans. Le salaire médian des jeunes femmes ingénieurs est estimé à 33 000 € pour celles qui sont âgées de 20 à 25 ans et à 37 200 € pour celles qui sont dans la tranche d'âge des 25/30 ans.

       55% des ingénieurs en activité travaillent 45 heures ou plus par semaine et 42% des cadres disent travailler plus de 50h par semaine (96% des ingénieurs ont le statut cadre).

        Une enquête de la "société des ingénieurs et scientifiques de France" indique que l’emploi des ingénieurs 2022 se situe essentiellement en province (53 % contre 33 % en Ile de France et 14 % à l’étranger). Mais un salarié de l'IDF sur 20 est ingénieur contre un peu moins d’un salarié sur 30 en régions.

        Reste que, cette année 2023 encore, il manque près de 20 000 ingénieurs.  pénurie de main-d’œuvre qui protège les ingénieurs des aléas de toutes mauvaises conjonctures.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images3/ingenieur.jpg

         Hier j’ai parlé de ;la formation aux concours d'entrée dans les écoles d’ingénieurs, aujourd’hui je vais rapidement décrire les métiers d’ingénieur, qui peuvent être très variés, mais qui, au plan de la spécialité, dépendent évidemment de l’école qui vous a formé.

        Une fois les études en école terminées, vous aurez le choix entre plusieurs orientations :

    D’abord le recherche, la conception, les études :


        Vous pouvez avoir des postes de recherche et développement. Dans l’industrie, ce n’est pas de la recherche fondamentale, mais de la recherche appliquée à moyen terme. Le but principal n’est pas de comprendre un phénomène scientifique (encore qu’il faille parfois le faire en partie), En général il s’agit de rassembler les connaissances dans un domaine bien précis, pour prévoir et concevoir le principe de nouveaux matériels, de nouveaux procédés. C’est un métier passionnant mais difficile , car on n’est pas sûr de mener à bien la recherche en cause. On devient peu à peu un expert dans son domaine, mais en général on ne reste pas dans ce métier plus d’une dizaine d’années sauf si on devient un expert de très haut niveau.

       Depuis quelques années un. domaine évolue beaucoup l'informatique et les techniques d'information. Quand j'étais ingénieur, il y avait dans ce domaine trois grandes spécialités, relativement très appliquées : le développement des machines (le "hard"), celle des logiciels système ou proches des machines (le "soft"), et puis  le développement de toutes les applications en entreprise. une quatrième orientation était le développement de simulation mais c'était plus refait de mathématiciens, physiciens et chimistes qui utilisaient l'informatique comme un outil.
        Aujourd'hui-d'hui il y a un secteur de recherche fondamentale et appliquée de très haut niveau, qui prend de plus en plus d'importance et qui est lié au développement de l'intelligence artificielle.

        Vous pouvez aussi être ingénieur d’études : vous avez alors un travail dans une équipe qui développe un matériel donné et vous êtes alors chargé d’une des parties de ce matériel, qu’elle soit physique, comme la mécanique ou l’électronique, ou immatérielle, comme un logiciel. Vous pouvez aussi être amené à faire des mesures pour suivre les résultats du développement et son niveau par rapport au cahier des charges initial.
        En général ces travaux sur un projet durent deux à quatre ans, sauf si c’est un très gros projet, et ensuite on vous affectera à un autre développement.
        Comme vous prendrez de l’expérience et acquerrez de l’expérience, vous pourrez avoir ensuite dans ce domaine un poste d’encadrement des autres ingénieurs, soit que vous soyez responsable du projet de développement ou de celui d’un de ses sous-ensembles, soit que vous deveniez le chef d’un bureau d’étude, par exemple en conception mécanique, électrique, en informatique ou en BTP.

        Vous pouvez aussi être ingénieurs d’industrialisation : lorsque le développement a abouti à un prototype qui donne satisfaction, il va falloir prévoir sa fabrication en petite ou grande série. Il faut alors définir les procédés de fabrication, ceux de contrôle de qualité et faire réaliser les plans et consignes correspondantes. Là encore à terme vous pourrez diriger une équipe chargée de ce travail.

        Une sorte particulière d’ingénierie s’est développée avec les progrès de l’informatique : la simulation. C’est un métier de mathématicien, physicien et informaticien : il s’agit de simuler sur ordinateur le fonctionnement d’une machine ou d’un procédé. Cela nécessite de mettre au point un modèle mathématique et informatique, et de recaler ses paramètres sur des essais réels, afin que cette simulation soit le plus possible proche de la réalité. Ces simulations économisent de nombreuses études et essais et aident à la compréhension des phénomènes.

    La deuxième grande catégorie est la production et son organisation.

        Le métier classique et essentiel est celui des ingénieurs qui organisent et gèrent la production. Ils sont responsables des activités dans les ateliers correspondants, des délais et de la qualité des produits fabriqués. Ils encadrent des techniciens et des ouvriers qui effectuent la fabrication proprement dite du matériel.
        Mais ils sont assistés par trois autres responsables ayant un métier particulier :
        - l’ingénieur « méthodes », issu en général du domaine industrialisation, qui doit choir et mettre au point les outils techniques et l’organisation du processus de fabrication;
        - l’ingénieur « qualité » qui établit et met en oeuvre les procédures de contrôles des objets fabriqués et surveille leur qualité.
        - l’ingénieur « sécurité », qui surveille les risques dans l’entreprise et notamment les ateliers, établit les consignes à respecter et en surveille l’application.
        Dans ces domaines il s’agit certes de faire un travail technique, mais aussi d’encadrer de planifier, de gérer, de réaliser et d’améliorer, bref de faire fonctionner dans de bonnes conditions la partie « réalisations » de l’entreprise.

        Troisième grand domaine : le technico-commercial, le commerce pur étant en général effectué par des spécialistes de ce domaine.

        L’ingénieur technico-commercial : il doit renseigner et convaincre le client quant aux caractéristiques techniques et à la qualité du métériel; c’est le plus souvent lui qui élabore devis et délai. Il est en général sous la direction d’un « chef de produit », qui a un secteur plus étendu et fait évoluer les offres.
        L’ingénieur de « service après vente », conseille les clients, dépanne les matériels ou les fait dépanner et forme les clients à leur emploi.
        Enfin « l’acheteur » recherche qualité, prix et délais des approvisionnements nécessaires à l’entreprise et notamment aux fabrications.

        Quatrième volet, mais que l’on n’atteint qu’avec l’expérience et l’ancienneté, les « ingénieurs manageurs » : leur rôle sera d’anticiper, diriger, coordonner, superviser et prendre les décisions sur un ou plusieurs axes (humain, financier,  commercial, juridique, technique,…).
        Aux paragraphes précédents j’ai cité le chef de projet et le chef de bureau d’études ou d’atelier, qui sont des manageurs techniques.
        En montant en responsabilité on va trouver un travail de moins en moins technique, mais de plus en plus organisationnel et d’encadrement, avec un éventail de plus en plus large : responsable de service, directeur technique, directeur d’établissement ou chef d’entreprise et les différents adjoints qui les aident soit sur le plan opérationnel, soit sur le plan fonctionnel.
        Il arrive également dans certaines entreprises, qu’un ingénieur soit affecté à la formation ou aux relations et ressources humaines.

        Enfin, il faut citer ceux qui travaillent en dehors des entreprises mais à leur service, en analysant leur fonctionnement et en proposant des améliorations. Ce sont les « consultants ». C’est rarement le travail de jeunes ingénieurs, car il est préférable dans ce domaine, d’avoir eu au préalable, l’expérience de l’entreprise.

        Dernier point tout ingénieur, s’il veut avancer dans sa carrière doit se perfectionner, parfois changer de métier technique, et acquérir des connaissances et une expérience dans les domaines connexes, et notamment en expérience de l’encadrement.
        C’est en fonction de cette évolution et des progrès qu’il fait qu’il décidera de ses orientations successives, aidé en général par ses patrons successifs. Tout dépendra aussi de ses réussites et de ses échecs.

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