• Qu'est ce qu'un ingénieur.

        Plusieurs jeunes avec lesquels j'ai échangé sur internet, m'ont posé la question : « qu’est ce que le métier d’ingénieur; toi qui l’a été, que peux tu me dire? ».
        J'ai pensé que cela intéresserait peut être les lecteurs de mon blog, mais répondre à cette question n’est pas simple, car cette appellation recouvre des métiers en fait très différents, à partir de spécialités extrêmement nombreuses.


        La « commission des titres d’ingénieurs » définit ainsi la fonction d'ingénieurs :
        L’ingénieur doit résoudre des problèmes de nature technologique, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services, en utilisant des connaissances techniques, économiques, sociales et humaines et d’organisation.
        On voit que c’est très général et les orientations peuvent être très diverses en fonction d’une part de sa spécialité technique, de la structure dans laquelle il l’exerce et de la nature prépondérante de son activité : recherche, conception et études, développement de prototypes, fabrications, organisation, domaine technico-commercial, encadrement et problèmes humains, formation, et par la suite dans sa carrière direction et management d’unités.

        Il est d’abord évident que l’on n’a pas les mêmes postes, les mêmes responsabilités et donc le même travail en début de carrière, quand on est confirmé et que l’on a une certaine expérience et enfin lorsque l’on parvient à des postes supérieurs. Mais cela dépend aussi beaucoup de l’orientation qu’on a choisie, mais heureusement on a en général l’occasion, à plusieurs reprises d’en changer, notamment en changeant d’entreprise.

        La première décision à prendre après son bac, c’est ce que l’on va choisir comme spécialité. Le métier que l’on fera c’est plutôt en sortant de l’école d’ingénieur qu’il faudra le faire., et ce sera plus évolutif. Par contre on change plus difficilement de spécialité, car cela correspond à des études, des connaissances, puis une expérience du domaine technique. Alors comment choisir? D’une part en fonction de ses capacités et d’autre part de ses goûts.
        Il est certain que certaines formations sont plus théoriques et d’autres plus pragmatiques, que le niveau demandé en maths, physique ou chimie n’est pas le même selon les écoles, et que la concurrence n’est pas la même selon ce que l’on choisit.
        Une première décision est de savoir si on veut préparer le concours des « grandes écoles » ou si on ne se sent pas le niveau suffisant et si on se contente d’écoles plus modestes, mais qui néanmoins vous préparent à un excellent métier.
        Pour penser préparer les concours des meilleures écoles, il faut d’une part être d’un bon niveau en maths et physique et avoir eu une mention TB au bac (à la rigueur B, mais à condition que les notes de maths et physique soient très bonnes). Mais il faut d’autre part avoir l’habitude de beaucoup travailler et se dire que l’on va avoir trois ans de galère où l’on n’aura guère de temps en dehors du travail.
        On va alors intégrer une prépa, (ou « hypotaupe »), qui vous choisit en général sur dossier, et là, le travail commences : cours, devoir en classe tous les mois, beaucoup d’exercices à la maison et des « colles » de maths et physiqu/chimie toutes les semaines. Le moindre relâchement et on a beaucoup de mal à rattraper. Il ne faut plus penser à Facebook, aux sorties, à discuter avec copains et copines. Il faut s'immerger dans les cours et les exercices.
        A l’issue de ces prépas les élèves sont classés en fonction des résultats : les premier continuent vers une « taupe » de meilleur niveau, avec une différenciation vers maths, physique ou chimie, plus poussée, voire informatique, et « ‘sciences de l’ingénieur »; mais le but est clair : le concours des grandes écoles où le nombre de places est limité (pour chaque école entre 1/5 et 1/10 des candidats retenus).

        Si malheureusement on n’est pas dans les premiers, rien n’est perdu. On entre alors dans une taupe un peu moins performante, mais qui prépare aux concours de nombreuses écoles un peu moins prestigieuses, mais qui forment d’excellents ingénieurs et préparent à des métiers tout aussi intéressants. Donc pas de découragement, mais on continue le travail. En général on passe plusieurs concours dont certains regroupent plusieurs écoles.

        Il y a aujourd’hui une autre catégorie d’écoles d’ingénieurs où on n’entre pas par concours, mais sur dossier, et où on peut poursuivre ses études à condition bien sûr de bien travailler. Certaines sont tout à fait prestigieuses et excellentes, comme l’INSA par exemple. Ces écoles recrutent sur dossier les bacheliers et les gardent 5 ans au moins : les deux premières années sont l’équivalent de la prépa hypotaupe et taupe, et si les résultats sont bons, l’élève continue pendant 3 ans, sa formation d’ingénieur. Ces écoles ont souvent plusieurs spécialités : électronique, informatique, optique, mécanique etc….`
       
        Je n’ai pas parlé des spécialités car elles sont très nombreuses : plusieurs centaines, que l’on peut toutefois regrouper en une vingtaine de grands domaines dont voici les principaux (par ordre alphabétique et non exhaustif) : aéronautique, automobile, agriculture, agroalimentaire, BTP, génie civil, biologie, chimie, procédés de synthèses, énergie, environnement, eaux, électronique, électricité, génie industriel, informatique, numérique, mathématiques, statistiques, mécanique, matériaux, physique, sciences de la terre/matières premières, transport et logistique.
        Souvent les écoles offrent plusieurs types d’enseignements.
        Quelques écoles, comme Polytechnique, ont un enseignement scientifique très général de haut niveau et les élèves le complètent par un ou deux ans dans une école d’application plus spécialisée.
        Une école très prestigieuse "Normale Sup Sciences" forme des chercheurs dont certains vont faire de la recherche en entreprise.

       Il est difficile de trouver des statistiques; celles que l'on trouve sont celles d'écoles d'ingénieurs et donc ne concerne que leurs élèves. Celles ci-dessous que j'ai trouvées sont anciennes ( 2018), sur les métiers et spécialités d'ingénieurs..

    Qu'est ce qu'un ingénieur.  http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/iesf2013graphspecialites.png

        Si l’on veut choir la formation d’ingénieur, il faut déjà d’une part s’attendre à travailler très sérieusement et à passer deux ou trois ans un peu difficiles dans une prépa où les matières principales sont les mathématiques, la physique et la chimie, l’informatique et les statistiques. Ce n’est qu’après cette période que l’on sera vraiment en école d’ingénieur pour apprendre un métier. J’en parlerai demain.

        Bien entendu à coté des écoles d’ingénieurs, il y a les enseignements à la fac, mais dans le domaine scientifique, cette voie est plutôt destinée à des chercheurs et convient moins aux entreprises, bien que des personnes qui ont pris cette voie aient eu de brillantes carrières industrielles.

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images3/1605166lechecscolairedessurdouespourquoi.jpg 
         La rentrée a eu lieu il y a une dizaine de jours et les élèves trouvent souvent difficile ce retour en classe après les longues vacances.

         Parmi les parents que je connais, beaucoup pensent que pour apprendre il faut que leurs enfants aient l’impression de jouer.
        Et l’Education Nationale elle même met souvent en avant cet apprentissage ludique
        Cela me rend perplexe.

        Que pour apprendre il faille s’intéresser à ce qu’on fait, qu’on ait besoin de vouloir réussir son apprentissage, tout à fait d’accord, c’est indispensable.
        Or les médias et de nombreux documents de l’Education Nationale, constatent que beaucoup d'élèves s’ennuient en classe, qu’ils ne s’intéressent pas aux cours, notamment en français et en maths, et qu’ils ne lisent que contraints et forcés.
        Alors on croit qu’en les amusants cela ira mieux ! ??

        Pour que les bébés apprennent à connaître l’environnement, on leur donnent des objets à manipuler, qiui pour les plus grands apparaissent comme des jouets.
        Mais pour le bébé cela n’est pas un jeu mais un véritable travail fatiguant, car c’est l’objets de maints essais répétitifs.
        Seulement le bébé est motivé : il veut arriver à saisir des objets, à explorer son environnement en marchant, puis à communiquer en parlant…. et cela mérite des sacrifices.
        Le bébé est naturellement motivé pour son apprentissage.
        Alors pourquoi les élèves du primaire, du collège, voire plus tard, ne le sont plus.?

        Quand j’étais enfant pour mes camarades et moi, pas de problème. On aimait certes jouer. Mais nos parents nous avaient appris qu’il y avait des règles, qu’il fallait s’imposer une certaine discipline, qu’il fallait les aider dans certaines tâches domestiques, que l’on ne s’amusait qu’une fois le travail d’école terminé, et que notre réussite et notre apprentissage en classe, quelque soit le niveau, conditionnait notre vie future, nos métiers possibles, notre avenir. Evidemment c’était plus facile pour nous, il y avait moins de distractions telles que télévision, ordinateurs ou smartphone, qui n’existaient pas.
        Mais on jouait et on faisait du sport avec joie.
        Je crois aussi que les cours étaient mieux faits. On faisait beaucoup d’exercices, des exercices pratiques dont on voyait l’utilité possible. Les maths étaient utilisés en physique, et il y avait des travaux pratiques de physico-chimie, très pragmatiques.
        Les cours d’histoire étaient passionnants comme des romans d’aventures et la géographine nous apprenait la France et le monde et donnait envie de voyager.
        On avait compris que les cours de français d’une part nous apprenaient à nous exprimer dans la vie, à résumer et faire part de nos idées, et d’autre part on voyait des extraits de nombreux auteurs, et les professeurs essayaient de mettre en valeur la diversité des idées et des  opinions et des expressions.

        Il faut se référer aux mécanismes du cerveau : apprendre, c’est l’apprentissage aussi pour les plus grands, mais ce n’est plus celui de gestes, c’est un apprentissage intellectuel. Il passe par l’intérêt pour ce que l’on apprend, la motivation, l’attention, la concentration, l’apprentissage de la mémoire et son utilisation permanente et aussi réflexion.
        Il n’y a pas d’apprentissage sans répétition, sans exercices pratiques d’application des connaissances acquises. et les résultats ne sont pas immédiats. Il n’y a pas d’apprentissage sans effort. L’école n’est pas un lieu de distraction.
       
        Je pense que les parents ont une grande part de responsabilité dans cet état de choses : ils ont tendance à ne plus éduquer leur enfant, à se débarrasser de lui devant la télé la console de jeu et l’ordinateur, à ne plus mettre en place une vrai vie de famille, à ne plus lui inculquer des valeurs de travail et d’effort, à tolérer un manque de travail scolaire au profit d’internet et du téléphone portable, à ne plus chercher à faire lire leurs enfants et à leur donner un minimum de culture.
        Les parents comptent maintenant sur les crèches et les maternelles pour éduquer leur enfant.  Quant aux professeurs, on leur a retiré toute formation pédagogique et en cas de conflit, ils ne sont plus soutenus par les parents. Alors il ne faut pas s’étonner si certains ne savent pas intéresser leurs élèves. Par ailleurs les exercices d’application, les travaux pratiques ont été supprimés au profit de nombreuses options, qui souvent ne font pas partie de la culture générale censée être acquise au collège et au lycée.

        La mixité sociale est une situation souhaitable, mais la mixité des niveaux ne l’est pas. Autrefois les professeurs donnaient aux plus doués des exercices supplémentaires pour qu’ils ne s’ennuient pas s’ils avaient terminé leur travail plus vite que les autres. Ils leur demandaient d’aider ceux de leurs camarades qui avaient du mal à suivre et ils supervisaient cette action. Aujourd’hui, les moins doués sont en échec scolaire et les plus doués s’ennuient et finissent pas ne plus travailler, et par subir eux aussi des échecs.
        On favorise les petits groupes de parole, les apprentissages ludiques, mais il n’y a plus ni formation pratique, ni apprentissage de la mémoire. On n’apprend plus à faire effort : c’est trop fatigant !!!  Il est plus agréable d’être sur les réseaux sociaux, d’écrire des SMS, voire de fumer du cannabis.

        Et l’ennui n’est pas une tare, si on a appris à l’enfant à être créatif, à se trouver des occupations utiles pour ne pas s’ennuyer. J’ai eu la chance que mes parents m’aient appris cela, que mes professeurs m’aient toujours trouvé du travail intéressant à faire, fusse t’il en supplément. Malheureusement aujourd’hui, alors que les moyens multimédia donnent des possibilités immenses et que le niveau moyen des élèves aurait dû progresser, il est triste de constater qu’il est plutôt en baisse, par manque d’expérience et de méthodes des parents et des enseignants.
        Et pourtant l’instruction est ce qui nous rends intelligents et nous prépare à notre vie future.

        J'ai heureusement rencontré parmi mes correspondant(e)s des jeunes travailleurs et attentifs, qui ont brillamment réussi et des professeurs motivés qui arrivaient à intéresser leurs élèves, mais ce qui nécessitait bien plus d'efforts qu'autrefois. Mais je constate qu'au départ les parents de ces jeunes leur avait donné une bonne éducation, et qu'ils ont suivi des cours dans des collèges et lycées performants où l'on faisait travailler les élèves. Il n'y a pas de miracles !!!

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  • Deuxième sujet de la filière technologique :

     

    Transformer la nature est-ce gagner en liberté ?

    Transformer la nature est-ce gagner en liberté ?

             Que je n’aime pas ce sujet qui est ambigu et a un aspect politique.
             Par ailleurs le mot « nature » peut être pris avec un sens plus ou moins exhaustif.
    Prenons le au sens large, de l’ensemble de chose et des êtres, le monde physique et de la Terre.
              Le mot liberté n’est pas moins ambigü : je parlerai plutôt d’indépendance, de réduction des contraintes et des difficultés ou des obstacles.

               Il est certain que l’homme, depuis qu’il existe n’a pas cessé d’agir sur son environnement et donc sur la nature.
               Il a d’abord assuré son existence en chassant, en cueillant, puis et faisant de l’élevage et de l’agriculture. Il a construit des maisons, des villes, des routes, des moyens de communication terrestres, maritimes et aériens (et même spatiaux).
               L’industrie a révolutionné notre vie avec l’essor de la mécanique de l’électronique et de l’informatique. La physique et la chimie ont permis la création de maints objets, substitu-tion du naturel
               La médecine, par l’intermédiaire des médicaments, des outils d’intervention et d’exploration de notre corps, des greffes, du clonage, de l’assistance à la procréation, repousse les limites de la vie.
               Les technologies de la communication nous affranchissent du temps et de l’espace grâce au transfert instantané de l’information.
                L’automatisation, mais surtout la robotique et l’intelligence artificielle visent même à remplacer en partie l’homme.
                Grâce aux sciences et techniques, l’homme devient le « maître » de la nature; il force en quelque sorte la nature à lui fournir ce qu’elle ne lui offre pas d’elle-même.

               Bien entendu, ce « progrès » le rend plus indépendant, le libère de contraintes, lui permet de résoudre des problèmes , de franchir des obstacles. Les êtres humains dégagent ainsi du temps pour se consacrer à autre chose et développer leurs facultés.

               Bien évidemment il faut regarder si ce « progrès » n’a pas un revers de la médaille.
               L’homme s’est laissé emporter par l’appât de la richesse, de la possession, de la croissance économique, de la consommation, du "toujours plus".
               La société actuelle produit une énorme quantité de richesses, a des moyens de plus en plus performants, et les connaissances scientifiques croissent de façon exponentielle.
               Mais tandis qu’on pourrait croire que la satisfaction des besoins de chacun est à portée de main, on n’arrive pas à éradiquer la pauvreté, à ce que tous mangent à leur faim, que tous puissent être soignés correctement et disposent d’un minimum de confort.
               Les innovations en entraînent d’autres sans que nous ayons le pouvoir collectif d’en décider et sans prise en compte de nos besoins réels, des coûts environnementaux, des conséquences éthiques de certaines inventions
               De même, nous constatons qu’au lieu de nous libérer du travail, l’amélioration de nos moyens de transformation de la nature induit de nouvelles tâches venant remplacer les anciennes, mais aussi crée du chômage et des situations très pénalisantes.
               Les difficultés à enrayer le processus de réchauffement climatique montrent que l’innovation technologique obéit à la logique incontrôlée de la croissance économique.
              Mais j’ai souvent parlé du climat et je ne m’attarderai pas sur ce point aujourd’hui, n’étant d’accord ni avec le gouvernement, ni avec les écologistes.

               Ce constat ne doit toutefois pas conduire à un retour à une sorte de relation originelle à la nature, comme si notre destin était de redevenir des chasseurs-cueilleurs !
               Le progrès est une nécessité et nécessite une transformation de la nature dont maintes conséquences sont bénéfiques.
               Mais la nature n’est pas malléable à souhait. Elle a ses règles très complexes, très dépendantes les unes des autres qui régissent le climat, la diversité biologique, la limitation des ressources naturelles.....
              Pour être émancipatrice et épanouissante, il faut que l’activité humaine respecte ces règles de fonctionnement de la nature, principalement physiques chimiques et biologiques,  et elle doit la connaître (ce qui est très difficile et compliqué et nécessite de nombreuses études scientifiques), et en respecter les particularités, en adptatant en conséquence ses innovations.
               Mais j’aurais, en plus, envie de rajouter que les hommes font partie de la nature, et que l’humanité à tendance, trop souvent, à ne pas respecter la personne humaine et le droit humanitaire et à négliger les aspirations des minorités et la concertation.

     

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  • Je reprends ma réflexion sur les sujets de philosophie du bac, maintenant la filière technologique.

    L’art nous apprend-il quelque chose ?

              Le « nous «  est ambigu, car il désigne tout le monde.
              Or la question est très différente selon qu’il s’agit d’un artiste (un vrai bien sûr), ou une personne qui va lire, voir, écouter des oeuvres artistiques.
              Il est certain qu’être un véritable artiste demande un énorme apprentissage, acquis d’abord dans un lieu d’enseignement (école, conservatoire, atelier…), puis par la pratique de son art en général au contacts de « maitres » expérimentés.
              De plus pour réussir dans ce domaine, il faut un certain don au départ vue, ouïe, habileté manuelle, esprit porté sur l’écriture… , mais ensuite un énorme travail.
              Je suis toujours émerveillé quand je vois un acteur connaître le texte qu’il va jouer, sans une seule erreur, et encore plus le soliste au sein d’un orchestre qui joue, sans partition, et ne se trompe pas d’une note. J’admire aussi les peintres qui non seulement font un portrait ressemblant d’une personne, mais arrivent à traduire dans leur peinture les émotions de cette personne.
              J’admire aussi la dextérité du sculpteur, du potier ou du souffleur de verre.
              Je pense donc que la question posée concernait donc les personnes qui ne sont pas des artistes, mais simplement aiment les oeuvres d’art.

              Mais cette question me semble bizarre. D’abord, je ne vois guère l’intérêt de savoir si l’art nous apporte un apprentissage, mais surtout je pense que la réponse n’est pas forcément la même pour tous les arts, qui peuvent être très différents les uns des autres, ou même d’une oeuvre à l’autre dans le même art.
              Je pense aussi que notre réaction n’est pas la même, selon le sens auquel s’adresse cet oeuvre, si nous la voyons, nous l’écoutons, nous la lisons ou si, pour certaines, nous pouvons les toucher. Et appellera t’on oeuvre d’art une préparation culinaire d’un grand chef, qui s’adresse à notre goût, ou un parfum imaginé par un « nez », qui s’adresse à notre odorat ?   

              Je voudrai traiter à part l’art littéraire. Il est évident qu’en lisant on peut apprendre et que c’est même pour beaucoup la principale façon d’apprendre.
              Mais quels ouvrages littéraires sont des oeuvres d’art ?
               La définition du dictionnaire est qu’une oeuvre d’art est « le produit d'une activité humaine (l'artiste) à vocation non utilitaire, c'est-à-dire qu'elle est désintéressée », et l’artiste est une « personne qui exerce professionnellement un des beaux-arts ou, à un niveau supérieur à celui de l'artisanat, un des arts appliqués. ».
              Les beaux arts c’est le nom donné à l'architecture et aux arts plastiques et graphiques (sculpture, peinture, gravure), parfois aussi à la musique et à la danse. Mais on trouve une liste de 13 « arts » dont 7 réputés majeurs.
              Et, dans l’antiquité, il y avait les neuf muses.
              Finalement il semble que la littérature soit citée sous forme de poésie et dramaturgie.

              Notons d’abord que beaucoup d’artistes ont dans leurs oeuvres , voulu représenter la vie de leur temps. Celles-çi  ont donc une certaine valeur historique et nous apprennent donc un morceau d’histoire (évidemment transformé par le talent de l’artiste).
              Les artistes capturent les réalités de leur époque, les problèmes sociaux, les conflits et les aspirations de la société.
              Des romans,  de films, de peintures (ou d’autres créations artistiques), contiennent des messages qu’elles veulent faire passer : souvenir, commémoration, protestation, adhésion ….

              Une oeuvre d’art est réputée créer des émotions. Une peinture vous séduit, vous êtes ému aux larmes en entendant de la musique, une poésie est chère à votre coeur. Les œuvres d’art peuvent évoquer des sentiments d’amour, de joie, de tristesse, de colère et bien d’autres encore. Elles nous permettent de nous connecter avec nos propres émotions et de comprendre celles des autres.

              L’art stimule notre imagination, inspire les individus et les pousse à penser différemment. Les œuvres créatives nous offrent des perspectives uniques sur le monde, remettant en question nos idées préconçues et nous encourageant à explorer de nouveaux horizons, y compris des mondes imaginaires.

              Et l’on parle toujours de l’art comme expression de la beauté, et il peut également nous enseigner à trouver la beauté dans des endroits inattendus. Les artistes sont souvent capables de transformer des sujets ordinaires en quelque chose de magnifique en jouant avec les formes, les couleurs et les textures.
            
             Enfin certains artistes peuvent mettre leur art au service de questions de nature philosophique, spirituelle, mystique ou religieuse, et nous permettre de réfléchir à des questions plus profondes sur nos origines, sur notre être ou notre relation avec l’univers.

     

     

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  •  Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?

              Hier j'ai donné mon point de vue sur le premier sujet du bac philo e l'enseignement général. "Le bonheur et il affaire de raison ?"
            Aujourd'hui, je parlerai du second sujet :  Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?  

              Durant mes années d’études secondaires on m’avait appris que, avnt de parler d’un sujet, il fallait bien préciser quel était ce sujet et donc le sens des mots que l’on utilisait.
              J’ai toujours utilisé ce conseil dans mes études et ensuite mon métire.
              Alors vous ne vous étonnerez pas si, en réfléchissant à la question « vouloir la paix, est ce vouloir la justice ? », je commence par me demander « qu’est ce que la paix ?» et « quels aspects de la justice ? »

               Quelles sortes de paix ?
                         - le niveau international : l’absence de guerre, de conflit, d’attentats.
                         - le niveau national et la paix sociale.
                         - le niveau individuel et la paix intérieure de l’esprit.

               Quelles aspects de justice ?
                         - le respect des droits fondamentaux de l’homme, et les règles internationales, si tant est qu’il y en ait.
                         - la justice sociale, notamment en matière d’équité, d’égalité.
                         - la justice punitive des sanctions er réparations.
                         - la justice au plan individuel, au sein d’une entreprise, d’un groupe, d’une famille.

              Au niveau international, l’actualité nous soumet tous les jours des problèmes, entre la guerre d’Ukraine, les guerres du Moyen orient et d’Afriques et le terrorisme.
              Au niveau national, les affrontements gouvernement- syndicats et populations ont saturé l’information, entre les gilets jaunes; le retraites et sous un autre aspect les salaires et le pouvoir d’achat.
              Au niveau individuel nous avons tous connus des problèmes soit au sein d’une entreprise, d’un groupe d’amis, d’une famille.

              Au niveau international les Nations ont essayé de créer des règle, des codes de comportement notamment en cas de conflits ou de guerres civiles. C’est effectivement un acte de justice, basé essentiellement sur le respect de la personnes humaines, la sauvegarde des civils, le traitement des prisonniers…
                L‘ONU et le Conseil de Sécurité ont été créés.
                Les casques bleus sont là pour séparer les belligérants, assurer justice et paix.
                Les tribunaux et Cours de Justice internationaux ont jugé un certain nombre de responsables de violation flagrantes du droit humanitaire international et notamment de génocides.
              Mais, si on veut faire respecter ces règles, il faut pouvoir aussi sanctionner les contrevenants. Cela veut dire le plus souvent intervenir militairement. C’est déjà très difficile en Afrique lors de luttes entre ethnies, et cela a été une véritable guerre contre le terrorisme.
                La guerre d’Ukraine est un aspect nouveau. D’une part un dirigeant d’un grand pays décide de ne respecter aucune des règles et notamment de mener la guerre volontairement contre les civils. D’autre part, en raison du risque de créer un conflit nucléaire, l’occident n’intervient pas militairement, mais fournit massivement des armes à l’Ukraine.
                 On peut donc dire que les nations essaient de d’obtenir paix et justice, mais les limites sont vites atteintes face à des pays ou organisations qui ne veulent pas appliquer ces règles internationales, et les sanctions de justice ont vite leurs limites et paradoxalement maintenir la paix entraine l’intervention militaire.

              En matière de justice sociale, de très nombreuses lois existent dans tous les pays, assez différentes souvent, mais il y a, à l’origine, un plus grand consensus qu’à l’international quant à l’équité et l’égalité. Mais en pratique, c’est tout aussi compliqué.
             La société actuelle produit une énorme quantité de richesses, a des moyens de plus en plus performants, et les connaissances scientifiques croissent de façon exponentielle.
              Mais tandis qu’on pourrait croire que la satisfaction des besoins de chacun est à portée de main, on n’arrive pas à éradiquer la pauvreté, à ce que tous mangent à leur faim, que tous puissent être soignés correctement et disposent d’un minimum de confort. Dans ces conditions on ne peut espérer de paix sociale dans les pays pauvres.
               Et dans les autres pays,  les richesses sont aux mains d’une minorité, hommes ou entreprises,  et il est normal que les laissés pour compte protestent de cette situation.
                La France est de plus un cas particulier, caralors que la situation générale n’est pas tellement mauvaise, et que Etat,patronat et syndicats pourraient arriver à des compromis, on ne sait pas discuter et négocier et chacun campe sur ses positions, ce qui ne peut qu’aboutir à des situations « perdant-perdant ».
              Justice sociale et paix sociales pourraient se rapprocher si l’on cherchait à trouver des compromis plutôt qu’à faire du cinéma au profit des ego des acteurs.

               La justice dans une entreprise peut reposer sur des règles et les appliquer évide des désordre et des difficultés donc apporte une certaine paix.
             Mais la justice est ressentie parfois de façon biaisée. Chacun a tendance à comparer ses acquits à ceux de son voisin et non aux mérites respectifs ou à envier une autre entreprise, apparemment plus généreuse ou moins exigeante.
              Il est parfois difficile , à la rechercher d’une paix sociale, de savoir quelle est la justice à appliquer, et si elle resa ressentie comme telle.

               Au sein d’une famille, il est certain que les reproches des parents vis à vis de leurs enfants, ou encore plus les sanctions, sont très mal ressenties lorsqu’elles sont injustes. ce n’est pas en général par manque de souhait de cette justice, mais en général par une connaissance erronée des faits et situations, ou par une incompréhension et une mauvaise appréciation des rôles et des sentiments de chacun.
               Une autre source de difficulté classique est l’influence du groupe de copains et notamment le fait que les enfants désirent souvent ce qu’a le copain et ce qu’il n’a pas, sans voir que pour d’autres choses, la réalité est inverse.
             La paix du foyer familial est souvent remise en cause par un traitement inégal (ou ressenti comme tel), entre deux personnes. Egalité est souvent synonyme de justice.

    Je traiterai dans deux ou trois jours les deux sujets de la filière technique.

          

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