• Eloge des 7 péchés capitaux : la luxure

    Eloge des 7 péchés capitaux : la luxure


        Que pourrais-je dire de la luxure, l’un des 7 péchés capitaux ?
        Je ne donnerai pas de définition, la plus courante étant “la recherche de plaisirs sexuels”, et je ne ferai pas une revue des écrivains qui en parlent  : il y en a des milliers et tous les philosophes se sont exercés à réfléchir sur les rapports du sentiment d’amour, du désir et des rapports physiques.
        La seule citation que je ferai, car elle m’avait étonnée en raison de son auteur, le Marquis de Sade, est la suivante ;
        “Il n'y a point de passion plus égoïste que celle de la luxure.”
        Cela dit, il existe de nombreux synonymes dans les dictionnaires qui concernent diverses variantes, dont certaines sont plutôt des déviations anormales, je pense par exemple à la pédophilie.
        Je ne vais donc pas me lancer dans une dissertation philosophique, mais je resterai dans la vie de tous les jours de monsieur ou madame “Tout le monde”. et je n’utiliserai guère plus ce mot de luxure que je trouve désuet et qui fait très “théâtre de boulevard” (pièces souvent fort distrayantes d’ailleurs).

        J'ai déjà parlé dans mes articles des garçons  “coureurs de jupon” et des filles “mantes religieuses”. Je ne vais pas revenir sur ce sujet et ce que je vais dire  ne provient pas du fait que je sois un “vieux singe” aux moeurs d’autrefois, mais d’une certaine expérience que j’ai des chagrins d’amour, ceux de certains de mes collaborateurs quand je travaillais, ou de jeunes correspondantes de mes blogs que leur petit ami avait laissées tomber et qui cherchaient une oreille simiesque complaisante et consolatrice pour leur remonter le moral.

        Je ne pense pas que ce soit une façon efficace de trouver l’amour et le bonheur que de coucher avec une personne que l’on trouve belle, qui a une “bonne gueule”, un grand baratin, et qui est amusante et chahuteuse, mais que l’on ne connaît que fort peu, voire du jour même.
        Cela dit cela ne me paraît pas de nos jours, être un péché capital !
        Il faut bien vivre avec son temps.
        Je l’ai souvent dit, je ne crois pas que faire l’amour soit aussi anodin qu’aller au cinéma ou fumer une cigarette.
        Pour moi, l’amour physique a une facette émotionnelle et sentimentale. Ce n’est pas une simple pulsion pour satisfaire un désir réel (ou refoulé selon Freud, mais lui même était probablement névrosé !), ni un plaisir sensuel anodin analogue à la consommation d’un verre d’alcool ou d’une cigarette de cannabis.
        Pour moi, c’est l’aboutissement d’un sentiment profond réciproque, C’est dire à l’autre qu’il est plus qu’un simple ami, et que l’on a avec lui un jardin secret réservé au couple. C’est le volet physique d’une communion intellectuelle et sentimentale, c’est une reconnaissance de l’appartenance de l’un à l’autre, d’un “privilège exclusif” que chacun réserve à l’autre, du couple que l’on forme.
        A partir de là, trouver du plaisir mutuel dans l’amour physique, ne me paraît pas alors un péché capital, mais au contraire la clé de l’entente et du bonheur qui vient renforcer l’amour sentimental par cette exclusivité, cette union du couple par rapport au reste de l’humanité.
     
         Je sais qu’aujourd’hui on agit souvent en sens inverse : on commence par coucher avec son petit ami, et puis on l’aime parfois après, s’il ne vous a pas quitté entre temps.
        Les jeunes garçons que je connais et qui ne sont pas encore adultes, ressentent peu ce sentiment que je décris, et ceux que j’ai rencontrés et qui partagent mon opinion, se sentent souvent en marge de leurs camarades
        Mais si j’en juge par les doléances de mes jeunes correspondantes (et parfois de certaines déjà adultes), et par la tristesse qu’elles ont lorsque leur petit ami les trompe - (souvent avec une copine !) -, je pense que les jeunes filles sont restées plus romantiques que les garçons.
        Je dis d’ailleurs souvent que les médias, qui montent en épingle les aventures amoureuses sans lendemain, les divorces et séparations en tous genre, et ne parlent que de familles recomposées, renforcent effectivement la tendance des jeunes à considérer l’amour comme un sentiment passager et anodin, comme une amourette.
        Je n’en n’admire que plus celles qui osent m’avouer que, comme le dit Zazie dans une chanson, elles soulignent au crayon rose tous les passages parlant d’amour dans les romans qu’elles lisent.
        Et je ne vois pas comment condamner la “luxure par amour sincère”.

        Et puisqu’aujourd’hui j’ai été avare de citations, je terminerai par l’une d’elle, de Jean Charles Harvey, un écrivain canadien d’avant la guerre de 45, citation que je dédie à nos hommes politiques, mais aussi à certaines bonnes âmes qui jouent un peu trop, en ce monde, aux directeurs de consciences  :
        “Il existe un péché plus destructeur et plus enivrant que la luxure. C'est la passion du pouvoir.”

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